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Les pays arabes se font discrets à la conférence de Londres sur la Libye
Les pays arabes se font discrets à la conférence de Londres sur la Libye
LEMONDE.FR
Les pays arabes sont apparus en retrait mardi à la conférence ministérielle de Londres visant à préparer la Libye de l'après-Kadhafi.AFP/STEFAN ROUSSEAU
Inquiets de la prise en charge des opérations militaires par l'OTAN, les pays arabes se sont fait discrets, mardi 29 mars à Londres, lors de la conférence ministérielle sur l'avenir de la Libye. Le soutien de la Ligue arabe aux Occidentaux avait pourtant constitué un élément essentiel lors de l'adoption de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, autorisant les Etats membres à adopter "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les populations civiles.
Alors que les puissances occidentales étaient représentées par leur ministre des affaires étrangères, les rares Etats arabes qui assistaient à la réunion se sont contentés d'envoyer un ambassadeur, à l'exception notable du Qatar et des Emirats arabes unis. Certains pays concernés au premier chef par l'évolution de la situation comme l'Algérie et l'Egypte, ont tout bonnement décliné l'invitation, de même que le secrétaire général de la Ligue arabe et l'Union africaine.
Autre absent remarqué : le peuple libyen. Malgré les efforts de la France, le Conseil national de transition, opposé au régime de Mouammar Kadhafi, n'a pas pu assister à la première rencontre du groupe de contact. Ahmad Jibril, qui représente le CNT à l'étranger, a néanmoins multiplié les rencontres en marge de la réunion officielle avec les chefs de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, et française, Alain Juppé.
"NE PAS FAIRE LA MÊME ERREUR QUE POUR L'IRAK"
Un communiqué du CNT a également était diffusé, dans lequel les insurgés précisent qu'il "n'y a pas d'alternative à l'établissement d'une société libre et démocratique, qui doit être réalisée à travers le dialogue, la tolérance, la coopération, la cohésion nationale et la participation active de tous ses citoyens". "Après la défaite du régime illégal de Kadhafi, le Conseil de transition aura plusieurs obligations : rédaction d'une nouvelle Constitution, formation de partis politiques, droit des citoyens de voter aux élections législatives et présidentielle, et dénonciation du terrorisme", précise encore le texte.
Ses termes restent vagues, au moment où les combats se poursuivent sur le terrain et où le leader libyen ne semble pas pressé de prendre le chemin de l'exil comme l'y invitent plusieurs dirigeants. "J'espère que nous n'allons pas faire la même erreur que pour l'Irak, où l'après-Saddam Hussein avait été activement préparé notamment à Londres, avec l'opposition irakienne, pour arriver au résultat qu'on connaît", a commenté un diplomate arabe qui a requis l'anonymat.
le Qatar et les Emirats arabes unis, qui participent aux opérations militaires au-dessus de la Libye, étaient bien présents.
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MediArabe.com La Charia est incompatible avec l’islam !
Un livre-document à lire sans modération
La lapidation, la mixité, l’allaitement des grands, la Femme... La Charia est incompatible avec l’islam !
« Suis-je maudite ? » (Plon) apporte les preuves
vendredi 4 mars 2011 - 14h43, par
Le 11 avril 2011 entre en application, en France, la loi interdisant de se masquer le visage en public (la loi anti-burqa ou anti-niqab), et l’on entend déjà retentir des prêches enflammés accusant la France de discrimination envers l’islam. Lesquels prêches alimentent le débat en cours sur la compatibilité de cette religion avec la République laïque. Dans son livre, une Soudanaise, musulmane, dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : la Charia n’est pas compatible avec l’islam...
Alors que le débat sur la laïcité, l’islam, l’identité, suscite des polémiques stériles en France, voilà qu’une voix musulmane s’élève pour dire enfin tout haut, au péril de sa vie, ce que beaucoup de musulmans pensent tout bas : « et si la charia n’était pas compatible avec l’islam ? » Lubna Ahmad al-Hussein, la journaliste soudanaise qui avait été condamnée en 2009 à quarante coups de fouet pour avoir porté un pantalon, lance en effet un pavé dans la mare. Dans un livre qu’elle vient de publier avec Djénane Kareh Tager (« Suis-je maudite ? », Plon), elle démonte systématiquement, et non sans ironie, la mythologie édifiée au fil des siècles et qui a aboutit à l’édification de lois musulmanes qui n’ont rien à voir avec le Coran, voire le contredisent. Son récit ce lit de bout en bout ; on sursaute à chaque page.
A l’origine de cette déformation : les hadiths, les dires de Mohamed, que le Prophète de l’islam avait pourtant interdit à ses compagnons de retranscrire, et dont les deux premiers Califes avaient brûlé les quelques retranscriptions qui existaient quand même. Pendant 150 ans, ces hadiths ont proliféré oralement, surréalistes pour certains, se contredisant souvent pour d’autres, avant d’être tous mis par écrit pour servir de base et de Bible à la loi que l’on appellera musulmane. Le livre foisonne d’exemples qui feraient hurler de rire s’ils n’aboutissaient à des situations dramatiques. Ainsi, le Coran qui, pour les musulmans, contient toute la vérité divine, n’évoque la lapidation pour châtier aucun crime : c’est un mot qui n’y figure tout simplement pas.
Or, la charia lapide, des cas sont médiatisés comme celui de Sakineh en Iran, mais la plupart des lapidations se déroulent dans le silence des provinces reculées d’Arabie Saoudite, du Yémen, du Pakistan et autres, sans que l’on en entende jamais parler. Pourquoi la charia lapide-t-elle ? Plusieurs hadiths récences dans les recueils officiels auxquels se réfère « Suis-je maudite ? » racontent que le verset de la lapidation a été révélé à Mohamed, que ses compagnons l’ont retranscrit sur un bout de palme ou de bois, mais que le Prophète l’a caché sous son lit, pour une raison inconnue. Le jour de sa mort, Aïcha, son épouse préférée, prise par les préparatifs des funérailles, oublia de fermer la porte de la maison. Sa poule (ou sa chèvre, selon les versions), pénétra dans la maison, se dirigea sous le lit et… mangea le verset avec son support. Conclusion de la charia ? Allah a ordonné la lapidation, et le fait qu’une poule ou une chèvre digère le verset ne signifie pas que celui-ci a été abrogé par Allah. Donc on lapide…
Ce même verset, disent les hadiths, stipulait une solution à la mixité : autoriser les femmes à allaiter cinq ou dix fois (selon les versions) les hommes qu’elles côtoient afin qu’ils deviennent leurs « fils de lait », interdits de relations sexuelles, donc « fréquentables ». En 2007, le directeur de la section « science des hadiths » de l’université Al-Azhar (la plus haute autorité religieuse en Egypte), Izzat Attiyah, avait promulgué une fatwa en ce sens, destinée à résoudre le problème de la mixité sur les lieux de travail. MediArabe.info avait été le premier média occidental à s’en faire l’écho – et notre article avait ensuite été abondamment repris. Face à la fronde des milieux laïcs arabes, les autorités d’al-Azhar avaient écarté cheikh Attiyah, sans toutefois annuler sa fatwa qui a fait des adeptes en Algérie – car il avait affirmé avoir prouvé sa conformité avec les hadiths !
Lubna al-Hussein et Djénane Kareh Tager reprennent cet exemple, parmi des dizaines d’autres, pour confirmer leur thèse : oui, la charia est incompatible avec l’islam !
Randa Al-Fayçal
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Syrie MédiArabe.info
Point de vue de Khaled Asmar Syrie : révélations accablantes pour Assad. Il opte pour le scénario libyen et prépare un bain de sangPar son comportement, le régime s’est déjà condamné mardi 29 mars 2011 - 00h25, par Le bain de sang qui a endeuillé plusieurs régions syriennes doit se prolonger, le régime ayant appelé ses partisans à manifester ce mardi 29 mars pour soutenir Assad. Mais le peuple n’est pas prêt à oublier, encore moins à pardonner le passé terroriste du régime. De nouvelles révélations accablent Assad dans l’assassinat de Rafic Hariri et la dispariti
Plusieurs signes laissent présager la fin proche du régime :
Précipitation et maladresse : le début de la fin ? Ce dernier point est capital pour le régime syrien, puisqu’il a balayé, d’un seul coup, toute sa stratégie de défense face à la justice internationale, en accusant le Tribunal d’être politisé et instrumentalisé. Or, c’est Assad en personne, à travers ses émissaires, qui vient de se condamner doublement en proposant ce chantage. Une première fois en voulant politiser le Tribunal, une seconde fois en proposant d’accuser le Hezbollah pour sauver sa propre tête. Car, il n’est pas certain, dans ce cas de figure, que le Parti chiite et Hassan Nasrallah acceptent d’être sacrifiés sur l’autel syrien. De plus, de nouvelles révélations embarrassent le régime syrien et la famille Assad. Un site syrien a diffusé, vendredi dernier, une vidéo du massacre de la prison de Saidnaya, commis en juillet 2008, une semaine avant la visite de Bachar Al-Assad à Paris. Selon un officier syrien, appelé à témoigner devant le Tribunal international dans l’affaire Hariri, et qui serait à l’origine de cette « fuite fatale pour le régime », le massacre de Saidnaya visait à « supprimer des témoins encombrants » [lire également nos analyses sur les autres éliminations : Abdbelkarim Abbas et Georges Al-Gharbi et Mohammed Fawwaz, ou encore Imad Maghnieh et Mohammed Sleimane]. Le site à l’origine de cette vidéo affirme que parmi les nombreux cadavres filmés sous les décombres de la prison figure celui d’Ahmed Abou Adass, le kamikaze apparu sur la vidéo revendiquant l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais, remise à la télévision « Al-Jazeera » quelques minutes après l’explosion. Abou Adass n’aurait ainsi pas été tué dans l’attentat du 14 février 2005 à Beyrouth, mais le 5 juillet 2008 à Damas. Les enquêteurs internationaux avaient émis des doutes sur l’identité du kamikaze, puisque les tests ADN pratiqués sur les débris retrouvés à Beyrouth ne correspondaient pas aux empruntes génétiques d’Abou Adass. Plusieurs sites libanais avaient divulgué un document signé par le général Jamil Sayyed, l’un des agents syriens au Liban, confirmant la remise d’Abou Adass aux Services syriens trois semaines avant l’attentat contre Hariri. Le site affirme en outre que sur la vidéo, on distingue Maher Al-Assad (en civil) qui aurait supervisé l’opération contre les prisonniers. Vidéo non disponibleAu pire, cette vidéo confirme que le régime syrien est impliqué dans l’assassinat de Hariri, au mieux dans la destruction de preuves, élimination de témoins et obstruction à la justice internationale. Désormais, quoi qu’il fasse, Assad est condamné sinon par le Tribunal international, du moins par son propre peuple. Khaled Asmar © Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source « MediArabe.info » Dernière heure29/03/2011 - 12h35
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Bahreïn Le Monde
Le Bahreïn dresse le bilan des affrontements dans l'émirat de la mi-février à la mi-mars
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Cheikh Rached a estimé que la manière dont le sit-in de la place de la Perle était organisé présentait des similitudes avec les méthodes du Hezbollah, le parti chiite libanais soutenu par la Syrie et l'Iran. "La façon dont les barricades avaient été dressées, l'occupation d'hôpitaux, le siège des bureaux de la télévision et de bâtiments publics et la création de cellules s'occupant de l'organisation des manifestants sur le terrain, de l'approvisionnement, de l'information révèlent des tactiques de style Hezbollah", a-t-il déclaré. "Une enquête est en cours et elle va révéler la nature des contacts (entre manifestants et Hezbollah) et d'autres choses", a dit cheikh Rached.Le gouvernement du Bahreïn a déjà dénoncé le soutien apporté par le Hezbollah et les autorités iraniennes au mouvement de protestation.
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