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Les religieux orthodoxes juifs n’ont pas tenu compte de ce qu’ils croyaient être une péripétie politique interne à un petit parti israélien alors qu’il s’agissait en fait d’un véritable tremblement de terre qui affectera certainement la politique du prochain gouvernement israélien.

Ils n’ont pas compris qu’un incident qualifié de mineur, deux années auparavant, était révélateur de lignes qui bougent dans la mouvance religieuse.

Véritable défi

Rabbin Haïm Amsallem

Un membre éminent du parti Shass s’était alors rebiffé devant le comportement de son leader charismatique, un vrai « ayatollah » trop vieux pour insuffler un élan nouveau et salvateur à une formation qui, installée dans un conservatisme stérile et anachronique, risquait de s’étioler.

Toute une idéologie était remise en cause devant le danger de débordement de la part d’éléments interprétant les textes avec restriction.

Il s’agissait en fait d’un avertissement qui n’a pas été entendu.

Le député et rabbin Haïm Amsallem, avait osé défier le Conseil des Sages dominé par Ovadia Yossef, décideur et leader spirituel du parti.

Il avait conseillé aux jeunes de cesser d’étudier la Torah à plein temps en vivant d’aumône mais de s’engager dans la vie active en pratiquant un travail rémunéré, parallèlement à l’analyse des textes sacrés.

Il s’élevait implicitement contre ses dirigeants qui n’offraient aux jeunes que la pauvreté comme avenir et qui ne leur permettaient pas de côtoyer la civilisation laïque.

Il avait aussi réclamé plus de nationalisme en reconnaissant l’idéologie sioniste, Tsahal et l’État d’Israël qui étaient rejetés par la direction religieuse.

Haïm Amsallem avait pris un gros risque en quittant un parti qui lui assurait un avenir politique et financier mais il appuyait ainsi la preuve de son courage et de ses convictions.

Il avait, par ailleurs, lancé un pavé dans la mare en estimant que les membres de son parti Shass, pourtant créé pour défendre la communauté sépharade constituée en majorité de défavorisés, se comportaient en vassaux des ashkénazes en mimant leur comportement anachronique.

Il avait ainsi pris le risque de réveiller le fantôme du conflit intercommunautaire qui avait déchiré le pays dans les années 1960-1970.

En fait il avait senti, le premier, le risque de dichotomie entre la raison et la passion, entre la population israélienne et les fanatiques religieux de plus en plus actifs.

A l’origine de la création de l’État d’Israël

Les religieux avaient toujours bénéficié d’une grande indulgence de la part des dirigeants juifs et ont été choyés dans la vie politique en Israël, depuis la création du pays, parce qu’ils ont toujours été intégrés aux coalitions au pouvoir.

Le rabbin Amsallem était persuadé de pouvoir agréger autour de lui un courant réformiste qui ferait bouger les frontières politiques afin de mêler les religieux au monde moderne et actif.

Il avait reçu de nombreux soutiens de laïcs qui louaient son courage et qui approuvaient sa démarche tendant à offrir une autre vision positive de la religion.

Ce réveil identitaire, salutaire, n’avait pas été perçu de manière positive par les partis religieux qui ont préféré la scission.

L’histoire de ces partis prouve que le judaïsme religieux est loin d’être monolithique et que les guerres entre factions n’ont jamais connu de répit.

Les conflits conceptuels, fondés souvent sur des problèmes de personnes plutôt que de dogme, ont laminé les partis politiques religieux historiques.

L’origine de ces partis explique leur évolution et l’impasse dans laquelle ils semblent engagés au point de ne pouvoir survivre que par une surenchère générale.

A l’origine, le parti Mizrahi, créé en 1902 en Lituanie, était la branche principale du sionisme religieux qui défendait l’idée d’un État juif fondé sur les principes du judaïsme orthodoxe.

Son influence était moindre à l’époque pionnière qui faisait la part belle aux sionistes en majorité laïcs de gauche, issus des organisations révolutionnaires et communistes des pays de l’Est, qui dominaient l’Organisation sioniste mondiale.

Pour ne pas être en reste, une branche ouvrière, l’Hapoel Hamizrahi, avait été constituée pour donner une image sioniste à un mouvement qui défendait la pratique religieuse mais aussi le progrès social.

Les premiers kibboutzim firent leur apparition autour d’un concept laïc et athée, paradoxalement en opposition avec l’aspect religieux.

La fusion en 1956 de ces deux partis donna naissance au Mafdal ou parti national religieux (PNR).

Le Parti National Religieux

Gouvernement de 1952 avec Yosef Burg du parti religieux

Le PNR, avant et après l’indépendance, a toujours été l’allié privilégié des socialistes du Mapaï puis des travaillistes au sein des différentes coalitions gouvernementales. Il prônait paradoxalement un réalisme incarné par une politique de modération à l’opposé de celle du premier ministre Ben Gourion, partisan de la manière forte et réputé pour son intransigeance.

Parce qu’ils cherchaient avant tout le consensus, les religieux du PNR, visant la voie de la modernité, s’étaient séparés des ultra-orthodoxes qu’ils trouvaient trop conservateurs dans leur look et dans leurs idées.

Ces derniers, les Harédim, étaient fortement inquiets de l’influence des laïcs dans les rouages de l’État et ils doutaient de la capacité du PNR à s’opposer à la mise à l’écart de la religion.

La Guerre des Six-Jours devait changer les rapports de force puisque le sionisme religieux se scinda en plusieurs tendances avec l’émergence d’un groupe des jeunes rebelles.

Tous les partis israéliens, à l’exception des partis arabes et de l’extrême gauche, considéraient que la Palestine entière était la propriété de droit du peuple juif et rêvaient de ce qu’ils appelaient « Eretz Israël » alors que la droite laïque de l’époque donnait aux territoires un intérêt sécuritaire uniquement.

Les religieux ont donc dû prendre position entre ces deux conceptions antagonistes. Fidèle à ses alliances puisqu’il partageait le pouvoir, le PNR calquera sa position sur celle du parti travailliste sans faire preuve d’originalité. Mais la jeune garde commença à piaffer d’impatience devant sa volonté de donner une signification religieuse à tous les évènements politiques.

Les jeunes religieux insinuaient que la rédemption était proche et que la victoire de 1967 n’était pas due à Tsahal mais découlait de la volonté divine. Ils avaient donc pour mission de favoriser la venue du Messie en judaïsant toute la Terre Sainte.

L’occupation des territoires devenait une obligation divine et non pas un choix politique ou sécuritaire. Ils bousculèrent leurs ainés au PNR pour imposer l’installation de juifs dans toute la Cisjordanie.

La politique des implantations

Entrainement des enfants du Bloc de la Foi

Les jeunes s’organisèrent en dehors des partis traditionnels et fondèrent, en 1974, le Bloc de la Foi (Goush Emounim). Ils décidèrent alors de coller au plus près des textes en s’éloignant de la modernité et en favorisant l’expansion de la natalité sur les nouvelles terres.

Leur volonté de ne laisser aucun espace aux arabes les radicalisa et les éloigna de la gauche pour les rapprocher de l’aile droite du Likoud.

Ils avaient peu de culture politique mais un objectif ambitieux de développer les implantations religieuses, souvent contre les ordres du gouvernement, et ils n’hésitèrent pas à créer des points de peuplement sauvages et illégaux.

Le PNR avait perdu le contrôle de ses jeunes et, pour leur donner satisfaction, il rompit son alliance avec les travaillistes, aux élections de 1977, pour se rapprocher du Likoud.

A la recherche de voix nouvelles, il abandonna ses positions habituellement modérées pour s’engouffrer dans l’option du « Grand Israël » en devenant le porte-parole des habitants des implantations.

Mais il avait amorcé tardivement un virage qui n’empêchera pas son influence de décroitre.

Le Likoud, qui était en embuscade, avait manœuvré avec opportunité politique en s’intéressant tout à coup aux communautés sépharades défavorisées dont certains dirigeants reçurent des places qui ne leur avaient jamais été proposées par les travaillistes.

La communauté sépharade représentait la moitié de la population juive d’Israël et restait très attachée à la pratique religieuse.

Mais les dirigeants du PNR, exclusivement d’origine ashkénaze, ne s’ouvrirent pas à cette moitié de juifs qui ont alors orienté leurs voix vers le Likoud.

Par leur vote contestataire, ils avaient décidé de s’élever contre l’absence de représentants orientaux dans l’appareil politique du PNR.

Cette erreur fut fatale à ce parti.

Yishaï, Dhéry, Attias

Pourtant les juifs sépharades avaient tout fait pour gagner la confiance d’un parti qui les ignorait.

Ils envoyèrent leurs enfants dans le système scolaire ultra-orthodoxe ashkénaze sans pour autant obtenir le droit d’avoir des candidats sépharades à des postes éligibles sur les listes du PNR.

Devant ce refus, la jeune pousse décida de conduire sa propre liste en créant le Shass en 1984.

Mais paradoxalement, cette création se fit sous l’égide d’un rabbin ashkénaze, le rabbin Shach, qui chercha ainsi à imposer ses directives à des débutants pour limiter les conséquences de cette scission.

Il avait mis sous tutelle les jeunes fougueux séfarades

Inexpérience politique et désordre

Les jeunes dirigeants du Shass ont su ratisser large puisque des sépharades laïcs se sont joints au mouvement en donnant au parti un rôle charnière dans les coalitions. Mais ils n’avaient aucune expérience politique ni économique puisqu’ils sortaient des écoles talmudiques.

Alors, ils s’attachèrent les services de rabbins, vieux et dépassés, dont les lacunes politiques les conduisirent à de grandes erreurs. Certains furent éclaboussés par des scandales qui entrainèrent l’incarcération de dirigeants victimes de scandales financiers.

Ces jeunes volontaires et ambitieux n’ont pas su s’affranchir du poids de leurs ainés et se plièrent aux diktats du vieux rabbin Ovadia Yossef, qui donna au parti une image de marque décalée par ses déclarations controversées, tout azimut.

Naftali Bennett

Aujourd’hui le parti national religieux, Habayit Hayéhoudi, est entre les mains de l’étoile montante Naftali Bennett.

Officier de réserve ayant fait partie des commandos d’élite, Sayaret Matkal, il s’était lancé avec succès dans le monde des affaires on créant une start-up revendue 245 millions de dollars en prouvant qu’il pouvait être religieux sans nécessité d’étudier la Torah à plein temps.

Il avait compris qu’il fallait quitter la tenue noire anachronique pour attirer à lui une jeunesse à la recherche d’un idéal alliant le sionisme historique avec les préceptes religieux.

Un seul bémol cependant, le positionnement de Habayit Hayéhoudi à la droite du Likoud peut freiner les ardeurs des militants peu sensibles aux thèses extrêmes.

Par leurs prises de positions iconoclastes, Naftali Bennett et le rabbin Amsallem se rapprochent en fait, malgré leurs idées orthodoxes d’origine, des nouveaux sionistes religieux, réfractaires aux traditions héritées des « shtétels », ces villages polonais.

En portant la kippa tricotée, ils symbolisent une idéologie défendant la compatibilité entre vie religieuse et vie citoyenne moderne.

Ils affichent surtout leur grande motivation de servir l’État et Tsahal car ils estiment, contrairement aux orthodoxes, que l’État est sacré.

Ils l’ont prouvé puisque des jeunes conscrits religieux s’enrôlent à présent dans les unités combattantes et que de nombreux généraux arborent la kippa à l’instar de l’adjoint au chef d’État-major adjoint, le général Yaïr Naveh.

En fait ils oeuvrent pour le renouveau politique de la religion au sein de l’État juif.

Troisième parti d’Israël

Le Shass a raté le virage engagé par le PNR et c’est la leçon du clash du député Amsallem qui anticipait la perte par le Shass de ses troupes.

D’ailleurs Habayit Hayéhoudi vient de prendre, au dernier sondage du 19 décembre, la place de troisième parti d’Israël en étant crédité de 12 sièges tandis que Haïm Amsallem entre à la Knesset avec deux ou trois députés alors que le Shass en perd deux.

En ne canalisant pas les ultra-orthodoxes, qui pour certains condamnent l’existence même de l’État d’Israël mais qui obtiennent de plus en plus de prérogatives dans les décisions administratives civiles liées à la vie quotidienne, les autorités religieuses se sont coupées de la majorité de la population laïque du pays.

La capacité de nuisance de cette catégorie d’orthodoxes n’a d’égale que leur volonté de régenter les aspects de la vie de tous les jours.

Candidats liste Bayit Yéhoudi

La mise à l’écart des femmes dénote l’exaspération de toute une population, religieux modérés compris.

Aucune femme ne figure d’ailleurs dans les listes orthodoxes alors que le rabbin Amsallem en a placé une à la quatrième position dans sa liste et que Naftali Bennet a offert à deux femmes une place éligible.

La mainmise d’une minorité n’est plus acceptée et sa lâcheté à s’attaquer aux plus faibles, les femmes, et aux plus fragiles, les enfants accusés d’indécence à cause de leurs tenues non conformes aux règles orthodoxes, n’est plus acceptable.

Candidats liste Am Shalem

Les nouveaux dirigeants religieux se sont inspirés de l’étranger en côtoyant la nouvelle mouvance orthodoxe aux États-Unis, ouverte à la civilisation moderne sans renier les bases de la Halakha, la loi religieuse.

Ils ont alors affirmé haut et fort leur opposition à ces dérives contestables et à une interprétation restrictive des textes sacrés.

Le renouveau de la religion passe à présent par ces nouveaux chevaliers qui vont peut-être réussir à attirer à eux des laïcs attachés aux traditions qui ont permis à leurs parents de résister à l’assimilation durant l’exil.

Les sondages confirment qu’ils ont été entendus.

Jacques Benillouche

copyright © Temps et Contretemps

 

 

Israël : les terroristes font dans l’innovation (JForum.fr)

Week end agité en Israël mais d’une agitation dont le grand public n’entendra pas parler.

Alors que le gouvernement israélien a validé à l’unanimité l’octroi d’un budget de 9.5 millions de shekels pour aider les habitants du Sud du pays après l’opération Pilier de défense du mois de novembre, une roquette Qassam a été tirée depuis la bande de Gaza en direction d’Ashkelon.

Par chance elle est retombée à l’intérieur de la bande de Gaza et n’a pas passé la frontière.

On se souvient qu’en plus des 12 missiles tirés vingt à trente minutes après le cessez-le-feu, le lendemain matin le même type d’événements s’était produit. On pense que ces tirs proviennent de groupuscules parmi les plus extrémistes qui tirent dès qu’ils ont quelque chose sous la main.

Signe par ailleurs, que des roquettes entrent toujours sur le territoire. L’une des questions qui se posait après Pilier de défense, était de savoir si le Hamas réussirait à faire respecter le cessez-le-feu au Jihad islamique et aux dizaines de groupuscules indépendants, djihadistes, partisans de la lutte armée sans aucun répit, qui font de la surenchère.

Mais ce tir cache d’autres événements qui se reproduisent depuis plusieurs semaines, voire plusieurs années pour certains.

A Jérusalem un chauffeur de taxi arabe a tenté ce week end de pénétrer de force dans le poste de police de Jabel Moukaber.

Il a tenté de renverser un garde-frontière qui se trouvait à l’entrée du bâtiment, ce dernier lui a tiré dessus, le touchant au pied.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le chauffeur de taxi a voulu réaliser un attentat.

Là encore ce ne serait pas la première fois qu’un attentat est réalisé au moyen d’une simple voiture.

A plusieurs reprises ces dernières années, particulièrement lors des périodes de calme relatif, des individus ont tenté de mener des attentats en fonçant sur des soldats ou des civils.

Tout se passe comme si, à défaut de pouvoir envoyer des roquettes et des missiles sur le sol israélien pour le moment, les terroristes cherchaient un autre moyen.

Des émeutes à Hébron, un attentat à la voiture, une bombe artisanale dans un bus, tout est bon pour harceler Israël.

Quand Israël fait de l’innovation technologique, les terroristes font de l’innovation terroriste.

Et depuis la fin de Pilier de défense, les terroristes de la bande de Gaza semblent essayer une nouvelle méthode : envoyer des individus près de la barrière de sécurité qui sépare le sud d’Israël de la bande de Gaza.

Ce week end, une fois encore, Tsahal a dû ouvrir le feu contre plusieurs personnes qui s’approchaient de la clôture de sécurité séparant Israël de la bande de Gaza.

Les militaires ont tiré sans faire de victimes après que les individus ont refusé de s’éloigner de la clôture en dépit des sommations d’usage.

Là encore on s’étonne du silence des médias internationaux, de l’ONU, de la communauté internationale.

Mais ces tentatives de pénétration en Israël ne correspondent pas aux explications toutes faites, elles ne correspondent pas au diagnostic selon lequel le conflit serait généré par un besoin d’autonomie nationale.

Les Israéliens ont quitté Gaza, voilà que les Gazaouis veulent pénétrer en Israël.

L’explication ne tient pas.

Une fois de plus preuve est faite qu’il ne s’agit pas d’un conflit territorial, mais une fois de plus, personne n’écoutera.

Misha Uzan - JForum / Correspondant spécial en Israël

 

 

Le Hamas se préparerait à s'emparer de Ramallah (Le CRIF)

Le chef du bureau politique du Hamas Khaled Mechaal a donné l’ordre aux cellules gelées de l'organisation en Judée Samarie de se préparer à la lutte armée pour le pouvoir dans l'Autorité palestinienne. Selon le Sunday Times, il s'agit d'une préparation en vue de la prise du pouvoir selon le scénario de la bande de Gaza en 2007.

« Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a récemment reçu plusieurs avertissements du service de renseignements et du service général de sécurité à ce sujet »

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a récemment reçu plusieurs avertissements du service de renseignements et du service général de sécurité à ce sujet. Ces dernières semaines, le nombre de tentatives d'attaques terroristes en Judée Samarie a augmenté de façon considérable. Un important regain d'activité des islamistes a été également enregistré.

 

 

 

Le sénateur Kerry remplace Hillary Clinton au poste de secrétaire d’État américain

Par Hélène Keller-Lind

 

Hillary Clinton l'avait annoncé : elle ne serait pas Secrétaire d’État pendant le second mandat de Barack Obama s'il était réélu. C'est le Sénateur démocrate John Kerry qui va la remplacer.  Un homme d'expérience qui soutient la sécurité d'Israël déclare Benyamin Netanyahou, précisant qu'ils sont amis de longue date. Toutefois on sait par ailleurs que le nouveau Secrétaire d’État a pris position contre les implantations ou, après des conversations avec l’Émir du Qatar, en faveur du « retour du Golan à la Syrie » ou de Bashar Al-Assad en son temps. Et il votait contre l'inscription des Pasdaran sur la liste des organisations terroristes.

« La question est de savoir maintenant quelle politique étrangère américaine va se dessiner dans la région, Iran y compris, avec le tandem Obama Kerry »

« John Kerry a une expérience considérable et son soutien à la sécurité de l’État d'Israël est connu »

 

Accueil favorable par Benyamin Netanyahou de la nomination du Sénateur démocrate John Kerry au poste de Secrétaire d’État américain, en remplacement d'Hillary Clinton qui, comme elle l'avait avait annoncé, quitte son poste avec le second mandat de Barack Obama. Dans un communiqué de presse http://www.pmo.gov.il/English/MediaCenter/Spokesman/Pages/spokekerry221212.aspx le Premier ministre israélien fait savoir à cette occasion : « je me félicite de la nomination de John Kerry au poste de Secrétaire d’État. John Kerry a une expérience considérable et son soutien à la sécurité de l’État d'Israël est connu ».

 

Benyamin Netanyahou ajoute : « John Kerry et moi sommes amis depuis de nombreuses années ». Pour illustrer son propos le Premier ministre donne en lien une note de son Bureau datant de mars 2010 publiée à l'occasion d'une de leurs rencontres en Israël. John Kerry était alors Président de la Commission des Relations étrangères du Sénat http://www.pmo.gov.il/English/MediaCenter/Events/Pages/eventkerry010310.aspx>.

 

Autre élément qu'ajoute Benyamin Netanyahou : il y a six mois le Sénateur lui avait rendu visite après la mort de son père pendant la semaine de deuil qui avait suivi son décès. Un geste qu'il a beaucoup apprécié. Le Premier ministre se réjouit donc de « travailler avec lui » à l'avenir.

 

Pour la sécurité d'Israël, mais contre les implantations, pour un rapprochement Hamas Fatah, le « retour » du Golan, etc.

 

Les analystes s'accordent à dire qu'en effet le nouveau Secrétaire d’État soutient sans aucun doute fermement Israël, tout ce qui touche à sa sécurité, et a soutenu les projets de loi allant dans ce sens au Sénat. Toutefois cet ancien vétéran du Vietnam, décoré plusieurs fois pour faits de  bravoure, est connu également pour être contre les implantations. Dans un article intitulé « John Kerry est-il bon pour Israël », Yediot Ahronot rappelait le 17 décembre dernier qu'en 2009 ce dernier avait embarrassé Benyamin Netanyahou alors à Washington en se déclarant opposé aux implantations http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4320920,00.html . Dans ce même article des responsables israéliens étaient cités. Ils estimaient que si le Sénateur était nommé à ce poste il pourrait faire pression sur Israël pour tenter de laisser sa marque sur le Processus de Paix.

 

Citant un ensemble de sources the Daily Beast note que John Kerry s'est prononcé en faveur d'une réconciliation entre Hamas – mouvement terroriste qui veut détruire Israël - et Fatah, s'est prononcé pour le « retour du Golan » à la Syrie de Bashar Al-Assad, après en avoir discuté avec l’Émir du Qatar en 2010. Dans un discours prononcé en 2009 il constatait que «  rien ne reste longtemps statique au Moyen-Orient, précisant : « des deux côtés les faits sur le terrain contribuent à rendre toute solution plus difficile » http://www.thedailybeast.com/articles/2012/12/17/is-john-kerry-good-for-israel.html

 

Iran : John Kerry pour des sanctions, mais pas pour l'inscription des Pasdaran sur une liste terroriste

 

The Daily Beast ne dit rien des positions de John Kerry quant à l'Iran. Ce qui, pourtant est des plus intéressant, lorsque l'on sait que le Président iranien a dit et redit qu'il convient d'effacer Israël de la carte. Ce que disent aussi le Hamas ou le Hezbollah, bras armés de l'Iran. Lorsque l'on sait aussi que Benyamin Netanyahou disait clairement à l'ONU qu'un enrichissement de l'uranium à 20 % par le régime des mollahs, lui permettant un accès à la bombe nucléaire était une ligne rouge à ne pas franchir.

 

On note que le Sénateur a voté ou a été à l'initiative de sanctions contre le régime iranien. Mais, étrangement, en 2007 il votait contre une résolution faisant des Gardiens de la Révolution iraniens, les Pasdaran, une organisation terroriste. Résolution qui fut néanmoins adoptée. http://www.thepoliticalguide.com/Profiles/Senate/Massachusetts/John_Kerry/Views/Iran/ Ces Gardiens de la Révolution iraniens qui dépendent directement de l'ayatollah Khamenei, le Guide de la Révolution, exercent une énorme influence économique en Iran et gèrent le programme nucléaire iranien http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=29251 . En externe ils ont contribué et contribuent à former le Hezbollah libanais ou le Jihad Islamique dans la Bande de Gaza. Et aujourd'hui ils sont sur le terrain en Syrie où ils prêtent main forte au régime de Bashar el-Assad http://keyhani.blog.lemonde.fr/2012/09/17/iran-le-patron-des-gardiens-de-la-revolution-reconnait-avoir-des-hommes-a-damas/ .Ils ont donc participé activement au bain de sang syrien. Pour se rendre compte de leur importance et de leur omniprésence il suffit de consulter l'agence de presse iranienne Fars News qui parle de leurs hauts faits quotidiennement et souvent plusieurs fois par jour....

 

Obama : une nouvelle ère pour le leadership américain, la fin de deux guerres...

 

On notera, par ailleurs, que lors de la conférence de presse donnée pour annoncer la nomination de John Kerry à son poste actuel Barack Obama, qui rendait hommage à Hillary Clinton – qui n'a pu être présente car elle se remet d'un problème de santé - et à l'équipe du Département d’État, commençait son propos en évoquant « une nouvelle ère dans le leadership américain ayant débuté avec son premier mandant, citant la fin de la guerre en Irak et en Afghanistan ainsi qu'un début de victoire contre le noyau dur d'Al-Qaïda. Mais s'il parlait de nombreux défis restant il ne disait mot de l'Iran. Il se disait convaincu de voir perdurer le leadership des États-Unis si, dit-il « nous agissons avec sagesse et détermination »http://www.whitehouse.gov/the-press-office/2012/12/21/remarks-president-nomination-senator-john-kerry-secretary-state

 

On sait, par ailleurs, que, concernant l'Iran, Barack Obama est plutôt en faveur de la voie diplomatique. Ainsi, le 30 novembre dernier de nouvelles sanctions contre la République islamique, par le biais de sanctions contre les banques et entreprises étrangères qui commercent avec elle, étaient votées par le Sénat, en dépit de l'opposition de l'administration d'Obama... http://www.newsmax.com/Newsfront/Senate-Iran-override-Obama/2012/11/30/id/466065

 

La question étant de savoir maintenant quelle politique étrangère américaine va se dessiner dans la région, Iran y compris, avec le tandem Obama Kerry. Auquel s'ajoutera peut-être Chuck Hagel à la Défense, ce qui ne serait pas une bonne nouvelle... http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=34107 Même si, comme Barack Obama, il concède que la possibilité d'une option militaire concernant l'Iran ne doit  pas être écartée... http://www.washingtonpost.com/blogs/worldviews/wp/2012/12/13/chuck-hagels-ambiguous-stance-on-dealing-with-iran/

 

Le président Peres a félicité John Kerry lors de sa nomination

 

Le président Shimon Peres a téléphoné à John Kerry, après que le président Barack Obama a annoncé sa nomination au poste de secrétaire d'État. Peres a déclaré: "Israël est heureux de votre sélection, je suis sûr que vous pouvez faire face aux défis du Moyen-Orient". Kerry a remercié le Président Peres et déclaré : "J'espère que le Sénat approuvera ma nomination. Je vous remercie pour vos opinions, et je serais ravi de vous rencontrer et que l'on réfléchisse ensemble sur les moyens de résoudre les problèmes".

 
Paru sur le site du CRIF

 

 

Déclaration du Directeur Général Adjoint du Figaro

Thierry Desjardins
Journaliste et Reporter, né en 1941,
Directeur général adjoint du Figaro.

Auteur d'un nombre considérable d'ouvrages politiques.
Lauréat de l'Académie française. 
Prix Albert Londres 1975.
Prix Louis Pauwels 2000
     Déclaration du Directeur Général Adjoint du Figaro
  Description : cid:1.4028118064@web28802.mail.ir2.yahoo.com  
Il serait grand temps que nous nous apercevions -enfin- qu'une nouvelle guerre de religion a éclaté et, cette fois, à l' échelle planétaire.
Les Islamistes massacrent les chrétiens en Égypte, en Irak, aux  Philippines, en Indonésie, au Pakistan, au Nigeria, un peu partout. Malraux avait dit : « Le XXIème siècle sera religieux ou il ne sera pas». 
       On a bien l'impression que ce siècle qui commence va voir le déchaînement sans pitié d'un Islam renaissant, voulant dominer le monde et faire payer à la civilisation chrétienne les quelques siècles pendant lesquels elle a régné sur la planète.
      Cette haine du chrétien dépasse de beaucoup tous les problèmes de la foi. En s'attaquant aux églises, aux prêtres, aux religieuses, aux fidèles, les islamistes veulent abattre la civilisation occidentale, la démocratie, le capitalisme, ce qu'ils appellent le « néo-colonialisme », la parité hommes-femmes, les Droits de l'Homme, le progrès tel que nous le concevons. 
Le XXème siècle a été marqué par l'affrontement Est-Ouest, le bloc communiste contre les pays « libres ». Marx, Lénine et Staline se sont  effondrés d'eux-mêmes sous les incohérences, bien souvent monstrueuses, de leur idéologie. Mais ils ont aussitôt été remplacés par Allah et son Prophète.
      Le Coran a pris la place du Communisme, le drapeau vert de l'Islam celle du drapeau rouge, les imams prédicateurs des mosquées celle des commissaires politiques.
       
Le XXIème siècle sera une guerre sans merci car les foules immenses du Tiers-monde islamisé (et des banlieues de nos grandes métropoles) sont autrement plus dangereuses que ne l'ont jamais été les chars du Pacte de Varsovie.
       Nous pleurons, avec nos larmes de crocodiles habituelles, les coptes massacrés à Alexandrie et les chrétiens assassinés à Bagdad.
       Mais nous restons les bras ballants.
       Il faut bien dire qu'on voit mal ce que nous pourrions faire. Ce n'est plus guère le temps des croisades et nos dernières expériences en Afghanistan ou en Irak (où nous commençons à regretter la belle époque de Saddam Hussein qui savait, lui, au moins, faire respecter la laïcité baasiste) n'ont pas été très concluantes, c'est le moins qu'on puisse dire. Il
est bien loin, le temps où Napoléon III pouvait envoyer un corps expéditionnaire protéger les maronites du Liban que massacraient les Druzes. 
      Mais au moins, restons lucides et surtout arrêtons de ressortir une fois de plus la fameuse « repentance » qui nous sert désormais pour maquiller toutes nos lâchetés.
      Hier, un imbécile de service nous a longuement expliqué à la télévision que si les islamistes égyptiens massacraient les coptes c' était parce que ces chrétiens de la vallée du Nil étaient "les représentants de l'Occident", les "ambassadeurs de la culture européenne", les symboles vivants du capitalisme, du néocolonialisme, du dollar et du coca-cola. En un mot, les ultimes survivants de l'époque coloniale. Autant dire, à l'en croire, que les islamistes avaient parfaitement raison de vouloir éliminer ces survivances d'un passé détesté.
     L'imbécile était, en plus, un inculte. Les coptes sont les descendants du peuple des pharaons. « Copte » veut dire « égyptien ». Ils étaient sur les bords du Nil bien avant la conquête arabe et musulmane. S'ils sont plus nombreux au sud, entre Assiout et Assouan, c'est précisément parce qu' ils ont fui les cavaliers conquérants venus d'Arabie. Ils avaient leurs églises bien avant que nous ne construisions nos cathédrales.
  On peut d'ailleurs dire exactement la même chose de tous les chrétiens d'Orient qu'ils soient catholiques (de rite d'Antioche, de rite syriaque comme les maronites libanais, de rite byzantin, de rite arménien, de rite d'Alexandrie) ou « non chalcédoniens » comme les coptes, ou orthodoxes (ayant leur patriarcat soit à Istanbul, soit à Alexandrie, soit à Jérusalem, soit à Damas). Tous sont « chez eux » dans ces pays-là depuis des millénaires, certains parlant encore l'araméen, la langue du Christ. En faire des ambassadeurs de l'Occident, des représentants du capitalisme colonial est évidemment une absurdité.    
  Même si, en effet, ils sont « de culture chrétienne ». Ils l'étaient avant nous. Nous ne pouvons rien faire pour les protéger, mais au moins ne les trahissons pas en reprenant à notre compte les accusations odieuses de leurs assassins. Nous pouvons les accueillir, comme nous nous devons d'accueillir tous ceux qui sont persécutés. Beaucoup ont déjà fui leur pays. 
     Mais, en tous les cas, ne continuons pas à nous boucher les yeux, à parler de «l'amitié islamo-chrétienne», d'un «Islam à l'occidentale», de « cohabitation harmonieuse des trois monothéismes ».
     Soyons intransigeants avec les règles de notre laïcité, mais ne nous laissons entraîner ni vers la stigmatisation ni vers la discrimination (surtout si elle devait être « positive », comme le souhaitent certains), car ce serait, évidemment, faire le jeu des fanatiques.
     Aujourd'hui, la grande mode est d'évoquer, d'invoquer à tout bout de champ "les années les plus sombres de notre histoire". C'est souvent absurde et parfois odieux. Mais s'il y a une leçon qu'il ne faut jamais oublier c'est bien celle de Munich, Churchill avait dit :
« Ils ont préféré le déshonneur à la guerre et ils auront les deux ».
       Il ne faut jamais tenter de pactiser avec ceux qui vous ont déclaré la guerre.

 

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