
Un insurgé libyen dans la zone de Ben Jawad, où se situait samedi soir le front oriental de la bataille pour la Libye.AP/Kevin Frayer
La bataille pour la Libye s'est intensifiée, samedi 5 mars, sans que l'un ou l'autre des protagonistes – insurgés cherchant à renverser le régime de Mouammar Kadhafi contre forces fidèles au "Guide de la révolution" – ne parvienne à prendre le dessus.
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Dans l'ouest du pays, les forces fidèles à Mouammar Kadhafi ont lancé dans la journée deux offensives infructueuses destinées à reprendre le contrôle de Zaouïa, une localité importante située à 50 km à l'ouest de Tripoli. Dans l'après-midi, alors qu'une première attaque avait échoué plus tôt dans la matinée, une trentaine de chars sont entrés dans la ville et des habitations ont été la cible de tirs de roquettes. Selon plusieurs sources, les troupes fidèles au régime n'ont pas réussi à déloger les insurgés regroupés sur et à proximité d'une place centrale de la ville.
Dans la soirée, Zaouïa était encerclée et les communications avec l'extérieur coupées. Les insurgés craignent une attaque au cours de la nuit. "Nous sommes en bonne position. Ils attaqueront de nouveau, cette nuit, pensons-nous", a déclaré un porte-parole des insurgés, Youssef Chagane. En prévision de ce nouvel assaut, des rebelles armés ont pris position sur les toits et dressé des barrages autour de la place centrale.
Le Guardian évoque soixante-dix tués à Zaouïa au cours de la journée. Un médecin joint par téléphone par l'AFP parle de "massacre" : "La situation est catastrophique. Ils ont tué beaucoup de monde. Ils ont tué ma fille", a-t-il déclaré avant de s'effondrer en pleurs.
Sur le front oriental, au terme d'une journée de combats, les insurgés ont pris la ville de Ras Lanouf, terminal pétrolier qui se trouve à 660 km à l'est de la capitale Tripoli, à mi-chemin entre les villes de Syrte et de Benghazi.

Les soldats victorieux de Ras Lanouf célèbrent leur victoire.AP/Kevin Frayer
La bataille pour Syrte risque d'être féroce, la ville revêtant une importance psychologique particulière. Non seulement Kadhafi y est né mais il en a fait une sorte de seconde capitale à l'image de son extravagance personnelle. "Si les rebelles de Benghazi parviennent à atteindre le golfe de Syrte (...) ils auront une bonne chance d'assurer leur indépendance, voire même de renverser Kadhafi", estime Peter Zeihan, analyste auprès du groupe de réflexion Stratfor.
"Nous pouvons entrer facilement à Syrte, mais nous voulons éviter des pertes humaines. Pour cela, nous sommes en train de négocier pour aller à Syrte et, de là, continuer vers Tripoli", a expliqué Namil Machach, l'un des chefs des forces rebelles à Ras Lanouf, sans préciser la nature de ces "négociations". Selon ce chef militaire, qui dit attendre un renfort de 7 000 hommes partis de Banghazi, l'avancée vers Syrte dépend également "du temps et du nombre de troupes". Une tempête de sable, qui sévit depuis deux jours dans région, a en effet nettement réduit la visibilité samedi à Ras Lanouf et rendu difficile tout déplacement.

A Benghazi, les rebelles continuent de mobiliser des troupes dans la perspective de l'assaut sur Syrte et tripoli.AP/Kevin Frayer
Ces images de l'agence Associated Press montrent la ville aux mains des rebelles.
La localité de Ben Jawad serait également tombée aux mains des insurgés, qui ont diffusé par haut-parleur l'hymne national monarchiste d'avant le règne de Kadhafi.
Sur ce front oriental, les rebelles ont abattu un avion de chasse de l'armée régulière. Les deux pilotes seraient morts, selon cette information du Nouvel Observateur. Dans la journée, Al-Jazira a indiqué que deux hélicoptères avaient été abattus.
Tripoli, théâtre vendredi d'affrontements entre les deux camps, semblait calme, samedi.
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Sur le plan humanitaire, l'ONU a indiqué dans la matinée que 191 000 personnes avaient fui le pays depuis le début de la révolte, le 15 février. Mais le flux se tarit, la frontière avec la Tunisie étant désormais sous le contrôle des forces fidèles au colonel Kadhafi.
Le Conseil national mis en place par les représentants de l'insurrection s'est déclaré samedi, à l'issue de sa première réunion à Benghazi, "le seul représentant de la Libye", selon les mots de son président, l'ex-ministre de la justice Moustapha Abdeljalil. Il a précisé que le Conseil, dont la création avait été annoncée le 27 février, considérait toutes les délégations diplomatiques à l'étranger ralliées à la révolte comme ses "représentants légitimes". Le Conseil a également nommé un comité de crise composé de trois membres : outre son président, il comprend Omar Hariri, un des officiers qui avait participé au coup d'Etat de Mouammar Kadhafi en 1969 avant d'être emprisonné, nommé chef des affaires militaires, et Ali Essaoui, ancien ambassadeur en Inde qui a démissionné le mois dernier, chargé des affaires étrangères.
Peu de mouvements sur le front diplomatique, ce samedi. Le ministre des affaires étrangères français, Alain Juppé, a déclaré depuis Bordeaux travailler "avec les Britanniques pour obtenir une résolution du conseil de sécurité de l'ONU créant une zone d'exclusion aérienne afin d'éviter les bombardements" en Libye. "Nous sommes aux côtés de tous ceux qui veulent conquérir leur liberté et réussir la transition démocratique", a par ailleurs souligné le maire de Bordeaux.
Au siège des Nations unies, le pouvoir libyen a remis vendredi soir au Conseil de sécurité une lettre dénonçant les sanctions imposées à Mouammar Kadhafi et à ses proches. Le ministre des affaires étrangères, Moussa Koussa, y affirme que les autorités n'ont pas réprimé "les manifestants pacifiques et désarmés" et n'ont eu recours à la force qu'à l'encontre d'extrémistes qui veulent "répandre l'anarchie".
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Chère Christiane,
C'est toujours un plaisir de vous lire car avec vous au moins il y a réaction et consécutivement, échange d'idées. Je suis heureux d'apprendre que les Le Pen compte des chrétiens évangéliques dans leur famille (proche ou lointaine?) Mais franchement cela ne signifie absolument pas qu'une influence quelconque puisse être assurée sur Marine Le Pen au point de dicter sa prochaine éventuelle politique présidentielle à l'égard des églises évangéliques largement ressenties en France (toutes tendances politiques confondues d'ailleurs...) comme une offense "au bon sens laic ", sectes américaines, etc . Il ne se passe de semaine que je ne lise dans la presse de propos plus qu'inquiétants ou à la télévision de propos encore plus caricaturaux.
Il existe, en vague de fond, un ras le bol aussi dangereux que primaire, basique, non étayé, réactif, par rapport aux églises évangéliques en France. (Marine Le Pen, comme tous les politiques français, se réclame beaucoup, et jusqu'où ? de la laïcité dans ses discours).
Le programme de Marine Le Pen est aussi basé en grande partie sur le repli identitaire (en cela je comprends le discours car je pense que la construction européenne a suicidé les identités nationales, ce qui est bien plus nuisible qu'admis généralement. Nous le percevons, nous ici en Israël ,car le traité d'Oslo porteur de tant d'illusions mensongères et toutes nos reculades obligées depuis ont largement rongé notre sens d'exister en tant qu'israélien et amené une subtile et progressive déliquescence de valeurs,tous azimuts, morales et autres.
A force de mettre en doute votre existence en tant que peuple et si l'on accepte la chose, se répand un dangereux poison de démission collective d'autant plus subtil ...que subtil (c'est un des éléments qui ont amené dans l'Allemagne humiliée d'après 1918 un dangereux vacuum, un désarroi et une colère identitaire, une dépression morale qui ouvrit la porte à un "farouche redresseur d'identité", Hitler.
Je suis d'ailleurs assez convaincu que c'est hélas un peuple israélien toujours plus désabusé et troublé du fait du mensonge distillé sur son droit à être, au quotidien depuis Oslo et mondialement aujourd'hui via l'immense campagne de déligitimation qui va prochainement accueillir un "redresseur de torts" qui lui rendra une illusion de fierté et même la possibilité de reconstruire un temple,...Celui-là sera l'Antichrist. la Bible est claire à ce sujet et nous voyons lescirconstances en prendre le chemin si clairement.
Le repli identitaire prôné par Marine Le Pen est-il la solution au point où vous en êtes en Europe? Même si l'idée se comprend et se justifie partiellement, la mise en oeuvre risque de se solder par un chaos dont personne ne peut voir l'issue.
Dernière chose: le ras le bol des français est partagé de coeur par nous, qui quoi que pas français, aimons PROFONDEMENT la France.
Sur fond de ras le bol comment ne pas être interpellé par le discours de Marine Le Pen qui dit tout haut ce que beucoup n'ose penser tout bas. Mais, nous devons tête froide garder car, quand avons nous vu un candidat à l'élection présidentielle tenir "sa ligne" à 100 pour cent après une élection? Si Marine Le Pen devenait Président de la République et tenait sa ligne à 50 voire 60 pour cent, qu'adviendrait-il du reste? L'erreur commise si souvent par les hommes est au terme d'une législature de placer une confiance entière en un candidat qui semble par ses dires et sa volonté (même sincère) vouloir apporter une réponse parfaite aux inquiétudes du peuple inévitablement décu par le précédent élu. En tant que chrétiens, il nous importe je crois de ne pas placer notre confiance dans l'homme (ni dans Marine Le Pen, ni dans personne d'autre) car l'Ecriture le déclare, "Maudit soit l'homme qui place sa confiance dans l'homme...". L'Ecriture par contre nous invite à prier pour nos élus. Si Marine Le Pen venait à être Président de la République il reviendrait aux français de prier...sans illusion(mais avec foi concernant l'humain toujours faillible, en connaissance de cause au maximum et donc avec discernement et tête froide, calme et certainement pas de vision idéalisée découlant d'une attente de solutions à tel ou tel problème ou besoin. En gros et au final, prions que D.ieu soit souverain en France et que les élus agissent en conséquence.
Soyez bénie Christiane
Haim
Je suis désolée de vous contredire, Marine Le Pen est la réponse de ce peuple qui souffre: le peuple français, qui est humilié, exploité, par nos dirigeants. Elle est la parole de cette france qui travaille et qui voit son pays pillé, vendu. Il y a un souffle sur les pays arabes, ce soufle de réveil atteind le peuple francais qui en a marre du mépris des dirigeants envers lui.Dieu nous fera justice. Nous acceuillons l'étanger, il n"est pas reconnaissant, il nous méprise, triche. Nous disons stop,trop c'est trop.Marine est la voix qui parle pour le peuple francais, elle veut redonner la dignité, la valeur aux francais. Je voulais vous préciser que dans sa famille il y a des chrétiens évangéliques.Soyons prudent dans nos jugements. Tous les pays d"Europe se radicalise à droite, la crainte de l'Islam et de la charia en est une des raisons.Je serai au coté d"un dirigeant qui se battra pour faire respecter loi de 1905.
Cordialement.