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Marine Le Pen décrypte l'affaire DSK

Vidéo : Marine le Pen décrypte l’affaire DSK

Drzz ne soutient pas le Front National, car Drzz n'aime pas les xénophobes et les racistes qui y font provisoirement profil bas pour qu'on ne voit que Marine le Pen. Mais Drzz n'a pas la moindre gêne à publier Marine le Pen, bien qu'elle ait refusé nos demandes d'interviews, surtout lorsque ses propos semblent tirés, et sont peut-être inspirés, des articles publiés sur Drzz.

Voici la vidéo.

Jean-Patrick Grumberg 

 

 

Obama et les frontières israéliennes de 67

Obama et les frontières israéliennes de 67 – par Jean-Patrick Grumberg

Alors que Barack Obama, dans son discours sur le Proche-Orient, enfonçait son poignard dans le dos de son allié de toujours, Israël (il ne reste à Obama que quelques mois pour anéantir Israël avant qu'un président ami ne le remplace) et que les pays européens applaudissaient le coup porté, le même Obama, lors de son discours devant l'AIPAC ce Week-end, revenait en arrière sur ses déclarations et tentait de nuancer ses propos, en proposant des échanges de terres perdant/gagnant, après avoir cependant confirmé à la BBC son désir qu'Israël tire un trait sur ses victoires militaires (ce serait, sauf erreur, le premier pays au monde qui rendrait des territoires conquis après avoir été agressé), et sur 63 ans d'histoire, pour revenir aux frontières d'Auschwitz.

1967 n'est pas très loin, et les auteurs de Drzz.fr que j'ai questionné n'ont pas souvenir qu'il existait, en 1967, des frontières avec l'Etat Palestinien auxquelles il serait juste de revenir. 
 
Pour faire la lumière sur ces "frontières de 67", nous avons interrogé un spécialiste en droit international, Emmanuel Navon, diplômé de Sciences-Po en administration publique, ancien du Ministère des Affaires Étrangères, et Professeur à l'université de Tel-Aviv en études diplomatiques.
 
Avertissement : cet exposé, parfois technique, n'a absolument pas pour objectif de justifier la position israélienne, car nous pensons qu'Israël ne devrait jamais se justifier. Ces explications sont destinées à ceux qui souhaitent s'éduquer sur le sujet, au delà des raccourcis habituels d'inculte journalistes.
 
Drzz.fr : que doit-on penser des "frontières de 1967" ? 
 
Emmanuel Navon : "il n'y a jamais eu de frontière internationale reconnue entre Israël et les Palestiniens, parce qu’il n'y a jamais eu d'État palestinien indépendant, conquis et occupé par Israël. 
 
En 1947, l'UNSCOP, la commission spéciale des Nations Unies, créée pour trouver une solution au conflit en Palestine britannique, recommanda le partage du Mandat britannique entre un État arabe et un État juif.
 
Le 29 novembre 1947, l'Assemblée Générale des Nations Unies approuva cette recommandation par un vote majoritaire. Mais les votes de l'Assemblée Générale ne sont que des recommandations et n'ont pas force exécutoire en droit international. Donc, contrairement à une idée reçue, l'ONU n'a en rien créé Israël. L'ONU n'a d'ailleurs pas le pouvoir de "créer" des États.
 
Les frontières proposées par le plan de partage de l'UNSCOP auraient pu, théoriquement, devenir des frontières internationales reconnues si le plan avait été accepté et mis en place par les parties. Mais ces frontières potentielles devinrent nulles et non avenues dès l'instant où les pays arabes et les Palestiniens rejetèrent le plan de partage, et engagèrent une guerre d'extermination contre la population juive de la Palestine britannique. "
 
Drzz.fr : comment s'est terminée cette première guerre arabe-israélienne ?
 
EN : "À l'issue du conflit, le nouvel État d'Israël réussit à repousser l'agression arabe. Conscientes de leur défaite, les armées arabes (à l'exception de l'armée irakienne) signèrent des accords d'armistice avec Israël à Rhodes en 1949.
 
Les Accords de Rhodes n'établirent pas des frontières, mais des lignes d'armistice. Non seulement des lignes d'armistice, mais des lignes d'armistice qui furent clairement et explicitement définies comme "temporaires" dans les accords, parce que les pays arabes l'exigèrent. Ils ne voulaient pas, en effet, que ces lignes d'armistices puissent être considérées comme permanentes ou, pire, comme des frontières, ce qui pour eux aurait constitué une reconnaissance de facto d'Israël. Aujourd'hui, les Palestiniens et les pays arabes parlent de "frontières de 1967" alors qu'à l'époque ils ne voulaient surtout pas entendre parler du mot « frontières ». Après la signature des Accords de Rhodes en 1949, les Palestiniens et les pays arabes auraient pu établir un État palestinien en Cisjordanie et à Gaza. 
 
Pendant les dix-huit années qui s'écoulèrent entre les Accords de Rhodes et la Guerre des Six Jours, on remarquera que les Palestiniens et les pays arabes s'abstinrent de créer un État palestinien. Au lieu de cela, l'Égypte et la Jordanie s'emparèrent des territoires destinés aux Palestiniens d'après le plan de partage de l'ONU (ou plutôt ce qu'il en restait après les Accords de Rhodes)."
 
Drzz.fr : Quel est donc le statut de Gaza et de la "Cisjordanie" ? 
 
EN : "Lorsque l'Égypte et la Jordanie envahirent respectivement la Bande de Gaza et la Rive occidentale du Jourdain, elles le firent dans une guerre d'agression, mais elles n'envahirent pas un territoire souverain. Parce que les territoires en question n'étaient pas un État souverain et ne faisaient pas partie d'un État, il y avait là un vide juridique, et donc il ne s'agissait pas d'une occupation au sens légal du terme. Mais la Jordanie alla plus loin, puisqu'elle annexa la rive occidentale du Jourdain, qu'elle renomma "Cisjordanie." La communauté internationale ne reconnut pat cette annexion (à l'exception de la Grande-Bretagne et du Pakistan). 
 
Donc quand Israël s'empara de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza pendant la Guerre des Six Jours, elle ne traversa pas une frontière mais une ligne d'armistice temporaire. Et elle ne conquit pas des territoires souverains avec un statut juridique reconnu par la communauté internationale. 
 
Par ailleurs, tandis que l'Égypte et la Jordanie conquirent la Bande de Gaza et la rive occidentale du Jourdain dans une guerre d'agression, Israël s'empara de ces territoires dans une guerre de légitime défense – ce qui a des implications en termes de légitimité et de légalité. La présence israélienne en Judée-Samarie est plus légale et plus légitime que la présence jordanienne à l'époque, précisément parce que la présence israélienne est le résultat d'une guerre d'autodéfense, alors que la présence jordanienne était le résultat d'une guerre d'agression. 
 
De plus, le droit des Juifs de vivre en Judée-Samarie a été reconnu par le Mandat de la SDN en 1922, un document de droit international qui n'a jamais été abrogé. "
 
Drzz.fr : Israël ne devrait-il pas, légalement, se retirer de "Cisjordanie" ?
 
EN : "il n'y pas de justification légale à un retrait israélien aux lignes d'armistice de 1949. En s'emparant de la Cisjordanie en juin 1967, Israël n'a pas envahi un pays souverain, avec une frontière, internationalement reconnue. 
 
Et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle la résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations Unies n'exige pas d'Israël un retrait aux lignes d'armistice de 1949. La Résolution 242 a été adoptée en novembre 1967, alors que la guerre était finie depuis le mois de juin, c'est-à-dire cinq mois plus tôt. Pourquoi? Parce que les négociations furent ardues, entre les membres du Conseil de Sécurité qui voulaient un retrait israélien total et inconditionnel (comme l'Union soviétique et la France), et ceux qui voulaient que le retrait israélien soit conditionné par un accord de paix, et que son étendue soit sujette à négociation (comme les États-Unis et la Grande-Bretagne). 
 
La Grande-Bretagne, qui présidait le Conseil de Sécurité à l'époque, finit par faire accepter sa version de la résolution, qui lie le retrait israélien à un accord de paix avec les belligérants, et qui n'exige pas un retrait israélien total mais un retrait de certains territoires ("withdrawal from territories"). La formule demandée par la Russie et la France était "from all the territories" (de tous les territoires) puis "from the territories" (des territoires) mais c'est finalement la formule "from territories" (de certains territoires) qui a été retenue. Ces négociations figurent dans les travaux préparatoires du Conseil de Sécurité. Tant Lord Caradon, qui était à l'époque le représentant de la Grande-Bretagne aux Nations Unies, que Georges Brown, qui était le Ministre britannique des affaires étrangères, ont témoigné de ces négociations et ont confirmé que c'est la version anglaise qui fait autorité. Le fait que la France ait traduit "from territories" par "des territoires" au lieu de traduire par "de territoires" parce qu'elle n'avait pas eu gain de cause n'a aucune implication juridique.
 
Donc le droit international n'exige pas d'Israël de se retirer aux lignes d'armistice de 1949 dans le cadre des négociations avec les Palestiniens, et certainement pas de les "compenser" avec des territoires israéliens souverains en contrepartie des territoires qui seraient annexés par Israël au-delà des lignes de 1949. C’est justement pour masquer cette réalité que les Palestiniens parlent de « territoires occupés. » "
 
Reproduction autorisée avec les mentions suivantes et le lien vers cet article :
Propos recueillis par Jean-Patrick Grumberg, © Drzz.fr

 

L'APARTHEID ARABE

L'APARTHEID ARABE

Par Ben Dror Yemini

La véritable «nakba», est celle de l'histoire de l'apartheid arabe. Des dizaines de millions, parmi eux des Juifs, ont souffert de la "nakba", qui comprenait la dépossession, l'expulsion et le déplacement. Seuls les palestiniens sont restés des réfugiés parce qu'ils ont été persécutés et opprimés par les pays arabes. Ci-dessous l'histoire de la véritable «nakba»

 

En 1959, la Ligue arabe a adopté la résolution 1457, qui stipule ce qui suit: ". Les pays arabes n'accorderont pas la citoyenneté aux postulants d'origine palestinienne, afin d'empêcher leur assimilation dans le pays d'accueil". C'est une résolution stupéfiante, qui était diamétralement opposées aux normes internationales pour tout ce qui concernait les réfugiés dans ces années, en particulier dans cette décennie. L'histoire a commencé, bien sûr, en 1948, lorsque la "nakba" des Palestiniens eut lieu. Ce fut aussi le début de chaque discussion sur le conflit israélo-arabe, avec le blâme jeté sur Israël, car il avait expulsé les réfugiés, les transformant en pitoyables malheureux. Ce mensonge s'est répandu via le milieu universitaire et les médias qui ont traité la question.

 

Dans les articles précédents sur la question des Palestiniens, nous avons expliqué qu'il n'y a rien de spécial au sujet du conflit israélo-arabe. D'abord, les pays arabes refusèrent d'accepter la proposition de partition et ils lancèrent une guerre d'anéantissement contre l'Etat d'Israël, qui venait à peine d'être créé. Tous les précédents à cet égard ont montré que la partie qui commence la guerre - et avec une déclaration d'anéantissement, en plus - paie un prix pour cela. Deuxièmement, cela implique un échange de population: voire, entre 550.000 et 710.000 arabes (le calcul le plus précis est celui de M. Ephraim Karash, qui a calculé et constaté que leur nombre a varié entre 583.000 et 609.000). La plupart d'entre eux ont fui, seule une minorité a été expulsée en raison de la guerre et un plus grand nombre encore d'environ 850.000 Juifs ont été expulsés ou ont fui les pays arabes (la "Nakba juive"). Troisièmement, les Palestiniens ne sont pas seuls dans cette histoire. Les échanges de population et des expulsions etaient la norme à cette époque. Ils se sont produits dans des dizaines de points de conflit, et environ 52 millions de personnes ont souffert de la dépossession, l'expulsion et le déracinement (”And the World is lying”). Et quatrièmement, dans tous les précédents d'échanges de population qui ont eu lieu au cours ou à la fin d'un conflit armé, ou sur le contexte de la mise en place d'une entité nationale, ou la désintégration d'un Etat multinational et la création d'une entité nationale - il n'y a pas eu de retour des réfugiés dans la région d'origine, laquelle s'est transformée en un nouvel état national. Les personnes déplacées et les réfugiés, presque sans exception, ont trouvé refuge dans le lieu où ils ont rejoint une population de même origine: les Allemands de souche qui furent expulsés d'Europe centrale et d'Europe de l'Est furent assimilés en Allemagne, les réfugiés hongrois en provenance de Tchécoslovaquie et d'autres places ont trouvé refuge en Hongrie, les Ukrainiens qui ont été expulsés de Pologne ont trouvé refuge en Ukraine, et ainsi de suite. En ce sens, l'affinité entre les arabes originaires de la Palestine mandataire et leurs voisins de Jordanie, de Syrie et du Liban, est semblable, voire supérieure à celle de nombreux Allemands de souche avec leur pays d'origine en Allemagne, parfois même après une coupure de plusieurs générations.

 

Seuls les Etats arabes ont agi de façon tout à fait différente du reste du monde. Ils ont réprimé les réfugiés malgré le fait qu'ils étaient leurs coreligionnaires et les membres de la nation arabe. Ils ont institué un régime d'apartheid à toutes fins utiles. Donc, nous devons nous rappeler que la "nakba" n'a pas été causée par l'expulsion même, qui était également vécue par des dizaines de millions d'autres. La «nakba» est l'histoire de l'apartheid et les abus subis par les réfugiés arabes (c'est plus tard seulement qu'ils sont devenus des "Palestiniens") dans les pays arabes.

 

Egypte:

 

Au cours de nombreuses époques, il n'y avait pas de distinction réelle entre les habitants de l'Egypte et les habitants de la plaine côtière. Les deux étaient des arabes musulmans, qui vécurent sous la domination ottomane. Selon le chercheur Oroub El-Abed, les liens commerciaux, les migrations partagées et les mariages mixtes entre les deux groupes étaient une pratique courante. Beaucoup des habitants de Jaffa ont été définis comme des Egyptiens parce qu'ils sont arrivés en plusieurs vagues, comme la vague d'immigration à Jaffa pendant le règne de Muhammad Ali et son fils dans de nombreuses parties de la plaine côtière. Les habitants de l'Empire ottoman, qui est devenu la Palestine mandataire, n'avaient pas une identité ethnique ou religieuse, qui diffère de celle des arabes égyptiens.

 

Divers documents de la fin de 1949 montrent que 202.000 réfugiés sont rentrés dans la bande de Gaza, principalement de Jaffa, Beer Sheva et Majdal (Ashkelon). Ce nombre peut être exagéré parce que les indigents locaux ont également rejoint la liste des bénéficiaires de l'aide. Les réfugiés sont arrivés à l'endroit dont ils faisaient partie en tant que groupe majoritaire sur tous les plans: ethnique, national et religieux. L'Egypte, cependant, ne raisonnait pas ainsi. Dans un premier temps, revenons en arrière en Septembre 1948, un «gouvernement de toute la Palestine" a été créé, dirigé par Ahmad al-Baki. Toutefois, c'était une organisation sous les auspices égyptiens en raison de la rivalité avec la Jordanie. Le prétendu gouvernement palestinien rendit l'âme après une décennie.

 

Qu'est-il arrivé à la population dans la bande de Gaza? Comment les Égyptiens les ont-ils traités? Curieusement, il n'y a presque pas eu de recherche traitant de cette époque. Mais il est un peu difficile de cacher ce passé pas si lointain. La bande de Gaza était devenue un camp fermé. Il était devenu presque impossible de quitter Gaza. De sévères restrictions avaient été imposées aux habitants de Gaza (les originaires et les réfugiés) dans tout ce qui concerne l'emploi, l'éducation et d'autres questions. Chaque soir, il y avait un couvre-feu jusqu'à l'aube le lendemain. Il y avait un seul secteur dans lequel les Egyptiens étaient aidés au meilleur de son rendement: les livres scolaires qui contenaient une incitation grave contre les juifs. Déjà, en 1950, l'Egypte alertait l'ONU que «en raison de la masse de population», il ne serait pas possible d'aider les Palestiniens dans leur réinstallation. Cela a été une excuse douteuse. L'Egypte contrecarra la proposition des Nations Unies à réinstaller 150.000 réfugiés en Libye. Bon nombre des réfugiés qui avaient fui dans les premières étapes et qui se trouvaient en Egypte étaient également forcés de déménager dans le camp de concentration géant qui s'était formé dans la bande de Gaza. En effet, toutes les dispositions du règlement proposé pour la réinstallation des réfugiés furent bloquées par les pays arabes.

 

Malgré l'isolement absolu, il y a eu des témoignages sur ce qui s'est passé dans la bande de Gaza au cours de ces années. La célèbre journaliste américaine Martha Gellhorn a effectué une visite aux camps de réfugiés en 1961. Elle s'est également rendue dans la bande de Gaza. Cela n'avait pas été simple. Gellhorn a décrit le calvaire bureaucratique qu'impliquait l'obtention d'un permis d'entrée dans la bande de Gaza et les jours d'attente au Caire. Elle a également décrit le «contraste frappant entre l'amabilité des greffiers, et la propagande antisémite qui fleurissait au Caire." "La bande de Gaza n'est pas un trou», a déclaré Gellhorn, "mais plutôt une grande prison. Le gouvernement égyptien en est le gardien. "Elle a décrit un régime militaire sévère avec l'élite entière de la bande de Gaza qui exprimait avec enthousiasme des positions pro-Nasseriennes. Ainsi, par exemple, "Pendant 13 ans (1948-1961) seulement 300 réfugiés réussirent à obtenir un visa de sortie temporaire." La seule chose que les Egyptiens ont donnée aux Palestiniens a été la propagande haineuse.

 

Ce n'est pas le seul témoignage. En 1966, un journal saoudien a publié une lettre écrite par l'un des habitants de la Bande de Gaza:

«Je serais heureux si la bande de Gaza était conquise par Israël. Au moins, de cette façon nous saurions que la violation de notre honneur qui nous fait mal et nous tourmente – viendrait de l'oppresseur sioniste, Ben Gourion, et non pas un frère arabe dont le nom est Abdel Nasser. Les Juifs sous Hitler n'ont pas subi ce que nous subissons sous Nasser. Pour aller au Caire ou à Alexandrie, ou dans d'autres villes, nous devons traverser une rude épreuve. "

 

La radio Djeddah en Arabie saoudite a diffusé ce qui suit:

" Nous sommes au courant des lois qui interdisent les Palestiniens de travailler en Egypte. Nous devons demander au Caire, quel est ce rideau de fer que Abdel Nasser et son gang ont élevé autour de la bande de Gaza et des réfugiés? Le gouverneur militaire de Gaza a interdit à tous les arabes de se rendre au Caire sans permis militaire, qui n'est valide que seulement pour 24 heures. Imaginez, Arabes, comment Nasser, qui prétend être le pionnier du nationalisme arabe, traite les misérables arabes de Gaza, qui meurent de faim tandis que le gouverneur militaire et ses officiers jouissent des richesses dans la bande de Gaza. "

 

 

Même en supposant que ces descriptions aient été exagérées dans le tiraillement entre l'Arabie saoudite et Nasser, nous nous retrouvons avec un régime oppressif de deux décennies. Et il est intéressant de noter un autre fait - quand Israël est arrivé dans la bande de Gaza, l'espérance de vie y était de 48 ans. Après un peu plus de deux décennies, l'espérance de vie a sauté à 72 ans, dépassant celle de l'Egypte. Plus que le fait que cela attribue des points à Israël, cela montre aussi l'abîme dans lequel la bande de Gaza s'est retrouvée pendant les jours du régime égyptien.

 

Les réfugiés de la Palestine mandataire ont également vécu en Egypte-même. Beaucoup d'entre eux n'ont même jamais ressenti qu'ils étaient palestiniens et ont préféré s'assimiler. Les Egyptiens les ont empêchés de le faire. Mise à part une courte période de temps considérée comme l'âge d'or ", pendant quelques années du régime de Nasser, qui n'incluait pas les réfugiés de Gaza, même ceux qui étaient en Egypte ont souffert de restrictions sur l'achat des terres, de l'interdiction de se livrer à certaines professions et à l'éducation (par exemple, il y a eu une interdiction de créer une école palestinienne). La loi sur la citoyenneté égyptienne permettait la citoyenneté pour quelqu'un dont le père était égyptien, et plus tard la loi a été élargie à tous ceux dont la mère était égyptienne. En réalité, cependant, restrictions ont été imposées à toute personne considérée comme un Palestinien. Même la décision d'un tribunal égyptien qui annula les restrictions n'a pas aidé. Le nouveau régime en Egypte a récemment promis des changements. Le changement, même si cela se produit, ne peut pas effacer des années de discrimination, qui équivalait à une punition collective. Ainsi, par exemple, en 1978, le ministre égyptien de la Culture Yusouf al-Shib'ai a été assassiné à Chypre par un membre du groupe d'Abou Nidal. En représailles, les Palestiniens ont souffert d'une nouvelle vague d'attaques et le parlement égyptien a promulgué de nouvelles lois restreignant les Palestiniens dans les services de l'éducation et l'emploi.

 

Jordanie:

 

Tout comme l'identification et l'unité entre les arabes de Jaffa et le sud d'Israël, et les arabes d'Egypte, une identification similaire existe entre les arabes de Cisjordanie et les arabes de Jordanie. Ainsi, par exemple, les Bédouins du Majalis (ou Majlis) ,tribu de la région d'Al-Karak est originaire de Hébron. A l'époque de l'Empire ottoman, l'Est de la Jordanie faisait partie du district de Damas, comme d'autres parties de ce qui plus tard sont venues sous les auspices du mandat britannique. Conformément à la déclaration Balfour, la région aujourd'hui appelée la Jordanie était censée faire partie intégrante de la patrie nationale juive.

 

La détresse initiale des réfugiés des deux côtés du Jourdain, a été énorme. Par exemple, les soldats irakiens ont dominé la région de Naplouse, et il y a des témoignages rapportant que "les soldats irakiens prenaient les enfants des riches pour les actes de débauche et rendaient les enfants à leurs familles le lendemain, les habitants étaient fréquemment arrêtés."(En hébreu) Sans doute, la solidarité arabe.

 

Il semblerait que la Jordanie traitait de façon différente les réfugiés. En vertu d'une loi jordanienne de 1954, tout réfugié qui vivait dans le territoire jordanien entre 1948 et 1954 avait le droit à la citoyenneté. Cependant, ce n'était qu'une façade extérieure. Voici une description de la réalité sous le régime jordanien en Cisjordanie:

 

"Nous n'avons jamais oublié et nous n'oublierons jamais la nature du régime qui a dégradé notre honneur et foulé aux pieds les sentiments de l'homme. Un régime qui a été construit sur une inquisition et les bottes des gens du désert. Nous avons vécu pendant longtemps sous l'humiliation du nationalisme arabe et ça fait mal de dire que nous avons dû attendre la conquête israélienne pour prendre conscience des relations humaines envers les civils. "

 

Parce que ces choses sont susceptibles de ressembler à l'annonce d'une campagne de relations publiques par la force d'occupation, il convient de noter qu'elles ont été publiées au nom de critiques de la Cisjordanie dans une interview avec le journal libanais Al Hawadith le 23 avril 1971.

 

Comme dans tous les autres pays arabes, la Jordanie n'a rien fait pour démanteler les camps de réfugiés. Si Israël a absorbé des centaines de milliers de réfugiés en provenance d'Europe et des pays arabes dans des camps semblables (camps de transit), et a connu un processus épuisant de réadaptation, dans la construction de nouvelles implantations et le démantèlement des camps, la Jordanie a fait exactement le contraire et a empêché tout processus de réhabilitation. Au cours de ces deux mêmes décennies, pas un seul établissement d'enseignement supérieur n'a été créé en Cisjordanie. La floraison de l'enseignement supérieur n'a commencé que dans les années 1970, après seulement que les Israéliens en aient pris le contrôle.

 

Même la citoyenneté qui a été donnée aux réfugiés a été principalement pour sauver les apparences. Malgré le fait que le nombre des Palestiniens représente plus de 50% des habitants de la Jordanie, ils n'occupent que 18 sièges - sur 110 - dans le parlement jordanien, et seulement 9 sénateurs sur 55, qui sont nommés par le roi. Il convient également de rappeler que, pendant tout un mois, Septembre 1970, dans une confrontation, la Jordanie a tué beaucoup plus de Palestiniens que tous les Palestiniens qui ont été blessés dans les 43 ans de domination israélienne sur la Cisjordanie et la bande de Gaza.

 

Syrie:

 

Le premier Congrès des associations islamo-chrétiennes, la première conférence arabe palestinienne, a eu lieu à Jérusalem en 1919. Lors de la conférence, il fut décidé que la Palestine, qui venait d'être conquise par les Britanniques, était le sud de la Syrie - partie intégrale de la grande Syrie. Au cours des années du mandat, l'immigration en provenance de la Syrie dans le territoire sous mandat britannique augmenta, par exemple, la famille Al-Hourani, qui arriva du Houran en Syrie, et bien d'autres. L'idée de «grande Syrie», qui comprenait la Palestine mandataire, se reflétait aussi dans l'implication croissante des Syriens dans la grande révolte arabe et dans les gangs qui arrivèrent de Syrie pendant la Guerre d'Indépendance. Les réfugiés, par conséquent, n'étaient pas étrangers politiquement, religieusement ou ethniquement. Bien au contraire. Leur sort n'a pas du être différent du sort des autres groupes ethniques qui ont été expulsés vers un lieu où ils constituaient la majorité nationale et culturelle.

 

Entre 70.000 et 90.000 réfugiés arrivèrent en Syrie, la majorité significative d'entre eux venant de Safed, Haïfa, Tibériade et d'Acre. Ainsi, en 1954, des droits partiels leur ont été accordés hormis les droits politiques. Jusqu'en 1968, il leur était interdit de détenir des biens. La loi syrienne permet à tout citoyen arabe d'obtenir la nationalité syrienne, à condition que sa résidence permanente soit en Syrie et qu'il soit dans la capacité de prouver sa subsistance économique. Cependant, les Palestiniens sont les seuls à être exclus de l'applicabilité de la loi. Même s'ils sont des résidents permanents et ont des ressources financières, la loi les empêche d'obtenir la citoyenneté.

 

Seulement 30% de ceux qui, pour une raison quelconque, sont toujours considérés comme des «réfugiés palestiniens en Syrie" vivent encore dans des camps de réfugiés. En vérité, ils auraient dû être depuis longtemps considérés comme des Syriens à toutes fins utiles. Ils faisaient partie de l'identité nationale arabe, ils sont reliés par des liens familiaux, ils auraient dû être intégrés dans la vie économique du pays. Mais malgré cela, à la suite du lavage de cerveau politique, ils restent en Syrie comme un élément étranger, ils rêvent sur le "droit au retour», et sont perpétuellement maintenus dans leur statut d'infériorité. La plupart d'entre eux sont au bas de l'échelle de l'emploi, Dans les métiers de service (41%) et de la construction (27%). Mais il n'y a rien dans le domaine de l'éducation par exemple qui pourrait améliorer leur situation. 23% ne sont même pas allés à l'école primaire et 3% seulement accèdent à l'enseignement universitaire.

 

Liban:

 

Dans la bande de Gaza, les Palestiniens ont souffert pendant seulement deux décennies en raison du régime égyptien. Au Liban, l'apartheid se poursuit à ce jour. Le résultat est la pauvreté, la négligence, et le chômage énorme. Jusqu'en 1969, les camps de réfugiés étaient sous le contrôle strictement militaire du Liban. Selon les descriptions de Martha Gellhorn, la plupart des réfugiés étaient dans une situation correcte. Beaucoup ont même amélioré leur niveau de vie par rapport à l'époque d'avant la "nakba". Mais en 1969, l'Accord du Caire a été signé, ce qui a transféré le contrôle des camps aux réfugiés eux-mêmes. La situation ne fit alors que s'aggraver. Les organisations terroristes prirent le contrôle des camps, et les transformèrent en arènes de conflit - la plupart du temps violents - entre les différents groupes.

 

Une nouvelle étude qui a été publié en Décembre 2010 donne des informations qui montrent la bande de Gaza comme un paradis comparé avec le Liban. En vérité, il y a eu une publicité très limitée ce sujet ici et là, mais pour autant que nous le sachons, il n'y a aucune protestation à travers le monde, pas même une flottille turque ou internationale.

 

Contrairement à la Syrie et la Jordanie, où la plupart de ceux considérés comme des réfugiés ne sont plus dans des camps de réfugiés, les deux tiers des Palestiniens au Liban vivent dans des camps, qui sont des "enclaves en dehors du contrôle de l'Etat." Les données les plus spectaculaires sont que, malgré le fait que près de 425.000 réfugiés sont enregistrés auprès de l'UNRWA, l'étude a révélé que seulement entre 260.000 et 280.000 Palestiniens vivent au Liban. Le paradoxe est que l'UNRWA reçoit du financement pour plus de 150.000 personnes qui ne sont même pas au Liban. Ce seul chiffre aurait dû conduire à une enquête sérieuse par les pays bailleurs de fonds (principalement les États-Unis et l'Europe), mais il n'y a aucune chance que cela puisse se produire. La question des réfugiés se heurte à tant d'erreurs et de mensonges qu'un mensonge de plus ne change pas vraiment quoi que ce soit. Et ainsi l'UNRWA peut réclamer un budget de la communauté internationale pour 425.000 personnes, alors que son site a un lien portant sur l'étude qui montre que tout est fiction.

 

Selon l'étude, les réfugiés souffrent d'un taux de chômage de 56%. Cela semble être le chiffre le plus élevé, non seulement parmi les Palestiniens, mais dans le monde arabe tout entier. Même ceux qui travaillent sont au bas de l'échelle de l'emploi. Seulement 6% de la main-d'œuvre ont une sorte de diplôme universitaire (comparativement à 20% de la population active au Liban). Le résultat est que 66% des Palestiniens au Liban vivent en dessous du seuil de pauvreté, qui a été fixé à six dollars par jour et par personne. C'est le double du nombre des Libanais.

 

Cette situation lamentable est le résultat de l'apartheid à toutes fins utiles. Une série de lois libanaises restreignent le droit à la citoyenneté, à la propriété, et à l'emploi dans les domaines du droit, de la médecine, de la pharmaceutique, du journalisme, etc. En août 2010, il y a eu une réforme limitée du droit du travail mais l'amendement n'a pas donné lieu à un réel changement. Une autre directive interdit l'entrée de matériaux de construction dans les camps de réfugiés, Et il y a des rapports d'arrêts et de démolition de maisons suite aux constructions dans les camps de réfugiés. L'interdiction partielle et limitée imposée par Israël au passage des matériaux de construction dans la bande de Gaza résulte des tirs de roquettes sur des centres de population. Pour autant que nous sachions, aucune interdiction n'a été imposée pour cause d'un tir de roquettes semblable sur les centres de population du Liban. Et malgré cela, comme toujours, excepté les rapports à vide des organisations des droits de l'homme, dans le cadre des prises de positions qui " leur sont permises et à leur convenance," aucune protestation sérieuse a été enregistrée et aucune «semaine de l'apartheid" a eu lieu a l'encontre du Liban.

 

Koweït:

 

En 1991, les Palestiniens constituaient 30% de la population du pays. Par rapport aux autres pays arabes, leur situation là-bas, était acceptable. Puis Saddam Hussein a envahi l'Irak. Dans le cadre des tentatives de compromis qui ont conduit à la première guerre du Golfe, Saddam fit une "proposition" de se retirer du Koweït en échange du retrait d'Israël de la bande de Gaza et de la Cisjordanie. L'OLP, dirigée par Yasser Arafat, soutint la proposition de Saddam Hussein. Ce soutien a été la première salve dans l'un des pires épisodes de l'histoire palestinienne. Après que le Koweït eut été libéré de la conquête irakienne, la campagne anti-palestinienne commença, ce qui inclut la persécution, les arrestations et les procès à grand spectacle. La saga terrible prit fin par l'expulsion de 450.000 Palestiniens. A noter que certains d'entre eux s'étaient installés dans les années 1930, et la plupart d'entre eux n'avaient aucun lien avec le soutien d'Arafat à Saddam. Néanmoins, ils furent soumis à une punition collective, une équivalence en proportions à la nakba d'origine en 1948, qui gagna à peine à être mentionnée dans les médias du monde entier. Il existe une panoplie de publications académiques sur l'expulsion et la fuite en 1948. Il n'y a pratiquement aucune étude de faite sur la "Nakba" de 1991.

 

* * *

 

Ces sont les principaux pays dans lesquels se trouvent les réfugiés. L'apartheid est également endémique dans d'autres pays. En Arabie saoudite, les réfugiés de la Palestine mandataire n'ont pas reçu la citoyenneté. En 2004, l'Arabie saoudite a annoncé quelques changements, mais a précisé que les changements ne concernaient pas les Palestiniens. La Jordanie a empêché également à 150.000 réfugiés, la plupart d'entre eux originaires de la bande de Gaza, de recevoir la citoyenneté aujourd'hui. En Irak, les réfugiés avaient effectivement donné la préférence au dirigeant Saddam Hussein, mais depuis qu'il est tombé du pouvoir, ils sont devenus l'un des groupes les plus persécutés. A la fois sur la frontière égypto-libyenne et sur la frontière entre la Syrio Irakienne, des milliers de Palestiniens expulsés vivent dans des camps temporaires et pas un seul Etat arabe a accepté de les accueillir. C'était une démonstration formidable de la «solidarité arabe», dans la réalisation de la «nation arabe». Et cela continue. Les palestiniens de Libye, l réfugiés de la guerre civile, arrivent maintenant à la frontière de l'Egypte, qui refuse de leur accorder l'entrée.

 

À maintes reprises les pays arabes ont rejeté les propositions de réinstaller les réfugiés, malgré le fait qu'il avait la place et qu'il en avait un besoin. Le défilé continue. En 1995, le dirigeant de la Libye, Mouammar Kadhafi, décida d'expulser 30.000 Palestiniens, simplement parce qu'il était en colère sur les accords d'Oslo, contre l'OLP, et la création de l'Autorité palestinienne. Un médecin palestinien, le Dr Ashraf al-Hazouz, a passé 8 ans dans une prison libyenne (En collaboration avec les infirmières bulgares), sur les fausses accusations de propager le sida. En août 2010, avant le soulèvement actuel, La Libye a adopté des lois qui ont rendu la vie des Palestiniens impossible. C'est précisément au moment où la Libye a envoyé un «navire d'aide humanitaire" dans la bande de Gaza. Il n'y a aucune limite à l'hypocrisie.

 

Ce qui suit est un résumé de l'apartheid contre les minorités dans le monde arabe en général, et contre les Palestiniens en particulier. Mais il y a une différence. Bien que les Coptes en Égypte ou les Kurdes de Syrie soient, en effet, les minorités, les arabes de la Palestine mandataire étaient censés faire partie intégrante de la nation arabe. Deux des symboles de la lutte palestinienne sont nés en Egypte - Edward Saïd et Yasser Arafat. Les deux d'entre eux ont tenté de fabriquer leur lieu de naissance comme étant la Palestine. Deux autres symboles importants de la lutte arabe en Palestine mandataire sont Fawzi al-Qawuqji (qui a aidé le Mufti à mener la lutte arabe contre les Britanniques) et Izz al-Din al-Qassam – le premier libanais, le second syrien. Il n'y a rien d'étrange à ce sujet, parce que la lutte était arabe, et non pas palestinienne. Et malgré cela, les Arabes de la Palestine mandataire devinrent le groupe le plus opprimé et le plus méprisé de tous, à la suite de la défaite arabe en 1948. La grande majorité des descriptions de ces années évoque les Arabes, pas les Palestiniens. C'est plus tard, seulement plus tard, qu'ils vont devenir des Palestiniens.

 

Les pays arabes étaient bien conscients que le traitement qu'ils infligeaient aux réfugiés de la Palestine mandataire n'était pas moins que scandaleux. À cette fin, ils ont signé le «Protocole de Casablanca" en 1965, qui était censé accorder aux Palestiniens le droit à l'emploi et au mouvement, mais pas la citoyenneté. Pour les maintenir sous leur emprise. Mais comme d'autres documents de ce type, celui-ci n'a pas changé grand-chose. Les mauvais traitements ont continué.

 

Sur le plan de la comparaison, il semble que le groupe palestinien qui a subi la plus forte croissance est celui qui est sous souveraineté israélienne –Ce sont à la fois les arabes israéliens qui ont reçu la citoyenneté israélienne et dont la situation est bien meilleure, et les arabes des territoires. Malgré les dures conditions de vie au Liban et en Syrie, et avant cela également en Egypte, et dans la bande de Gaza, les Palestiniens sous contrôle israélien à partir de 1967, ont connu une progression continue de leur niveau de vie, de l'emploi, des services de santé, de l'espérance de vie, une chute spectaculaire de la mortalité infantile, et un énorme développement de l'enseignement supérieur.

 

Par exemple, dans tous les territoires conquis par Israël en 1967, il n'y avait pas un seul établissement d'enseignement supérieur. Dans les années 1970, les institutions universitaires ont commencé à germer les uns après les autres, et aujourd'hui il y a au moins 16 établissements d'enseignement supérieur. La croissance du nombre d'étudiants s'est poursuivi pendant trois décennies, y compris pendant les années de l'Intifada dans les dix dernières années. Dans les six décennies, les Palestiniens - les seuls sous domination israélienne - sont devenus le groupe le plus instruit du monde arabe.

 

La même chose est vraie dans l'arène politique. Après des décennies d'oppression politique, ce n'est que sous la domination israélienne que la conscience nationale palestinienne s'est levée. Depuis deux décennies après la guerre d'indépendance, les arabes auraient pu établir un état palestinien dans la bande de Gaza et la Cisjordanie. Ils ne l'ont pas fait - jusqu'à ce qu'Israël soit arrivé et les ait libérés de l'oppression de deux décennies. Cela n'était pas l'occupation souhaitable. Cela ne veut pas dire qu'il n'y avait pas les injustices et les expropriations. Il y avait. Mais il semble que, après les deux premières décennies qui suivirent la "nakba", ce soit effectivement l'ère de la domination israélienne qui ait contribué à la croissance énorme et florissante dans tous les domaines. Nous devons, et nous devons, critiquer les aspects négatifs de l'occupation. Mais nous devons, et nous devons, nous souvenir aussi de l'aspect qui est ignoré.

 

Dans les dernières décennies, le mensonge a surgi à maintes reprises sur la responsabilité d'Israël pour ce qui est de la détresse des palestiniens, il est donc conseillé de rectifier les choses. Les Palestiniens ont vécu une expérience terrible du déracinement et de l'expulsion. La plupart d'entre eux ont fui. Certains d'entre eux ont été expulsés. Mais, encore une fois, ce type d'événement a été vécu par des dizaines de millions d'autres. La différence réside dans le fait que tous les autres dizaines de millions ont été absorbés par les pays dans lesquels ils sont allés. Cela n'a pas été le cas avec les Palestiniens. Ils sont passés par des épreuves d'oppression, d'abus, et de déni des droits. Ce fut l'œuvre des pays arabes, qui décidèrent de perpétuer la situation. De nombreuses propositions pour résoudre le problème des Palestiniens et pour les réinstaller ont été rejetées à maintes reprises. La plaie ouverte a suppuré. A maintes reprises les arabes eux-mêmes ont affirmé que les arabes sont une nation. Les frontières entre les pays, et de ce qui n'est pas contesté, sont une fiction du gouvernement colonial. Après tout, il n'y a pas de différence, qu'elles soient ethniques ou religieuses ou culturelles, ou nationales, entre les arabes de Jaffa et Gaza et les arabes d'El Arish et de Port-Saïd, ou entre les arabes de Safed et Tibériade et les arabes de la Syrie et du Liban. Malgré cela, les réfugiés arabes sont devenus les victimes forcées du monde arabe. Le «droit au retour», qui est essentiellement une invention de la propagande, est devenue la demande suprême. Derrière cette demande se cachait, et se cache toujours, un but unique: l'anéantissement de l'État d'Israël. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Muhammad Salah al-Din, a déclaré en 1949 que la "demande du droit de retour était en fait destinée à atteindre l'objectif d'anéantissement d'Israël." Ce fut aussi le cas à une conférence des réfugiés qui a eu lieu en 1957 à Homs en Syrie, où il a été déclaré que «Toute discussion sur la question des réfugiés qui ne promet pas le droit à l'anéantissement d'Israël sera considéré comme une profanation de la nation arabe et une trahison." Il n'y a aucune confusion entre le droit " de retour »et le« droit à l'anéantissement. "C'est le même« droit ». Des mots identiques sur le retour, dont le but est l'anéantissement d'Israël, ont été formulés en 1988 par Sacher Habash, conseiller de Yasser Arafat. Ainsi de même, de nos jours, est la campagne BDS, dont la plate-forme prend en charge le "droit au retour», et dont les dirigeants, comme Omar Barghouti, ont expliqué que le véritable objectif est la destruction d'Israël.

 

Déjà, en 1952, Alexander Galloway, un haut fonctionnaire de l'UNRWA, déclarait que "Les pays arabes ne veulent pas résoudre le problème des réfugiés. Ils veulent les laisser comme une plaie ouverte, comme une arme contre Israël. Les dirigeants arabes ne se soucient pas du tout si les réfugiés vivent ou meurent. "Les historiographes palestiniens,et généralement aussi universitaires ont effacé une série de déclarations de ce type, comme ils ont effacé l'absorption de plusieurs dizaines de millions de réfugiés dans d'autres lieux, comme ils ont effacé la "Nakba juive", l'histoire de la dépossession et l'expulsion des Juifs des pays arabes, et comme ils ont effacé l'histoire de l'apartheid arabe. Mais la vérité doit être dite. En effet, il y a eu une nakba, mais c'est une Nakba enregistrée principalement sous le nom d'apartheid arabe.

 

 

Ben-Dror Yemini est chercheur, enseignant et journaliste (bdyemini@gmail.com)

 

 

 

BEN VOYONS! par Desinfos

Propos effarants : « Les Juifs sont à l´origine des affrontements entre musulmans et coptes en Egypte »

 

Samedi 7 mai 2011, des affrontements entre musulmans et coptes devant l’Eglise St Mina du quartier Imbaba, au Caire, ont fait douze morts et des dizaines de blessés. Les violences ont éclaté quand des musulmans se sont réunis devant l’élise copte pour réclamer la libération d’Abir Talaat Fakhri, jeune femme dont le mari musulman affirmait qu’elle était détenue contre son gré, après sa conversion à l’islam.


Dans une interview en ligne, Fakhri a dit s’être convertie à l’islam et avoir épousé un musulman après avoir subi les mauvais traitements d’un mari copte. Elle a relaté avoir été enlevée, après sa conversion, par des membres de sa famille, et détenue dans diverses églises, pour n’être libérée qu’après avoir faire semblant de se reconvertir au christianisme. L’avocat de Fakhri rapporte que, craignant pour sa sécurité, celle-ci s’est de son propre chef tournée vers la Cour suprême des Forces armées égyptiennes, qui dirige actuellement le pays.


Dans un article paru dans le quotidien gouvernemental Al-Gumhouriyya, la journaliste Safaa Saleh écrit que ce sont les Juifs qui ont orchestré les affrontements entre musulmans et coptes, dans le but d’empêcher la jeunesse égyptienne de traverser le Sinaï en direction de Gaza pour participer au lancement d’une troisième Intifada. Extraits :


« Il n’y a pas de catastrophe mondiale qui n’ait été causée par les Juifs. Hitler a dit : "J’aurais pu exterminer tous les Juifs, mais j’en ai laissé quelques-uns [en vie], afin que le monde sache pourquoi je les ai exterminés." En assistant aux événements d’Imbaba, j’ai compris. La preuve m’a été fournie par la deuxième chaîne israélienne dimanche 8 mai 2011, quand la présentatrice de l’émission matinale Yonit Levi a demandé à l’ancien directeur du Mossad Meir Dagan des détails sur l’Intifada du 15 mai 2011, par laquelle la jeunesse arabe entend briser le blocus de la Palestine. Il a répondu avec un large sourire : "Dieu soit loué pour ces luttes communautaires"… Quand j’ai vu les flammes des victimes musulmanes et chrétiennes [à Imbaba], j’ai compris que la main des Juifs se cachait parmi nous, et était à l’origine de cette fitna [combats internes].


Ce sont eux qui ont tué Jésus et qui ont essayé de tuer le Prophète [Mahomet]. Les révolutions arabes intervenues l’une après l’autre, en Tunisie, en Egypte, au Yémen et en Syrie… sont la réalisation des versets coraniques selon lesquels les Arabes se rassembleront et combattront les Juifs, la Jérusalem arabe retrouvera ses fils et nous prierons devant la première qibla : la mosquée Al-Aqsa. Je me souviens qu’autrefois, nous [musulmans et coptes] vivions en [bon] voisinage, en amis et collègues sans problème d’ordre religieux. Nous avions une patrie [commune]… Nous [musulmans] priions sur la place Al-Tahrir tandis que les chrétiens formaient un mur pour nous protéger des jets d’eau chaude [dirigés contre nous].


Nos mains n’ont jamais versé de sang [copte]. Nos enseignements plein de tolérance disent l’amour [entre musulmans et chrétiens] dans le verset coranique [5:82] : "Et tu trouveras certes que les plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent : ‘Nous sommes chrétiens’. C’est qu’il y a parmi eux des prêtres et des moines…" et dans les volontés du Prophète [Mahomet, tel qu’elles apparaissent dans le hadith] : "Quiconque a porté atteinte à un dhimmi, c’est comme s’il m’avait porté atteinte à moi."… Mes amis, nous devons lancer la bataille contre le véritable ennemi : l’Amérique et Israël ».

 

Le Liban

Le Liban clé de l’abandon de SION par les USA ?

 
 

Comment Obama et ses conseillers « juifs américains » osent-ils leur funeste projet de destruction d’Israël en imposant un état palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale « négociée » ?

Durant la Guerre Froide, Israël était devenu une tête de pont des USA au Proche-Orient. Devant préserver cette région des éventuelles avancées du communisme, l’État a reçu une aide financière et militaro-économique considérable. « Sentinelle de l’Occident » face à un monde arabo-musulman pouvant basculer du côté de l’URSS, il a vécu quasiment sous perfusion constante des États-Unis. La sécurité d’Israël et sa fonction de gardien de l’ordre régional justifiaient, avec le contrôle des ressources pétrolières, la présence constante américaine dans cette région.

Débarrassée de son rival soviétique au début des années 90, l’unique super-puissance avait les mains libres pour redessiner la carte du Proche-Orient selon ses intérêts. Cela débuta par la Première Guerre du Golfe en 1991 avec l’aval des autorités internationales, puis l’intervention en Afghanistan et en 2003, l’invasion de l’Irak sous le prétexte de restaurer la « démocratie ». Aujourd’hui la menace est dirigée vers la Syrie, par l’intermédiaire des « révolutions arabes » ….

Mais plus contre l’Iran dont les USA ont sollicité l‘aide précieuse en Irak pour une alliance avec les chiites contre les « sunnites irakiens » . La dernière opération contre le Liban en 2006 a été commanditée par les États-Unis pour accélérer l’instauration de son projet de « Nouveau Proche-Orient ». Bush avait demandé à Israël d’ouvrir un front contre le Hezbollah, prélude à un soi-disant bombardement US contre les installations nucléaires de l’Iran. Cette opération s’inscrivait dans la guerre de 10 ans annoncée par Bush au lendemain du 11 septembre 2001 et qui vise à la mise en place du Grand Proche-Orient : Plan états-unien de division de la région en entités maintenues artificiellement en conflit les unes avec les autres sur des bases ethniques, religieuses ou économiques, mais toutes dépendantes des États-Unis par leur soumission aux diktats de l’OMC et du FMI. Israël a hérité alors du rôle de gendarme chargé de la répression de toutes les résistances nationales. Pour cela, Israël a obtenu de fixer lui-même ses frontières. Une première phase fut le redéploiement en Cisjordanie après l’évacuation de Gaza, puis la construction du mur. L’invasion du Liban visait à contrôler la zone du fleuve Litani convoitée depuis longtemps pour les ressources hydrauliques qu’il représente et sa position stratégique.

L’attaque contre le Hezbollah a offert à Israël l’occasion de prouver son utilité à son puissant protecteur. En apportant une contribution majeure à la guerre contre « le Terrorisme », il voulait montrer sa puissance et son efficacité. Cependant le Hezbollah avait connu deux évolutions majeures.

En premier lieu, il a été équipé de matériels très modernes, par la Syrie et l’Iran. Il dispose en particulier des missiles à longue portée, capables de frapper les grandes villes israéliennes.

Il a ensuite intégré le gouvernement libanais. Les élections de juin 2005 lui ont donné 11% de suffrages et 14 députés, au sein d’une coalition chiite qui en obtient 35 (sur 128) . Cela lui permit d’obtenir un ministère, celui de l’énergie, auquel il faut ajouter officieusement ceux des affaires étrangères et du travail, confiés à des proches du mouvement. Cette implication dans la vie politique libanaise, l’appel au dialogue, le renoncement, au moins officiellement, à l’idée de république islamique, la volonté de se financer de manière autonome apparaissaient à beaucoup d’analystes comme des signes d’une réelle volonté de se démarquer du tuteur iranien. Pour d’autres, au contraire, le renforcement de son arsenal et la présence de nombreux conseillers iraniens en son sein prouvent que le Hezbollah reste l’émanation de l’Iran. Cette conjonction d’une puissance militaire autonome au Liban, de l’influence de l’Iran et de l’infiltration dans les rouages de l’État, rendaient et rendent le Hezbollah particulièrement dangereux.

Le Hezbollah est dirigé par un Conseil consultatif exécutif de 7 membres, présidé par Nasrallah. Ce conseil est secondé par un très grand nombre d’organes, dont la Convention Générale qui fait fonction de Parlement. Cette Convention est elle-même dirigée par un Conseil exécutif de 12 membres.

Le Hezbollah est organisé en trois branches interdépendantes qui lui permettent d’agir presque simultanément dans toutes les facettes des conflits modernes. Il est à la fois une milice, un parti politique et une organisation socio-économique. Il comprend une branche militaire, détaillée plus loin, une branche de propagande et du recrutement et une très importante branche sociale (baptisée « Organe de la Sainte Reconstruction »). Premier employeur du Liban, l’organisation gère directement des écoles, des hôpitaux, des orphelinats et une chaîne de télévision (Al-Manar)

Le financement du mouvement provient de sources très variées. La Syrie et surtout l’Iran sont les principaux donateurs avec peut-être plusieurs centaines de millions de dollars par an. Mais le Hezbollah peut bénéficier aussi de dons privés, directs ou indirects par le biais d’organisations non gouvernementales. Il dispose de sociétés privées qui lui fournissent des fonds et servent de relais avec l’étranger. Grâce à sa représentation parlementaire, le Hezbollah parvient aussi à faire financer certains projets par de l’argent public.

La branche paramilitaire du mouvement est divisée entre un appareil de sécurité et un appareil de combat. Le premier comprend un service de protection des dirigeants du parti (le cheikh Nasrallah vit chaque jour dans un villa différente), un service de « sécurité centrale » (le service de renseignement) et un service de « sécurité opérationnelle » pour les actions clandestines.

Alors que Tsahal est une armée qui s’est créé et développée pour faire face à des armées arabes conventionnelles, la « Résistance islamique », l’appareil de combat, s’est construite dans l’opposition à Tsahal .Elle comprend deux composantes.

La première est une force purement défensive à base d’infanterie. Celle-ci est forte avant tout de ses deux à quatre mille soldats permanents, souvent vétérans de la guerre civile ou de la lutte contre la présence israélienne. Ces hommes, aidés par plusieurs dizaines de conseillers iraniens, disposent d’armements et d’équipements individuels de grande qualité (gilets pare-balles, casques, appareils de vision nocturne, masques à gaz, équipements miniaturisés de radio et de téléphonie). Complétée éventuellement par une dizaine de milliers de « réservistes », cette infanterie est organisée de manière rigoureuse, du trinôme au bataillon de 250 hommes. Elle est parfaitement incrustée dans le terrain et la population et donc largement invisible à la multitude de capteurs dont dispose Tsahal. Grâce à un équipement léger, une parfaite organisation du terrain et l’utilisation cynique de la population, l’armée du Hezbollah atteint un haut niveau de furtivité, prouvant ainsi que cette notion de furtivité n’est pas forcément synonyme de haute technologie.

Deux lignes de défense (« Nasser » et « Badr ») ont été édifiées sur les lignes de crête parallèles à la frontière. Pour faire échec à la suprématie aérienne israélienne, ces lignes s’appuient sur une multitude de villages fortifiés et un réseau souterrain de bunkers, de caches d’armes, de poste de commandement, etc.…reliés par des tunnels.

A partir de ce réseau de type « Viet-Cong », qui descend parfois à plusieurs dizaines de mètres de profondeur, les sections d’infanterie (15-20 hommes) pratiquent un combat très décentralisé fondé sur des attaques à très courte portée à l’arme légère ou au lance-roquettes, suivis de disparitions soudaines .Les miliciens chiites sont aussi passés maîtres dans l’emploi des mines et engins explosifs. La particularité du Hezbollah, par rapport aux Tchétchènes ou aux rebelles irakiens par exemple, est que ce combat défensif « en essaim » est appuyé par une puissante « artillerie portable » à base de missiles antichars. L’arsenal est impressionnant, allant des vénérables AT-3 Sagger 2 jusqu’aux très modernes AT-13 Metis-M, AT-14 Kornet-E en passant par les AT-4, AT-5 ou même des versions iraniennes des Dragon et TOW américains. Le Kornet-E est le plus redoutable de tous puisqu’il peut percer jusqu’à 1200 mm de blindage réactif grâce à une charge tandem de grande puissance et ce jusqu’à 5000 m. Le Hezbollah dispose aussi de nombreux RPG-29, capables de lancer une charge tandem de 4-5 kg à 450 m .

Cette organisation, soutenue par une profonde motivation, permet de défendre des positions avec une grande efficacité mais elle est forcément statique. Le Hezbollah ne peut prétendre effectuer de grands mouvements offensifs, ni se replier, sans être soumis à des feux massifs. Cette donnée est pleinement acceptée et l’infanterie du Hezbollah n’a pour seule mission que de freiner les troupes israéliennes (en lui infligeant des pertes) et couvrir ainsi la deuxième composante, offensive cette fois, constituée par les lance-roquettes et les missiles à longue portée.

Le Hezbollah dispose d’un stock de 14 à 16 000 roquettes ou missiles. Ces projectiles sont insuffisamment précis pour frapper autre chose que des localités ou de larges infrastructures.

La très grande majorité de ces projectiles sont des roquettes de 122 mm (10 000 exemplaires) à 240 mm (Fajr-3), dont la portée ne dépasse pas 45 km, ce qui suffit à frapper Haïfa. Les charges explosives vont de 6 à 45 kg. Ces engins sont mis en œuvre par salve depuis des camions (le lanceur du Fajr-3 peut en lancer 14) ou individuellement depuis n’importe quel point, y compris depuis l’intérieur de bâtiments civils. La procédure de tir est extrêmement rapide et permet de changer facilement de positions.

Les pièces maîtresses sont cependant les roquettes frappant au-delà de 45 km et, surtout, les missiles d’origine iranienne de type Zelzal qui peuvent projeter plusieurs centaines de kilos d’explosifs sur Tel-Aviv .La dernière version du Zelzal est même capable de toucher n’importe quel point au nord du désert du Néguev, c’est-à-dire dans tout l’Israël « utile ». La mise en œuvre des ces missiles est cependant assez longue et laisse une forte signature thermique.

Au moment où débuta la dernière « guerre », le Hezbollah disposait également d’une batterie de missiles sol-mer C-802 Noor, version iranienne du missile chinois Silkworm. Ce missile, guidé par radar, peut envoyer à vitesse subsonique (mach 0,9) une charge de 165 kg à plus de 120 km.

Le Hezbollah possède aussi une petite flotte d’une dizaine de drones de type Mirsad-1 ou Ababil-3 Swallow.

Deux d’entre eux ont même survolé le nord de la Galilée, en mars 2004 et en avril 2005, sans que Tsahal puissent les intercepter. De leurs bases au Sud Liban, les miliciens chiites ont pu voir en détail le dispositif adverse.

Le Hezbollah dispose enfin de quelques armements antiaériens, SA-7 et SA-14 MANPADS (manportable surface-to-air missile system), mais aussi des SA-16 et des SA-18 (version améliorée du SA-14, portant à 3500 m d’altitude sur 5 km de rayon). Mais il n’y a là rien qui puisse vraiment menacer la suprématie aérienne israélienne.

Le renseignement israélien estime que les armements les plus sophistiqués, missiles balistiques, drones, missiles sol-mer ou sol-air sont mis en œuvre, à partir d’un poste de commandement enterré, par des Iraniens du corps des Gardiens de la révolution islamique. Un centre de renseignement commun à l’Iran, la Syrie et le Hezbollah existe aussi à Damas, à l’ambassade d’Iran. Le Hezbollah a mis en place aussi un réseau de communications, combinant le très ancien, comme d’archaïques téléphones de campagnes enfouis dans le sol, et le très moderne, capable de résister aux intrusions et au brouillage. L’ampleur de cette organisation mise en place depuis 2000 a échappé en partie au haut commandement israélien : défaut de renseignement ou d’assimilation des donnée ? Avant de lancer leur dernière offensive, Tsahal avait cependant une bonne image des capacités du Hezbollah en termes de roquettes et missiles, la menace principale. On a en revanche nettement sous-estimé la capacité de résistance de l’infanterie du Hezbollah.

Ce « match nul » a déçu les américains qui s’étaient pourtant investis dans les préparatifs de l’invasion. Les conséquences ont été fulgurantes : Top départ donné aux fausses révolutions arabes. Accélération du contrôle total du Moyen-Orient. Extension du système capitaliste et sacrifice à très court terme de l’État d’Israël, désormais sans grande utilité dans un ordre nouveau « où tout le monde est démocratisé », en réalité « balkanisé ». Les dirigeants israéliens n’ont rien vu venir trop occupés à ne jamais trop mécontenter leur puissant allié manipulateur. On peut parier, sans aucun risque, que le droit international capitaliste les mènera, pour toute récompense, devant un quelconque TPI. On leur réserve, à Washington, le sort des colonels grecs, des dictateurs argentins, ou des putschistes chiliens. leurs survies, aujourd’hui, dépend plus que jamais, malheureusement, de cette « alliance » , ou plus exactement de cette soumission. En réalité le projet de l’administration américaine est calqué sur la destinée tragique de l’Afrique du Sud.

Il est grand temps que la politique israélienne se décide en Israël. Il est certain que seul le retour au sionisme historique, basé sur le volontariat des combattants et la lutte pour l’indépendance, pourra encore sauver des vies juives. Nous en sommes là.

Il serait criminel de ne pas le dire haut et fort. C’est l’heure des volontaires de toutes origines dans des brigades internationales, déployées sur le territoire actuel d’Eretz, pour défendre les valeurs de « liberté » autres que celles maudites du fric et du profit. Qui peut avoir confiance dans les USA ?

Les manipulations répugnantes de la CIA avec les islamiques bosniaques, les services pakistanais, et les terroristes du Hamas et du Hezbollah devraient ouvrir définitivement les yeux des américanolâtres qui transforment régulièrement les jeunes israéliens en victimes, mercenaires de l’Oncle Sam .

Israël, c’est Massada et Massada c’est la lutte contre l’Empire .

Jean-Marc DESANTI

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