etzbetzion
Depuis Israel Infos
Numéro 1188 - 28.01.2013 - 17 Shevat 5773 |
Italie - Violer une étudiante juive parce qu'elle est juive |
- Commentaires textes : Écrire
Bryan, l'élève courage de l'école Ozar Hatorah, se reconstruit auprès de sa famille
Ce vendredi, une pluie diluvienne obscurcit le ciel de la Côte d'Azur. À quelques kilomètres de Nice, dans sa famille, du côté d'Antibes, Aaron Bryan Bijaoui, 16 ans, se bat, depuis un an, par 300 jours d'ensoleillement, pour continuer à vivre depuis son face-à-face avec son bourreau, avec le meurtrier de sa «famille» toulousaine. «Je suis vivant mais…», confie l'adolescent, pourtant son regard est dans le vague…
«Moi, oui ! je suis vivant, mais les autres ne sont plus là. J'ai trop de mal à le supporter.» Le matin du 19 mars 2012, rue Dalou, à Toulouse, Bryan, 15 ans alors, comme à son habitude, encadre l'arrivée des plus jeunes élèves à l'école Ozar Hatorah. Ce matin-là, il a vu Jonathan Sandler et ses fils, Gabriel et Arié, arriver ; ce matin-là, il était avec Myriam, 7 ans, la fille du directeur, à l'entrée de l'établissement.
Mais ce matin-là, il a surtout fait face à l'innommable ; ce matin-là, Bryan a été gravement blessé par balle. Blessé au thorax. Mais pas seulement, plus encore.
«Il ne rit plus comme avant»
Un an près, Bryan Bijaoui a repris sa vie d'adolescent. Il est lycéen en seconde. Jean trop large, habits stylés genre rappeur, il a même repris le micro le temps de quelques morceaux avec son groupe de rap. «Mais même la musique le fatigue, depuis il n'en fait presque plus», décrit Gladys, sa maman.
Touché par balle, Bryan, est resté dans le coma avant de reprendre vie pas à pas. Ses poumons ont été durement touchés et, même si aujourd'hui, a priori, on le confond avec les ados de son âge, ses blessures physiques ont modifié sa vie. «Avant, il avait la pêche ! Il faisait du sport tout le temps. Il a arrêté tout le sport», relate, un pincement dans la voix, sa maman.
Bryan va au lycée, il est entouré de ses amis sur la Côte d'Azur, il rit, «il sort des vannes, il déconne, c'est un jeune homme agréable», décrit son avocat, Me Philippe Soussi. «Oui tout à fait, bien sûr il rit, confirme sa maman. Mais il ne rit plus comme avant.»
Ses blessures tant physiques que psychologiques l'accompagnent au quotidien. Bryan va à l'école, au soleil de la Côte d'Azur, loin d'Ozar Hatorah, même si la communauté toulousaine continue de le soutenir. L'ancien interne toulousain vit désormais au sein de sa famille. Il rejoint souvent ses amis mais «parfois il est fatigué, très fatigué. Il peut passer deux jours d'affilée à dormir.»
La douleur dans le regard
Unanimement décrit comme «courageux», Bryan, qui s'est comporté «en héros» ce matin-là, ne veut pas entendre parler «d'héroïsme». Il pense seulement à ceux qui n'ont pas survécu. «Il parle toujours des petites victimes, observe Me Soussi. Sa douleur s'exprime par son regard et ce que j'y vois encore, c'est la terreur et l'effroi.» Myriam, 7 ans, Gabriel, 4 ans, Arié, 5 ans, Jonathan, 30 ans… tous les quatre sont morts ce matin de mars sous les balles du terroriste Mohammed Merah. Bryan a survécu. «C'est difficile pour lui».
«Je ne suis surtout pas un héros»
Par deux fois en un an, les victimes du tueur toulousain ont été reçues par les juges d'instruction. La première fois, Bryan est venu. Mais, la seconde fois, il y a deux semaines, il n'a pas souhaité y assister. «Il a à la fois l'envie de voir les familles des victimes, de leur parler, mais c'est vraiment trop difficile, tout simplement parce qu'il a survécu», observe l'avocat du jeune homme.
Parfois détendu en apparence, «souvent même», le jeune homme peut s'assombrir en une fraction de seconde. Mais sa volonté de tout savoir, son implication dans l'enquête est totale. «C'est incroyable de voir à quel point il veut connaître. Il veut savoir ce que contient le dossier d'instruction. Il veut savoir si des personnes ont été arrêtées. Il suit tout de très près. Il veut juste savoir.»
Dans une semaine, des commémorations auront lieu afin de marquer le 1er anniversaire de la tuerie. «Oui, nous allons venir à Toulouse avec mon fils», assure Gladys. «J'espère que nous serons là.»
Pour tous, Bryan Aaron Bijaoui est «un héros», il a voulu, du haut de ses 15 ans, au péril de sa vie, sauver les enfants de l'école Ozar Hatorah.
Mais «ne lui parlez surtout pas de héros !»
- Commentaires textes : Écrire
Interview de bat Yeor sur l'état d'intégration des communautés musulmanes en Europe
Interview de Giovanni Quer pour le site www.informazionecorretta.com Traduit en français par D. E. Guez et Hanna Levy
mardi 12 mars 2013
Les immigrants musulmans viennent de pays régis par les règles islamiques traditionnelles et appartiennent à une civilisation qui a façonné les mentalités, la pensée et le comportement selon les valeurs et les conceptions de la Charia. Certains immigrants ont la force de se détacher de ce conditionnement mais la plupart restent fidèles à leurs traditions.
http://danilette.over-blog.com/arti...
Outre le rejet des mœurs occidentales, il y a deux autres raisons principales dans ce refus :
1) la tradition religieuse de mépris envers les Chrétiens qui doivent obligatoirement être soumis à la suprématie islamique comme cela fut appliqué durant treize siècles et encore aujourd’hui.
2) l’obligation religieuse d’imposer la charia aux pays non-musulmans afin d’instaurer le système musulman de justice et de paix et le règne d’Allah sur le monde.
Un nombre croissant d’Etats européens sont en faveur de l’adoption de la Charia, du moins dans les tribunaux d’arbitrage de droit de la famille comme au Royaume-Uni. À quoi ce changement va-t-il aboutir ?
Dans une démocratie, la justice et la loi doivent être la même pour tous. Des règlements différents adaptés à la diversité des groupes sociaux détruiront la cohésion nationale et génèreront des conflits. Dans le cas des immigrés musulmans il s’agit de plusieurs millions de personnes dispersés dans la plupart des Etats européens et non de quelques milliers. En France, selon certaines spéculations, cette population s’élève à plus de 10 millions de personnes, c’est comme une nation au sein d’une autre nation.
Dans son esprit et sa source, la juridiction de la Charia est fondée sur la parole du Coran incréé et ne peut donc—sans risque de blasphème— être discutée, modifiée ou critiquée. Ceci est en contradiction avec le cadre rationnel du droit européen qui évolue et s’adapte aux circonstances. La Charia soumet la liberté d’expression et celle de la recherche scientifique à des normes religieuses ; elle établit une discrimination entre les sexes et les religions, les Musulman et les non-Musulmans, comme on peut l’observer actuellement dans les pays musulmans modernes et même en Europe. La séparation religieuse entre des populations vivant dans le même pays ira s’accroissant. La Charia, dans son esprit et ses règles, forme un cadre systémique total. Si on en accepte certains éléments, par exemple l’éducation scolaire des filles ou leur ségrégation dans la société, où va-t-on s’arrêter ?
L’adoption de lois de la Charia dans de nombreux pays européens va sans aucun doute accélérer l’islamisation du continent, une évolution que les Européens refusent. En d’autres termes, plus nous importons de principes de la civilisation musulmane dans nos pays, plus nous ressemblons aux sociétés musulmanes. Cette situation doit être l’objet d’une réflexion sérieuse et de débats publics parce qu’elle pourrait apporter des changements irréversibles et des conflits sociaux. Il n’est pas possible d’éluder ces questions.
Un des arguments en faveur de l’adoption de la Charia met en avant le fait que la reconnaissance de la loi islamique sous la supervision des tribunaux civils des États fera progresser les normes occidentales (ou que son contrôle par les tribunaux civils publics fera progresser les normes occidentales) et par conséquent les pratiques internes non libérales mises en œuvre par la Charia seront probablement abandonnées. Partagez-vous cet argument ?
On ne peut fonder une politique sur des vœux pieux. Cet argument affirme le contraire de la vérité et révèle la faiblesse des gouvernements qui ne peuvent pas ou craignent d’imposer aux immigrés musulmans les lois de leur pays, sachant que celles-ci, contredisant la Charia, seront dans tous les cas refusées par les immigrés ou un certain nombre d’entre eux. Nous avons vu comment les illusions qui ont déterminé la guerre en Irak et le soutien aux rebellions du printemps arabe, loin d’apporter aux peuples la démocratie et la liberté, ont provoqué un déferlement de massacres et de cruautés.
Dans vos livres, vous définissez la dhimmitude comme la soumission à l’islam et l’acceptation d’un statut inférieur dans la société afin d’éviter la mort ou l’esclavage et vous définissez la dhimmitude contemporaine comme la soumission à l’islam afin d’éviter les violences anti-occidentales. Au-delà de la peur, comment s’exprime un comportement de dhimmitude ?
De nombreuses motivations incitent les gens, en particulier les politiciens à accepter la dhimmitude sans même avoir conscience de leur passivité. Laissez-moi d’abord souligner que les politiciens ainsi que le grand public ignorent totalement le sens de la dhimmitude. Ils ont une vague idée de la condition spéciale des non-Musulmans, généralement les Chrétiens, dans les pays musulmans et n’ont pas de nom à lui appliquer. Ils ne savent pas que cela résulte d’une législation militaire et théologique obligatoire basée sur des principes doctrinaux. Ils sont ignorants et cette ignorance les rend particulièrement vulnérables.
En outre, nous sommes prisonniers d’un endoctrinement social systématique diffusé à travers les médias, les livres, les films et la publicité qui en permanence prêche le multiculturalisme, le relativisme des cultures, la déconstruction des principes culturels fondamentaux de l’Occident, le dialogue interreligieux, la culpabilité occidentale, la dette artistique et scientifique de l’Europe à la magnifique civilisation musulmane de tolérance et de paix. Les notions de Djihad et de dhimmitude sont totalement rejetées et taboues. Les identités spécifiques et l’histoire européennes sont délibérément effacées, discréditées dans le but de plaire à des étrangers qui les déprécient tout en conservant fièrement leurs traditions et leurs croyances.
Permettez-moi de préciser que la dhimmitude n’est pas seulement une condition militaire, politique, légale, sociale et religieuse ; c’est aussi le conditionnement mental perverti d’une personne qui justifie son propre asservissement et se fait l’instrument de sa destruction. La dhimmitude intellectuelle précède et ouvre la voie à sa concrétisation dans la réalité.
La dhimmitude occidentale se révèle dans l’adoption officielle et libre du narratif historique musulman par des élites. Je reconnais que des préjugés souvent présents dans les récits historiques doivent être supprimés. Cependant la structure historique des données et des documents ne doit pas être disqualifiée par des illettrés les traitant de fables, mais doit être préservée car elle constitue le fondement de la connaissance humaine et des civilisations. Dans les écoles et les universités, nous voyons l’affrontement permanent entre les conceptions occidentales et musulmanes de l’histoire et de la politique –celles-ci devant, dans le prisme musulman, se conformer aux enseignements du Coran. Commandement religieux sacré, le Djihad ne pourrait être critiqué sans commettre un blasphème. Guerre d’agression pour les Occidentaux, il est interprété par les musulmans comme un moyen pacifique de reprendre des pays illégalement occupés par des mécréants qui s’opposent à la volonté d’Allah.
Est-ce que vous vous référez à Israël également ?
Le narratif islamique adopté par l’Europe est particulièrement choquant en ce qui concerne Israël car il lui dénie ses droits dans sa patrie ancestrale et se soumet aux critères stratégiques et idéologiques du Djihad. Obsédée par une haine anti-israélienne revancharde, l’Europe, de concert avec les pays arabo-musulmans, mène à tous les niveaux une guerre pour délégitimer et diaboliser Israël avec comme objectif final sa destruction. Je considère que cette politique est un signe important de dhimmitude. L’Europe connaît très bien l’histoire du peuple d’Israël sur sa terre car pendant vingt siècles celle-ci fut la base de sa spiritualité et de ses valeurs. Pourtant, elle adopte l’idéologie Djihadiste qui nie cette histoire et vise autant la destruction de l’Europe que celle d’Israël. En d’autres termes, l’Europe, comme un continent vassal tombé dans la dhimmitude, se plie aux objectifs islamistes qui cherchent à la détruire.
Un autre signe de dhimmitude est la création d’une entière industrie européenne de falsification de l’histoire d’Israël, de son archéologie et de ses sites bibliques afin de les palestiniser, donc de les islamiser. Dans des musées à Paris et Londres, la Palestine et les Palestiniens sont mentionnés sur des antiquités se référant aux Hébreux même 2000 ans avant J.-C. alors que ce n’est qu’en 135 après J.-C. que l’empereur romain Hadrien changea le nom de Judée en celui de Palestine après avoir vaincu ses habitants juifs !
Alors est-ce que la dhimmitude influence la réaction de l’Europe à la mobilisation des minorités musulmanes ?
Outre leur stratégie dhimmie de servilité envers le monde musulman concernant Israël, leur politique d’immigration et des manuels scolaires, les gouvernements européens ont imposé à leurs citoyens la loi de la charia sur le blasphème. De même le déni délibéré du terrorisme et de la sécurité pratiqué par l’Union Européenne évoque la résignation pacifique du Dhimmi à sa disparition. Il est difficile de conserver la liberté d’expression et de pensée dans les universités et les médias. L’agressivité et l’intolérance les remplacent. Ceux qui résistent, comme Geert Wilders, Magdi Allam Christiano, et d'autres, sont ciblés par des assassins. Récemment, on a essayé de tuer Lars Hedegaard, le champion danois de la liberté d'expression, mais le suspect n’ayant pas été retrouvé, les spéculations vont bon train. L’Europe est de moins en moins européenne et de plus en plus islamisée avec bien sûr une accoutumance inconsciente à la dhimmitude, à l’insécurité, aux agressions et insultes pour les non-Musulmans. Aiguillonnés par la puissante Organisation de la Coopération islamique, les Etats occidentaux mènent une guerre à l’islamophobie contre leurs propres citoyens sans que l’on sache très bien ce que cela signifie.
La tendance à la dhimmitude s’épanouit dans une Europe qui a choisi la désagrégation de ses fondements et la destruction des États-nations.
L’islam radical et une idéologie anti-libérale. Vous affirmez que l’attitude européenne ambivalente de dhimmi envers l’islam radical est une attitude de soutien indirect. Comment expliquez-vous que les pays européens aient progressé dans les domaines de la science, la technologie, la protection sociale, la culture, les questions de société comme le droit des minorités ou le droit des homosexuels et en même temps ouvrent leurs portes aux idéologies antilibérales ?
En général les contradictions abondent dans le domaine politique et historique ; une multiplicité de tendances supprime la cohérence et l’uniformité. De grandes découvertes et des réalisations artistiques ont dans le passé coexisté avec les guerres et les injustices sociales. Sous les nazis, la vie intellectuelle et artistique a continué ; dans la France occupée, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir ainsi que bien d’autres grands auteurs et artistes prospérèrent malgré l’inhumanité de cette période. Les progrès de la science, de la technologie et d’autres domaines sont le résultat des efforts de médecins, de scientifiques, de chercheurs et d’autres individus, rarement de politiciens.
Comme dans les régimes totalitaires, l’opposition à la politique européenne pro-musulmane existe mais elle est verrouillée. Les dissidents sont accusés d’être racistes et nazis par une campagne médiatique internationale de chasse aux sorcières. Ils sont victimes de boycott, de discrimination, d’ostracisme social et professionnel et souffrent d’insécurité matérielle. Non seulement ils sont persécutés par leur propre gouvernement et l’appareil d’État mais ils sont aussi visés par des djihadistes qui appliquent en Europe la loi de la charia concernant le blasphème.
De nombreuses ONG, telles que ‘Une Loi Pour Tous’, luttent contre l’adoption de la charia et en faveur de l’intégration des groupes musulmans dans les sociétés européennes, afin d’empêcher la radicalisation provenant de systèmes d’éducation différents, de systèmes juridiques distincts et d’activités religieuses et politiques clandestines. Voyez-vous dans ces activités l’émergence d’un mouvement social qui neutralise la passivité institutionnelle ?
Oui, c’est une initiative positive, également pour les Musulmans, car cela permettra d’éviter les conflits et ressentiments contre eux. Il y a 56 pays musulmans, plus la bande de Gaza, qui appliquent la Charia. Les Musulmans qui veulent vivre selon la juridiction de la Charia, doivent immigrer dans ces pays au lieu d’immigrer dans les pays occidentaux.
Les pays actuels du Moyen-Orient ont hérité du système ottoman de « millet », qui octroyait une autonomie aux communautés ethno-religieuses, y compris le droit de la famille. Israël a adapté ce système, en reconnaissant les tribunaux religieux, en y incluant les tribunaux rabbiniques et islamiques, avec des pouvoirs étendus en matière de droit de la famille. Le contrôle de la Cour suprême sur les décisions des tribunaux religieux a influencé la jurisprudence religieuse, y compris les juges de la Charia. À votre avis, cela pourrait-il être un modèle à adapter en Europe pour la reconnaissance des tribunaux de la Charia, comme cela est déjà le cas au Royaume-Uni ?
Le système du « millet » a été initialement conçu par les Romains. L’extension de leur empire par la conquête de nombreux peuples et territoires, incitèrent les empereurs romains à autoriser leurs sujets à conserver leur religion nationale particulière, leurs Dieux et leurs propres lois. Dans ce contexte, le Judaïsme comme religion d’un pays allié et ami de Rome, fut reconnu religio licita (religion licite), et a de ce fait bénéficié d’une autonomie juridique. Même après la destruction de l’indépendance juive par les armées romaines et l’incorporation du pays comme nouvelle colonie nommée Palaestina au sein de l’Empire romain (135 de notre ère), ce statut d’autonomie fut conservé, mais avec quelques modifications.
C’est la christianisation de l’Empire romain qui transforma cette situation « libérale » en une condition obligatoire de misère et de malheur pour les Juifs. Toutefois, alors que tous les cultes païens étaient interdits, le judaïsme fut toléré mais rabaissé par une juridiction discriminatoire et humiliante visant à inciter à la haine. Cette législation anti-juive fut inscrite dans les codes juridiques byzantins à partir du cinquième siècle. Elle constitua le statut juif, appliqué dans toute l’Europe jusqu’au 18 et 19ème siècle où il fut aboli avec la Révolution française ; certaines de ses lois furent réactivées dans le statut raciste anti-juif promulgué par le gouvernement français de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale.
Lorsqu’au 7ème siècle, les Arabes envahirent les territoires byzantins, ils adoptèrent ce statut des Juifs sous une forme aggravée et islamisée. Ils l’intégrèrent dans les livres de la Charia, et l’appliquèrent aux populations juives et chrétiennes. Il est connu dans l’Empire ottoman comme le système des « millets », des nations. C’est le système juridique que j’ai étudié sous le nom de dhimmitude, qui est encore valide aujourd’hui dans l’Islam comme cela est évident pour ceux qui le connaissent.
Permettez-moi maintenant, de vous dire pourquoi je m’oppose à l’introduction du système de millet dans l’Europe au 21e siècle. Premièrement, le système de millet ne signifie pas seulement une autonomie religieuse et civile pour les minorités. Il découle d’une conquête djihadiste d’un territoire non musulman et des lois djihadistes. Que ce soit dans sa forme romaine modérée ou dans la législation oppressive de la Charia contre les populations conquises par l’Empire islamique, il résulte de conquêtes territoriales. Deuxièmement, il est inséparable de l’ensemble du système déshumanisant de dhimmitude, qui, brièvement, exige :
L’inégalité économique, sociale, religieuse, culturelle et juridique entre Musulmans et non-Musulmans ;
La responsabilité collective de la communauté non-musulmane pour les fautes d’un individu;
Les restrictions culturelles ;
Les incapacités juridiques discriminatoires ;
La protection corrélée à un statut déshumanisant ;
L’interdiction de posséder des terres, des armes, etc.
La colonisation européenne des pays musulmans et les gouvernements nationalistes arabes abolirent le système des millets, mais ses discriminations à l’égard des non-Musulmans, qui furent intégrés à la Charia existent encore aujourd’hui, même en Turquie. Il ne fut jamais instauré dans la péninsule arabe car les non- Musulmans ne pouvaient y vivre.
Les situations des communautés d’immigrants musulmans en Europe sont très différentes de celles des millets indigènes soumis et vivant dans leur patrie ancestrale. Ces communautés ne sont pas des nations européennes indigènes soumises, mais des communautés étrangères qui choisirent d’immigrer de leur propre volonté. Je pense que les juristes devraient élaborer un système qui respecte leurs exigences religieuses conformément à la législation nationale des pays d’accueil.
Vous décrivez avec une grande compétence le système de millet adapté à la juridiction israélienne. Mais ce système fut imposé par l’ancien colonisateur britannique et n’a jamais été adopté par aucun des peuples, qui, après des siècles de lutte, réussirent à se libérer de la colonisation islamique en Espagne, Sicile, Serbie, Grèce, Bulgarie, Roumanie et Arménie.
Les juristes et les politiciens européens devraient considérer trois points qui se rapportent uniquement à l’Islam :
L'association obligatoire de la religion et de la politique;
L'origine incréée – et donc le caractère immuable – des Écritures sacrées islamiques ;
L'impératif religieux d'un Djihad universel.
Quand nous parlons de l’Islam, nous parlons aussi des relations judéo-musulmanes et de l’attitude musulmane envers Israël. Je me permets de poser une question apparemment naïve. Pourquoi demande-t-on aux Juifs de s’assimiler dans la culture majoritaire de leur pays de résidence, alors que les Musulmans sont encouragés à demander plus d’indépendance et d’autonomie dans le cadre de la protection des minorités et des droits de l’homme ? Pourquoi les Juifs sont-ils considérés comme un incorrigible « peuple différent » attaché à des traditions anciennes, alors que les pratiques musulmanes sont accueillies comme une expression positive de la diversité, en quelque sorte idéalisées ?
Les relations européennes avec les Musulmans entre dans le schéma de la dhimmitude. Les politiciens européens n’osent pas affronter la puissante Organisation de la Coopération Islamique (OCI), qui est, en effet, la source qui dicte à l’Europe sa politique anti-israélienne, sa stratégie d’immigration musulmane, les manuels scolaires, la non-intégration, le multiculturalisme, les écoles musulmanes distinctes, la discrimination positive, la promotion de la diversité, la loi sur le blasphème, la charia bancaire, etc. L’Union européenne et ses dirigeants européens sont justes les convoyeurs des ordres de l’OCI, qu’ils imposent à leurs peuples. L’OCI a recruté et payé, en Europe, d’innombrables lobbies et collaborateurs pour mettre en œuvre sa stratégie djihadiste silencieuse.
Israël n’a pas de stratégie de ce type envers l’Europe ou un tel pouvoir financier et aucune influence sur la politique européenne. Quant à l’animosité anti-juive, il s’agit d’une combinaison, dans certains milieux, de l’antisémitisme chrétien traditionnel qui s’associe à la propagation d’une judéophobie surtout musulmane et à la cause palestinienne. On ne doit pas oublier que depuis le début du XXe siècle l’opposition au sionisme et l’antisémitisme servirent de ferment au rapprochement et au dialogue islamo-chrétien.
Le fait de porter des symboles juifs est devenu de plus en plus dangereux en Europe, à cause de la violence anti-juive musulmane et celle de la gauche radicale. L’existence de prêches antisémite dans les groupes islamiques, les mosquées et les écoles musulmanes est bien connue. Pourquoi les autorités se désintéressent-elles de ce phénomène ?
Je ne sais pas si nous pouvons encore parler d’autorité. Grâce à l’Union européenne et à l’OCI, les États européens sont en déliquescence et incapables d’imposer l’ordre et la l'insécurité pratiqué sur leurs propres territoires, charges qui constituent leurs premiers devoirs envers leurs citoyens. Aujourd’hui, ces Etats planifient la suppression des frontières en optant pour l’accueil d’une immigration massive, d’où la nécessité de promouvoir le multiculturalisme et le relativisme des valeurs. Ils rejettent les contraintes de l’État-nation en transmettant leurs responsabilités à une bureaucratie transnationale, l’Union européenne, qui contournent les règles démocratiques. L’union et la paix de l’Europe représentent un enrichissement certain mais ne devraient pas s’appuyer sur une structure fascisante. La crise économique aggravera la situation.
Concernant l’antisémitisme, il fut promu par la Commission européenne à partir de 1999 dans le but de soutenir Arafat et d’effrayer les petites communautés juives qui avaient survécu à la Shoah et auxquelles s’ajoutèrent des réfugiés juifs chassés des pays arabes dans les années 1950-60. L’objectif était de les forcer à dénoncer Israël afin d’accroître son isolement et d’engager les juifs dans la campagne de diffamation contre cet Etat. Cette politique était programmée par la Commission européenne dirigée à l’époque par le triumvirat Romano Prodi, Javier Solana et Chris Patten ; elle était coordonnée avec les attaques terroristes de la deuxième intifada ordonnée en 2000 par Arafat soutenu par Jacques Chirac, comme je l’ai démontré dans mon livre Eurabia: L’Axe euro-Arabe avec force documents. La campagne BDS, le boycott économique, l’apartheid et les accusations « d’occupation » lancées contre Israël, qui exonèrent le djihadisme palestinien et déclenchent l’antisémitisme, émanent de l’Union européenne, de l’OCI et de ses collaborateurs européens, ainsi que des églises palestiniennes, syriennes, irakiennes dhimmies.
L’Europe politique a toujours été hostile au mouvement de libération national juif. Excepté des personnalités exceptionnelles et quelques politiciens isolés, les gouvernements collaborèrent d’une manière ou d’une autre à la Shoah. L’exonération de l’Islam radical par l’UE se fonde sur son soutien à la cause palestinienne, dont l’idéologie imprègne sa guerre sournoise contre Israël.
Le Hezbollah a organisé un attentat contre des touristes israéliens en Bulgarie. Auparavant, l’OLP d’Arafat a attaqué à plusieurs reprises des cibles juives et israéliennes en Europe, soutenue par des organisations terroristes radicales de gauche. L’Union européenne ainsi que d’autres États membres refusent d’insérer dans la liste des organisations terroristes, l’organisation du Hezbollah. Est-ce un exemple de dhimmitude ?
Bien sûr. Les politiciens dhimmis craignent des représailles terroristes en Europe ou dans d’autres pays. Cet exemple illustre le ridicule de la mascarade de l’Union européenne en champion des droits de l’homme. La France, grand pourfendeur de la politique d’auto-défense d’Israël a déclaré de façon grandiloquente que les terroristes au Mali devaient être éradiqués. Et pourquoi pas à Gaza ? Pourquoi pas au Liban ?
Les groupes radicaux de gauche et islamiques convergent sur un autre point : la délégitimation et la diabolisation d’Israël. Quelles sont les raisons de cette communauté idéologique ? Les deux groupes sont pourtant différents dans leur conception de la religion, de l’égalité des sexes et en politique.
L’antisémitisme virulent a toujours existé au sein des partis de gauche. Les États communistes ont soutenu Arafat, les Palestiniens et les tiers-mondistes dans une grande coalition contre les démocraties. Aujourd’hui, la gauche radicale européenne est moribonde et survit en recrutant ses adhérents parmi les immigrés musulmans et par des campagnes anti-israéliennes bien payées en pétrodollars.
Une dernière question : Comment voyez-vous l’avenir de l’Europe ? Que faut-il faire pour stopper la dhimmitude ?
Il est difficile de prévoir l’avenir de l’Europe, puisqu’elle se trouve dans un état transitoire ayant perdu ses références par son choix délibéré de se détruire en renonçant à sa stabilité territoriale, à son histoire et à ses racines culturelles. Mais une civilisation qui renie ses valeurs et ses fondements, est une civilisation sans âme et une proie pour les autres. Des changements pour s’adapter à l’évolution des situations sont nécessaires, mais la survie de l’Europe exige la préservation de ses valeurs fondamentales judéo-chrétiennes et humanistes et non sa dissolution dans le magma d’une multitude indifférenciée avec—invoquant le multiculturalisme—l’équivalence de la civilisation avec la barbarie.
Pour mettre fin à la dhimmitude, qui entérine la suppression des libertés et de la dignité humaine, il faut tout d’abord être capable de la reconnaître. On ne peut lutter contre une situation qu’on ne discerne pas et ne comprends pas. Il nous faut surmonter la politique de déni idéologique et le contrôle fasciste de la culture et de l’opinion visant à les modeler dans le discours politiquement correct. Nous devons soutenir les politiciens, les écrivains, les journalistes et les gens ordinaires qui mettent leur vie en danger et acceptent des sacrifices sur le plan professionnel et social pour préserver les valeurs démocratiques fondamentales de nos sociétés. L’histoire les reconnaîtra comme les héros qui auront sauvé la liberté et la dignité des générations futures.
Traduction en français ©israel-chronique-en-ligne et ©danilette.over-blog
Voir la présentation du dossier en anglais :
Voici la présentation en anglais :
ISLAM IN EUROPE
Islam and the West in the Middle-Ages
- The first contacts between Islam and the Western world consisted of clashes between Arab-Islamic and Byzantine as well as Caucasus-area populations.
- Islamic-European relations started with Arab-Islamic invasions in Europe in the late 7th century CE, followed by the Umayyad conquest of Southern Spain in the early 8th century.
- The expansion of Arab-Islamic rulers in Spain toward the West was halted by the European-Christian victory in the 721 CE Toulouse battle, led by the Duke of Aquitaine.
- Sicily also fell under Arab rule, being an Arab Emirate between 9th and 11th centuries, when Normans invaded and conquered it.
Islamic, Christian and Jewish relations in Middle Ages Arab-ruled Spain
Bernard Lewis, Middle East historian
- The cultural exchange among Muslims, Christians and Jewish communities in Arab-ruled Spain, and in al-Andalus in specific, has been object of a large debate that comprises different voices.
- The traditional position considers al-Andalus a case of multicultural harmony, called “convivencia”. According to this view, tolerant Islamic rule contributed to the flourishing of Jewish culture, to peaceful development of Christian communities, and to Muslim advancement in science.
- Other authors deny that al-Andalus is a case of peaceful coexistence. Mark Cohen argues that interreligious dialogue constitutes an historical myth, serving the purpose to condemn anti-Jewish persecutions by Christians.
- Dario Fernández-Morera also claims that he “convevencia” is an historical myth; according to the author, portraying Middle Ages Islamic rule in Spain as an example of tolerance serves the purpose to support multiculturalism and attack Christianity.
- Finally, Bernard Lewis argues that Islamic positive acceptance of diversity is a-historical and theologically erroneous.
- These authors point out that non-Muslims, called “dhimmi”, were subject to the special legal status of “dhimma”, regulating limited rights and duties of non-Muslims under Islamic rule, including the payment of jizya(poll tax on the infidels), the prohibition to ride horses, limitations of worship, and sometimes the obligation to wear distinctive signs.
- Moreover, these authors stress that anti-Jewish and anti-Christian violence took place, although it was not institutionalized in policies of minority persecution as happened under Christian rule.
Islam and the West in Modern Time
The Ottoman Empire
- After years of clashes, invasions and wars, Islamic Turkish populations conquer Constantinople in 1453. With the fall of the Byzantine Empire, Islamic rule develops into the mighty Ottoman Empire, expanding both westward, conquering Hungary and the Balkans, and eastward, toward Persia, Arabia and Northern Africa.
- Ottoman sea and land invasions concerned all of Europe: in the Mediterranean, the Turks face Venetian influence and power; in Central Europe, Turks clash with Austro-Hungarians; while Turkish invasions reach even Poland and Iceland.
- The first setback of Ottoman expansion in Europe is the defeat of the 1571 Battle of Lepanto, when the Turkish navy was defeated by the Venetian-led coalition of Southern European armies aiming to consolidate “Italian” influence in the Mediterranean and preserve Christian supremacy in Europe.
Eugene von Savoy
- The second setback of Ottoman expansion in Europe is the defeat of the Ottoman army in the 1699 Battle of Zenta, led by Prince Eugene von Savoy, followed by the Treaty of Karlowitz, which sets forth the progressive decline of Ottoman influence in Central Europe.
- After the fall of the Ottoman Empire in 1922, newly born states progressively adopted Western institutions, including constitutions, parliaments and governments, as well as ideologies, including Fascism, Socialism and nationalism. Among these countries, Turkey has undergone an impressive process of secularization and Westernization.
Contemporary Islamic Communities in Europe
- Islamic communities in Europe comprise historical Muslim communities, originating from Ottoman times, and recent Muslims communities constituted of migrants and their descendants.
- Historical Muslim communities are present in Greece (Thrace), Bulgaria and other non-EU States (Albania, Bosnia and Herzegovina, Serbia and Montenegro).
- Recently established Muslim communities originate from Northern African countries (Morocco, Tunisia, Algeria, Libya and Egypt), sub-Saharan countries (mainly from Mali, Cameroun and Sudan), Arab countries (mainly from Egypt, Jordan and Iraq) and Asian countries (mainly from Iran, Pakistan, India and Bangladesh).
- Major Islamic communities reside in France (Marseille, Paris) of Arab origin, in Austria (Vienna) and Germany (Berlin) of Turkish origin, in the Netherlands (Amsterdam) of Turkish and Arab origin, in Belgium (Brussels) of both Turkish and Arab origin, in Denmark and Sweden (Copenhagen, Stockholm and Malmö) of Turkish and Arab origin, and in the UK (London and Birmingham) of Arab and Asian origin.
Cultural Impact
- Within the context of minority protection, Islamic minorities seek the implementation of shari’a (Islamic law), pursuing communal autonomy. The UK has recognized Islamic courts of arbitration with (voluntary) jurisdiction in matters of family and, to a certain extent, also contractual law.
- In many European States, institutions face the dilemma whether to recognize Islamic legal institutions such as polygamy, for instance, and are confronted with requests for family reunion for polygamous women and children.
- Islamic communities enjoy freedom of religious presence, although are not always granted freedom of building new religious sites. Examples are the mosque controversy in Switzerland, where a 2009 referendum introduced the ban on building new minarets; the UK, where the yet non-implemented project for the expansion of the Stratford mosque would lead to the creation of the largest religious building in Europe; Germany, where protests spread for the project to build a new mosque in Munich; and Italy, where political activists seek to impede Islamic communities from building new mosques.
- Islamic mobilisation in Europe has increased in the aftermath of 9/11, including Islamist terrorism, protests, and clashes.
- Islamist terrorist attacks in Europe include European targets in retaliation for European foreign policy, such as the 2004 commuter train attack in Madrid and the 2005 London tube bombing, as well as non-European targets, such as the attack on Israeli tourists in Bulgaria. A specific form of Islamist terrorism is directed against Jewish targets in Europe, such as the attack on the Jewish school in Toulouse in March 2012.
Theo van Gogh
- Islamic mobilisation also concerns protests against behavior or attitudes by Europeans perceived as disrespectful. Such is the case of the controversy following the satiric cartoons portraying the Prophet published by the Jyllands-Posten in Denmark and republished by several other newspapers, including the French “Charlie Hebdo”, which was bombed. The Dutch filmmaker Theo van Gogh was murdered in 2004 because of his film “Submission” allegedly was disrespectful of Islam. Similar cases of anti-European mobilization took place in occasion of the controversial film “Innocence of Muslims”, considered highly contemptuous of Islam and the Prophet. A number of European politicians and intellectuals live under death threat because of their stances on Islam and the question of Islamic integration in Europe.
- In order to favour Islamic integration in European society, many institutions have been created for supporting dialogue between Islamic communities and hosting States, including the French Council of the Muslim Faith, the Islamic Commission of Spain, the Islamic Council in Italy, the Muslim Council of Britain, the Central Council of Muslims in Germany. Often, these institutions are accused of including militant Islamist organizations, questioning the model of integration fostered by “institutionalized dialogue”.
- Commentaires textes : Écrire
Sur Facebook, les jeunes identitaires plus suivis que les jeunes socialistes
Les délires socialistes, ça eu payé mais ça paye plus.
Il n’a suffit que de 6 mois pour que la page Facebook des jeunes identitaires soit plus suivie que celle des jeunes socialistes – pourtant implantés depuis longtemps et bénéficiant de toutes les câlineries des journalistes.
Certes, l’information est symbolique car le vote Facebook ne permet pas encore d’élire un président, mais elle a valeur de symbole.
Le symbole que la jeunesse, polluée par le matraquage gauchiste des médias, n’en garde pas moins sa liberté de pensée.
Le symbole que la diabolisation – par ces mêmes médias merdeux – du mouvement Génération identitaire, entre par une oreille et sort par l’autre : plus personne ne fait confiance aux médias et c’est bien fait, même s’ils en deviennent plus nerveux et plus agressifs.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
GENERATION IDENTITAIRE
Site : www.generation-identitaire.com
Messagerie : contact@generation-identitaire
Facebook : http://www.facebook.com/
Twitter : https://twitter.com/G_
- Commentaires textes : Écrire
Les Frères musulmans rejettent un document de l’ONU contre la violence des femmes, comme « contraire aux principes de l’islam et des valeurs de la famille »
Les Frères musulmans d’Egypte ont vivement critiqué une résolution de l’ONU sur la lutte contre la violence faite aux femmes, publie al Arabiya ce jeudi 14 mars, en affirmant qu’il est « trompeur », et qu’il « heurte les principes islamiques et les valeurs familiales. »
Nos lecteurs musulmans vont-il encore nous dire que l’islam, ce n’est pas ça, ou resteront-ils cachés dans les bois ?
Le texte et les détails du document n’ont pas encore été publiés, mais il est attendu à l’issue d’une réunion de la Commission des Nations Unies sur la condition de la femme, à New York, cette semaine.
Les Frères musulmans, qui ont émergé comme la faction politique la plus puissante en Egypte depuis les soulèvements de 2011, affirment que le projet prône la liberté sexuelle pour les femmes et le droit à l’avortement, « sous couvert des droits à la sexualité et à la reproduction. »
Dans une déclaration violente, Pakinam el-Sharqawi, un collaborateur du président Mohammed Morsi, et parlant au nom des Frères musulmans, dénonce la partie du document qui prend la défense des droits des homosexuels – qui ne sont pas reconnus dans l’Islam – et l’égalité entre les enfants nés dans et hors mariage.
Et il ajoute que le sujet traitant de la violence est « trompeur » car « il contient des paragraphes qui entrent en conflit avec les principes islamiques et ses bases mentionnées dans le Coran et dans les traditions islamiques ».
« Il (le document de l’ONU) élimine les valeurs islamiques, et cherche à détruire la famille … ce qui conduirait à la désintégration sociale. » ajoute el-Sharqawi.
Les Frères musulmans ont appelé les autres nations musulmanes, des groupes de femmes et des organisations islamiques à rejeter le document de l’ONU. Ils l’ont qualifié « d’atteinte à la pensée, la culture et l’unicité des sociétés islamiques. »
De plus, ils ont exhorté les organisations de droits des femmes à ne pas se laisser « attirer par des appels bidons à se comporter de façon civilisée et par des processus trompeurs et destructeurs ».
Les instances religieuses de Libye ont également fait part de préoccupations similaires, rejetant le document pour violation des enseignements de l’islam.
En particulier, la Libye rejette l’égalité entre les hommes et les femmes en matière d’héritage, ce que la jurisprudence islamique n’accepte pas, et critique la partie sur les libertés sexuelles et les droits des enfants nés hors mariage.
La réunion de la Commission, qui a ouvert le 4 Mars, a mis l’accent sur la lutte contre la violence faite aux femmes. Les ministres et ambassadeurs ainsi que des représentants de la société civile de 193 Etats membres des Nations Unies sont présents.
La chef de l’agence des femmes de l’ONU, Michelle Bachelet, a déclaré qu’elle espérait que la réunion produirait un document qui deviendra un outil pour améliorer la lutte contre la violence faite aux femmes.
Les débats sont toujours en cours à New York, en particulier en matière de droit sur la reproduction et la sexualité, les droits des lesbiennes, des homosexuels, des bisexuels et des transsexuels.
Un Diplomate de l’ONU, parlant sous condition d’anonymat parce que les négociations sont privées, a déclaré que l’Egypte a proposé un amendement stipulant que chaque pays est souverain et peut mettre en œuvre le document conformément à ses propres lois et coutumes, une clause à laquelle l’Occident s’oppose fermement.
Un tel document était impossible il y a dix ans, lorsque la commission a abordé la question, parce que les gouvernements étaient incapables de parvenir à un accord. Les divergences sur l’éducation sexuelle, le droit des femmes à la santé, la reproduction, et les demandes d’exceptions pour les pratiques sexuelles, culturelles et religieuses avaient envoyés les négociations dans une impasse.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
http://english.alarabiya.net/Egypt-s-Muslim-Brotherhood-blasts-anticipated-U-N-women-s-document
Share and Enjoy
- Commentaires textes : Écrire