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Harcèlement antisémite aux Pays-Bas : témoignage

 

 mardi 19 mars 2013, par Antisémitisme

Manfred Gerstenfeld s’entretient avec Netanel S.

Netanel S. est un jeune homme, né à Arnhem, aux Pays-Bas.

Il a grandi dans un village près de là.

Il est, à présent, devenu un Juif ultra-orthodoxe et vit en Israël, depuis 2009.

“Mes parents m’ont élevé en tant que Chrétien, pourtant, dès mon enfance, j’ai entretenu une relation spéciale avec le Judaïsme.

Quand j’ai décidé, un peu plus tard, de me convertir, ma mère m’a révélé, de façon surprenante, que sa mère lui avait dit avoir une origine juive.

Mais, il n’en restait aucune preuve.

“En 2005, alors que j’étais en vacances en Israël, je suis tombé malade et j’ai été soigné par un médecin dans une école orthodoxe, la Yeshiva de la Diaspora.

Par la suite, j’ai décidé de rester et d’étudier là un certain temps, même si je n’étais pas officiellement reconnu comme Juif ».

“Quand j’étais élève du lycée d’Arnhem, j’ai commencé à porter une kippa. Cela m’a immédiatement causé des problèmes.

Dès que j’entrais en classe, certains élèves se mettaient à faire des bruits comme des sifflements, pour imiter le gaz des camps d’extermination nazis. Ils employaient, également, souvent le terme « Juif » de manière péjorative dans les discussions.

Le conflit palestino-israélien revenait à tout bout de champ dans les conversations, quel que soit le sujet.

Il s’agissait, principalement, d’élèves marocains qui se comportaient de la sorte, mais aussi des Turcs et des Irakiens.

“Après quoi, j’ai suivi les cours d’une école de commerce, dans les matières juridiques et administratives, dans la ville proche de Velp.

J’ai subi à nouveau du harcèlement, mais moins souvent qu’au lycée.

J’étais le seul étudiant juif de cette école.

A chaque fois qu’on mentionnait Israël de manière négative aux actualités, j’en étais accusé.

Les jeunes immigrés non-européens m’appelaient « le cancer Juif » et le « cancer sioniste ».

Je n’ai pas subi de violence physique. Cependant, quelqu’un m’a craché au visage, à la gare d’Arnhem, alors qu’il n’y avait aucun témoin autour.

“Quand je vivais encore chez mes parents, j’ai commencé à en avoir assez d’être regardé avec insistance et de me faire insulter dans la rue.

J’ai décidé de modifier mes habitudes vestimentaires, durant quelques jours.

Je portais alors un manteau court, j’ai caché mes peot [papillottes] sous ma kippa et me suis mis à porter un chapeau.

J’aurais difficilement pu m’imaginer à quel point on pouvait se sentir normal en marchant dans les rues, au moment où je me suis mis à cacher mon identité.

Personne ne me traitait de tous les noms.

Quelques jours après, j’ai repris mes vêtements habituels et les insultes ont recommencé.

Un peu plus tard, j’ai travaillé dans un centre d’appel de la ville d’Amersfoort.

Les employés étaient, presque tous, des Hollandais « de souche » et je n’ai rencontré aucun problème.

J’étais traité avec beaucoup de gentillesse par l’encadrement.

J’ai obtenu des jours pour toutes les fêtes juives.

Par contre, dès que je retournais dans la rue, j’étais harcelé.

“En décembre 2008, j’ai déménagé à Rotterdam, où je me suis retrouvé au chômage.

Presqu’à chaque fois que je sortais, je me faisais insulter, parfois même par de vieux couples d’Arabes, qui avaient l’allure de musulmans traditionnels.

Tous les samedis, je me rendais à pied à la synagogue avec des amis.

Chaque semaine, on se faisait injurier au moins deux fois, et c’était toujours par des immigrés non-européens.

On entendait toutes sortes de jurons imaginables associés au mot « Juif », et des remarques désobligeantes sur nos mères.

On a aussi entendu certains individus nous crier « qu’Hitler a fait du bon travail ».

“Au début de l’année 2009, j’ai commencé à tenir un journal de bord comportant toutes les insultes qui m’étaient adressées.

J’écrivais, par exemple, « Le premier jour de Pessah 2009, je me promenais avec un ami dans le parc.

Des dizaines de Marocains nous ont traités de « Juifs », « Cancers Juifs », et « Sionistes ».

Ils criaient aussi : « Palestine libre ».

Plusieurs natifs Hollandais ne faisaient que regarder.

J’ai adressé ce que j’ai écrit à l’Organisation de Défense des Juifs de Hollande, le CIDI.

Ils en ont publié des extraits.

En relisant mon journal de bord, je me suis aperçu que ce type de harcèlement était, presque toujours le fait de Marocains.

Les deux seuls quartiers, aux Pays-Bas, où un Juif reconnaissable comme tel peut se balader librement, de nos jours, sans se faire injurier, ce sont le quartier de Buitenveldert à Amsterdam et dans la banlieue d’Amstelveen.

J’ai déménagé à Antwerp en 2009.

Je ne m’y suis fait insulté qu’une seule fois. C’était à la gare ferroviaire, où un groupe de Hollandais m’a crié dessus : « Cancer Juif ! ».

J’ai tout quitté pour Israël, en décembre 2009.

A la fin 2010, j’ai rendu visite à mes parents.

J’ai d’abord pris un vol pour la Belgique, puis pris un train pour les Pays-Bas.

Au poste-frontière de Roosendaal, pour entrer en Hollande, j’ai changé de train.

J’avais à peine mis le pied sur le quai, qu’un natif de Hollande d’environ la trentaine m’a crié en anglais, avec un épais accent néerlandais :

« Vous avez tué Jésus ».

“Quand j’étais à la maison, chez mes parents, j’allais rarement me promener à l’extérieur.

Au moment de mon départ, ils m’ont conduit à la gare d’Arnhem. A peine descendus de la voiture, des Hollando-Marocains , en passant en voiture, nous ont crié quelque chose de très moche contre les Juifs.

 

Jusque là, chaque fois que je parlais à ma mère du harcèlement auquel j’étais confronté, elle pensait : « peut-être qu’il exagère un peu ».

Cette fois, c’est elle-même qui s’y est vue confrontée.

“Certaines fois, ce sont des Hollandais de souche qui m’ont fait des remarques antisémites.

Ce qui me dérange le plus, c’est que beaucoup de Hollandais prétendent qu’ils ne sont pas antisémites.

Pourtant, si jamais un incident antisémite se produit, ils préfèrent regarder ailleurs et ne disent rien.

De nos jours, ils considèrent cela comme un comportement tout-à-fait acceptable ».

Manfred Gerstenfeld

Le Dr. Manfred Gerstenfeld est membre du Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem, qu’il a présidé pendant 12 ans. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

Adaptation : Marc Brzustowski/Lessakele Blog

 

TAGS : Pays-Bas Hollande Antisémitisme Musulmans Anne Frank Anvers

Antwerp CIDI

 

 

Touristes et périls (Jerusalemplus.tv).

Nul en Israël ne nie que le tourisme entrant est une source énorme de revenus pour l’économie du pays. Et la grande majorité de la population israélienne admet que les centaines de milliers de chrétiens qui viennent chaque année en Israël sont les bienvenus et devraient naturellement constituer les meilleurs ambassadeurs de l’Etat juif une fois revenus dans leurs pays d’origine. Les chiffres fournis régulièrement par le Ministère du Tourisme reflètent peut-être une réalité statistique à chaque fois plus encourageante, mais est-on sûr que tous ces pèlerins et touristes non-juifs repartent d’Israël avec dans leur tête et leur cœur un amour ou du moins une compréhension d’Israël ?

Force est de constater que dans le domaine du tourisme également, l’obsession israélienne à toujours vouloir être « mieux que tout le monde » et « montrer un exemple de liberté et d’ouverture » se retourne dangereusement contre les buts recherchés et les intérêts vitaux de l’Etat d’Israël. Il s’agit d’un phénomène unique au monde, qui va en s’accentuant et qui aboutit à des conséquences ubuesques.

Chaque année, le ministère israélien du Tourisme autorise des centaines de guides étrangers, souvent non qualifiés – y compris venus de l’Autorité Palestinienne – à accompagner des groupes de pèlerins ou de touristes lors de leur séjour en Israël. Aussi incroyable que cela puisse paraître, cette largesse a donné lieu à des scénarios surréalistes tels que des discours négationnistes à « Yad Vashem », de la vile propagande palestinienne et toutes sortes de grossières falsifications historiques ou religieuses dans de nombreux sites touristiques du pays ! Le tout, avec le sceau du Ministère israélien du Tourisme ! Selon des témoins, certains touristes venus sans préjugés particuliers – il y en a encore quelques uns – repartent non seulement antisionistes mais également antisémites.

Cela fait 25 ans que les guides israéliens mènent une guerre juridique contre le Ministère au sujet d’une décision prise en 1987 d’autoriser les groupes de pèlerins à venir en Israël accompagnés de leurs propres guides – souvent des curés ou des guides spirituels. Les autorités israéliennes avaient conclu un accord avec le Vatican et différentes églises afin de développer le tourisme religieux, et pour répondre aux opposants soucieux de leur gagne-pain, indiquaient « que l’annulation de ces accords risquait de donner le sentiment d’une atteinte à la liberté religieuse et de culte, de provoquer une crise avec le monde chrétien et ainsi une baisse du tourisme religieux en Israël ». La Cour Suprême avait alors donné raison à l’Etat concernant « les lieux saints », mais le Ministère du Tourisme avait interprété cette décision au sens large, en donnant l’autorisation à des curés et guides spirituels, bien que ne possédant pas de diplôme agréé, d’accompagner leurs groupes non seulement sur les sites religieux chrétiens mais dans tout le pays y compris sur les sites historico-religieux juifs, sans la moindre présence d’un représentant israélien.

Un grave problème supplémentaire est venu se rajouter après la signature des Accords d’Oslo, où il fut question d’autoriser des « échanges de guides touristiques » entre Israël et l’Autorité Palestinienne » en signe de « bonne volonté vers la paix annoncée ». Mais sur le terrain, comme pour tous les autres volets de ces accords, l’application est restée à sens unique, et si des dizaines de guides arabes palestiniens parcourent chaque année le pays avec des groupes étrangers, pratiquement aucun guide juif n’est autorisé à amener des groupes de touristes à Bethlehem ou dans les zones sous contrôle de l’Autorité Palestinienne.

Ainsi, le souci purement économique de l’afflux d’une concurrence déloyale pour les guides israéliens s’est doublé d’un problème beaucoup plus grave et paradoxal : la montée en flèche de la diffusion de l’antisémitisme, de l’antisionisme et du négationnisme parmi des groupes de touristes et pèlerins qui viennent en Israël ! Il arrive fréquemment que des groupes étrangers parcourent le pays sans avoir le moindre contact avec un guide israélien ou des lieux historiques juifs, restant ainsi à la merci des intentions politiques, idéologiques ou religieuses de leurs accompagnateurs étrangers.

C’est ainsi par exemple que lors d’une visite à « Yad Vashem », un guide arabe a pu dire à son groupe « que les Israéliens faisaient aujourd’hui la même chose aux Palestiniens », qu’un curé expliquait à son groupe « que ce qu’il voyait était de la pure propagande sioniste » ou encore qu’un autre guide arabe palestinien présentait la Shoah comme « la version juive de ce qui se serait passé durant la 2e Guerre mondiale» ! Une autre fois, un guide arabe expliquait aux passagers d’un autobus que les carcasses de camions rouillés que l’ont voit sur le bord de la route menant de Tel-Aviv à Jérusalem « étaient une publicité contre les accidents de la route ». Un chauffeur de bus raconte qu’il fut partie prenante d’une altercation qui l’opposa à un guide arabe palestinien. Ce dernier montrait à son groupe un Mémorial de Tsahal dans la Vallée du Jourdain en expliquant « qu’un massacre de Palestiniens avait eu lieu à cet endroit ». Le chauffeur, bien que se définissant d’extrême gauche, se disait « ébahi par les mensonges et l’incitation à la haine propagés par ce guide tout au long du séjour ». Et quand bien même certains de ces guides évoquent parfois les positions israéliennes, ils prennent les mêmes « précautions » que les médias étrangers dès qu’il s’agit d’Israël : « Selon les Israéliens », « d’après la version de Tsahal », « ils prétendent que…. » etc.

Inutile d’imaginer ce que ces guides et responsables spirituels expliquent à leurs touristes lorsqu’ils les amènent à Hevron, au Tombeau de Rachel, à Jérusalem et au Mont du Temple.

Les guides israéliens affirment aussi que de plus en plus de groupes sont dirigés vers des lieux non-touristiques mais à haute teneur politique et polémique, comme la Barrière de Sécurité, les check-points de Tsahal, les camps de « réfugiés » ou les lieux de frictions entre juifs et arabes en Vieille Ville de Jérusalem et en Judée-Samarie.

La délégitimation d’Israël grandissante dans le monde a aussi ses effets dans ce domaine, et certaines agences de voyages étrangères demandent désormais ouvertement à avoir des guides arabes palestiniens ou exigent des guides israéliens « qu’ils mettent en veilleuse leur sionisme ou leur judéité » ! Pour Yossi Weiss, ancien président de l’Union des Guides Israéliens « la rencontre entre des guides arabes palestiniens et des groupes chrétiens ayant des préjugés antisémites ou qui sont théologiquement antisionistes est un mélange explosif ». On en arrive à une situation où, avec l’assentiment d’Israël, l’Histoire et la géographie du pays sont racontées aux touristes selon le narratif palestinien où la vision religieuse d’accompagnateurs ecclésiastiques qui n’ont toujours pas digéré le Retour du peuple juif à Sion.

Les responsables de l’Union des Guides israéliens ne cessent depuis des années d’avertir les autorités sur les effets néfastes provoqués par ces guides mal intentionnés….qui agissent pourtant avec l’assentiment du Ministère du Tourisme ! Ce dernier, tout en reconnaissant « certains cas problématiques » continue d’affirmer que la loi est globalement respectée.

Bien entendu, il ne s’agit pas de jeter l’opprobre sur la totalité du tourisme chrétien. Il existe de nombreux courants au sein du christianisme qui sont de véritables et solides amis d’Israël, comme c’est le cas de mouvements évangélistes américains ou de certaines églises protestantes européennes. Et les témoignages sur les falsifications historiques proviennent parfois de touristes eux-mêmes, choqués par l’attitude de leurs accompagnateurs. Mais parmi les groupes qui viennent des pays d’Amérique du Sud ou d’Europe occidentale principalement, nombreux ont le sentiment de repartir ensuite de la « Terre Sainte » et non de la « Terre Promise », persuadés que ses habitants juifs ne sont que de vulgaires usurpateurs.

La responsabilité de cette dangereuse anomalie est à mettre sur le compte des pouvoirs publics qui ont laissé naître et grandir dans notre propre pays et sous leurs yeux une machine de propagande au service de la délégitimation d’Israël, tout ceci pour ne pas donner le sentiment de froisser la liberté d’opinion. Un comble. Aucun pays au monde – de surcroit confronté à une lutte de survie – ne laisserait se développer sur son sol un réseau parallèle de guides touristiques aux intentions subversives.

A force de ne pas vouloir déplaire à l’étranger, on finit parfois par s’y faire détester.

Par Shraga Blum

 

 

Discours d'Obama devant de jeunes universitaires israéliens demain mercredi...

A noter : il est question dans l'article précédent sur le venue d'Obama en Israël d'un discours qu'il va prononcer devant la jeunesse israélienne et notamment devant un parterre d'universitaires invités spécialement pour l'occasion.
Or aujourd'hui même manifestaient des étudiants de l'université d'Ariel en Samarie devant le consulat américain à Jérusalem.
En effet ceux-ci n'ont pas été invités à participer à cette rencontre avec Obama. Pour quelle raison ? On peut aisément le deviner....

 

LE FIGNOLEUR STRATÉGIQUE D’OBAMA POUR ISRAEL (Jerusalemplus.tv).

Le New York Times publiait en première page le samedi 16 Mars courant, un article louant Benjamin J. Rhodes, « conseiller de 35 ans », adjoint à la sécurité nationale du président Obama, sa voix douce, ses opinions bien arrêtées et une réputation à la Maison Blanche de fignoleur de la politique étrangère de M. Obama ». Rhodes avait mené à bien la charge de convaincre Obama de « jeter sous les rails » le président égyptien Hosni Moubarak et d’intervenir militairement en Libye pour contribuer au renversement de Mouammar el-Kadhafi. Rhodes s’attèle à présent au façonnement de l’offensive du président Obama, pour charmer le public lors de sa visite en Israël, en Cisjordanie et en Jordanie cette semaine.

Le Secrétaire d’état John Kerry se joindra à Obama et à Rhodes pour cette excursion, mais n’aura qu’un rôle insignifiant. Selon les termes de Rhodes, Kerry « nous accompagnera » dans ce voyage.

Rhodes a rédigé le discours qu’Obama transmettra au peuple israélien, contournant la Knesset, optant pour une communication directe avec la population, en particulier avec ses plus jeunes.

Le président Obama « a souvent parlé aux jeunes », déclarait Rhodes le jeudi dernier, en décrivant l’agenda quotidien du voyage. « Il a parlé notamment aux jeunes quand il s’est rendu au Caire. Ce faisant, nous aurons l’impression d’avoir rassemblé une audience d’étudiants universitaires à partir d’un large éventail de partenaires de notre ambassade locale, lui permettant ainsi de s’adresser, non seulement aux dirigeants politiques qu’il rencontrera durant son voyage, mais également à l’opinion publique israélienne et à la jeunesse israélienne. »

Obama se rendra également auprès des jeunes en Cisjordanie après avoir rencontré Abbas, le Président de l’Autorité palestinienne et le Premier ministre palestinien Salam Fayyad.

Rhodes déclare entre autre, que le discours qu’il a préparé pour le président concernant Israël « se concentrera sur la nature des liens entre les USA et Israël, sur le vaste programme commun de sécurité, de paix et prospérité économique. Et je pense qu’il va avoir une opportunité de parler de l’avenir de ces relations, débattant non seulement sur la nature des défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui, mais aussi sur les directions que les Etats-Unis et Israël souhaitent atteindre ensemble, tout en nous guidant vers le 21e siècle. »

Comme pour ses autres apparitions publiques, Obama va se rendre à la mer Morte, démontrant, d’après Rhodes, « l’ancienne connexion juive avec la terre d’Israël ». Il se rendra également à Yad Vashem où, selon Rhodes, il « pourra déposer une couronne et faire des observations bien sûr, sur l’histoire sombre et saisissante de l’Holocauste. »

Il y aura aussi sans doute, des actes cérémonieux et des photos d’Obama serrant la main (si ce n’est pas trop demandant) du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et du président israélien Shimon Peres.

Tout cela est très joli, mais cible surtout « la consommation publique » – offensive de charme d’Obama pour assurer le peuple israélien qu’il est de leur côté et faire reluire en même temps le blason du parti démocratique aux juifs. Toutefois, puisque Rhodes est vraisemblablement le réceptionneur des pensées réelles d’Obama sur Israël et de la pression qu’il ne manquera d’appliquer en privé sur Netanyahu concernant les concessions aux Palestiniens, il convient d’examiner les positions que Rhodes a préconisées dans la région.

Ne vous attendez surtout pas à une critique d’estimation honnête de la part des grands médias publics. Le profil de Rhodes par exemple, selon le New York Times n’est rien de moins qu’une pièce de promotion. Et mis à part son attitude biaisée pro-Obama, commune aux autres réseaux majeurs de diffusion, les news de CBS sont régies par le frère de Benjamin Rhodes, David Rhodes.

Ainsi, nous aurons à remplir quelques espaces blancs dans l’orientation de Benjamin Rhodes, à commencer par juin 2009 lorsque le président Obama adressait le discours écrit par Benjamin Rhodes au monde musulman au Caire. Le discours était un peu plus qu’un blanchissage de l’idéologie islamiste et des excuses pour les torts historiques infligés par l’Occident. En voici quelques pépites de Rhodes, tels qu’elles furent prononcées par Obama : « Et tout au long de l’histoire, l’Islam a démontré à travers les mots et les actes, des possibilités de tolérance religieuse et d’égalité raciale ».

« Plus récemment, la tension nourrie par un colonialisme déniant les droits élémentaires et les opportunités à de nombreux musulmans et une guerre froide où la majorité des pays musulmans avaient trop souvent été considérée comme des mandataires sans tenir compte de leurs propres aspirations. A cela, il faut ajouter que le changement radical apporté par la modernité et la mondialisation ont poussé beaucoup de musulmans à voir dans l’Occident un élément hostile aux traditions de l’islam ».

Rhodes a également réussi à inclure dans le discours d’Obama au Caire un récit victimaire palestinien. « Depuis plus de 60 ans, les palestiniens souffrent des douleurs de la séparation », a déclaré Obama au monde musulman, sans mentionner les fréquents rejets des palestiniens de la création d’un état palestinien indépendant pendant plus de 60 ans. « Beaucoup dans les camps de réfugiés en Cisjordanie et dans la bande de Gaza et sa périphérie, aspirent à une vie de paix et de sécurité qu’ils n’ont jamais pu mener. Ils subissent des humiliations quotidiennes, petites et grandes, venant de l’occupation ».

Quand le soi-disant printemps arabe s’est répandu en Egypte, Rhodes avait exhorté Obama, selon le New York Times, « de retirer le soutien américain du président égyptien Hosni Moubarak sur trois décennies». Le résultat est un gouvernement autocratique islamiste dirigé par Mohamed Morsi, ancien membre de la Confrérie musulmane et chef de file, qui, il y a trois ans à peine appelait les Juifs des « sangsues » et « les descendants de singes et de porcs », ajoutant, « nous ne devons jamais oublier mes frères, de nourrir nos enfants et petits-enfants de la haine pour eux : les sionistes et les Juifs ».

Plus de 100.000 chrétiens ont fui l’Egypte depuis la prise de pouvoir islamiste. Un Comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice a été récemment mis en place pour protéger « la morale islamique ».

Selon Moushira Khattab, ancien ministre égyptien de la Famille et de la Population et ministre adjoint des Affaires étrangères et vice-président du Comité des Nations Unies sur les droits de l’enfant, les femmes égyptiennes font face à plus d’intimidation qu’avant la révolution. « La diabolisation des femmes comme objet sexuel s’est intensifiée depuis la révolution », décrivait Mme Khattab. « Le harcèlement sexuel a grimpé à des niveaux terrifiants. Cela peut faire partie d’une tentative de pousser les femmes à réintégrer leur rôle exclusif de domestique ».

En dépit de la régression de l’Egypte vers une dictature islamiste, Rhodes reste convaincu que le brutal abandon de l’allié de longue date, Moubarak par l’administration d’Obama, en valait la peine.

Orientant le président Obama une fois de plus, Rhodes déclarait jeudi dernier que « depuis le début du Printemps Arabe, Obama dans son discours du mois de mai 2011, soulignait ce point : l’ensemble de la dynamique politique de la région changera tant que les gouvernements de la région démontrent plus de sensibilité à l’opinion publique et aux aspirations de leur peuple. C’est évidemment une bonne chose que les habitants de la région cherchent à s’exprimer politiquement ».

Bien sûr, Israël est la seule démocratie véritable de la région. Il a récemment organisé des élections qui reflètent véritablement la volonté de son peuple, dont celle de ses citoyens arabes qui ont droit de voter. Les femmes sont en mesure d’exercer leur droit de vote, la liberté d’expression et l’accès égal à l’éducation et au travail, sans la peur constante de harcèlement que subissent les femmes en Egypte et dans d’autres pays musulmans, prétendument libérés par le Printemps arabe.

Pourtant, Rhodes déclarait la veille du voyage du président Obama en Israël que c’est à l’Etat juif démocratique qu’il incombe de répondre à l’opinion populaire prédominante pour le restant antidémocratique de la région :

En faisant la paix, Israël va devoir reconnaître le rôle plus vaste de l’opinion publique sur la pacification. Dans le passé, les processus de paix avec une variété de pays et de partenaires de la région étaient conclus entre Israël et les dirigeants individuels. Mais en progressant vers des gouvernements plus démocratiques, représentatifs et réactifs, Israël doit tenir compte de la dynamique du changement et de la nécessité de tendre la main à l’opinion publique de la région, qui cherche à faire des progrès sur des questions comme la paix israélo-palestinienne et une paix plus large israélo-arabe.

Qui sont-ils exactement ces gouvernements arabes que Rhodes a en tête et qui s’orientent soi-disant vers des « gouvernances plus démocratiques, plus représentatifs et sensibles ? » La Syrie est en ruine. Le Liban est sous le contrôle du Hezbollah. La Jordanie et l’Arabie saoudite sont encore des monarchies, alors que le régime de ce dernier continue de refuser aux femmes le droit de vote et d’autres droits fondamentaux.

L’Egypte, comme indiqué ci-dessus, n’est pas une démocratie qui fonctionne en dépit de ses élections. Elle ne respecte pas l’avis de tous ses citoyens, dont les femmes et les chrétiens en particulier, sur la façon dont ils doivent être régis par le régime islamiste, ou leur accorder des droits égaux. L’Égypte est gouvernée par un islamiste qui exhorte les enfants égyptiens à nourrir « la haine des Juifs ».

Les Egyptiens n’ont nul besoin d’être incités à haïr les Juifs. Un sondage Pew mené en 2011 révélait que 2% seulement des Egyptiens ont en général une attitude favorable à l’égard des Juifs. C’est encore moins que celui des palestiniens dans les territoires palestiniens envers les juifs qui est de 4%.

Selon Stratfor Global Intelligence, les « Accords de Camp David, qui constituent le fondement du traité de paix entre l’Egypte et Israël, sont largement exécrés en Egypte, et l’opinion publique envers Israël en général, est également hostile ». En 2012 le sondage Pew indiquait que 61% des égyptiens interrogés voulaient annuler le traité.

Une forte majorité de Palestiniens interrogés en Mars 2012 était contre la reconnaissance mutuelle d’Israël en tant qu’Etat du peuple juif et la Palestine comme état du peuple palestinien. Le Hamas, organisation terroriste qui contrôle la bande de Gaza, voué à la destruction de l’Etat juif, est perçu plus favorablement par de nombreux Palestiniens que le président Mahmoud Abbas et son Autorité palestinienne.

En bref, il serait absurde de suggérer qu’Israël obtienne quoi que ce soit en réalisant une paix quelconque avec les Palestiniens, basée sur une solution viable de deux Etats, selon la volonté populaire des Egyptiens, des Palestiniens et/ou d’autres musulmans de la rue arabe, dont la rage contre l’Etat juif est chronométrée par leurs dirigeants qui n’aspirent qu’à conserver leur pouvoir.

Si le président Obama veut implémenter son offensive de charme tant vantée à bon escient, il devrait se tourner vers ses hôtes en Cisjordanie et leur demander de mettre fin à l’inoculation de leur culture de haine et de délégitimation à leurs enfants contre Israël, et du droit d’Israël d’exister en tant qu’Etat juif.
Joseph Klein

 

Adaptation

Thérèse Zrihen-dvir

http://theresedvir.com/

http://therese-zrihen-dvir.over-blog.com/

 

 

Les "pro-colons" en force dans le gouvernement israélien (Reuters).

par Maayan Lubell

JERUSALEM (Reuters) - Les membres du nouveau gouvernement israélien de coalition de Benjamin Netanyahu, qui a réservé des postes importants à des partisans des colons de Cisjordanie et de Jérusalem-Est, ont été investis lundi par la Knesset.

Fruit des élections législatives du 22 janvier, ce cabinet est soutenu par une large alliance formée autour de la coalition Likoud-Beitenou et allant des centristes de Yesh Atid, le parti de Yaïr Lapid, et de Hatnuah, le mouvement de Tzipi Livni, aux ultranationalistes de Bayit Yehudi ("Le Foyer juif"), conduit par Naftali Bennett.

Les 68 élus de la coalition, sur les 120 membres du parlement monocaméral, ont tous voté pour le nouveau cabinet.

Conséquence des rapports de force internes à cette coalition, la composition du nouveau gouvernement israélien inclut plus de modérés que le précédent. Pour la première fois en dix ans, aucun des mouvements juifs orthodoxes n'aura de représentant au gouvernement.

Mais la présence à des postes-clés de ministres qui soit vivent eux-mêmes dans des implantations juives de Cisjordanie, soit les soutiennent, pourrait entraver une éventuelle relance du processus de paix avec les Palestiniens.

Présentant sa nouvelle équipe devant la Knesset, Benjamin Netanyahu a toutefois répété une phrase déjà employée dans de grands discours de politique générale, en promettant que le gouvernement "tendait la main en paix" aux Palestiniens.

"Avec un partenaire palestinien désireux de conduire de bonne foi des négociations, Israël est prêt à un compromis historique qui mettra fin pour toujours au conflit avec les Palestiniens", a déclaré le Premier ministre, réaffirmant une promesse formulée au début de la tentative avortée de relance des négociations en 2010.

Par la suite, il a déclaré lors du premier conseil des ministres que ce nouveau mandat -son troisième et le second consécutif- était le plus exigeant. "Des trois mandats que j'ai eu le privilège de recevoir pour diriger Israël, je ne me souviens pas d'un seul qui soit plus exigeant en matière de défis d'une part, et d'opportunités de l'autre", a-t-il dit.

Nommé dimanche, le nouveau ministre de la Défense, Moshe Yaalon, membre du Likoud de Netanyahu, s'oppose cependant à toute restriction des constructions neuves, restriction que l'Autorité palestinienne présente comme condition préalable nécessaire à un retour à la table des négociations.

Le nouveau ministre du Logement et des Constructions, Uri Ariel, élu sous l'étiquette Bayit Yehudi, vit dans une implantation juive et a prévenu dans une interview télévisée diffusée dimanche que "les constructions se poursuivront conformément à la politique suivie par le gouvernement jusqu'ici".

Israël "construira en Judée-Samarie plus ou moins comme il l'a fait auparavant. Je ne vois pas de raison de changer cela", a-t-il ajouté, en utilisant le nom biblique des territoires occupés par Israël en 1967, tout en soulignant cependant que le gros des programmes de construction concernerait des zones peu peuplées à l'intérieur des frontières internationalement reconnues, dans le désert du Néguev pour la partie sud et en Galilée pour le nord.

Les constructions en Cisjordanie, a-t-il dit, ne constituent pas l'essentiel des projets.

"IL DÉPLACERAIT DES MONTAGNES POUR LES COLONS"

Les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens sont gelées depuis 2010 en raison de cette politique de construction de colonies. Un demi-million environ de colons juifs sont installés en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, vivant à côté de 2,5 millions de Palestiniens.

Avant les élections, Benjamin Netanyahu a accéléré les projets d'implantations dans les territoires après la reconnaissance implicite d'un Etat palestinien souverain par l'Assemblée générale des Nations unies, fin novembre.

En décembre et janvier, Israël a annoncé son intention de construire plus de 11.000 logements neufs en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, soit près du double des 6.800 construits sous le précédent gouvernement Netanyahu depuis mars 2009, selon les chiffres du mouvement La Paix maintenant.

Tout projet doit être validé par le ministère de la Défense, sous la responsabilité désormais de Moshe Yaalon.

Son prédécesseur, Ehud Barak, qui s'est retiré de la vie politique, a souvent été accusé par le mouvement des colons de freiner les projets de développement.

"Lorsque Barak dirigeait ce ministère, il a occasionnellement bloqué la dynamique en faveur des implantations. Son successeur, Moshe Yaalon, a fait allégeance à la Judée-Samarie. A sa manière, honnête et inflexible, il pourrait déplacer des montagnes pour eux", estime Nahum Barnea, chroniqueur politique au quotidien Yedioth Ahronoth.

La question des implantations sera nécessairement à l'ordre du jour des discussions que le président américain Barack Obama, attendu mercredi en Israël, aura avec ses interlocuteurs dans l'Etat hébreu mais aussi en Cisjordanie et en Jordanie.

Elle animera aussi les débats du futur conseil des ministres puisque Yaïr Lapid, ancien journaliste de télévision qui a créé la sensation en janvier en portant son parti Yesh Atid à la deuxième place, a réclamé une reprise des pourparlers de paix avec les Palestiniens.

Or, a déclaré Danny Danon, adjoint de Moshe Yaalon et élu du Likoud, au micro de Radio Israël, si le nouveau gouvernement est disposé à négocier, il compte dans ses rangs de nombreux ministres "convaincus qu'il n'y a dans le camp d'en face aucun interlocuteur souhaitant vraiment promouvoir la paix".

Devant le Knesset, le Premier ministre a aussi dit: "Nous sommes confrontés à de grands défis. L'Iran poursuit sa course pour acquérir la bombe atomique. Il continue d'enrichir de l'uranium en vue de fabriquer une bombe.

"En septembre aux Nations unies, j'ai tracé une ligne rouge. L'Iran ne l'a pas franchie mais s'en approche. On ne doit pas le laisser franchir cette ligne", a-t-il répété.

Avec Allyn Fisher-Ilan; Danielle Rouquié et Henri-Pierre André et Jean-Loup Fiévet pour le service français

Note d'Etzbetzion : le terme "colons" est utilisé par les francophones en général pour nommer les habitants des implantations juives en Judée-Samarie. Il n'est pas utilisé par les anglophones qui les nomment "settlers" ("habitants d'implantations", terme que nous recommandons d'utiliser, en ce qui nous concerne, considérant qu'Israël ne peut coloniser une terre qui lui revient de droit depuis des siècles).

 

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