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Vidéo : attaque à l’acide contre une enseignante juive d’Istres : « La feuj, on va te casser la bouche » – la police ne retient pas le caractère antisémite

Classé dans: antisémitisme,France,Islam,Société,Terrorisme |

Mardi matin, 8h30, un « jeune » ouvre la porte d’une classe du lycée Latécoère d’Istres et jette une bombe composée de poudre d’aluminium et d’acide chlorhydrique sur une enseignante juive.

Un élève voit la bombe et crie « vite Madame, sortez, sortez, c’est une bombe ! » relate l’enseignante, Chantal Viroulo, qui enjambe la bouteille, et sort de la salle au moment où la bombe explose dans son dos, provoquant une déflagration – un élève souffre de troubles auditifs – et quelques dégâts matériels légers.

Vidéo : « A l’heure actuelle, si l’élève n’avait pas crié, je serais défigurée et aveugle » ajoute l’enseignante qui a porté plainte :

 

Un lycéen de 19 ans et un mineur de 16 ans qui a aidé à la fabrication de la bombe sont actuellement entendus par les enquêteurs du commissariat de Police d’Istres, qui, malgré les menaces verbales, semblent pour l’instant refuser de tenir compte du caractère antisémite de l’agression.

« Qu’est ce qu’elle a cette feuj »

Le plus jeune agresseur nie les menaces antisémites, bien qu’il lui a lancé, plus tôt dans la semaine « qu’est ce qu’elle a cette feuj ».

Le proviseur Thierry Perlot, refuse de soutenir l’enseignante, sous entend qu’elle ment, et nie l’existence des menaces antisémites, en se cachant derrière des finesses administratives : « cette histoire d’insulte est sortie visiblement à la demande de l’enseignante. A ma connaissance, en ce qui concerne les deux élèves qui sont actuellement interrogés, aucun rapport de la part de l’enseignante ou de la part de quelque enseignant que ce soit, n’a été produit à leur encontre. Ce sont des élèves qui n’avaient pas fait l’objet de rapports écrits depuis la rentrée scolaire ».

Ce proviseur avait initialement fortement minimisé l’attaque dans le choix de ses mots, rapportés par le Parisien (1) :

Aux alentours de 8h30, une bouteille en plastique, remplie d’un liquide en cours d’analyse, probablement de l’acide et de l’aluminium, a provoqué une réaction et comme la bouteille était fermée, ça a fini par exploser.

L’enseignante, en réponse, a déclaré ce matin à RTL (2) qu’elle avait bien averti par mail la vie scolaire, l’administration et le proviseur, un fait qu’il sera facile de vérifier, et qui permettait au journaliste de RTL de se demander si l’administration n’aurait pas minoré l’incident…

Enregistrement audio : « La feuj, on va te casser la bouche » :

Malheureusement indisponible

De telles chances pour la France, qui voudrait s’en passer ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

 

 

 

3 heures de colle pour un signe de croix, église vandalisée, viol à FR3, la décadence c’est maintenant

Classé dans: France,Société |

Mosquee sur le marché d’hiver de Toulon

Une église a encore été vandalisée (1). Ca se passe en Lorraine. La paroisse de Notre-Dame de Moulaine et la mairie d’Haucourt-Moulaine ont porté plainte au commissariat de police.

Chapelle Haucourt Moulaine vandalisée

Aucun ministre, ni Valls ni les valseuses n’ont trouvé cela anormal.

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Des agriculteurs ont envoyé des miettes de pain à l’Elysée pour protester contre leur maigre retraite (2). François Hollande s’en est-il ému ? Non, mais il leur a envoyé la justice, et le parquet de Laon les a convoqué au commissariat pour les interroger.

Henri Carton, le président des Anciens exploitants de l’Aisne, a été auditionné pendant 1h30. Il avait auparavant reçu la visite des renseignements généraux, munis d’un document où étaient surlignés les mots « outrage au chef de l’Etat » en parlant des miettes de pain.

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A Narbonne, un professeur a menacé de 3 heures de colle ceux de ses élèves qui feraient un signe de croix à l’entrée d’une cathédrale. (3)

Les faits : un professeur d’histoire-géographie du collège public Cité a planifié une sortie scolaire à la cathédrale Saint-Just. Il a, dans ce cadre, fixé des règles aux élèves, dont celle ci, expliquée par un parent d’élèves. Le professeur a menacé que « si l’un d’entre eux faisait le signe de croix en rentrant dans la cathédrale, il récolterait trois heures de colle ».

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Par contre, dans le même temps, une mosquée a été installée sur le marché de Noël de Toulon (image de titre)

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La journaliste de France 3 qui a été violée sur la place Tahrir en novembre 2011 (4) a été censurée par sa chaîne, sa parole a été mise en doute, et elle la cible des moqueries de ses collègues.

Caroline Sinz – FR3

Dans l’émission Arrêt sur images qui parle de son agression, Caroline Sinz a constaté que la partie où elle évoque l’agression a été coupée lors de la diffusion du reportage. Insistant pour en parler lors du Soir 3, la direction de la rédaction accepte à la condition que son intervention soit écrite avec « du recul et en termes choisis et pudiques ». En outre, il lui est demandé de remplacer le terme « viol » par « agression sexuelle ».

Elle a par ailleurs évoqué « le manque de compréhension, de soutien et de solidarité de certains de ses collègues ».

Dur dur d’être salariée d’une chaîne infestée par l’extrême gauche, ça laisse peu de place à la dignité humaine… et même si la journaliste est probablement anti-israélienne jusqu’au bout des ongles, je compatis pour le viol moral que FR3 et ses collègues journalistes lui font subir, alors que c’est le réconfort et le soutien qu’elle aurait naturellement dû trouver auprès d’eux.

 

 

Egypte : Les USA livreront 20 F-16 à Morsi qui lui fait venir 3000 jihadistes pour terroriser les opposants

opposant égyptien

Compte tenu du fait que l’armée égyptienne vient de s’ aligner avec le président Morsi et les Frères musulmans, c’est d’un stupide!!!.Ce même Morsi voulant faire appliquer la charia coûte que coûte fait venir une armée de jihadistes pour mater les opposants

L’instabilité en Egypte, où le gouvernement islamique des frères musulmans assis sur une population en colère, n’est pas suffisante pour arrêter les États-Unis d’envoyer plus 20 avions de combat F-16 avions de combat, dans le cadre d’une aide étrangère de  1 milliard de dollars.

Les quatre premiers avions doivent être livrés à l’Egypte le 22 janvier selon une source de la base aéronavale de Fort Worth, où les avions ont été soumis à des tests. L’Egypte dispose déjà d’une flotte de plus de 200 des avions et le dernier envoi honore simplement une commande passée par Moubarak il y a deux ans.

Les chasseurs étaient censés être livrés en 2013, et la livraison aura lieu comme prévu, même si Hosni Moubarak a été écarté du pouvoir et remplacé par Mohamed Morsi.

Rick Moran – résmé par Aschkel source

L’Allemagne n’est pas en reste en vendant deux sous-marins à l’Egypte

Le gouvernement allemand a approuvé la vente à l’Egypte de deux sous-marins de Type 209. Le montant du marché est évalué à 700 millions d’euros. D’autres détails sont pas divulgués. Israël tente de faire capoter le contrat, déclarant que la vente des sous-marins à l’Egypte peut affecter sa sécurité nationale.

Les navires de Type 209 ont un déplacement de 1.900 tonnes. Ils sont longs de 57 mètres et larges de 6,8 mètres. Leur vitesse maximale est de 20 noeuds. Ils peuvent plonger à une profondeur de 200 m et franchir 14.800 kilomètres.

Cette vente s’est d’ailleurs faite avec le feu vert de Washington, qui arme en partie les navires égyptiens avec des missiles mer-mer Harpoon de Boeing.

De toutes façons peu importe la sécurité d’Israël; l‘Allemagne mercantile est décomplexée à l’export

Ce contrat égyptien illustre la volonté allemande de liberté sur les marchés export : la récente vente de frégates Meko à l’Algérie, les projets de vente en Arabie saoudite et au Qatar de blindés Leopard spécialement conçus pour le maintien de l’ordre. En projet également, la vente de 103 chars Leopard, 50 blindés Marder 1A3 et 10 chars logistiques à l’armée de terre indonésienne. source

Morsi aurait fait venir 3000 djihadistes étrangers pour terroriser l’opposition

Avec les islamistes, le peuple doit se soumettre à la charia, par la terreur si nécessaire…

Mais en Égypte, ça ne passera pas. Sur son blog, l’Égyptienne Zeinobia écrit que les habitants de Suez ont renvoyé le gouverneur et annoncé que si le referendum constitutionnel a lieu à la date prévue, ils proclameront leur indépendance de la capitale. D’autres villes ou provinces pourraient faire la même chose.

Un récent article d’Al Akhbar est intitulé : «Morsi fait venir 3000 djihadistes d’Afghanistan, de Tchétchénie, de Bosnie, de Somalie et d’Iran pour former une armée islamique qui frappera la police et l’armée» d’Égypte.

Selon l’article, Ibrahim Ali, un avocat de différents groupes islamistes, a affirmé que 3.000 leaders et membres de groupes djihadistes et du tristement célèbre Groupe Islamique – y compris le frère de Khaled al-Islambouli, l’officier de l’armée qui a planifié et participé à l’assassinat du président Anouar el-Sadate, arriveront en Egypte dans quelques jours.

Ali a ajouté que la plupart de ces leaders viennent d’Afghanistan, de Tchétchénie, de Bosnie-Herzégovine, de Somalie, du Kenya, de l’Iran, et même de Londres. Des rapports similaires avaient été publiés en novembre. Ces djihadistes chevronnés sont peut-être déjà en Egypte. De surcroît, en août dernier, quelques jours après son entrée en fonction comme Président, Morsi avait libéré des détenus djihadistes appartenant aux deux plus tristement célèbres organisations terroristes du pays, le Djihad islamique et le Groupe Islamique, dont plusieurs étaient détenus sous haute sécurité après avoir été condamnés à mort pour avoir commis des actes terroristes particulièrement haineux en Égypte.

On oublie souvent que Morsi lui-même, le Président d’Égypte, est un ancien détenu, ayant été emprisonné pour son projet d’imposer la charia dans l’ordre social – ce qu’il fait maintenant sans entraves, y compris en convoquant ou en libérant des djihadistes pour soumettre les Égyptiens qui s’opposent à l’islamisation de l’Égypte, qui compte des millions de chrétiens et de musulmans libéraux. [   ]

En d’autres termes, Morsi a besoin de toute l’aide qu’il peut obtenir, et ce n’est certainement pas exagéré de croire qu’il ferait venir des djihadistes étrangers. À titre d’exemple, voici une liste (en arabe)du groupe djihadiste Ansar Al Sharia (les Défenseurs de la charia) circulant sur Twitter, avec les noms des personnes qu’ils comptent assassiner si Morsi devait échouer : le nom du nouveau pape copte Tawadros y figure.

En outre, le niveau de violence infligé à ce jour aux manifestants égyptiens peut certainement être qualifié de terrorisme. Mis à part les Égyptiens qui ont été tués par les milices des Frères musulmans, beaucoup de ces victimes racontent la même histoire : ils étaient forcés d’avouer publiquement que des sources « extérieures » les avaient embauchés pour protester, faute de quoi ils seraient sévèrement battus et torturés. Les Frères musulmans, qui engagent des djihadistes étrangers, font de la projection à la manière typique des islamistes et tentent de présenter la révolte citoyenne comme une conspiration étrangère.

Il n’y a aucun doute que les Frères musulmans ont toujours été plus intéressés par le renforcement de l’islam que l’amélioration de l’Égypte – une conséquence naturelle de la mentalité islamiste pour qui le triomphe de l’islam et des musulmans, la Oumma collective, est plus important que le succès de la nation et de ses voisins immédiats. [   ]

Étonnamment, il y a quelques jours, sur une chaîne égyptienne par satellite, un responsable des Frères musulmans a admis que « Oui, le Guide suprême des Frères musulmans contrôle Morsi »  à un présentateur sidéré, qui, résigné, a dit : «Eh bien, c’est ça, c’est fini. Quoi dire de plus ? »

En effet, que peut-on dire de plus sur un Président égyptien qui terrorise les citoyens pour leur faire accepter la charia ?

Source : 3,000 Foreign Jihadis to Terrorize Egyptian Opposition?, par Raymond Ibrahim, ME Forum, 11 décembre 2012. Traduction par  postedeveille

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Séléction Aschkel – rédaction israel-flash



Lire la suite: http://www.israel-flash.com/2012/12/egypte-les-usa-livreront-20-f-16-a-morsi-qui-lui-fait-venir-3000-jihadistes-pour-terroriser-les-opposants/#ixzz2Ew5tCWx8

 

Nations : Un point de non-retour a été franchi, le destin des Juifs comme peuple est engagé.

drapeau israelien

2ème partie de cette étude qui pose les questions essentielles, soulève des appréhensions autant que des certitudes, et qui nous amène à réfléchir. Une étude qui parle de destin, celui de l’humanité et de l’avenir de tous ceux qui la compose.
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De la réprobation à la réhabilitation.

Partie 2/2

Première partie  

Une étude réalisée par Sacha Bergheim

Historien spécialiste des lumières allemandes -

Rédacteur et documentaliste au sein des Editions Israël-flash

 

Une schizophrénie éthique

Plus pernicieux sont les discours d’apparence humanitariste ou techniques, qui avec moult arguments chercheront à vous convaincre de la rationalité de leur hostilité, qu’ils nieront immanquablement.

On notera qu’Israël ne respecte pas les traités internationaux, que l’État hébreu pratique une politique discriminante, ou que son économie repose sur le pillage des ressources « arabes » (je ne connais pas encore le procédé permettant de savoir si l’eau a une nationalité? Bien sûr, aucun mot sur l’installation du réseau d’eau potable réalisé pour une écrasante part par le méchant occupant israélien…). La clé de voûte du système sera immanquablement: les réfugiés et son corollaire, l’expulsion des palestiniens. Qui plus est, les « nouveaux historiens » ont détruit les « mythes israéliens » et prouvé sa « culpabilité », sa « faute originelle », alors que dire de plus face à tant d’éloquence?

C’est le discours le plus courant, celui qui semble faire l’unanimité et qui peut être tenu par quiconque sans être un militant patenté de l’antisionisme. Pourquoi en effet Israël construit des maisons en prenant la terre des Palestiniens?

Sans le soutien américain (comprenez, sans la main-mise juive sur le pouvoir américain), que vaudrait le bellicisme israélien?

Bien souvent, il ne reste, face à ces questions biaisées et d’apparente objectivité, qu’une posture défensive qui rend la cause d’un État juif libre pratiquement incommunicable et complètement illisible, à l’exact inverse du « paradigme palestinien » dont le narratif bien rôdé semble limpide dans sa trame et ses moyens communicationnels.

Pourtant, nous allons voir à quel point ces raisonnements disposent d’un potentiel meurtrier temporairement neutralisé par l’intention morale qui la sous-tend. Un fait évident, ceux qui ergotent ne sont en général pas ceux pratiquent ou pratiqueront directement une violence antijuive. Ils préfèrent avoir la conviction du juste, et sont certainement, intimement, complètement indifférents à la question, tout comme ils étaient indifférents des Rwandais et le sont aujourd’hui des millions de victimes de la guerre au Congo. En revanche, la une structure mentale collective qu’ils appuient reproduit une logique dangereuse dans ses effets à moyen terme. Et la négation de ce potentiel la rend encore plus dangereuse. Voyons, pourrait-on répliquer, n’y a-t-il pas exagération lorsqu’on parle de potentiel meurtrier?

Ce que nous affirmons, c’est que la posture moraliste, technique ou humanitariste, quel que soit le nom qu’on lui attribue, admet pour valides les mêmes postulats que ceux-là même qui prônent le recours à la violence contre les Juifs. Pire, elle offre à leurs desseins violents une caution morale, en justifiant souvent a priori, l’usage de la violence aveugle. Citons, par exemple, le lugubre et autocratique faux rédacteur de la Déclaration des Droits de l’Homme, Stéphane Hessel.

À nouveau, ne va-t-on pas entendre que les Juifs, les sionistes, en un mot, ceux qui ne sont pas anti-israéliens, pratiquent la dramatisation?

Nous aimerions prendre un seul exemple: qui a condamné le meurtre de la famille Fogel qui a eu lieu en 2011?

Le silence assourdissant de ces censeurs auto-proclamés concernant le meurtre d’enfants juifs dont un nourrisson en dit long sur la valeur morale de leur engagement. Les atermoiements de ces illustres inquisiteurs, leurs tentatives d’explication logique sous la forme: s’il y a meurtres d’enfants juifs, que dis-je, colons juifs, c’est parce que les meurtriers se défendent ainsi contre l’oppression sioniste… Cette rupture avec la règle éthique la plus évidente (l’universalité de la condamnation du meurtre d’enfants) est l’indice d’une coupure consommée avec l’acceptation du juif comme alter ego. Il n’est pas digne de partager la même dignité que moi, il est coupable de ce qu’il subit: même un nourrisson juif devient réduit à ce dénominateur commun de haine, le colon, qui sous ce titre n’a plus le droit de vivre, puisqu’il incarne le seul obstacle à l’avènement d’un monde plus juste. Plus qu’une banalisation du mal, qui a déjà porté actuellement ses fruits, le processus de déshumanisation, prélude aux violences contre une minorité, est en marche. Souvenons-nous du Rwanda, de la radio des collines et de la préparation des esprits à l’exclusion hors de l’humanité de l’ennemi inventé.

 

Un humanisme d’opérette

Cette tension permanente s’incarne dans l’impossible accord des idées. Israël sera toujours coupables de ne pas avoir fait ce qu’il fallait, de ne pas l’avoir fait comme il fallait, ou même d’avoir agi. Il est choquant que les médias continuent de parler d’une « enclave » à propos de Gaza quand il existe une frontière entièrement sous contrôle égyptien: l’image qui en est retirée demeure celle d’un Etat juif unique responsable de la situation interne à Gaza, alors même que la plupart des denrées entrent à Gaza par Israël et non par l’Egypte. Pourquoi un tel manque d’objectivité?

Il ne fait aucun doute que le discours lancinant sur « la prison à ciel ouvert », dont, remarquons au passage, les « prisonniers » disposent de missiles Fajr 5, à une raison d’être: la sanction morale recherchée et infligée à l’encontre des Juifs n’est pas suivi d’une sanction à la hauteur de la déchéance morale qu’ils imputent au sionisme ou à l’Etat juif. Seule une défaite définitive et absolue du sionisme pourrait à leurs yeux restaurer Israël dans le concert des nations, mais un Israël-mausolée dont on déplore, par bonne conscience, son seul statut admis, celui de victime passive. Ce statut est fait pour s’auto-perpétuer: car le sionisme n’étant définitivement éradiqué qu’avec son support, le peuple juif, la réprobation systématique est maintenue, ainsi que l’universalité de sa dénonciation. C’est précisément cette impasse que l’école dite des « nouveaux historiens » de gauche, qui ont cru arracher la reconnaissance par le monde arabe-européen de leur droit à exister en incorporant la trame palestinienne de l’histoire moderne, ont passablement échoué: la propagande antijuive n’a jamais cessé un seul instant, mais cette réécriture idéologique de l’histoire a encouragé un discours de déni à la structure mouvante.

En même temps, le discours anti-sioniste n’hésite pas à emprunter à l’antisémitisme ses moyens: un lieu commun de l’antisionisme est la main-mise supposée de Juifs sur les médias, ce pouvoir élargi et surpuissant leur empêchant d’atteindre leur objectif. Par ce biais, ils renouent avec la tradition de l’antisémitisme réactionnaire: le passage à la violence n’est plus une rupture avec un contrat implicite de la société, mais la conséquence logique d’une défense. En ce sens, l’antisionisme comme l’antisémitisme réactionnaire, prétend n’agir qu’en défense de ses intérêts, et dont on retrouve les racines contemporaines dans les publications antijuives de la fin du XVIIIe siècle. De plus, la contestation de la mémoire de la Shoah, au nom d’une prétendue recherche systématique d’exception morale qui aboutit à l’expression consacrée des palestiniens, « victimes des victimes ».

Se joue en réalité une neutralisation des jugements de valeur, où, par exemple, en miroir de l’imputation (scandaleuse) de l’utilisation de la Shoah à des fins politiques ou pécuniaires, les attaques antijuives par les palestiniens imposent une neutralisation exponentielle où la violence serait excusée par le seule statut de victime. À se demander qui est « Incapable de porter un regard adulte sur Israël » (M Saint Exupéry)?

Plus difficile à évaluer semble être la question de l’auto-critique du monde intellectuel israélien. Ne donne-t-il pas raison sur bien des points? Ne sont-ils pas plutôt les symptômes de ce refus systématique de quitter les paradigmes du déni de l’identité juive, au lieu d’adopter une posture saine de réinscription de ces débats mêmes dans une histoire pluri-séculaire sur l’incompréhension du monde occidental et musulman à l’égard de cette obstination juive à ne pas céder aux sirènes du prosélytisme laïque ou religieux? En même temps, la « nouvelle histoire » a réussi à s’imposer dans le champ académique occidentale parce qu’elle s’inscrivant dans cet arrière-plan culturel (le devoir des Juifs à se réformer pour s’adapter à la lecture externe de leur histoire) tout en abordant ce qui paraissait, aux yeux occidentaux, les « tabous » supposés de la société israélienne. Bien sûr, certaines questions, relatives au social welfare israélien, à l’intégration de communautés du monde entier, les clivages religieux méritent réflexion. Mais la finalité avouée des « nouveaux historiens » n’étaient pas ce souci historique, mais l’incorporation du narratif palestinien dans les consciences israéliennes afin de rendre les « concessions » territoriales évidentes.

Cela s’est mué en inquisition de chaque instant, scrutée par une myriade d’ONG aux ordres de leurs commanditaires et bailleurs de fonds européens. La légitimité et les conditions d’exercice de la critique du sionisme tout autant que de celle de l’antisionisme sont nécessaires. Notre propos ne serait-il pas dramatisé, donnant l’impression d’une ultime bravade avant la reddition?

 

 

 

Charger l’antisionisme d’être une forme dérivée de la haine contre les Juifs, n’est-ce pas précisément bloquer tout débat en condamnant à l’avance toute position autre qu’un soutien indéfectible?

 

L’oubli et l’évitement

Nous aimerions répondre par une autre question:

Qui demande un soutien indéfectible envers Israël?

En tant que partisan d’une souveraineté juive sur sa terre ancestrale comme seul moyen moderne de rompre le cercle de la sujétion du peuple Juif à l’égard des assignations imposées par les cultures majoritaires de type prosélyte (notons qu’en Inde le judaïsme n’a jamais été victime d’une haine spécifique à son encontre, car le prosélytisme n’y existe pas dans la culture hindoue majoritaire), nous pensons qu’Israël n’a pas besoin de ces laquais borgnes et bornés au service d’une cause réduite à un ramassis de stéréotypes délétères. N’est-ce pas encore une marque de cette arrogance sioniste? Marc Saint Exupéry pense avoir la clé:

« Obsédés par une judéophobie médiatico-intellectuelle purement imaginaire, les réprobateurs professionnels de la réprobation de l’État juif courent le risque de n’être plus que des sophistes au petit pied au service du chauvinisme ethnique le plus hypocrite et le plus mesquin qu’on ait jamais vu défendre par des Occidentaux libéraux et cultivés. »

Il aurait été guère imaginable de concentrer de façon aussi éclatante le cœur d’une pensée de la discrimination envers cette pensée politiquement incorrecte revendiquant l’affranchissement du peuple juif à l’égard du refus de sa différence. La seule porte de sortie autorisée est la dissolution complète de l’identité juive?

Le sionisme ne se réduit pas à n’être qu’un nationalisme issu des déceptions liées à l’assimilation, il est la restauration d’une existence non assujettie aux impératifs de l’assimilation aux conditions socio-culturelles où les Juifs ont vécu et vivent encore en minorité.

Le « chauvinisme ethnique » juif ne provient pas d’un sentiment d’appartenance bassement grégaire mais d’une fin de non-recevoir à l’égard de l’approbation du concert des nations. L’histoire n’est pas linéaire, et cette problématique parcourt toute l’histoire contemporaine de l’histoire d’Israël. Et nous entendons à l’heure actuelle des politiciens israéliens comme Tzipi Livni placer la bénédiction des nations au-dessus de toute objectivité. Et le XXe siècle a largement témoigné du peu que l’on peut attendre de cette communauté internationale, aussi généreuse dans ses intentions qu’inactive lors des génocides.

En dénonçant la censure que pratiqueraient des « sionistes » de comedia dell’arte, les réprobateurs d’Israël ne réalisent-ils pas ce contre quoi ils affirment lutter?

Car ce n’est pas seulement le sort du peuple juif, mais la capacité du monde occidental en particulier à assumer sa tradition critique, le versant positif des Lumières.

Et si le sionisme est autant le centre des attaques des intellectuels c’est sa difficulté à le qualifier: comment penser un « nationalisme » (à ce titre dénoncer par l’esprit du cosmopolitisme post-moderne) qui est un affranchissement à l’égard de l’impératif d’assimilation occidental ou musulman?

Ce retour qu’il impose à la conscience occidentale, ou, dans le cas musulman, la mise en cause de la hiérarchie des peuples d’inspiration théologique au sommet de laquelle siègent les Musulmans, vaut bien le prix de ces accès fiévreux de moralisme suspect contre Israël (en comparaison de l’inaction face à la répression sanglante du régime Assad en Syrie) et d’un renoncement à toute déontologie, puisqu’on admet comme valide un nationalisme rétrograde (le nationalisme palestinien apparu comme revendication territoriale dans la stratégie d’après 1967 avec pour seule clause l’éviction des Juifs).

Dénoncer Israël c’est se donner les moyen de dénoncer les zones noires de la conscience européenne: le colonialisme, la shoah, l’impérialisme, sans en affronter les effets. On projettera au besoin une prétendue concurrence mémorielle (mémoire de la shoah, mémoire de la traite négrière) afin d’exclure les Juifs du corps de la nation et du concert des nations.

L’allégeance à une doxa essentialisant les positions a pour effet une moralisation à l’extrême des prises de position. On en oublie l’histoire des Juifs ou du sionisme au profit de son opérabilité: on défend les palestiniens pour dire que l’on défend le droit des minorités, même si l’on ne fait rien. On dénonce Israël pour dénoncer la collusion « américano-sioniste », ce qui revient à dénoncer les injustices et hiérarchies du monde capitaliste. L’individu juif n’en est plus que l’instrument condamné à attendre le verdict. Dans ce contexte, affirmer le droit à l’existence d’un judaïsme non-dhimmi, c’est aller à contre-courant.

 

En guise d’épilogue

Ainsi, l’antisionisme de type politique ou d’inspiration humanitaire volontairement ignore volontairement la tradition et les ressorts xénophobiques de la plupart des arguments qu’il emploie, le dotant d’une légitimité dans l’espace public préparant dans les consciences à l’idée d’une violence réparatrice légitime, lorsqu’elle est exercée contre le sionisme ou ses représentants.

De son côté, le sionisme échoue radicalement à faire sortir son histoire d’un schéma qui semble complètement lui échapper, précisément parce qu’il nécessite la reconnaissance des traditions culturelles mêmes responsables de sa ségrégation pluri-séculaire.

Or, si cette tâche paraît aussi complexe, c’est aussi parce que l’émancipation sociale et politique que visait la création d’un État juif n’a jusqu’à présent pas permis l’émancipation culturelle à l’égard des paradigmes dominant son histoire.

La leçon offerte par l’antisionisme, si l’on ne veut pas le réduire à n’être qu’une forme hypocrite de judéophobie (ce qu’il est en grande partie), se situe là:

C’est qu’il incarne une nouvelle assignation imposée à la collectivité juive dans son ensemble. Les médias sont les témoins de ces impératifs lancés quasi quotidiennement à l’être-juif pour qu’il se conforme à leur vision du monde. Le paulinisme avait pour vocation la sortie hors de l’histoire de la judéité, que ce soit par substitution socio-théologique (sur le thème de la « nouvelle alliance » autoproclamée, ou par la défaite militaire et l’exode forcé, telle que pratiquée par les Romains après la destruction du Second Temple de Jérusalem. Ce qui se joue dans l’antisionisme correspond à une forme plus politique, additionnée de motifs issus de la théologie ou des paradigmes antérieurs, de ce processus de privation d’auto-détermination.

Privé de son histoire, de sa tradition, de ses références, qui se trouvent réécrites et réinterprétées (il suffit de voir comment les antisionistes se pensent savants en matière juives), le peuple juif subit dans l’antisionisme la résurgence de la non-reconnaissance de sa spécificité.

En cela, on peut comprendre en quoi seule une meilleure compréhension de l’histoire juive, et une plus grande diffusion de sa réalité peuvent modifier la balance de l’opinion. Et cela rappelle que cette réhabilitation de l’histoire juive, de sa pensée et de son existence, ne peut être immédiate: c’est aussi la leçon qu’avait retenu Moses Mendelssohn lorsqu’il avait publié Jerusalem où il défendait aux yeux du public éclairé une autre compréhension du judaïsme.

C’était sans compter la persistance des préjugés et la fonction de l’antisémitisme dans les sociétés marquées par le prosélytisme religieux. Ce dernier n’admet de vérité que lui-même, réduisant les autres à l’hérésie. Et c’est à ce statut, sécularisé, d’hérésie que se voit bien souvent réduit le sionisme. À chacun qui pense avoir à cœur la défense du droit à la différence le devoir de dire non à cette inquisition des temps modernes. Et la réhabilitation passe uniquement par là.

Par Sacha Bergheim – rédaction israel-flash



Lire la suite: http://www.israel-flash.com/2012/12/nations-un-point-de-non-retour-a-ete-franchi-le-destin-des-juifs-comme-peuple-est-engage-2/#ixzz2Ew4lQvqa

 

Nations : Un point de non-retour a été franchi, le destin des Juifs comme peuple est engagé.

drapeau israelien

Voici une étude en 2 parties qui pose les questions essentielles, soulève des appréhensions autant que des certitudes, et qui nous amène à réfléchir. Une étude qui parle de destin, celui de l’humanité et de l’avenir de tous ceux qui la compose.

Une étude réalisée par Sacha Bergheim

Historien spécialiste des lumières allemandes -

Rédacteur et documentaliste au sein des Editions Israël-flash

De la réprobation à la réhabilitation.

Partie 1/2

À l’heure du vote de l’ONU consacrant la rupture quasi définitive avec le droit international  où un État fictif est instrumentalisé pour mettre fin à toute souveraineté juive, il n’est plus possible de se contenter de lancer ici ou là, sans conviction, le vieux refrain des besoins sécuritaires d’Israël. À l’exception notable du Canada sous l’impulsion de Stephen Harper ou de la République Tchèque, qui garde en mémoire la « solidarité internationale » lors de son sacrifice imposé en 1938, les Nations ont privilégié renouer avec l’ancestrale déni de l’identité juive, plutôt que d’affronter plus de soixante-cinq années de mensonges.

Certains ne manqueront pas de penser, à la lecture de ces lignes, qu’il s’agit d’un énième exercice de « fraude intellectuelle » où le mot tabou d’« antisémitisme » viendrait immanquablement sanctionner toute opinion suspecte de sympathie pro-palestinienne. Et pour rependre à notre compte une phrase symptomatique de Marc Saint Exupéry (Israël: sur la réprobation de la réprobation, 2002) dans un article paru en plein accès de bonifacisme (où toute déconstruction de la critique anti-israélienne serait à la source de la « réprobation d’Israël »),

« la déception est à la mesure de l’amère surprise provoquée par la découverte progressive (et difficile à assumer à cause de la mauvaise conscience européenne) de la vaste fraude intellectuelle sur laquelle reposait ce mythe », notre propos étant à l’inverse consacré à surmonter notre accablement à l’égard de la mythification de l’histoire « palestinienne » en cherchant à voir au-delà des querelles de mots.

Les débats toujours vigoureux, opposant frontalement discours favorables et hostiles à l’État hébreu, sont loin d’être uniquement des joutes intellectuelles dont on sait pertinemment comment elles doivent se conclure dans notre paysage médiatique: par cette « réprobation » progressiste de l’Etat d’Israël, par lequel la mauvaise conscience européenne entend se racheter de ses propres culpabilités à l’égard des anciens colonisés.

Revenons à l’actualité: un point de non-retour a été franchi, le destin des Juifs comme peuple est engagé. Et ce ne sont pas les chantages des chancelleries sur l’ingratitude supposée de l’État juif après le soutien formel à l’opération « Pilier de Défense » qui atténuera ce constat. Pour autant, il n’est pas question de tomber dans un très relatif « complexe » de Massada et de renoncer à faire admettre qu’Israël a un droit égal à toute autre nation du monde d’être maître de son propre destin sans dépendre d’une charité internationale accordée de mauvaise grâce. Mais après des années de dénégation et de propagande effrénée appuyée pathologiquement par ces alter juifs en quête d’une improbable non-visibilité, la tâche ne semble-t-elle pas condamnée?

Cet article propose quelques réflexions sur une question essentielle dans la communication sur la guerre totale qui oppose, non un peuple à un autre au sujet du partage d’une terre, mais le peuple juif aux mythologies d’inspiration chrétienne ou islamique; ce qui nous permet  de nous demander: pourquoi sommes-nous si inopérants?

Et au-delà du la situation au Proche-Orient: pourquoi certains conflits ont plus d’audience que d’autres? Faut-il renoncer à toute éthique en établissant une hiérarchie des victimes?

Et pour y répondre, nous oserons franchir la frontière intellectuelle de la bienséance française en n’hésitant pas à affirmer la parenté idéologique fondamentale entre l’antisionisme et la judéophobie atavique de la culture occidentale en convergence avec celui de l’islam.

Cela ne fait pas de tout « critiqueur », un horrible nazi, comme se complaisent à caricaturer les plumes de bon ton tout ce qui s’apparente à une possible remise en question de leurs propres postulats.

Et avec Adorno, nous n’hésiterons pas à avancer que la part funeste de l’héritage des Lumières n’est pas encore soldée, et avec Tuhiwai Smith, que les mêmes lignes directrices, issues des Lumières, qui ont légitimé le colonialisme, ce processus d’acculturation-anéantissement des cultures aborigènes, se retrouvent dans l’évolution des représentations collectives autour du droit à l’existence politique du peuple juif.

Mener une lutte inégale contre des paradigmes ancrés

Du côté des « antisionistes » – nous utiliserons par commodité ce terme pour désigner toute forme d’opposition au sionisme (de l’antisionisme primaire au criticalisme érudit) – la cause est entendue depuis longtemps.

Le manuel du parfait petit antisioniste met à disposition de ses adeptes toute une littérature d’apparence scientifique ou technique, censée appuyer et légitimer définitivement leur hostilité à l’égard de l’État juif. Et pour asseoir les certitudes, rien de tels que le recours à des « autorités » juives ou israéliennes: de Chomsky à Finkielstein en passant par Morris – devenu entre-temps coupable de trahison aux idéaux pacifiques –, de quoi ne pas être sous le soupçon de l’antisémitisme! Ah, diront certains, toujours cette obsession autour de l’antisémitisme!

Nous espérons que le lecteur de cet article prendra le temps de voir que nous cherchons une vision d’ensemble du phénomène et qu’à aucun moment, nous cherchons réduire individuellement chaque critique à une forme d’antisémitisme. Il ne s’agit pas pour nous d’une précaution esthétique, mais du cœur même de notre examen kulturhistorisch, d’histoire culturelle.

Que contient la doxa antisioniste?

Que l’État juif est accusé de collusion avec le national-socialisme, d’abuser d’une posture victimaire, de ne pas respecter le droit international, ou last but not least, d’occuper injustement, selon un plan machiavélique, une terre après avoir mis en place l’expulsion volontaire et brutale des « Palestiniens », qui y vivrait depuis « des temps immémoriaux ».

Pas un antisioniste ne manquera également de citer pêle-mêle Ben Gourion, Jabotinsky etc, en s’appuyant sur les sources de la « nouvelle histoire » israélienne, aujourd’hui en grande partie discréditée (sauf en France, mais allez savoir pourquoi!) par ses manipulations méthodologiques.

Cependant, les archives de ces mêmes auteurs permettent de démontrer le contraire de ce qu’on leur prête généralement: Jabotinsky dans son essai tant décrié, Le Mur d’acier, déclarait « prêter serment, liant nous-mêmes et nos descendants, à ne rien entreprendre qui puisse jamais s’opposer au principe des droits égaux, et à ne jamais rejeter quiconque [au sein de notre Etat] » tandis que Ben Gourion, qui avait témoigné devant la session du 8 juillet 1947 de l’UNSCOP son refus catégorique du transfert, avait clairement souligné que « dans notre Etat il y aura des Juifs et des non Juifs, et tous seront égaux, égaux en tout, sans aucune exception, c’est-à-dire notre Etat sera leur Etat. » [David Ben-Gurion, Ba-ma'araha, vol. IV, part 2 (Tel-Aviv: Misrad Ha'bitahon, 1959), p. 260.]

Une déclaration en hébreu non suspecte d’être tenue pour la forme à destination des pays occidentaux, à l’inverse des dirigeants arabes… Alors qui a raison?

En aucun cas, ceux qui s’arrogent le droit de sélectionner et tricher pour conformer le passé à leurs postulats haineux.

Par contre, comment ne pas s’étonner du silence obtus à l’égard de toute une série d’actes ou de programmes caractérisant l’histoire palestinienne: une collaboration avec le national-socialisme avérée sous l’égide de son leader principal, le mufti de Jérusalem, la rencontre de ce dernier avec le Führer (28 novembre 1941) quelques jours avant la funeste conférence de Wansee décidant de la « solution finale », la revendication à l’exclusivité victimaire incarnée par le slogan « la victime de la victime » ou par celui-ci « le seul et dernier peuple à ne pas disposer d’États » (ce sont les Tibétains, Hmongs, Lakhota, etc.. qui doivent apprécier…), et bien sûr, l’expression publique en arabe des projets génocidaires, mis en suspens par l’humiliante défaite de 1948 depuis les propos fameux du chef de la Ligue Arabe Azzam Pasha.

La participation des Frères Musulmans à la guerre d’invasion de l’Etat nouvellement reconnu par l’ONU en 1948 est réduite au rang d’anecdote, et la prière publique du président égyptien Morsi appelant à l’éradication des Juifs.

Aujourd’hui encore, ce programme génocidaire est répété dans nombres de médias arabes, Mein Kampf ou les Protocoles des Sages de Sion sont en bonne place dans les librairies du Caire ou de Damas. Et l’un des leaders de l’opposition syrienne n’est autre que le fils d’un ancien ministre de Assad père, connu pour être l’auteur d’un libellé accusant les Juifs de meurtre rituel. Il est bien sûr inutile de rappeler la Charte du Hamas qui s’appuie sur une tradition islamique (hadith) pour inculquer l’idée que le meurtre d’un Juif plairait à leur dieu.

Et si, pour citer Marc Saint Exupéry, « Et bien entendu, nos réprobateurs [au rang desquels serait classé votre serviteur, S.B.] ont tort: il n’y a pas de sale petit secret – vieil antisémitisme ou « nouvelle judéophobie » – derrière cette réprobation « disproportionnée » ». Il est tout aussi évident que Taguieff invente de toute pièce les multiples cas avérés de marques de haine antijuive et que cette haine vouée aux Juifs de façon pathologique, aujourd’hui particulièrement manifeste parmi les populations arabes principalement, n’est qu’un « détail de l’histoire » sans conséquence.

Cette littérature des bien-pensants qui croient de bonne foi, certainement, que tout sioniste est aveugle sur sa propre réalité, est aussi celle des subterfuges et des réécritures.

Dire que l’antisionisme est teinté d’une ambiguïté constitutive n’est pas interdire toute critique. Et souligner que l’artifice consistant à distinguer doctement antisionisme (légitime et progressiste) et antisémitisme (méchant et appartenant au passé ou à quelques franges marginales) s’avère d’une docte préciosité en Europe, mais perd tout crédit dès lors que l’on quitte les limites de l’ethnocentrisme européen.

Être attentif à la rhétorique antisioniste ne signifie pas en admettre ses présupposés ni ses conclusions. C’est mettre à jour la structure et les moyens mis en œuvre dans l’instrumentalisation de l’histoire ou de l’actualité afin d’y répondre autrement que par la concession ou le déni, comme cela a malheureusement été le cas par le passé.

Trop souvent, l’antisionisme est classé dans la catégorie des résurgences judéophobiques, ce qui est loin d’être faux, mais ne permet pas de comprendre l’audience que peut obtenir ce type de discours ni même son schéma explicatif du monde moderne à destination d’une audience qui n’a rien à voir avec l’antisémitisme primaire. Et n’entend-on pas trop souvent l’antisioniste amateur ou même un observateur se revendiquant d’un moyen terme (ni pro-israélien, ni pro-palestinien) rétorquer avec autant de facilité que de certitude que « l’argument » de l’antisémitisme ne serait qu’un paravent éculé pour exercer une censure contre la liberté d’expression.

Une censure qui aurait pour but de dissimuler encore les « mythes israéliens », d’éviter à l’arraché la condamnation morale d’Israël ou le dévoilement d’un lobby ou d’un complot juif mondial. Trouve-t-on néanmoins pareil souci critique à l’encontre des « mythes fondateurs du nationalisme palestinien »?

Les mythes d’un « peuplement immémorial » passant notamment sous silence l’intensité des phénomènes migratoires arabes depuis le XIXe siècle. Si ce peuplement était aussi ancien que prétendu et le sionisme une pure invention d’un nationalisme tardif, pourquoi donc cette politique de destruction systématique des antiquités juives par l’Autorité Palestinienne?

La parenté de l’antisémitisme et de l’antisionisme

La parenté idéologique de l’antisémitisme (entendu dans sa définition stricte, terme créé à l’origine par Wilhelm Marr pour désigner exclusivement la haine contre les Juifs, et non contre les « sémites » en général) et de l’antisionisme est manifeste. Si vous observez le discours antisioniste le plus courant, vous retrouverez aisément les poncifs de l’antisémitisme:

-la référence au peuple élu (compris comme appropriation exclusive de la divinité à des fins xénophobiques, et non dans sa qualification juive de l’élection comme exercice de responsabilité),

-les allusions à un Talmud raciste, ou au « judaïsme talmudique », avec les recueils de citations toutes tronquées, déformées et faisant fi d’un principe essentiel de la pensée juive que le Talmud n’est aucunement un manuel prêt-à-penser de doctrines immédiatement applicables, sans appel ni discussion,

-la qualification de barbarie, dont le montage Al Dura est l’avatar le plus exemplaire des calomnies qui ont jalonné l’histoire des persécutions antijuives.

Et les traces plus ou moins prégnantes de ces stéréotypes se retrouvent dans le discours antisioniste. Dans tous les cas, ce qui demeure, c’est que l’antisémite ou l’antisioniste revendiquent une connaissance du judaïsme, du sionisme, des Juifs en général qui surplombent celle que les Juifs ont en majorité d’eux-mêmes. Au besoin, un penseur marginal fera l’affaire, comme cet animal de foire envoyé de librairies en plateaux télévisés, Shlomo Sand, dont les thèses sur l’historiographie juive allemande (qui auraient inventé la notion de « peuple juif ») sont risibles pour quiconque lis l’allemand et a eu l’occasion de fréquenter la littérature allemande du XVIIIe siècle.

Mais au-delà de ces exemples caricaturaux, des stratégies de ce raisonnement plus anodines, au premier regard, mais plus sournoises, peuvent prendre devenir des vrais lieux communs.

Par exemple, la comparaison entre quantité d’eau par habitant, archétype de l’inégalité juive, faisant l’impasse sur les engagements palestiniens du volet « eau » des Accords d’Oslo ou sur les critères eux-mêmes de comparaison (présence d’industries, types d’agriculture, part de recyclage), est quasi immanquablement associé avec le récit de multiples tentatives d’empoisonnement par les Juifs.

Des photos d’une eau trouble seront fournies, avec la légende ad hoc, et permettent de renouer avec la figure du juif corrupteur, responsable de maladies et agissant de façon quasi-diabolique.

Utilise-t-on les mêmes procédés pour parler de la pollution causée par les municipalités arabes et déversée en conscience en direction de l’État hébreu? Non, mais pour une raison évidente inespérée: les médias n’en parlent pas, faillissant à nouveau dans leur sacro-saint devoir d’informer! Ce récit pourrait être celui d’une mauvaise enquête policière: mais où sont donc passée l’objectivité et la déontologie?

zzzzzComme nous pouvons le constater, la frontière est ténue entre l’antisémite radical et l’antisioniste politique: et il n’est pas besoin de se figurer un Juif sous les traits de la caricature antisémite pour abonder dans la logique qui est sous-jacente à ces mêmes préjugés.

Et passons du côté arabe, il est de notoriété publique que les caricatures, arabes en particulier, exploitent ad vomitam ce topos de la culture antisémite. Et cela ne gêne de toute évidence pas les consciences des inquisiteurs antisionistes!

Derrière la figure du sioniste, c’est l’altérité juive qui est refusée

À la lecture de la presse, on remarquera qu’un certain nombre de schémas se reproduisent de façon quasi systématique. Anne Lifschitz a illustré avec brio ce paradigme. La nature des faits invoqués et les modalités de mise en récit convergent systématiquement vers un portrait démonisé de l’individu juif à qui les acquis de l’émancipation et de la modernité sont désormais refusés: là où le collectif palestinien est individualisé souvent à l’extrême (patronyme, âge, composition de la famille pouvant varier d’un magazine à l’autre d’ailleurs…), le signe juif est réduit à une série de topoï généralisateurs: le colon, le soldat, l’ultra-orthodoxe (à quand le premier média national osant le terme d’« ultra-islamiste »?…) auxquels sont opposés les « bons » Juifs, le plus souvent de gauche (on remarquera avec intérêt la tendance de la presse française à citer des représentants du Meretz, parti dont la représentation politique est insignifiante au Parlement israélien, ou l’association subventionnée par l’Europe « La paix maintenant »), ou encore les Juifs folkloriques, tels les Neturei Karta, instrumentalisés par la propagande musulmane qui croit y retrouver l’image de son juif-dhimmi.

À quel critère peut-on discerner une logique judéophobique?

Lorsqu’elle exclut tout libre choix de l’individu et l’assimile à des règles transcendant son libre arbitre: la race pour les nazis, l’histoire pour les communistes, la religion aujourd’hui, que sais-je encore? Lorsqu’un citoyen français est agressé au motif qu’il serait juif et qu’on nous explique que l’agresseur agit en réaction aux « injustices » subies par les palestiniens, ne considère-t-il pas que la solidarité qu’il impute à sa victime est dû à une détermination biologique ou à son appartenance supposée?

Il est difficilement niable que cette agression ait un autre motif que la judéophobie. La généralisation a pour effet que, à l’exception notables des alterjuifs « utiles » à la cause, chaque Juif est censé agir selon un schéma prédéterminée soit par la religion, les rites ou la race.

Quel auteur anti-… n’a-t-il pas usé de la référence automatique au « Crif »? Ce stéréotype est largement répandu sous différentes formes: combien sont ceux qui sont convaincus qu’un Juif aurait toujours plus de solidarité envers un autre Juif que pour un autre citoyen? Résurgence du reproche de différenciation fait à l’époque des Lumières où l’on dénonçait l’endogamie et la kashrut comme le principal obstacle à une fraternité judéo-chrétienne?

Tribalisation du Juif réduit à des réflexes de groupe au détriment des autres individus?

Ou encore image de la déloyauté juive, qu’avait illustrée la position dite anti-dreyfusarde?

Formulons ces questions de façon différente: demande-t-on aux autres populations immigrées des garanties de loyauté?

Quand bien même les marques de déloyauté (Marseillaise sifflée, drapeaux des pays du Maghreb au détriment du drapeau tricolore, refus de l’enseignement tel que pratiqué dans les programmes, imposition de règles alimentaires aux non-musulmans) sont avérées?

Non, car si le racisme à leur égard a une réalité, elle s’inscrit dans la problématique de la xénophobie.

En revanche, la rhétorique antisémite consiste à accuser les Juifs de pratiquer une exclusion qu’elle concrétise en actes et en paroles. Cela peut être sous la forme de la déception (à l’égard des « promesses » du sionisme que la gauche avait idéalisé).

C’est en reprochant aux Juifs de maintenir une priorité tribale, alors qu’il s’agit d’un groupe social parmi les plus ouverts à l’exogamie et à l’abandon de la pratique religieuse, que l’antisémitisme croit justifier l’exclusion qu’il pense et organise.

Cette priorité prend à leurs yeux aujourd’hui le nom de « sionisme ». Est-ce que les meurtriers de Juifs prennent vraiment le temps pour de telles arguties sur la signification profonde ou cachée du sionisme?

À ce titre, l’antisionisme emprunte à l’antisémitisme ses schémas structuraux les plus élémentaires.

L’idée du boycott anti-israélien n’est pas seulement choquante parce qu’elle fait écho directement à la politique de ségrégation mise en place par l’Allemagne nazie, elle n’est pas seulement absurde puisqu’elle condamne toutes les formes déjà existantes de coopération israélo-arabe, mais surtout, elle s’inscrit dans un système axiologique où l’universel est valable pour tous à l’exception des Juifs.

Ce n’est pas sans faire écho à l’universalisme paulinien qui pratiquait un universel retranché du signe juif. Et c’est précisément parce que l’idée du boycott est une pièce essentielle de cette logique d’exclusion qu’elle ne relève pas d’une méthode d’action prétendument non-violente.

Analysons les choses d’une autre façon: quiconque s’intéresse à l’histoire du Tibet n’ignore pas les exactions inimaginables commises encore jusqu’à aujourd’hui contre une population et une culture subissant un processus d’acculturation forcée et une colonisation territoriale et démographique manifeste. Parmi les organisations dites humanitaires, qui défend l’idée d’un boycott de la Chine?

Personne n’a boycotté le Soudan en dépit des massacres de populations noires au Darfur ou au Sud. Pourquoi donc ce militantisme contre Israël dont les défenseurs assureront vigoureusement qu’il n’a rien à voir avec l’antisémitisme?

Pourquoi une telle partialité si l’on accepte de prendre en compte la situation d’autres peuples?

Contrairement à ce que certains pensent imaginer, il ne s’agit pas de diminuer ou de soustraire l’Etat d’Israël ou encore le nationalisme juif à la critique, mais de réinscrire ce jeu critique dans une analyse soustraite au pathos de la mauvaise conscience européenne. Marc Saint Exupéry estime à cet égard que

« Pour l’essentiel, le palestinocentrisme est encore une forme paradoxale de judéocentrisme »:

Il perçoit bien l’indécence morale de ces priorités médiatiques et politiques, mais il en inverse la cause. C’est précisément en raison de la négation pathologique de l’Holocauste que son devoir de mémoire prend cette forme défensive.

N’était-ce pas Hitler qui avait fait le constat de l’oubli du génocide arménien de la conscience collective européenne?

De la même façon, si certains geignent rien qu’à la pensée que l’Etat d’Israël serait « intouchable », ne devraient-ils s’interroger sur la nature même de leurs critiques?

Si l’on devait résumer à grand trait un des indices les plus patents d’une logique judéophobe, ce serait ainsi. Deux conditions doivent être réunies: la première consiste à faire du Juif, ou ses avatars tels que le sioniste, l’israélite, le colon etc le facteur unique de l’échec d’un projet utopique, celui d’une société meilleure.

Le philosophe juif des Lumières Saul Ascher dénonçait ce procédé dès 1794 après avoir lu le premier traité politique du philosophe allemand Johann Gottlieb Fichte: pour Ascher, la judéophobie politique consiste à imputer aux Juifs la responsabilité du non-avènement d’une société de paix, sans conflit et avec justice sociale. Qu’entend-on tous les jours? Que les colons sont responsables des violences des banlieues, du jihadisme et de la pauvreté dans le monde!

La seconde condition peut être décrite ainsi: la logique antisémite projette sur la figure du Juif ce qu’il réalise en acte. Les nazis accusaient les Juifs de vouloir dominer le monde, mais ce sont les nazis, qui, en se justifiant de la sorte, ont mis en œuvre le programme le plus effroyable de domination mondiale.

Les islamistes accusent les Juifs de dominer le monde et dans cette perspective expliquent la rétrogradation culturelle du monde arabo-musulman contemporain, enfermé dans la recherche d’un bouc émissaire à ses propres insuffisances.

Et, s’appuyant sur ce ressentiment savamment entretenu, que promettent les médias dans le monde arabe?

Vaincre l’Occident, dominer le monde, voir le drapeau de l’islam flotter sur Rome, le 10 Downing Street ou la White House de Washington! Fanfaronnade, diront certains. Il n’empêche que si vous promettez à l’instar du NSDAP la fin des difficultés économiques et sociales par un projet belliciste, il y a de fortes probabilités que ce programme sera réalisé dès que les conditions sociales ou politiques sont réunies! Les Tsiganes, grands oubliés de la conscience européenne, en ont payé le prix le plus sévère.

D’autres diront que les « sionistes » ont toujours tendance à amplifier et à exagérer avant de ramener la couverture à eux. Mais cessons de nous voiler la face, que dit l’histoire?

Ce sera selon le cas, le Juif orthodoxe, le Juif bolchévik, le Juif capitaliste, et aujourd’hui le Juif-colon, responsable de la « centralité du conflit israélo-palestinien ».

La solution apparaît alors de toute évidence: il suffit que soit éliminé le dénominateur commun pour que tous les problèmes du monde cessent! À une époque où un Juif n’avait aucun droit, le philosophe allemand Fichte ne déclarait-il pas qu’il faudrait « couper la tête des Juifs et leur mettre une tête allemande » avant même de penser à leur accorder des droits égaux ?

2ème partie

Par Sacha Bergheim – rédaction israel-flash



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