La Webcam de Fukushima continue de diffuser des images - mais pour combien de temps encore? Les images de la webcam montrent ce samedi matin (heure locale) de la fumée blanche au-dessus de la centrale nucléaire. - Le noyau du réacteur de Fukushima est apparemment endommagé. Le réacteur n°3 est empli  d'un mélange de plutonium et d'uranium. Cela pourrait conduire à la démultiplication de la catastrophe. Des traces radioctives de Zirconium 95 indiquent la  cassure du réacteur.

Image de la centrale Fukushima, vendredi 25.3.2011

La webcam de Fukushima semble fonctionner. Mais ce samedi matin (heure locale) des traînées blanches sont apparues sur l'objectif. Ce phénomène ne s'est jamais produit durant les dernières semaines. En tout cas ces perturbations sont absolument exeptionnelles. Ce samedi matin de la fumée blanche s'échappait toujours du site nucléaire de Fukushima. A présent il est de plus en plus évident que le réacteur 3 est hors de contrôle.

La cuve du réacteur du bloc 3 est vraisemblablement endommagée a annoncé l'opérateur Tepco ce vendredi. Selon l'Agence japonaise de sûreté nucléaire (CSRN) l'irradiation 10.000 fois plus élevée des travailleurs montre les «dommages substantiels» du bloc. Selon les experts, il y a soit une fusion partielle du noyau du réacteur soit  une surchauffe du bassin de refroidissement des  barres de combustible nucléaire.
 
Pendant ce temps, ce vendredi, les travaux dans les unités 1 et 2 ont été interrompus en raison de la radioactivité de l'eau contaminée. Jeudi, 3 techniciens travaillant dans le réacteur 3 de la Centrale ont été gravement irradiés pour avoir marché dans l'eau contaminée du réacteur.

Pendant ce temps, le journal japonais Yomiuri a indiqué que  des  traces radiactives de Zirconium 95 ont été détectées ce qui est une indication claire que les barres de combustible sont à l'air libre et que la radioactivité s'est échappée du coeur du réacteur. Ainsi il est patent que le réacteur a été détruit et que la fonte du noyau a commencé.
 

Une fuite d'eau radioactive s'écoule du réacteur de Fukushima


A l'intérieur de l'usine en plein naufrage, des fuites d'eau radioactive s'échappent vers l'extérieur. Dans quatre réacteurs des flaques d'eau radioactive atteignent jusqu'à 1,5 mètres de profondeur. L'Organisation internationale de l'énergie atomique (AIEA), a suggéré que le rayonnement dans l'eau ne vient pas du bassin de refroidissement mais des barres de combustible toujours actives.

Selon l'AIEA, un important travail préliminaire doit précéder une éventuelle fermeture des fuites.  Les réacteurs devraient être refroidis afin de permettre aux travailleurs d'agir. "Mais nous sommes encore "loin de cette possibilité", a déclaré un porte-parole. L'organisation écologiste Greenpeace a, de son côté, appelé à reconsidérer la classification de l'accident dans la centrale nucléaire. Selon les écologistes la catastrophe de Fukushima devrait être classée au niveau 7 de l'International Nuclear Event Scale (INES). Les autorités japonaises l'ont actuellement classée au niveau 5.
 

L'irraditation de l'eau de mer a fortement augmenté

La contamination radioactive de l'eau de mer a atteint un nouveau sommet. Un rapport publié par l'agence de presse japonaise Kyodo a constaté qu'à quelques centaines de mètres de la centrale nucléaire, dans le Pacifique, la limite permise de l'iode radioactive a grimpé 1250 fois. Selon l'opérateur Tepco, l'eau contaminée de la centrale nucléaire s'est  éventuellement déversée dans la mer, mais c'est la radioactivité émise dans l'air qui serait probablement responsable de la contamination, a dit Hidehiko Nishiyama, le porte-parole de Japan Nuclear CSRN. Après le refroidissement des réacteurs avec de l'eau de mer, l'eau douce sera désormais utilisée. Auparavant, les experts avaient considéré que l'utilisation d'eau de mer pourrait conduire à l'agglutination de sel sur les barres de combustible nucléaire. Pendant ce temps, les experts du groupe environnemental Greenpeace ont commencé à prendre leurs propres mesures de rayonnement dans le voisinage de la centrale nucléaire.

La construction d'un sarcophage n'est actuellement pas possible

Selon le président de la société allemande pour la protection contre les radiations, Sebastian Pflug, il serait logique que le Japon invite des experts de la catastrophe de Tchernobyl. "Ces gens ont une expérience pratique qui serait certainement très utile au Japon, a-t-il déclaré à la "Berliner Zeitung" surtout pour éviter les erreurs qui ont été faites à Tchernobyl".
 
Il est encore trop tôt pour imaginer la construction d'un sarcophage afin de contenir le rayonnement, a dit Pflug. "Aussi longtemps que la fonte du coeur du réacteur est en cours on ne peut rien construire pour des raisons de protection radiologique.C'est quelque chose qu'on ne peut pas faire avec des robots, il faut envoyer des gens au plus près du réacteur. Et pour cela il faudra encore plusieurs mois.


Combustible MOX: du plutonium dans le réacteur n ° 3

Le réacteur no 3 est empli d'un mélange de plutonium-uranium (combustible MOX).

Le combustible MOX dans les réacteurs nucléaires a été interdit aux États-Unis en raison des risques élevés. Le Japon et la France l'ont pourtant  utilisé  en raison de son efficience accrue. Dans le cas d'accident nucléaire grave les dangers sont surmultipliés et pratiquement non maîtrisables car le plutonium, même en quantité infime, est déjà mortel.

La webcam montre une image mise à jour heure par heure

La webcam de l'usine nucléaire de Fukushima montre à intervalles réguliers une image actualisée de la centrale nucléaire. Le signal est fourni par Tepco, l'opérateur de la centrale. - La nuit la caméra montre uniquement un écran noir. Le décalage horaire avec le Japon est +8 heures. À 11 heures GMT la nuit tombe sur le Japon.  

La situation dans la centrale nucléaire de Fukushima est totalement désespérée. La catastrophe de Fukushima est également une catastrophe pour l'humanité. Les autorités et les experts sont sans réponses. Quelle sera la suite? La crise de Fukushima a besoin d'une gestion efficace. - Nouvelle vidéo de la destruction de la centrale nucléaire. - Un krach boursier à Tokyo semble inévitable.

La situation sur le site nucléaire est totalement hors de contrôle. Un méga-Tchernobyl devient probable. La société exploitante semble cacher la véritable ampleur de la catastrophe afin d'éviter une panique de masse. L'exploitant a laissé passer 2 précieuses semaines, alors que le rayonnement était encore assez bas pour  préparer les mesures pour le scénario "worst case".

La semaine dernière, Tepco a blâmé des travailleurs, qui risquent leur vie lors de missions kamikazes, d'être eux-mêmes respnsables de leur contamination. C'est du cynisme. Un taux 100.000 fois supérieur au niveau habituel à été mesuré dimanche dans un réacteur. Au cas ou une libération de plutonium se produirait,  tout l'archipel japonais pourrait devenir inhabitable pendant des milliers d'années. Le plutonium a une durée de vie de 24.400 années. La cellule de gestion de la crise actuelle semble impuissante, sans concept, dépassée et incompétente.

Pourquoi l’eau est autant contaminée par les substances radioactives? La réponse se trouve du côté du réacteur 3. C’est bien de là que viendraient les fuites, a indiqué aujourd’hui la NISA, l’Agence japonaise de sûreté nucléaire et industrielle. D’après les analyses, les fuites ne viennent pas de la piscine d’entreposage du combustible usagé mais bien du réacteur.

Il ne semble pas très sage de faire confiance à Tepco en ce qui concerne le taux réel de la radioactivité. Des voix se lèvent pour instaurer une cellule indépendante d'experts pour effectuer les mesures et plus généralement gérer la crise.

L'émission possible de plutonium qui se trouve dans réacteur no. 3 est jugée très critique et dangereuse pour la planète entière.  La radiation nucléaire peut contaminer l'eau de mer tout autour du Japon. Le transport maritime et l'approvisionnement alimentaire en poisson dans la région du pacifique serait dans ce cas gravement compromise. Si le vent tourne vers le continent, une contamination importante de la population dans la grande région de Tokyo est à prévoir.

Des composants venant du Japon, qui sont intégrés dans les chaînes d'approvisionnement mondiale, ne seront vraisemblablement plus utilisables durant des mois ou des années, surtout si ils sont contaminés par les radiations. La production mondiale pourrait être massivement touchée. Des pertes de production importantes dans l'économie mondiale devrait suivre, ainsi, un krach de la Bourse de Tokyo semble inévitable.

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