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Trafic d’armes via les aéroports belges ? J.FORUM
Les autorités belges n’exercent aucun contrôle sur la cargaison d’avions en arrêt technique sur un aéroport belge. Une zone d’ombre dénoncée par certains élus, qui prônent des règles plus strictes.
Considérée au milieu des années 1990 comme une plaque tournante du trafic d’armes, la Belgique redevient-elle une véritable « passoire » ? Une affaire, révélée fin février, semble montrer que ce risque persiste. Elle concerne deux ressortissants iraniens suspectés d’avoir organisé, via le territoire belge, un trafic de matériel aéronautique vers l’Iran. Les deux individus auraient vendu pour des dizaines de millions de matériel - instruments de haute technologie pour radars, appareils de visée nocturne... - à des firmes iraniennes qui équipent l’armée de Téhéran et sont donc placées sous embargo par les Etats-Unis.
Le parquet de Bruxelles a entamé des poursuites à leur encontre. L’enquête a révélé que les trafiquants tentaient de blanchir l’argent de leur trafic juteux via des comptes de la KBC. Le journal De Tijd, qui cite des sources bien informées, indique que les services de sécurité belges ignoraient tout du trafic. La Belgique a été mise au parfum par les services de renseignement américains. C’est ainsi qu’un dernier envoi a été intercepté de justesse dans la zone de fret de l’aéroport de Zaventem. Le faible niveau de surveillance dans les zones de fret belges encouragerait, selon des parlementaires et des ONG, les trafics d’armes, de diamants, de drogue.
« Lorsqu’un avion se pose sur le sol belge pour un ravitaillement, un changement d’équipage ou toute autre raison technique, nos autorités n’effectuent aucun contrôle de la cargaison, déplore Richard Miller, député wallon et sénateur de Communauté MR. Certes, l’exportation et l’importation d’armes, mais aussi leur transit exigent la délivrance d’une licence par l’autorité compétente, en l’occurrence les Régions. Toutefois, des avions qui effectuent un arrêt technique sans transbordement de cargaison ne sont pas considérés comme étant en transit. »
Pas de contrôle
Dans ce cas, nul besoin d’introduire une demande de licence. « En Belgique, n’importe quel avion peut donc, sans contrôle, transporter de l’armement ou du matériel militaire, atterrir et redécoller, poursuit Miller. Cette réglementation paraît correspondre davantage au mode d’emploi d’une passoire qu’à une mesure assurant sérieusement la sécurité et la surveillance du fret. Circonstance aggravante : il est permis, toujours sans contrôle, de ré-arrimer la cargaison. »
Etienne Schouppe (CD&V), secrétaire d’Etat à la Mobilité, ne dément pas. Il confirme aussi que tout cela est rendu possible parce que « le matériel militaire et les armes ne sont pas considérés comme des matières dangereuses. Leur transport par air ne nécessite pas une autorisation. » Pour le reste, Schouppe se fait un plaisir d’orienter les doléances vers son collègue Didier Reynders, ministre de tutelle des services douaniers. « Avant 1999, rappelle-t-il, l’inspection aéronautique veillait au respect de la législation belge portant sur le trafic aérien. » Mais la réforme des polices a « limité les compétences de l’inspection aéronautique aux infractions à la sûreté et à la sécurité ». L’inspection ne contrôle donc plus le fret et ne dispose pas des moyens techniques - systèmes de tracement... - de surveillance. La Douane, elle, a ces moyens.
Une réglementation plus stricte ?
Indigné par le flou qui entoure la notion de transit, Miller a déposé, avec le SP.A Bert Anciaux, une proposition de résolution sur la « sécurité des aéroports belges », prise en considération en séance plénière du Sénat. Il réclame l’organisation rapide d’un débat avec le gouvernement fédéral et des auditions en vue d’un renforcement de la réglementation appliquée en zone de fret.
« Tout ce qui va dans le sens d’un meilleur contrôle des mouvements d’armes est positif », commente Philippe Hensmans, directeur de la section francophone d’Amnesty International Belgique. L’ONG avait souligné, à l’occasion de la semaine d’action sur les armes légères de mai 2008, les difficultés rencontrées par les douaniers pour contrôler les conteneurs transitant par la Belgique, notamment par l’aéroport de Liège-Bierset. Début 2009, en pleine offensive militaire israélienne sur Gaza, deux autres associations, Vredesactie et MIR-IRG, estimaient que Bierset était une plaque tournante du transit d’armes vers Israël et en provenance de l’Etat hébreu.
Dans un rapport de décembre 2009, le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (Grip) signale que 80 % des cargaisons illicites d’armes légères et de petit calibre (ALPC) sont livrées par voie aérienne. « L’utilisation de points d’escale en Grande-Bretagne, en France, aux Pays-Bas et en Belgique par des compagnies aériennes impliquées dans des transferts illicites d’ALPC pose la question de l’existence et de l’efficacité des contrôles du transport aérien de ces armes en Europe », précise ce rapport.
Pour Georges Berghezan, chercheur au Grip, « les affaires belges récentes se révèlent souvent être des cas litigieux. Il y a un transit de matériel technologique et électronique pour lequel on suspecte un double usage, civil ou militaire. La Belgique n’est pas pour autant redevenue, me semble-t-il, la passoire qu’elle était dans les années 1995-1997, époque où le plus célèbre des trafiquants d’armes, Viktor Bout, avait sa base arrière et ses avions sur l’aéroport d’Ostende »
Olivier Rogeau
Le Vif.news.be
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La Gauche allemande soupçonnée d’antisémitisme J FORUM
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« Des antisémites comme partenaires de coalition ? » : c’est le titre d’une étude rédigée par le sociologue Samuel Salzborn et l’expert en antisémitisme Sebastian Voigt. Derrière ce titre, les deux universitaires se sont attaqués au Parti de gauche allemand, Die Linke, et à sa tolérance accrue vis-à-vis des positions antisémites et/ou anti-israéliennes dans ses rangs. Si leur travail n’est pas encore publié, la Frankfurter Rundschau vient d’en permettre, en exclusivité, le téléchargement.
Selon les auteurs, la tendance émane surtout des fédérations de l’Allemagne de l’Ouest. Salzborn explique au quotidien Die Welt que « derrière cela, il y a une tradition anti-impérialiste qui trouve son origine dans la rhétorique des groupuscules communistes très influents de l’Allemagne de l’ouest des années 70 ». La presse ne manque pas de rappeler une polémique survenue il y a quelques mois du côté de Duisbourg, une ville de l’ouest de l’Allemagne. Le Spiegel écrit :
« Un flyer de contenu antisémite accompagné d’un logo mêlant une étoile de David à une croix gammée avait fait surface sur le site de la fédération de cette ville de la Ruhr. Un lien conduisait vers un appel au boycott des produits israéliens. Le parquet avait procédé à une mise en examen du parti ».
Aujourd’hui, si quelques voix du parti crient à la calomnie, et si de nombreux camarades se mobilisent, d’autres donnent raison à l’étude, note la Frankfurter Rundschau :
« Stefan Liebich est l’ancien chef de la fédération berlinoise de Die Linke. Entre temps, il s’est mis à sièger à l’Assemblée. Lui n’en peut plus. Il y a quelques jours, Inge Höger, sa collègue de groupe parlementaire, s’est produite dans une conférence de sympathisants du Hamas. Lors de son discours, elle a tendu une carte du Moyen-Orient sans Israël. "J’ai perdu patience. Aujourd’hui, les membres qui veulent combattre les sorties antisémites au sein du Parti doivent élever la voix", a-t-il confié au quotidien. »
Étant donné ses origines, Die Linke se croit naturellement immunisé contre l’antisémitisme. La RDA, sous l’impulsion d’un parti d’Etat, le SED, n’a jamais vraiment poussé sa population à travailler le passé nazi de l’Allemagne. La Frankfurter Rundschau rappelle :
« À l’époque, le national-socialisme a été représenté comme la machination d’un groupe de quelques capitalistes. Dans cette perspective, l’antifascisme est-allemand est devenue une évidence érigée au rang d’idéologie étatique, qui a ensuite servi le combat anti-impérialiste, et par là, l’hostilité à l’égard d’Israël et le soutien aux dictatures arabes. »
Et à l’Ouest de l’Allemagne, Die Linke s’est rangée derrière une ligne funeste, explique un des auteurs de l’étude :
« La question juive, devenue taboue après le génocide, a été relayée par la question des relations avec l’état israélien. »
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Israël : un fusil qui tire en angle (Ce n'est pas une nouveauté...) J.FORUM
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Israël a mis au point un fusil révolutionnaire qui tire en angle, et permet la protection du tireur, qui peut ainsi surprendre l’ennemi.
Voir la vidéo ci-dessous, qui se passe de commentaire.
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L’Iran soupçonné de pirater les inspecteurs de l’AIEA
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Selon Associated Press, l’AIEA aurait commencé à enquêter sur des témoignages de ses experts surveillant le programme nucléaire iranien et selon lesquels des officiels du régime auraient infiltré leurs ordinateurs portables et terminaux mobiles en quête d’informations confidentielles.
Ces intrusions auraient eu lieu sur des équipements laissés ponctuellement sans surveillance à l’occasion d’inspections d’installations liées au programme, ou dans des chambres d’hôtels.
Plusieurs sources diplomatiques ont confirmé à nos confrères le fait que des « incidents inhabituels » se seraient produits avec les équipements électroniques concernés. Mais aucune n’a été en mesure de fournir de détail supplémentaire.
Récemment, l’Iran a accusé les Etats-Unis et Israël d’être à l’origine du ver Stuxnet qui, de l’aveu des autorités du pays, a contaminé plusieurs de ces équipements industriels informatisés.
Valery Marchive
Le Magit.fr
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Le mollah Omar porté disparu.
Le chef suprême des talibans, le mollah Mohammad Omar, a disparu de sa "cachette" au Pakistan depuis quatre ou cinq jours, a affirmé lundi le porte-parole de l’Agence afghane du renseignement (NDS), précisant que sa mort ne pouvait être "confirmée".
Le chef suprême des talibans est donné pour mort par des médias afghans. Les talibans démentent.
Le mollah Omar "a disparu de là où il se trouve (habituellement) depuis les quatre ou cinq derniers jours", a déclaré lors d’une conférence de presse Lutfullah Mashal. "Nos sources et des commandants talibans de haut rang ont confirmé n’avoir pu contacter le mollah Omar", a-t-il précisé. "Nous pouvons confirmer qu’il a disparu de sa cachette à Quetta, au Balouchistan", province du sud-ouest du Pakistan, mais "jusqu’ici nous ne pouvons confirmer sa mort", a-t-il ajouté.
Les talibans afghans ont fermement démenti lundi la mort au Pakistan de leur chef suprême, des allégations distillées à Kaboul auprès des médias et relayées par certains d’entre eux. Un responsable de la NDS avait affirmé sous le couvert de l’anonymat, à plusieurs médias, que le mollah Omar avait été tué vendredi au Pakistan par les services secrets pakistanais (ISI). Le ministre pakistanais de l’Intérieur, Rehman Malik, a affirmé auprès des médias ne disposer d’aucune information sur le décès éventuel du mollah Omar.
Le mollah Omar était le chef du régime taliban au pouvoir en Afghanistan entre septembre 1996 et l’automne 2001. Il est en fuite depuis la chute du régime taliban, renversé par une coalition internationale emmenée par les États-Unis après avoir refusé de livrer Oussama Ben Laden à la suite des attentats du 11 Septembre. Washington et Kaboul estiment que le mollah Omar et une partie des chefs de la rébellion afghane sont réfugiés dans des villes du Pakistan, ce qu’Islamabad dément formellement. Ces soupçons ont toutefois été renforcés par la mort, le 2 mai, du chef d’al-Qaida, Oussama Ben Laden, tué par un commando américain à Abbottabad, une ville-garnison à deux heures de route d’Islamabad, où il se cachait depuis plusieurs années
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