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Voyage...

Chers amis,

Elishéva et moi allons voyager durant deux semaines mais nous tâcherons d'alimenter ce blog dans toute la mesure de nos possibilités. 

Bien en Yeshoua!

Haim

 

Haut fonctionnaire suisse : envoi d'un courriel antisémite à l'ambassade d'Israël (Guysen)

 

Suisse : un haut fonctionnaire cantonal condamné pour l’envoi d’un courriel antisémite à l’ambassade d’Israël à Berne

Un ancien député au Grand Conseil du canton de Saint-Gall (Suisse alémanique) et actuel haut fonctionnaire cantonal a été condamné pour avoir écrit un courriel antisémite à l’ambassade d’Israël à Berne. Il a écopé d’une peine de 90 jours-amendes et d’une amende de 100 francs infligée par ordonnance pénale. Le Ministère public saint-gallois n’a pas voulu préciser le montant des jours-amendes. Le courriel du politicien saint-gallois faisait suite à l’attentat de Bourgas commis l’été dernier par le Hezbollah contre des touristes israéliens en Bulgarie. Il y écrivait notamment: «C’est un beau jour de ma vie, je suis très fier des héros qui ont tué les juifs.» Le politicien a regretté ses propos. Il affirme y avoir « mal formulé sa critique » envers la politique israélienne au Proche-Orient. Il a dit avoir l’intention de s’excuser dans une lettre auprès de l’ambassade d’Israël. Des appels à son renvoi de l’administration cantonale se sont fait entendre. La direction concernée a indiqué qu’elle examinait la poursuite, ou pas, de son activité au sein de l’administration cantonale.

 

 

Quel est le sens du voyage d'Obama en Israël?

 

 
 

Quel est le Sens du Voyage en Israël du Président B Obama ? par Albert Soued

Barack+Obama+Palestinien+President+Mahmouddl
 

De nombreux politologues et éminents journalistes se sont perdus en conjecture pour analyser les objectifs du voyage du président américain. Normalement, visiter un pays ami et allié ne pose aucun problème et n’est pas matière à explication. Mais dans ce cas particulier, la logique se trouve devant de nombreux écueils.

Pendant les 4 années de son premier mandat, le président B H Obama n’a pas cru utile de faire ce déplacement, alors qu’il a visité avec enthousiasme l’Egypte, la Turquie et l’Arabie saoudite. Or juste après avoir été réélu, il s’empresse de faire ce voyage de 3 jours.

En de maintes circonstances, lors de son premier mandat, Obama n’a pas été perçu comme favorable à son allié israélien. Ses origines, sa formation idéologique et ses fréquentations (1) ont influé sur sa détestation d’un état tel qu’Israël et surtout d’un gouvernement tel que celui de Benyamin Netanyahou. Parmi ses prises de position et manquements on notera surtout:

- il n’a pas reconduit le contenu de la lettre de février 2002, de GW Bush à Ariel Sharon, précisant l’unité de Jérusalem, le non retour des réfugiés palestiniens en Israël et le rattachement à Israël des grands groupes d’implantations.

- il a innové en s’opposant à toute extension des implantations pour motif d’expansion démographique et toute construction à Jérusalem Est.

- il a demandé le gel des implantations et de la construction à Jérusalem Est.

- il a réintroduit les lignes d’armistice de 1949, comme frontières d’Israël, ne tenant pas compte des guerres de 1967 et 1973 imposées par les pays arabes.

- il ne s’est pas opposé à la mise à l’écart d’Israël à la Conférence internationale sur le contre-terrorisme, boycott demandé par le groupe arabo-musulman et n’a pas fait campagne pour empêcher l’admission de la Palestine à l’Onu comme état non membre.

- il a tenté de renverser l’opinion du Congrès favorable à Israël en incitant à la création de JStreet, un lobby concurrent de l’Aipac pro-israélien, avec l’aide du milliardaire Soros.

- il n’a pris aucune mesure coercitive ou sanction efficace contre le régime des Ayatollahs d’Iran, qui permette de penser sérieusement que la menace nucléaire qui pèse sur l’état d’Israël soit écartée.

- ses discours et ses décisions politiques relatives au Moyen Orient ont favorisé l’essor de l’Islam radical qui s’est emparé du pouvoir dans 3 pays arabes dont l’Egypte et qui a de fortes chances de s’installer dans 2 autres pays, la Syrie et la Jordanie, encerclant ainsi, avec le Hamas, le minuscule état d’Israël.

 

Alors qu’est-il venu faire à Jérusalem le 20 mars 2013 ?

- du fait d’une opinion populaire américaine de plus en plus favorable à Israël sur une période de 25 ans, au détriment des Palestiniens (2), il est venu rectifier le tir, sur le plan des relations publiques et des medias. Mais il n’est pas allé jusqu’à oser s’adresser aux représentants du peuple à la Knesset, il a préféré choisir un auditoire qui lui est partiellement acquis, des universitaires, des intellectuels et des journalistes cherchant une paix introuvable « à tout prix » et de plus en plus minoritaires dans le pays, car éloignés des réalités du terrain.

- il a persuadé le 1er ministre turc Erdogan d’accepter les excuses du 1er ministre Netanyahou, et celui-ci de tendre la main à l’implacable islamisant pour l’affaire du navire « Marmara ». Ce navire s’était introduit en Israël sans autorisation et il a été arraisonné par Tsahal avec quelques dégâts. Excuses au grand dam de nombreux politiques israéliens dont l’ex-ministre des Affaires Etrangères. Mais c’est peut-être le prix à payer pour obtenir une autorisation de survol du territoire turc et empêcher plus sûrement les transferts d’armes non conventionnelles de Syrie.

- il reste idéologiquement persuadé que la solution du conflit arabo-israélien est la « clé » pour résoudre tout problème d’extrémisme au Moyen Orient, mais il n’a plus les moyens de faire pression sur Israël, contrairement à l’époque du 1er mandat (3).

- mais surtout, il est venu s’excuser de ne pouvoir aider Israël à se débarrasser de la menace nucléaire iranienne et lui demander de ne pas agir contre l’Iran, avant de l’avoir informé. Il faut savoir qu’en 2013, l’Iran a ou aura les moyens de lancer sur l’état d’Israël au moins une bombe nucléaire.

 Albert Soued

Notes

(1) Pendant ses 10 premières années d’existence Obama a vécu en milieu musulman. Lors de ses études, il a été imprégné de l’enseignement d’un philosophe anarchiste Saül Alinsky. Et, pour pouvoir étudier à l’université, il a reçu l’aide financière de l’Arabie et d’un mafieux de Chicago, Tony Rezko. Il a fréquenté des intellectuels extrémistes tels qu’Edward Saïd ou Rashid Khalidi ou Ali Abounimah, ainsi que des terroristes tels que Bill Ayers. Pendant 20 ans, il a fréquenté l’église et suivi les sermons du révérend Jeremiah Wright, anti-américain et antisémite…

(2) Deux sondages d’opinion parallèles (NBC/WSJ et The Hill) montrent que sur une longue période de 25 ans, les sympathies du peuple américain vont en augmentant plutôt pour Israël, que pour les Palestiniens (45% v 13%en 2012). Sur le même sujet un sondage Gallup donne des pourcentages encore plus différenciés: 50% v 10%.

(3) L’administration américaine a besoin de la Technologie et du Renseignement israélien et, sur le plan de la défense, son centre d’intérêt s’est déplacé vers le Pacifique et l’Asie.

 

 

L'affectueuse étreinte de l'Ours...

 

L’affectueuse étreinte de l’ours, pas Shraga Blum

Barack Obama en Israel


On ne savait pas quand cela allait arriver ni sous quelle forme il allait nous le servir. Mais les débuts enivrants du séjour du président américain en Israël semblaient trop beaux et appuyés pour ne pas cacher un petit coup de massue qu’il allait nous asséner, « en tant qu’ami » bien-sûr, comme le fit Nicolas Sarkozy à la Knesset. On peut demander tant de choses à un ami en lui tapant amicalement sur l’épaule !

Ce qu’a fait Barack Obama devant un parterre d’étudiants triés sur le volet par l’ambassade et  débarrassé de ceux de l’Université d’Ariel, n’était ni plus ni moins une intolérable ingérence dans les affaires politiques israéliennes et une tentative de contourner le gouvernement élu d’Israël. Imaginons un instant un Premier ministre israélien en visite à l’étranger et qui appellerait ouvertement la société civile à faire pression sur le gouvernement afin qu’il applique une politique désirée par I’Etat juif! On imagine déjà le tollé non seulement dans le pays hôte, mais aussi en Israël, où les médias et l’opposition tireraient à boulets rouges sur ce Premier ministre irresponsable et malpoli. La réaction positive quasi-unanime des médias israéliens aux propos d’Obama indique qu’il a réussi son coup. « Haaretz » titrait jeudi soir : « Obama a dit : la paix est nécessaire, juste et possible, à vous de l’exiger de vos responsables politiques ». Voilà l’une des phrases-clé qui sera retenue de ces trois jours par les médias.

Toutes les belles paroles prononcées depuis son arrivée par le président américain, et devant lesquelles se sont pâmés les officiels, ont ainsi perdu toute leur valeur après qu’il ait qualifié le lendemain Israël d’« occupant » en Judée-Samarie, accusé Israël « d’expulser les Palestiniens »  et dénoncé « les agressions impunies des juifs de Judée-Samarie contre les Arabes ». Les parents de la petite Adèle Bitton, qui est toujours entre la vie et la mort, auront apprécié ces propos.

Amir Peretz, pour une fois, avait senti le vent venir et l’accueillait avec faveur, déclarant  jeudi matin déjà « qu’Obama était venu en Israël dans le seul but de s’adresser directement à la population du pays afin qu’elle pousse ses dirigeants à avancer vers la paix avec les Palestiniens ». Comme si ces derniers montraient le moindre signe en ce sens depuis un siècle. Peretz rajoutait « que contrairement aux dictatures où l’opinion publique ne jouait aucun rôle dans les prises de décisions, Israël est une démocratie dans laquelle les responsables politiques sont fortement influencés par leur opinion, ce qu’avait parfaitement compris Barack Obama ».

L’impression que laissait le président américain après sa première journée dans le pays était qu’il avait probablement compris les erreurs politiques et psychologiques qu’il avait commises envers Israël et son Premier ministre durant son premier mandat. Mais c’est davantage ses erreurs tactiques qu’il a voulu corriger : à l’issue de son séjour et au-delà des beaux discours et des réceptions mondaines, force est de constater qu’il est venu pour obtenir les mêmes résultats mais en utilisant cette fois-ci la manière douce. Le président américain a adopté la même méthode qu’ont utilisé durant des siècles les Pères des Eglises qui voulaient convertir « le peuple aveugle et à la nuque raide » à la « vraie Foi » : lorsque cela ne marchait pas par la confrontation, il fallait essayer la douce persuasion. Ou vice-versa.

Qui parmi nous ne s’est pas pris à oublier un instant ses attitudes arrogantes et buttées d’il y a quelques années, en entendant cette fois-ci le président américain parler du « retour du peuple juif sur sa terre après des millénaires » et réaffirmer à l’envi « l’alliance immuable des Etats-Unis avec Israël ». Mais le locataire de la Maison-Blanche n’est pas venu pour distribuer des compliments gratuits. Il a tenté d’éveiller dans le pays un mouvement d’opinion qui poussera le gouvernement à faire toutes les concessions tant souhaitées par la communauté internationale. L’expulsion de dizaines de milliers de Juifs enveloppée d’un papier bonbon. Désormais, il sera difficile aux responsables israéliens tout comme aux Républicains américains de mettre les exigences et dictats d’Obama sur le compte d’une quelconque hostilité à Israël. Des heures de tournages et des milliers de photos seront à la disposition du staff de la Maison-Blanche pour prouver « qu’il est le meilleur ami d’Israël sur cette planète ».

Il y avait d’ailleurs dans ses discours successifs un fil d’Ariane qui est profondément vicieux et erroné, qu’adoptent malheureusement beaucoup d’hommes politiques israéliens également. Il se résume ainsi: vos besoins de sécurité sont réels, et les Etats-Unis sont et resteront toujours à vos côtés. Mais à partir de là il faut accorder leurs droits aux Arabes palestiniens afin qu’ils obtiennent justice. Cette équation est criminelle. La clé du problème n’est pas la sécurité des uns comme contrepartie du respect des droits élémentaires des autres. C’est le peuple juif qui réclame justice depuis qu’il a été chassé de son pays et soumis à toutes les persécutions possibles. Et face à lui se dresse depuis quelques décennies un peuple factice, artificiel, préfabriqué pour la circonstance qui exige de se mettre à la place d’Israël et utilise mensonges et violence pour parvenir à ses fins. En entamant son discours devant Barack Obama à Ramallah, le chef terroriste Mahmoud Abbas a parlé « de la longue Histoire du peuple palestinien ». On suppose qu’il parlait en termes d’heures. Mais c’est ce genre de mensonge répété depuis 60 ans qui a imposé à la conscience internationale l’existence d’un « peuple » qui aurait été lésé et dépossédé par la réalisation sioniste, et dont la rédemption passerait par la renonciation d’Israël à ce qui fait son identité : la Judée-Samarie et Jérusalem. Dans une première étape.

Les applaudissements nourris d’un parterre d’étudiants majoritairement à gauche et à l’extrême-gauche, les mantras pathétiques de Shimon Pérès ainsi que les discussions de salon avec l’intelligentsia israélienne lors de la réception de jeudi à la résidence présidentielle auront peut-être donné à Barack Obama le sentiment d’avoir été entendu par l’opinion publique, mais il se trompe. La population dans son ensemble, confrontée à la réalité de cette région et sevrée d’expériences tragiques ne se lèvera pas contre ses dirigeants pour exiger qu’ils se plient aux desideratas de ceux qui pensent pouvoir calmer la Bête arabo-islamique en lui lançant un morceau de viande israélienne. Les beaux discours seront bien vite rattrapés par la réalité, et comme d’habitude, il faudra faire confiance à nos ennemis, Hamas et Fatah confondus, afin qu’ils décillent les yeux des malvoyants par leur constante sincérité quant à leurs intentions finales.

Les superficiels auront vu dans cette visite une nouvelle lune de miel entre les Etats-Unis d’Obama et Israël, les plus lucides auront décelé un piège de miel tendu par un président américain qui souhaite effacer l’échec de sa politique arabe sur le dos d’Israël. Et il n’y a pas plus susceptible qu’un homme qui sent que ses attentions n’ont pas eu les effets escomptés.

 

Shraga Blum 

© Copyright Europe Israël – reproduction autorisée avec mention de la source et lien actif

 

 

L'affectueuse étreinte de l'Ours...

 

L’affectueuse étreinte de l’ours, pas Shraga Blum

Barack Obama en Israel


On ne savait pas quand cela allait arriver ni sous quelle forme il allait nous le servir. Mais les débuts enivrants du séjour du président américain en Israël semblaient trop beaux et appuyés pour ne pas cacher un petit coup de massue qu’il allait nous asséner, « en tant qu’ami » bien-sûr, comme le fit Nicolas Sarkozy à la Knesset. On peut demander tant de choses à un ami en lui tapant amicalement sur l’épaule !

Ce qu’a fait Barack Obama devant un parterre d’étudiants triés sur le volet par l’ambassade et  débarrassé de ceux de l’Université d’Ariel, n’était ni plus ni moins une intolérable ingérence dans les affaires politiques israéliennes et une tentative de contourner le gouvernement élu d’Israël. Imaginons un instant un Premier ministre israélien en visite à l’étranger et qui appellerait ouvertement la société civile à faire pression sur le gouvernement afin qu’il applique une politique désirée par I’Etat juif! On imagine déjà le tollé non seulement dans le pays hôte, mais aussi en Israël, où les médias et l’opposition tireraient à boulets rouges sur ce Premier ministre irresponsable et malpoli. La réaction positive quasi-unanime des médias israéliens aux propos d’Obama indique qu’il a réussi son coup. « Haaretz » titrait jeudi soir : « Obama a dit : la paix est nécessaire, juste et possible, à vous de l’exiger de vos responsables politiques ». Voilà l’une des phrases-clé qui sera retenue de ces trois jours par les médias.

Toutes les belles paroles prononcées depuis son arrivée par le président américain, et devant lesquelles se sont pâmés les officiels, ont ainsi perdu toute leur valeur après qu’il ait qualifié le lendemain Israël d’« occupant » en Judée-Samarie, accusé Israël « d’expulser les Palestiniens »  et dénoncé « les agressions impunies des juifs de Judée-Samarie contre les Arabes ». Les parents de la petite Adèle Bitton, qui est toujours entre la vie et la mort, auront apprécié ces propos.

Amir Peretz, pour une fois, avait senti le vent venir et l’accueillait avec faveur, déclarant  jeudi matin déjà « qu’Obama était venu en Israël dans le seul but de s’adresser directement à la population du pays afin qu’elle pousse ses dirigeants à avancer vers la paix avec les Palestiniens ». Comme si ces derniers montraient le moindre signe en ce sens depuis un siècle. Peretz rajoutait « que contrairement aux dictatures où l’opinion publique ne jouait aucun rôle dans les prises de décisions, Israël est une démocratie dans laquelle les responsables politiques sont fortement influencés par leur opinion, ce qu’avait parfaitement compris Barack Obama ».

L’impression que laissait le président américain après sa première journée dans le pays était qu’il avait probablement compris les erreurs politiques et psychologiques qu’il avait commises envers Israël et son Premier ministre durant son premier mandat. Mais c’est davantage ses erreurs tactiques qu’il a voulu corriger : à l’issue de son séjour et au-delà des beaux discours et des réceptions mondaines, force est de constater qu’il est venu pour obtenir les mêmes résultats mais en utilisant cette fois-ci la manière douce. Le président américain a adopté la même méthode qu’ont utilisé durant des siècles les Pères des Eglises qui voulaient convertir « le peuple aveugle et à la nuque raide » à la « vraie Foi » : lorsque cela ne marchait pas par la confrontation, il fallait essayer la douce persuasion. Ou vice-versa.

Qui parmi nous ne s’est pas pris à oublier un instant ses attitudes arrogantes et buttées d’il y a quelques années, en entendant cette fois-ci le président américain parler du « retour du peuple juif sur sa terre après des millénaires » et réaffirmer à l’envi « l’alliance immuable des Etats-Unis avec Israël ». Mais le locataire de la Maison-Blanche n’est pas venu pour distribuer des compliments gratuits. Il a tenté d’éveiller dans le pays un mouvement d’opinion qui poussera le gouvernement à faire toutes les concessions tant souhaitées par la communauté internationale. L’expulsion de dizaines de milliers de Juifs enveloppée d’un papier bonbon. Désormais, il sera difficile aux responsables israéliens tout comme aux Républicains américains de mettre les exigences et dictats d’Obama sur le compte d’une quelconque hostilité à Israël. Des heures de tournages et des milliers de photos seront à la disposition du staff de la Maison-Blanche pour prouver « qu’il est le meilleur ami d’Israël sur cette planète ».

Il y avait d’ailleurs dans ses discours successifs un fil d’Ariane qui est profondément vicieux et erroné, qu’adoptent malheureusement beaucoup d’hommes politiques israéliens également. Il se résume ainsi: vos besoins de sécurité sont réels, et les Etats-Unis sont et resteront toujours à vos côtés. Mais à partir de là il faut accorder leurs droits aux Arabes palestiniens afin qu’ils obtiennent justice. Cette équation est criminelle. La clé du problème n’est pas la sécurité des uns comme contrepartie du respect des droits élémentaires des autres. C’est le peuple juif qui réclame justice depuis qu’il a été chassé de son pays et soumis à toutes les persécutions possibles. Et face à lui se dresse depuis quelques décennies un peuple factice, artificiel, préfabriqué pour la circonstance qui exige de se mettre à la place d’Israël et utilise mensonges et violence pour parvenir à ses fins. En entamant son discours devant Barack Obama à Ramallah, le chef terroriste Mahmoud Abbas a parlé « de la longue Histoire du peuple palestinien ». On suppose qu’il parlait en termes d’heures. Mais c’est ce genre de mensonge répété depuis 60 ans qui a imposé à la conscience internationale l’existence d’un « peuple » qui aurait été lésé et dépossédé par la réalisation sioniste, et dont la rédemption passerait par la renonciation d’Israël à ce qui fait son identité : la Judée-Samarie et Jérusalem. Dans une première étape.

Les applaudissements nourris d’un parterre d’étudiants majoritairement à gauche et à l’extrême-gauche, les mantras pathétiques de Shimon Pérès ainsi que les discussions de salon avec l’intelligentsia israélienne lors de la réception de jeudi à la résidence présidentielle auront peut-être donné à Barack Obama le sentiment d’avoir été entendu par l’opinion publique, mais il se trompe. La population dans son ensemble, confrontée à la réalité de cette région et sevrée d’expériences tragiques ne se lèvera pas contre ses dirigeants pour exiger qu’ils se plient aux desideratas de ceux qui pensent pouvoir calmer la Bête arabo-islamique en lui lançant un morceau de viande israélienne. Les beaux discours seront bien vite rattrapés par la réalité, et comme d’habitude, il faudra faire confiance à nos ennemis, Hamas et Fatah confondus, afin qu’ils décillent les yeux des malvoyants par leur constante sincérité quant à leurs intentions finales.

Les superficiels auront vu dans cette visite une nouvelle lune de miel entre les Etats-Unis d’Obama et Israël, les plus lucides auront décelé un piège de miel tendu par un président américain qui souhaite effacer l’échec de sa politique arabe sur le dos d’Israël. Et il n’y a pas plus susceptible qu’un homme qui sent que ses attentions n’ont pas eu les effets escomptés.

 

Shraga Blum 

© Copyright Europe Israël – reproduction autorisée avec mention de la source et lien actif

 

 

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