Voici un article de l’Express, par le journaleux anti-israélien ARMIN AREFI, comme il en pullule dans les médias français. Cependant, en tant que pan-arabe, il a choisi d’interviewer,Tewfik Aclimandos, un musulman avisé lequel décrit avec précision la méthode des Frères Musulmans en Egypte.
Nous avons associé à cet article quelques noms et vidéos illustrant le double discours (Taqquiya) des adeptes de l’organisation des Frères Musulmans dont font partie:
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Le chercheur Tewfik Aclimandos explique pourquoi l’ »islamisme modéré » incarné par le président égyptien Mohamed Morsi est selon lui une hypocrisie.
L’Égypte des Frères musulmans sombre-t-elle inexorablement vers la dictature ou vit-elle au contraire les douloureuses prémices de la démocratie ? Alors que le pays vit en ce moment une crise sans précédent, à la suite de la décision du président islamiste Mohamed Morsi deforcer l’adoption rapide d’une Constitution jugée liberticide, Tewfik Aclimandos, chercheur associé à la chaire d’histoire contemporaine du monde arabe au Collège deFrance et proche de l’opposition égyptienne, explique au Point.fr comment les Frères musulmans comptent instaurer une théocratie en Égypte.
Le Point.fr : Comment jugez-vous l’appel à l’opposition de voter « non » au référendum sur le projet de nouvelle Constitution ?
Tewfik Aclimandos : C’est une décision assez capitale. Les libéraux doivent probablement penser qu’ils ont de sérieuses chances de gagner ou alors ils veulent signifier à l’armée et à la communauté internationale qu’ils ne s’inscrivent pas dans l’obstruction systématique. Toutefois, les nombreux débats au sein de l’oppositionsur la participation au référendum montrent bien qu’elle n’est pas unifiée. Si une majorité d’Égyptiens adhèrent aujourd’hui aux thèses des libéraux, ces derniers n’ont aucun contrôle sur la rue. Cette réalité fait que cette force n’est pas prise au sérieux par les Frères (musulmans). Pour ma part, je pense que les Frères musulmans vont organiser des fraudes lors du scrutin. On ne peut pas leur faire confiance pour organiser un vote transparent.
Que voulez-vous dire par là ?
Les Frères musulmans ont systématiquement fraudé au cours de toutes les précédentes élections. Lors de la dernière présidentielle, des milices liées aux Frères ont empêché plusieurs villages coptes d’aller voter. D’autre part, l’organisation islamiste possède visiblement beaucoup de sympathisants chez les ouvriers à l’imprimerie nationale. Lors du dernier scrutin, beaucoup de bulletins écrits à la main se sont révélés frauduleux. Toutefois, on ne peut dire si cela a réellement influé sur le résultat final de l’élection.
Pourtant, il est de notoriété publique que les Frères musulmans possèdent une importante base populaire.
Les associations caritatives liées aux Frères effectuent un travail remarquable au niveau local. Mais aider les plus démunis est une chose, améliorer les conditions de vie générales d’un pays en est une autre. Le bilan des Frères musulmans est lamentable dans tout ce qui concerne l’appareil d’État. Les islamistes, qui représentaient près de deux tiers des voix en novembre 2011, en rassemblent moins de la moitié aujourd’hui.
À quoi attribuez-vous ce désamour ?
Populaires avant d’arriver au pouvoir, les Frères musulmans se sont coupés de leur base par arrogance. D’autre part, l’opinion voulait la charia, mais aussi la démocratie. Or les islamistes n’ont pas du tout pris en compte cette dernière revendication. Aujourd’hui, on voit poindre un État totalitaire. Et puis il y a leur piètre bilan économique.
N’est-il pas trop tôt pour tirer un bilan après six mois de présidence ?
C’est exact, d’autant plus que leur programme économique de réforme structurelle tenait vraiment la route, contrairement aux autres partis. Les Frères s’étaient d’ailleurs rapprochés des PME, qui sont les principaux employeurs de l’Égypte. Mais, lors de la campagne présidentielle, Mohamed Morsi a fait des promesses délirantes sur ses 100 premiers jours en tant que chef de l’État. Il allait, par exemple, lutter contre la corruption, rendre les rues propres. Une partie assez importante de la population l’a cru. Or, à part des progrès notables en matière de sécurité, aucune de ses promesses n’a été tenue. Aujourd’hui, la vie est encore plus chère. La Haute-Égypte est tout le temps privée d’essence. Pire, les Frères essaient désormais de cumuler tous les pouvoirs.
Pourtant, en promulguant son décret controversé du 22 novembre, Mohamed Morsi disait vouloir accélérer les réformes pour garantir la stabilité de l’État.
C’est un mensonge absolu. En promulguant un décret où aucune de ses décisions ne peut être soumise à un recours judiciaire, Mohamed Morsi a tout simplement abrogé l’État de droit.
Mais le président égyptien affirme que le décret est simplement provisoire.
Cela, Mohamed Morsi l’a ajouté lorsque des centaines de milliers d’Égyptiens sont descendus dans la rue. Pourtant, toutes les pratiques des Frères musulmans montrent qu’ils souhaitent installer un État à vocation totalitaire. Par exemple, dans les médias appartenant à l’État, tous les adversaires des Frères ont vu leurs primes supprimées, ce qui revient à les pousser vers la sortie. Aujourd’hui, les islamistes sont en train de mettre en place une dictature sous prétexte d’immuniser l’Assemblée constituante, qui n’avait d’ailleurs au départ aucun pouvoir. Or tout le monde sait qu’elle ne représente pas tout le pays.
Pourtant, en France, les Frères musulmans sont décrits comme étant plus pragmatiques que les salafistes, par exemple.
Les Frères ne sont pas pragmatiques. Ils appartiennent à une organisation léniniste qui sait parfaitement manier le double langage. C’est simple, ils mentent tout le temps. Ils avaient dit en 2011 qu’ils ne brigueraient pas la majorité au Parlement, ils l’ont fait. Ils ont dit ensuite qu’ils ne présenteraient aucun candidat à la présidence, ils l’ont fait. Lorsque Mohamed Morsi a fait campagne, il a déclaré que la composition de l’Assemblée constituante était très déséquilibrée et qu’il fallait y remédier, il ne l’a pas touchée. Cette organisation est en effet très plurielle. N’importe qui peut en devenir membre s’il observe les règles de la morale islamique : s’il ne boit pas d’alcool, s’il ne trompe pas sa femme… Mais l’appareil des Frères ne l’est pas du tout. Il est tenu par la branche la plus radicale du mouvement.
Quel est, d’après vous, l’objectif des Frères musulmans ?
Ils veulent une théocratie. Vous n’avez qu’à lire leur projet de Constitution.
Nous ne sommes tout de même pas dans un scénario à l’iranienne.
Il n’y a effectivement pas de clergé en terre sunnite. Mais le projet de Constitution est ahurissant. Regardez la place de la femme, la liberté de la presse, sans compter la protection des minorités qui n’est même pas évoquée. Ce nouveau projet possède un article qui ôte toute souplesse à l’interprétation des principes de la charia. Nous allons vraiment vers un dispositif où les instances religieuses posséderont un droit de veto sur la législation.
À vous entendre, l’islamisme modéré incarné par les Frères musulmans serait une hypocrisie.
Tout à fait. Les Frères musulmans ne sont pas modérés. Évidemment, ils le sont plus qu’al-Qaida, et demeurent moins à droite que les salafistes d’al-Nour (arrivés en deuxième position lors des élections législatives de novembre 2011, NDLR). Toutefois, les Frères ont érigé pendant la campagne les salafistes en mal absolu, alors qu’ils demeurent aujourd’hui conciliants avec eux. Ils savent en effet que les militants d’al-Nour, bien plus honnêtes qu’eux, ont la capacité de leur nuire en captant leur électorat.
Vous évoquez le risque d’un État totalitaire. Mais s’il existe vraiment un désamour populaire avec les Frères musulmans, ces derniers seront « dégagés » lors de la prochaine élection.
Le problème est que l’armée était présente lors de tous les précédents scrutins, ce qui limitait la possibilité de vastes fraudes.
L’armée est-elle aujourd’hui sur la touche ?
Si l’armée a toujours été un acteur-clé de l’appareil d’État, elle n’a jamais directement tenu le pays. Toutefois, à la suite de la retraite forcée du maréchal Tantaoui (ex-chef du Conseil supérieur des forces armées), plusieurs factions de militaires se sont disputé la succession. Les Frères ont privilégié celle qui leur a fait la meilleure offre, c’est-à-dire celle qui leur garantissait qu’elle ne s’opposerait pas à eux. Dans le nouveau projet de Constitution, les islamistes ont accordé à l’armée plus de privilèges qu’elle n’en a jamais eus. Ils espèrent ainsi l’empêcher de se mêler de politique.
Le fait que Morsi ait réussi à arracher une trêve entre le Hamas et Israël, ainsi que le maintien des accords de paix avec l’État hébreu, lui permet-il d’avoir les mains libres en politique intérieure ?
Il est en effet très important qu’une force islamiste puisse négocier avec Israël et calmer les ardeurs du Hamas. En négociant un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël, Mohamed Morsi a réalisé un coup de maître. Sauf que sa méthode est pour le moins brutale. Après avoir décroché la trêve le mercredi soir, il a abrogé l’État de droit dès le lendemain. Et aujourd’hui, ce sont les milices proches des Frères qui chargent les manifestants de l’opposition.
VIDEOS HELAS INDISPONIBLES
A présent voici quelques vidéos vous permettant de mettre en perspectives le double discours des Frères Musulmans dans le monde:
MOHAMED EL BARADEI – le fonctionnaire international, agent des Freres Musulmans.
TARIQ RAMADAN PRIE POUR LA VICTOIRE DES ARMÉES D ALLAH SUR LES TERRAINS DE GUERRE CONTRE LES NON MUSULMANS
YOUSSEF AL QARADAWI CELEBRE POUR SA SORTIE SUR AL JAZEERA
TAREK OUBROU ET SES AMITIES FN-NEONAZ:
http://archives-fr.novopress.info/16423/alain-soral-et-tareq-oubrou-a-bordeaux-%C2%AB-il-faut-gagner-le-defi-arabo-musulman-%C2%BB/
CAMEL BECHIKH, UN COMMUNIQUANT DONT L OBJECTIF EST D’ANESTHÉSIER A L EXTRÊME DROITE LA OU RAMADAN ANESTHESIE A GAUCHE ET A L EXTRÊME GAUCHE.
Ici Bechikh tente de faire passer les Frères Musulmans pour des démocrates et des adeptes du multi partisme. C est un El Baradei bis.