Le scandale Goldstone, passé sous silence.
Dans une tribune du Washington Post en date du 1er avril 2011, le juge Goldstone se rétracte et écrit que « s’il avait eu toutes les informations en main à l’époque de l’enquête, il n’aurait pas accusé Israël de crime de guerre… Par contre, le Hamas, n’a apporté aucune preuve qu’il n’est pas coupable. »
Voilà, en quelques mots, ce que l’auteur fait de son rapport qui a tant porté préjudice à l‘Etat hébreu. En face, la presse en parle à peine. Ce « volte-face » est mentionné du bout des lèvres dans les grands quotidiens. A peine le juge Goldstone a-t-il terminé son mea culpa, qu’on se précipite pour clamer que le coup de semonce que son rapport a porté à Israël, aura toujours, au moins, été bénéfique pour les populations civiles palestiniennes.... Même « Paris », de son ministère des affaires étrangères, répond à la demande d’Israël d’annuler le rapport Goldstone...
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Jforum.fr
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Israël réclame l’annulation du rapport de l’ONU sur Gaza
Richard Goldstone, l’auteur de l’enquête internationale qui accusait Tsahal d’avoir commis des « crimes de guerre » à Gaza à la fin de 2008, s’est livré à un mea culpa.  L’ambiance était dimanche à la jubilation en Israël. Celui qui était devenu depuis deux ans la bête noire du pays, l’incarnation d’une certaine « hypocrisie internationale », autrement dit le juge sud-africain Richard Goldstone, auteur d’un rapport à l’ONU sur l’opération de l’armée israélienne à la fin de 2008 dans la bande de Gaza, s’est effet livré à un mea culpa.
Ce rapport avait provoqué la colère et l’indignation d’Israël, explicitement accusé, tout comme les islamistes du Hamas, qui contrôlent la bande de Gaza, de « crimes de guerre » et peut-être de « crimes contre l’humanité », ce qui aurait pu valoir aux dirigeants politiques et militaires d’être traduits en justice devant une cour internationale.
« Si j’avais su ce que je sais maintenant, le rapport aurait été un document différent », a admis le juge dans un article publié par le Washington Post. Alors qu’il avait mis sur un pied d’égalité Israël et le Hamas, le juge estime désormais que les islamistes ont tiré des roquettes vers les localités du sud d’Israël avant et pendant l’opération « en visant de façon intentionnelle des civils ». En revanche, selon la nouvelle version du juge, Israël n’a pas suivi une « politique » visant à prendre des civils palestiniens pour cibles. Richard Goldstone va même jusqu’à rendre hommage aux enquêtes diligentées par l’armée sur des cas de « bavures » présumées, alors que le Hamas s’est refusé à effectuer la moindre investigation.
Un document « biaisé et tendancieux »
Détail important toutefois : durant les trois semaines de combats, environ 1400 Palestiniens, dont une majorité de civils, ainsi que 13 Israéliens ont été tués. Les militaires ont expliqué ce très lourd bilan en accusant le Hamas d’avoir utilisé la population « comme bouclier humain ». Un argument qui n’avait qu’à moitié convaincu à l’étranger.
En se rétractant, le juge a d’ailleurs aussitôt déclenché un véritable tir de barrage. « Il faut jeter immédiatement ce rapport aux poubelles de l’histoire », a proclamé Benyamin Nétanyahou, le chef du gouvernement, en annonçant la constitution d’une « équipe spéciale » pour diriger une campagne destinée à convaincre l’ONU d’annuler ce document qualifié de « biaisé et tendancieux » par Ehoud Barak, le ministre de la Défense.
Les médias ont applaudi également à la volte-face du juge, mais se rangent dans deux camps. Certains estiment, comme le quotidien Maariv, que Richard Goldstone a provoqué de tels dégâts pour l’image d’Israël dans le monde qu’il ne mérite aucun pardon. D’autres, tel le quotidien Yediot Aharonot, rendent hommage à son « repentir » et à son « honnêteté ».
Le commentateur militaire de la télévision publique, Yoav Limor, tout en dénonçant le rapport, souligne qu’il pourrait malgré tout avoir eu des « conséquences positives » pour d’éventuels conflits à venir dans la bande de Gaza ou au Liban contre le Hezbollah. Selon lui, le « code éthique » de l’armée a été modifié et l’état-major a annoncé la présence sur le terrain lors de prochaines opérations de grande envergure d’officiers chargés des « questions humanitaires » et de procureurs militaires.
Marc Henry
Le Figaro.fr
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Retour sur le rapport Goldstone
En 2009, le juge Goldstone avait accusé l’Etat hébreu d’avoir commis des crimes contre l’humanité à Gaza. Le 2 avril, il est revenu sur sa principale accusation. Pour l’éditorialiste israélien Aluf Benn, le rapport Goldstone a néanmoins dissuadé Tel-Aviv de bombarder Gaza sans se soucier de la population civile
Depuis la publication de son rapport en septembre, dans le mois qui a suivi les combats [à Gaza en 2009], le juge Richard Goldstone est devenu l’ennemi public numéro un en Israël. Aux yeux du gouvernement Netanyahu et de ses partisans de la droite, le juge sud-africain incarne les efforts en vue de “délégitimer” l’Etat juif et le priver de sa capacité à se défendre. Les médias populaires le présentent comme le Juif anti-sémite par excellence. Les organisations de défense des droits de l’homme qui ont fourni des informations à la commission ont été, elles, qualifiées de collaborateurs et de traîtres.
Même aujourd’hui, après qu’il est revenu sur sa principale accusation, à savoir qu’Israël avait délibérément visé des populations civiles palestiniennes à Gaza, et donc commis des crimes de guerre, voire des crimes contre l’humanité, M. Goldstone ne trouve toujours pas grâce aux yeux des Israéliens. Les chroniqueurs des principaux journaux ont jugé “impardonnable” l’auteur d’“un rapport antisémite” qui avait conduit une enquête superficielle, aux motivations politiques évidentes. En réalité, le juge a fait une opération de communication inattendue, et rare, au profit d’Israël. Même si ses nouveaux arguments n’ont aucun caractère officiel, ils battent en brèche ses précédentes conclusions.
En 2009, il a mis Israël et le Hamas sur un pied d‘égalité moral. En 2011, il place le pays, qui a mené des centaines d’enquêtes sur le comportement de son armée à Gaza, dans une meilleure position morale que l’organisation. C’est évidemment une bonne chose. Mais on doute que les enquêtes israéliennes, dont très peu ont abouti à des inculpations ou à des condamnations, auraient été réalisées sans le rapport de M. Goldstone et sa menace de porter l’affaire devant la Cour internationale de justice à La Haye. De plus, la crainte d’un autre rapport accablant a un puissant caractère dissuasif. Israël a changé de comportement à Gaza, favorisant désormais les frappes précises en représailles contre les tirs de roquettes et d’obus de mortier. Mais les Israéliens n’oublieraient ni ne pardonneraient les réprimandes du juge sud-africain, même après sa volte-face publique.
Aluf Benn
Courrier International.com
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Rapport Goldstone, le double jeu des Palestiniens
Le Hamas et l’Autorité palestinienne ont fermement critiqué l’attitude de Richard Goldstone après son article dans le Washington Post dans lequel il revient sur son rapport accusateur à l’égard d’Israël. Alors que l’Etat juif demande l’annulation du rapport à la suite de ces déclarations, les Palestiniens crient à la manipulation et dénoncent les pressions d’Israël.
A la suite de l’Opération Plomb Durci menée en 2008-2009 par Israël pour se défendre des incessants tirs de roquettes lancés depuis Gaza sur les populations civiles du sud du pays, le Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies avait chargé le juge Richard Goldstone de rédiger un rapport pour enquêter sur l’action militaire. Le texte se résume par une condamnation de l’action israélienne, accusée d’avoir commis des crimes de guerre, alors que la critique de l’action terroriste du Hamas était minime.
Aujourd’hui le juge sud-africain se rétracte affirmant que les conclusions du rapport auraient été différentes si le Comité avait eu toutes les informations nécessaires à sa rédaction. Si Israël se réjouit de ce changement d’attitude et estime qu’il est nécessaire d’annuler le rapport, le Hamas et l’Autorité palestinienne considèrent qu’il s’agit d’une manipulation de l’Etat juif qui aurait fait pression sur le juge.
Ainsi le Hamas s’est adressé aux Nations-Unies à l’occasion d’une conférence de presse ce week-end au cours de laquelle il a demandé l’application stricte du rapport, à savoir poursuivre judiciairement les soldats qui ont commis des crimes de guerre. Pour le groupe terroriste qui contrôle la Bande de Gaza, les déclarations de Goldstone n’engagent que lui et non le Comité dans son ensemble, désigné par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies.
’’Nous exhortons les Nations-Unies à appliquer les conclusions du rapport Goldstone pour la simple et bonne raison que ce rapport n’est pas personnel. C’est un compte-rendu international. Il n’est pas la propriété privée de (Richard) Goldstone seul mais a également été cosigné par un groupe de juges internationaux’’, a déclaré Sami Abou Zuhri, un porte parole du Hamas.
Le Hamas estime ainsi que le rapport est toujours valable malgré les récents propos du juge Goldstone. Néanmoins, le groupe terroriste semble oublier qu’il a également été critiqué par les conclusions du rapport. Or le Hamas n’a jamais appliqué les mesures recommandées par le Comité, refusant de reconnaitre les accusations qui le concernent. Surtout il crie à la machination et accuse Israël d’avoir exercer des pressions sur le juge.
’’La tentative de rétractation de Goldstone et d’accepter la version israélienne est inacceptable pour nous, en tant que Hamas, mais également en tant que Palestiniens, en particulier alors que l’on sait qu’Israël n’avait pas accepté de délégation onusienne pendant la guerre à Gaza. Nous, en l’occurrence, leur avons donné toutes les facilités.’’
De con côté, l’Autorité palestinienne refuse également l’annulation du rapport demandée par Israël et dénonce, comme le Hamas, la pression de l’Etat juif sur le juge sud-africain. ’’Si (Richard) Goldstone est revenu sur ses propos, cela résulte probablement d’une lourde pression d’Israël, autrement, il ne l’aurait pas fait’’, affirme Tawfik Tirawi, le chef des services de renseignement de l’Autorité palestinienne.
Surtout, pour Mahmoud Abbas le changement d’attitude du juge n’excuse pas les actes commis par Israël. Ainsi, Nabil Abou Rodeina, le porte-parole du numéro un de l’Autorité palestinienne a déclaré dans un communiqué de presse que les commentaires de Richard Goldstone ne ’’changeaient pas le fait qu’Israël ait commis un massacre et des crimes de guerre à Gaza lors de l’Opération Plomb Durci qui a tué plus de 1 500 Palestiniens’’.
Toutefois si l’Autorité palestinienne condamne Israël aujourd’hui pour l’opération militaire, il en avait été autrement à l’époque des faits. Mahmoud Abbas avait, certes, condamné Plomb Durci mais très faiblement puisque l’affaiblissement du Hamas ne peut être que bénéfique pour le Fatah, bouté du territoire lors de la prise de pouvoir du groupe terroriste en 2007.
Des câbles Wikileaks ont en effet révélé que Mahmoud Abbas avait été informé de l’opération Plomb Durci avant qu’elle ne soit lancée. Il aurait même soutenu Israël dans cette opération pour que le Fatah reprenne le pouvoir sur l’enclave gazaouïe une fois le Hamas tombé. Lors de la guerre, Mahmoud Abbas avait donc condamné avec mesure les victimes des combats à Gaza, mais s’était abstenu de rejeter en bloc une opération prometteuse pour l’avenir du Fatah.
Loin de ne concerner qu’Israël et l’opération Plomb Durci, le rapport Goldstone inquiète également les Palestiniens du Hamas et du Fatah. Tous deux ont des intérêts différents quant à son application ou son annulation. Une fois de plus, les Palestiniens ont surtout prouvé leur refus constant de se livrer à une introspection.
Astrid Ribois
Guysen.com
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Le Crif demande le retrait du rapport Goldstone
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a demandé lundi le rejet "une fois pour toutes" du rapport Goldstone qui accusait Israël de "crimes de guerre" et dont l’auteur a reconnu avoir accusé à tort l’Etat hébreu.
"Le Crif exige que le conseil des Droits de l’Homme des Nations unies tire immédiatement les conséquences de ce rapport. La communauté internationale doit rejeter une fois pour toutes le rapport du juge Goldstone qui s’est lui-même jugé coupable !", selon un communiqué du Conseil.
Le Crif juge "nulles et non avenues" les conclusions de ce rapport mandaté par l’ONU qui "a eu des conséquences dramatiques et injustes sur l’image d’Israël et de son armée, accusant cette dernière de se livrer à des comportements criminels".
Richard Goldstone, a reconnu dimanche avoir affirmé à tort que l’Etat hébreu avait visé intentionnellement des civils durant son offensive contre Gaza à l’hiver 2008/2009.
Il regrette dans une tribune au Washington Post de n’avoir "pas eu accès aux preuves sur les circonstances dans lesquelles nous estimons que des civils ont été visés à Gaza". "Cela aurait probablement modifié nos conclusions sur l’intentionalité des crimes et l’existence de crimes de guerre", poursuit le magistrat.
PARIS, 4 avr 2011 (AFP) -
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Pour Paris, la question du maintien ou du retrait du Rapport Goldstone ne se pose pas
La question d’un maintien ou d’un retrait du rapport Goldstone accusant Israël de "crimes de guerre" durant son offensive contre Gaza à l’hiver 2008/2009, ne se pose pas, a affirmé lundi le ministère français des Affaires étrangères alors que l’Etat hébreu veut son annulation.
"Le rapport Goldstone a été publié en septembre 2009. C’est un document établi à la demande des Nations Unies qui n’a pas à être +maintenu+ ou +retiré+", a déclaré lors d’un point-presse le porte-parole du ministère, Bernard Valero.
Il était interrogé sur la demande d’Israël de le voir annuler après que son auteur, Richard Goldstone, a reconnu dimanche avoir affirmé à tort que l’Etat hébreu avait visé intentionnellement des civils.
"Nous avions regretté la décision d’Israël de ne pas coopérer alors avec la mission d’établissement des faits présidée par Richard Goldstone, décision qui comme le souligne M. Goldstone dans sa tribune parue dans le Washington Post, n’a pas permis à celle-ci de recueillir tous les éléments nécessaires à l’accomplissement de son travail", a ajouté Bernard Valero.
"La France a, d’une manière constante, indiqué qu’elle estimait nécessaire d’enquêter sur les violations du droit international humanitaire et des droits de l’Homme commises par toutes les parties à un conflit. Quelle que soit l’appréciation que l’on peut porter sur les diverses recommandations du rapport, que la France n’a pas endossé, le travail d’enquête effectué par la commission présidée par le juge Goldstone répondait à ce souhait", a-t-il dit.
"Nous notons également qu’Israël a, depuis, mis en place un certain nombre de procédures visant à répondre à la principale recommandation du juge Goldstone qui était pour les deux parties d’enquêter de manière crédible sur ces incidents", a également fait valoir Bernard Valero.
PARIS, 4 avr 2011 (AFP) -
2 Messages de forum
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Le Centre Simon Wiesenthal vient de mettre en ligne une pétition pour demander au Secrétaire Général de l’ONU de faire le nécessaire afin que le revirement de Goldstone soit pris en considération et la vérité rétablie.
http://www.wiesenthal.com/site/apps...
Soyons nombreux à signer cette pétition.
Lire les commentaires textes
Prions pour que notre premier ministre reste ferme et se réfère à la torah qui est claire quant à qui appartient Israël et surtout sa capitale indivisible