Japon : lutte acharnée à la centrale de Fukushima
Des nouvelles tentatives de refroidissement des réacteurs par eau de mer ont eu lieu jeudi matin. Quatre largages d'eau par hélicoptères ont été effectués sur les réacteurs 3 et 4, apparemment sans succès.
Onze camions-citernes doivent intervenir dans l'après-midi. Par ailleurs, la compagnie d'électricité japonaise Tepco va tenter d'installer des lignes électriques pour relancer l'alimentation des systèmes de refroidissement des centrales en panne. Un bilan officiel diffusé jeudi s'élève à 5 178 morts et 8 606 disparus, mais les autorités s'attendent à un bilan bien plus lourd. Les recherches sont actuellement ralenties par des chutes de neige et le froid dans le Nord. Signe de la gravité de la situation, l'empereur du Japon, Akihito, s'est adressé mercredi à la nation, pour la première fois dans une situation de crise depuis son accession au trône en 1989. "J'espère sincèrement que nous pourrons empêcher la situation d'empirer", a-t-il dit. Le président américain Barack Obama s'est, lui, déclaré "profondément inquiet" pour les Japonais. "Il existe un risque que les radiations puissent affecter le voisinage immédiat des centrales nucléaires et planent au-dessus d'autres régions que le Japon", a-t-il souligné. Les Etats-Unis vont fournir des pompes à eau à haute pression aux autorités japonaises et ont déployé 14 navires, dont le porte-avions Ronald-Reagan. Ils distribuent de l'eau et des vivres et aident aux opérations de recherche.

Avancée des forces loyalistes en Libye
Les troupes de Kadhafi ont continué à pilonner les insurgés mercredi à l'ouest et à l'est de la Libye, alors que le Conseil de sécurité s'est mis d'accord sur un projet de résolution prévoyant une zone d'exclusion aérienne au-dessus du pays, soumis au vote jeudi.

Deux personnes ont été tuées et deux cents blessées hier. Le roi a proclamé l'état d'urgence. Des troupes du Golfe sont venues l'aider. Mercredi, la police a donné l'assaut contre les manifestants réunis au centre de Manama.

Commentaire Etz beTzion: La tragédie survenue au Japon détourne l'attention des événements au Maghreb (en Libye la rébellion est peu à peu étouffée dans l'oeuf et dans le sang dans la quasi indifférence générale, non avouée mais évidente...) Lâcheté et impuissance mêlées.

Ainsi en est-il de cette année 2011 où se succèderont maints bouleversements l'un après l'autre sans que les hommes "puissent reprendre leur souffle". C'est une année "Tsunamis".

Une des choses qui me frappent le plus ces jours derniers est le calme apparent trop "flagrant"des Japonnais. Non, nous ne sommes pas ici seulement en face du caractère stoïque, posé, qu'on connaît à ce peuple, mais nous sommes aussi face à une forme de stupeur impuissante qui est au fond celle de l'homme sans véritable espérance. Cette espérance est celle que connaissent les enfants de D.ieu qui en Christ ont fait la paix avec D.ieu. Prions pour ce peuple pourtant merveilleusement riche mais encore tellement fermé à la justice d'amour du Père en Yeshoua, le Ben Adam donné, unique. Justice d'amour qui exclut toute propre justice, que les apparences en soient policées à l'extrême (le cas du Japon) ou non.

L'Allemagne où fleurit le nazisme et ce que l'on en sait ensuite était une construction de civilisation d'un réel raffinement intellectuel et artistique. Un exemple seulement : c'est en Allemagne que s'est épanouie la fameuse école du Bauhaus qui fut d'une influence déterminante sur toute l'architecture et la vision plastique du vingtième siècle. Quant au reste, tout le reste... Bach, Goethe, Novalis, Fichte, etc., etc. Même Anna Ahrendt (philosophe juive) resta longtemps disciple de Schopenhauer qui ne cachait pourtant pas sa sympathie pour le nazisme. C'est dire l'impact !

Un raffinement allemand qui était la vitrine de la culture allemande, la figure de sa propre justice....Toute propre justice, qu'elle soit américaine, française, petchnègue ou autre finira toujours, toujours  par connaître son Tsunami qui la dénonce devant D.ieu, seul Juste pérenne. L'Histoire l'atteste avec abondance.

Voici un thème de réflexion et de mise en humilité pour chacun d'entre nous... Et en ce sens comprenons mieux l'Ecriture lorsqu'elle parle d'un D.ieu qui vient pour juger la Terre. Nous sommes tous concernés, peuples et individus. Avez-vous fait la paix avec D.ieu ? Alors "votre jugement", celui que D.ieu ne vous appliquera pas car Yeshoua l'a subi pour vous à la croix, sera libérateur et porteur de paix. Sinon, votre propre justice dans le refus de l'autre, la vraie, vive, éternelle, vous condamne inévitablement à une rencontre 'Tsunami' avec D.ieu... un jour ou l'autre.

AH! QU'IL EST DOUX ET JUSTE, TON REGARD SUR MA VIE, MËME LORSQUE JE DEFAILLE ENCORE PARFOIS, ABBA !

Haïm Goël

La panique s'accroît encore après un nouvel incendie, mercredi, à la centrale de Fukushima 1. Le feu s'est déclaré au réacteur 4, au lendemain d'une explosion qui avait provoqué un premier incendie et endommagé le toit du bâtiment extérieur. L'enceinte de confinement du réacteur 3 de la centrale nucléaire a été "partiellement endommagée", a déclaré le porte-parole du gouvernement, et le personnel a été évacué du site ce jour en raison de l'élévation de la radioactivité. Cet enchaînement d'avaries nourrit de vives craintes d'une contamination radioactive dans l'archipel, ainsi que dans les pays voisins, comme la Russie et la Chine. Par mesure de précaution, le premier ministre, Naoto Kan, a élargi la zone de sécurité autour de la centrale, appelant les personnes habitant dans un rayon de 30 kilomètres à rester calfeutrées. En revanche, les 35 millions d'habitants de l'agglomération de Tokyo, la plus importante au monde, n'ont pas besoin, selon le gouvernement, de prendre des précautions particulières. Pourtant, le taux de radioactivité mesuré mercredi à Ibaraki, au nord de Tokyo, était 300 fois supérieur à la normale et s'établissait à 15,8 microsieverts par heure, rapporte l'agence de presse Kyodo. L'Autorité française de sûreté nucléaire a classé l'accident au niveau 6 sur l'échelle de gravité internationale, qui en compte 7, le niveau de Tchernobyl.

Combien sont-ils ? "Les cinquante de Fukushima", comme les a baptisés la presse anglaise après des déclarations du gouvernement japonais ? Soixante-dix, comme le suppose le Guardian, ou encore cent soixante-dix, comme l'a enfin déclaré Tepco, l'exploitant de cette centrale nucléaire japonaise où la multiplication des accidents depuis le séisme de vendredi 11 mars fait craindre une catastrophe majeure.

Ce qui frappe tout d'abord, c'est la solitude de ces hommes. Ce n'est que mercredi qu'un hélicoptère de l'armée a été mobilisé, sans succès, pour tenter de refroidir un des réacteurs, et qu'il a été envisagé d'utiliser les canons à eau de la police. La plupart des huit cents salariés de la centrale ayant été évacués mardi quand la radioactivité a augmenté, le sort du pays est dépend largement d'un faible nombre d'employés et de sous-traitants, ce que le premier ministre a reproché à l'entreprise, tout en rendant hommage à ces personnels. Les soldats sont de plus en plus nombreux sur le site, selon le New York Times.

Quel est leur rôle ? Les systèmes de refroidissement des réacteurs ayant été détruits par le tsunami, il s'agit de pomper l'eau de mer, de la transporter dans des camions-citernes et de l'injecter dans les réacteurs. Il faut aussi actionner manuellement les vannes pour faire baisser la pression. Impossible donc pour les personnels de rester dans des bâtiments confinés. Ils ont probablement des combinaisons et des bonbonnes d'oxygène pour éviter toute inhalation et contact avec les poussières radioactives.

"DES DOSES POTENTIELLEMENT MORTELLES"

"Mais, comme au moins un des réacteurs a le ventre à l'air et crache des particules radioactives, ils n'échappent pas aux radiations", souligne le président de la Commission de recherche indépendante sur la radioactivité Roland Desbordes, cité par Le Parisien. Compte tenu du risque d'irradiation, "l'exploitant fait sans doute tourner les équipes au cœur de la centrale et leur ordonne d'agir le plus vite possible à chaque intervention", selon Julien Collet, directeur des situations d'urgence à l'Agence de sûreté nucléaire (ASN). Même la salle de contrôle centrale de Fukushima-1 n'offrait plus un abri suffisant mardi et les ingénieurs ont dû s'en éloigner.

Deux brèves évacuations du site ont eu lieu mardi et mercredi alors que des débits atteignant 400 mSv/h ont été signalés. "Un opérateur restant une heure à l'endroit concerné subirait donc plus que la dose maximale désormais autorisée", souligne Le Monde de mercredi. "Les doses peuvent même remettre en question le fait de maintenir des travailleurs sur place, a expliqué Agnès Buzyn, la présidente de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire français (IRSN). On est inquiets pour leur capacité à tenir car la radioactivité a atteint des niveaux toxiques."

La Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) dénonce "des doses potentiellement mortelles".

Mais nulle information n'a filtré sur l'ampleur des radiations subies par les personnels. L'AIEA a fait état de contrôles sur cent cinquante personnes vivant près de la centrale, qui ont donné lieu à vingt-trois décontaminations, sans préciser si les employés du site étaient concernés.

Même le décompte des victimes parmi les employés est difficile. Selon Tepco, cité par le New York Times, cinq salariés ou sous-traitants sont morts, deux sont portés disparus et vingt-deux ont été blessés, mais les communiqués de l'entreprise en anglais en recensent beaucoup moins : un grutier tué dans le séisme ainsi que quatre blessés, dont deux sous-traitants, dans l'explosion du réacteur numéro 1 de Fukushima-1, puis six blessés, dont deux sous-traitants, dans l'explosion du réacteur numéro 3, lundi.

"L'oncle de [mon épouse] travaille à la centrale. Il nous a envoyé un email qui était plutôt un au revoir", a témoigné sur France Info un Français vivant au Japon.