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Indépendance de la Palestine et monnaie

Dimanche 29 mai 2011 7 29 /05 /Mai /2011 19:20

La Palestine déclare son indépendance et sa monnaie sera-telle le shekel israélien?

                                     Par Malcolm Lowe

Traduction française : Galila

29 mai 2011

L'euphorie dans le monde entier a été générée par la menace palestinienne de "déclarer l'indépendance" en Septembre 2011. N'oubliez surtout pas que la Palestine n'a plus de parlement légitimement élu ou de président, donc pas de gouvernement légitime. À l'ouest de la Syrie, les arabes sont régis par des régimes illégitimes. Pourquoi ne pas en ajouter un de plus?

Cependant, l'argent est une réalité qui ne peut survivre à l'euphorie. L'argent qui circule sous l'Autorité palestinienne (PA) est le nouveau shekel israélien. Les taux d'intérêt mensuels fixés par la Banque d'Israël dictent la politique financière palestinienne. Tant que cela continue, les revendications palestiniennes d '«indépendance» ne seront qu'une mascarade, une farce !

Quelle aura été la blague récemment grossie par un coup de pub palestinienne. En mars 2011, deux petits malins de Ramallah ont commencé une campagne Internet appelant les Palestiniens à écrire " Palestine Libre" sur des billets de banque israéliens. La machination s'est effondrée dans les quarante-huit heures quand les banques palestiniennes, et personne d'autre, ont annoncé quelles refuseraient d'honorer la monnaie barbouillée. Pourquoi ? Parce qu'elles savaient que les banques israéliennes ne l'accepteraient pas. Comme dans beaucoup de pays, c'est un crime en Israël d'écrire quoi que ce soit sur des billets de banque. Ceux qui avaient écrit "Free Palestine " sur leurs billets, les ont rendus sans valeur.

Il faut savoir aussi que les banques ont constamment besoin de renouveler l'argent en espèces parce que les billets de banque s'usent et les pièces de monnaie se perdent. Ainsi une des matières premières que fournit Israël à Gaza, avec la farine et le papier toilette, sont des coupures de shekel fraîchement imprimées. Sans eux, le gouvernement du Hamas à Gaza verrait la vie économique sous son autorité devenir progressivement paralysée. Israël doit fournir sa monnaie à Gaza et le Hamas ne peut pas la refuser.

Curieusement, pendant les élections parlementaires en 2006 le Hamas a adopté une plate-forme qui incluait un engagement "à monnayer la monnaie palestinienne." Mais le Hamas a mis en suspens sa promesse quand il a formé un gouvernement après la victoire des élections; il l'a ignoré depuis la prise du pouvoir absolu à Gaza en 2007.

Ce qui est incroyable c'est qu'au milieu de tout ce bourdonnement dans "la communauté internationale" comme quoi la Palestine serait prête pour l'indépendance, la question d'une monnaie palestinienne n'a pas été soulevée du tout. Maintenant que le chef du Fonds monétaire international a été jeté en prison, la question risque encore moins probablement d'être posée. Outre les études universitaires occasionnelles, les seules personnes qui semblent avoir pris le problème sérieusement sont quelques officiels de l'Autorité Monétaire palestinienne (PMA). C'est un organisme dont beaucoup de personnes n'ont jamais entendu parler. Il a été fondé comme une partie des Accords d'Oslo avec les attributions d'autorisation et de surveillance des banques sous l'AP. Si la Palestine devenait vraiment indépendante, le PMA devrait se transformer en banque centrale. Pour peu qu'on le sache, cependant, les billets de banque palestiniens ne sont pas imprimés secrètement en vue de préparer à la grande surprise de septembre 2011. La seule décision faite était de choisir un nom : la livre palestinienne. C'est-à-dire qu'ils veulent ranimer la monnaie du Mandat britannique en Palestine. C'est une autre manifestation de l'aspiration fondamentale palestinienne à revenir en arrière à une époque où Israël n'existait pas.


La plupart des Palestiniens embrasseraient sans aucun doute la livre palestinienne avec le même enthousiasme qu'ils se sont joints à la campagne de "la Palestine Libre". Et sur qu'ils ne comprendraient pas, peut-être un peu trop tard, qu'ils pourraient mettre en danger non juste quelques coupures au fond de leurs poches, mais leur existence financière entière.

À l'heure actuelle, tel que déterminé aussi par les Accords d'Oslo, trois monnaies circulent légalement sous l'autorité palestinienne: le nouveau shekel israélien, le dinar jordanien et le dollar des États-Unis. Avec le renouveau de la livre palestinienne, il faudra s'attendre à ce que l'Autorité palestinienne, par fierté nationale, déclare que ceci est la seule monnaie autorisée et exigera que tous les comptes bancaires y soient convertis. Par la suite, tout dépendra de la probité financière palestinienne, qui n'est pas un élément de grande valeur. Si la livre palestinienne s'effondrait en s'écrasant à la manière du dollar zimbabwéen, les épargnes des Palestiniens pourraient être anéanties.

Pour rappel, après que le Hamas et le Fatah aient signé un accord de réconciliation en avril 2011, le ministre des Finances israélien a brièvement suspendu le transfert à l'Autorité palestinienne des recettes fiscales perçues en son nom. Le résultat a été que le gouvernement palestinien, qui est le plus gros employeur de loin dans le cadre de l'AP, ne pouvait pas payer les salaires mensuels pour mai 2011. Si la livre palestinienne avait été en place, pas de problème: les Palestiniens auraient du simplement imprimer beaucoup plus d'argent. Bien sûr, le taux de change de leur monnaie aurait alors chuté par rapport à tous les autres.

La suspension par Israël de ces transferts a réveillé le monde.

Ce que l'on se souvient moins aujourd'hui ce sont les suspensions beaucoup plus graves et prolongées des fonds palestiniens. Après la victoire du Hamas aux élections palestiniennes de 2006 et la prise du pouvoir par un gouvernement dirigé par le Hamas, et pas seulement Israël, mais aussi les États-Unis, le Canada et l'Union européenne ont gelé tous les fonds à l'Autorité palestinienne. La crise financière qui en a résulté, a contraint le Premier ministre du Hamas à démissionner en Janvier 2007. Ensuite, un gouvernement d'union a brièvement existé jusqu'en Juin 2007, après quoi le Hamas a gouverné Gaza, mais a été réprimé en Cisjordanie. Ces développements ont permis aux donateurs de reprendre leur fourniture des fonds à l'Autorité palestinienne

L'UE a également utilisé la menace de suspendre l'aide financière pour faire pression sur l'Autorité palestinienne afin qu'elle réduise un nombre sans cesse croissant d'employés du secteur public. Ainsi l'AP aurait à les payer avec ses propres devises, bien que, la plus grande pression allait venir d'un public palestinien avide des emplois publics.

Pour beaucoup de décideurs politiques européens, l'existence d'un tel problème a été obscurcie par l'introduction de l'euro il y a dix ans. Si, par exemple, le gouvernement de la région basque de l'Espagne avait déclaré unilatéralement l'indépendance, alors l'Euskadi indépendante aurait pu faire face à de nombreux obstacles, mais la monnaie n'aurait pas été l'un d'eux. Il aurait continué évidemment à utiliser l'euro comme à présent.
En effet, cela a été le modèle adopté par le gouvernement du Kosovo dans sa demande à l'indépendance en 2008. Il a aussitôt adopté le mark allemand en 1999 et est passé à l'euro avec l'Allemagne. Cela a été relativement facile, puisque les autres pays de la région du Kosovo avaient déjà adopté l'euro, comme son voisin le Monténégro, ou bien aspirent à le faire dans l'avenir.

La Palestine, cependant, est loin de la zone euro, et même encore plus des États-Unis. Prenons compte de ses voisins. Le nouveau shekel israélien a fluctué considérablement face à l'euro et le dollar américain, et il s'est renforcé par rapport aux deux ces dernières années. D'autre part, le dinar jordanien a progressivement régressé, passant de € 1,6 il y a dix ans à 1,0 euro a présent. La livre égyptienne a chuté de près des deux tiers face à l'euro actuellement.

De toute évidence, les économies des trois pays sont loin d'être en phase avec l'euro ou les unes avec les autres. En particulier, si l'Egypte avait été sur l'euro, elle aurait été forcée d'adopter les mêmes mesures drastiques que la Grèce actuellement, précipitant un effondrement préalable du régime de Moubarak. De même la livre sterling a fluctué de façon marquée face à l'euro, bien que seulement vingt miles séparent le Royaume-Uni de la France Le tunnel sous la Manche n'a pas empêché cela.

Tout cela montre que l'euro ou le dollar sont voués à l'échec pour la Palestine, même si le chef de la PMA a lancé l'idée d'un rattachement de la livre palestinienne à l'un d'eux. Tôt ou tard, l'indexation viendrait à échouer, probablement avec une grosse faillite. Il y aurait également des bénéfices fructueux à faire par les initiés palestiniens. Souvenez-vous comment George Soros aurait fait un milliard de dollars, en spéculant sur l'effondrement de l'indexation de la livre sterling à l'unité monétaire européenne (le prédécesseur de l'euro). Ce rattachement a survécu à peine deux ans.
Également, même si la Palestine optait pour une monnaie voisine, cela aurait des conséquences majeures diverses, selon le choix fait. Outre les fluctuations mentionnées, il y a là-bas des différences de PIB. Le PIB des territoires palestiniens est actuellement d'environ un quart de celui de la Jordanie, c'est tout simplement le trentième de celui d'Israël ou de l'Egypte. Ainsi, la Palestine aurait un impact limité au sein d'une union monétaire avec la Jordanie, il n'y en aurait aucun dans une union actuelle avec Israël.

D'autre part, n'importe quel remplacement du nouveau shekel israélien perturberait beaucoup de transactions financières qui sont actuellement faciles.. Cela inclurait non seulement les perturbations qui se produiraient si les pays européens retournaient de l'euro aux monnaies nationales. Il y aurait aussi des complications pour les arrangements considérables qui accompagnent les dons de l'UE à l'Autorité palestinienne.
À l'heure actuelle, l'UE contribue par de grandes sommes d'argent aux salaires des fonctionnaires palestiniens. Les Palestiniens dépensent beaucoup de cet argent dans les produits israéliens, pendant que les Israéliens dépensent beaucoup de leur argent dans ceux de l'Europe. Donc Israël a un grand excédent commercial avec la Palestine et un grand déficit avec l'UE, mais chacun est heureux sauf, peut-être, quelques contribuables européens. De toute évidence, l'utilisation de la monnaie israélienne par les Palestiniens facilite ce cycle des paiements.

En somme, la monnaie est une question majeure pour tout type de Palestine indépendante. Jusqu'à présent, cela a été ignoré par les décideurs politiques, que ce soit localement ou à l'étranger. Tant que c'est le cas, parler de l'indépendance palestinienne reste un bluff.

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L'autocensure chez les correspondants français en Israël Desinfos

Par Roxane Tran-Van et Astrid Ribois - Jeudi 26 mai 2011 à 13:36
 

 
A l'occasion du Salon israélien du livre de langue française organisée ce mercredi 25 mai 2011 au centre Menachem Begin de Jérusalem, plusieurs journalistes français ont été invités à s'exprimer sur le traitement du conflit israélo-palestinien dans les médias. Delphine Matthieussent, correspondante de Libération en Israël, Jean-Luc Allouche, ancien correspondant du même quotidien en Israël et Stéphane Amar, correspondant de la RTBF et de BFM TV en Israël ont ainsi participé à une table ronde ouverte au public.
 

 
Sur les lieux, Guysen a pu constater les clivages qui persistent entre les journalistes français et le public israélien francophone vis-à-vis du conflit entre Israéliens et Palestiniens.
 
Abordant le sujet des rédactions tournantes, les journalistes ont expliqué à quel point il était difficile d'avoir un contrôle total sur son article jusqu'à sa parution dans le journal. Pour Delphine Matthieussent, il n'y a pas de ''diktat de la part des rédactions. Les correspondants ont une grande marge de manœuvre. Il est vrai qu'il existe, comme dans tout journal, une ligne éditoriale et des limites à ne pas franchir. A Libération par exemple, c'est une affaire de personne, l'acceptation ou non de l'article dépend de celui qui relira''. ''Chacun écrit avec sa vision ou son ignorance'', a-t-elle ajouté.
 
Ainsi, elle a expliqué qu'aucun journaliste de Libération n'écrivait lui-même le titre de son article, tâche qui revient à des pigistes. Parfois, il y a donc de véritables contresens entre le titre de l'article et son corps. Elle a ici fait référence à une expérience personnelle. Ayant écrit un article dans lequel elle s'indignait de l'assassinat de la famille Fogel à Itamar, elle n'a pas pu écrire le titre. Le lendemain, à la parution du quotidien elle a eu la surprise de constater que son article avait été titré ''Netanyahou reprend la colonisation'' sans qu'elle ait eu son mot à dire.
 
Jean-Luc Allouche critique cette politique de Libération consistant à trouver le bon mot pour faire vendre. ''C'est une maladie qui est née à Libération il y a quelques années et qui a contaminé la presse. Il faut des titres clin d'œil, qui peuvent parfois aller à contresens de l'article''.
 
Toutefois, il a tenu à préciser que Libération n'avait pas de ligne éditoriale : ''La ligne de Libé, c'est la ligne du correspondant. C'est pour cela qu'au fil des années, il y a eu de grosses fluctuations des articles sur la région. Les correspondants peuvent faire changer la donne''.
 
De son côté, Stéphane Amar a précisé qu'il avait davantage de liberté en travaillant pour la télévision. ''On ne peut pas modifier un reportage à cause de tout le travail qu'il représente en amont : il est monté en fonction des images et des voix. Alors qu'en presse écrite, on peut facilement remodeler l'article. Le maître mot de la télévision, c'est d'étonner. Nous disposons d'1minute 40 pour informer le téléspectateur. C'est un travail difficile''.
 
Interrogés quant aux éventuelles pressions exercées par les rédactions, les intervenants ont expliqué qu'ils n'avaient jamais reçu d'instructions explicites. Stéphane Amar précise ainsi que le ''public sait lui-même ce qu'il se passe en Israël et sait que ce n'est pas un Etat d'apartheid''. Tous ont tenu à dire qu'il n'y avait pas de pression exercée de la part des rédactions, même s'ils sont conscients que certains sujets seront plus difficiles à traiter.
 
Tandis que Jean-Luc Allouche affirme que la presse écrite doit restée modeste, pesant peu face à la télévision que le grand public a préférée à la plume, Stéphane Amar a rappelé que la presse écrite continuait à influencer la société. En effet, ce sont les grands quotidiens qui sont lus dans les hautes sphères de l'Etat, ''ce sont aussi eux qui sont consultés dans les rédactions des journaux télévisés avant de faire les reportages. C'est la presse écrite qui fait l'opinion''.
 
Parmi les correspondants français en Israël, il y a une véritable autocensure, a-t-il poursuivi. ''Il est difficile de parler des colons de manière positive. Cela fait partie des tabous de la société française. Il est aussi difficile de parler des religieux sans dire qu'ils sont fanatiques et contre le progrès''.
 
''Il y a des sujets qui ne sont jamais abordés dès lors que l'on va à l'encontre des clichés, explique Delphine Matthieussent. Il y a de gros à priori dans les rédactions. En France par exemple, quand on emploie le mot de colons, on imagine tout le temps des fanatiques qui en veulent au Palestiniens. Alors qu'ici, la réalité est plus complexe. Ils ne sont pas tous comme cela. Les histoires humaines sont plus compliquées que les catégories préétablies des rédactions''.
 
Tous ont également abordé l'importance de la sémantique dans le traitement du conflit israélo-palestinien en France. Jean Luc Allouche témoigne ainsi : ''J'ai toujours essayé de rester dans un vocabulaire qui n'est pas idéologique, bien que tout mot dénote d'une idéologie. J'ai essayé de décrire les gens tels que je les voyais. J'utilisais le mot de colons, colonies, Cisjordanie, de martyrs palestiniens''. J'ai fait des reportages sur les colonies pour raconter l'histoire de ces gens là et j'ai fait la même chose avec les Palestiniens. J'ai eu la chance d'aller dans les territoires et à Gaza : j'ai pu raconter quels étaient les résultats de l'occupation et de la colonisation dans leur vie. Le but est d'essayer de respecter les gens que l'on va voir. En tant que pied-noir, je comprends les colons, mais je ne les justifie pas''.
 
Stéphane Amar a lui aussi expliqué pourquoi le vocabulaire était si sensible. ''Il y a toujours une connotation liée à l'histoire des lecteurs. La colonisation renvoie à l'Algérie et l'occupation à une période encore plus sombre de notre histoire''.
 
''Il y a un droit appliqué dans les colonies juives différent de celui appliqué dans les villages palestiniens alentours'', continue-t-il. ''La réalité des Juifs de Cisjordanie n'est pas la même que celle des Palestiniens de Cisjordanie, cela justifie l'emploi du terme colonie. Mais la Cisjordanie, c'est aussi le berceau du peuple juif. Et il faut garder à l'esprit qu'il n'y a pas de grandes exploitations agricoles ou pétrolières dans les implantations comme pour les colonies françaises. Donc ce ne sont pas des colonies au sens français. Ce que je reproche aux journalistes, c'est d'appliquer des grilles de lecture qui n'ont pas lieu d'être''.
 
''Concrètement, ça s'appelle de la colonisation, a-t-il poursuivi. Le terme est lourdement handicapé en France. Une colonie, au sens propre est un rassemblement humain. Or les colonies sont justement des mouvements volontaires politiques créés après 1967. Il faut que les Israéliens assument ce qui se passe réellement. Ce que fait Israël en Cisjordanie, ça s'apparente à de la colonisation. Mais c'était un des objectifs d'Herzl. Dans les implantations, les colons reconnaissent eux-mêmes qu'ils colonisent et n'ont pas peur d'employer ce terme''.
 
''J'utilise le mot ''colon'' car je n'ai pas vraiment le choix'', se justifie Delphine Matthieussent. ''Les habitants des implantations de Judée-Samarie, c'est beaucoup trop long. Les mots sont certes importants mais ils ne sont qu'un élément de l'article''.
 
Les trois journalistes ont par la suite précisé comment pouvait être déterminée la position de la France sur le sujet. ''La position officielle de la France, c'est celle de l'AFP et du Monde, explique Jean-Luc Allouche. C'est comme en Israël, il n'y a pas qu'une seule vision du conflit. Dans la société israélienne, il y a des opinions différentes. D'ailleurs, la presse française s'appuie sur cette opinion pour vanter sa vision du conflit''.
 
Pour contourner cette autocensure, les journalistes ont précisé qu'ils avaient recours à des sujets moins polémiques, qui sortent des sentiers battus et pour lesquels ils ont davantage de liberté.
 
''Chaque fois que j'ai réussi à présenter l'actualité de manière déroutante, cela a plu, explique Stéphane Amar. Mais il ne faut pas que ce soit trop déroutant par rapport à une réalité préconçue de la rédaction. C'est le cas par exemple avec l'image de Jénine. Aujourd'hui, il y a un réel boom économique dans les villes palestiniennes comme Ramallah avec une croissance à deux chiffres. Or, l'image que l'on a de Jénine est uniquement celle de l'opération militaire israélienne. Il y a donc toujours un moyen de parler des choses mais c'est difficile. En France c'est difficile, mais encore une fois les Israéliens font face à cette réalité. Ce sujet sur Jenin je l'ai justement vu sur une chaîne israélienne''.
 
''Ce qui est intéressant, ce sont les histoires qui ne rentrent pas dans les cases du journal, estime quant à elle Delphine Matthieussent. La réalité est plus complexe. Nous avons généralement plus de liberté dans les sujets de sociétés que dans les sujets politiques. Ce qui me frappe, c'est la bonne coexistence entre les Juifs et les Arabes. J'ai fait un reportage sur une femme arabe voilée qui était chauffeur à Nazareth. Elle conduisait des bus Egged pour transporter des Juifs. Et elle était très reconnaissante envers Israël de lui avoir permis d'avoir un salaire''.
 
Jean-Luc Allouche mesure toutefois cette coexistence en s'interrogeant ''sur le degré de sincérité de l'interlocuteur''. ''Ici, les gens sont très rodés pour vendre leurs salades. Il faut donc se méfier pour saisir la sincérité de la personne interrogée. La difficulté du métier en Israël, c'est que le journaliste est entre deux vérités fortes et antagonistes. Il faut savoir sortir de la vision restreinte des média français. La presse française ne se concentre pas uniquement sur le conflit israélo-palestinien. Nous traitons aussi de sujets de société''.
 
En outre, ils ont tenu à rappeler qu'il n'existait pas d'antisionisme dans les salles de rédaction françaises. ''Nous ne remettons jamais en cause l'existence d'Israël en tant qu'Etat juif. Il y a même une fascination, par exemple avec Tel Aviv, il y a eu des centaines de reportages sur cette ville sur les télévisions françaises. Mais il y a une vraie incompréhension sur le fait religieux et le fait colonial. Il demeure un vrai blocage, une impossibilité de dialoguer sur ces questions. Le danger c'est d'entrer dans la caricature''.
 
Les journalistes ont ainsi apporté à leurs auditeurs une véritable explication des mécanismes qui sous-tendent les grandes rédactions parisiennes. Souvent trop éloignées du conflit, voire même parfois ignorantes, les rédacteurs en chef laissent une large marge de manœuvre à leurs correspondants permanents. Conscients d'avoir la chance d'être les yeux, les oreilles et le nez des Français, les correspondants estiment que leurs devoirs est avant tout d'informer et de décrire la réalité qu'ils voient. Tant que faire se peu ils ont expliqué qu'ils restaient loin des clichés et de la bien-pensance afin d'informer aux mieux les lecteurs sur la société israélienne. En dépit ce ces arguments, il est évident que l'emploi du terme Cisjordanie dénote une prise de position évidente dans le conflit. Par ailleurs le terme de colons renvoie clairement à une connotation négative dans l'imaginaire français

 

News 26 :la recherche en Israël en tête.

News: ISRAELVALLEY. LA RECHERCHE D'ISRAËL AU TOP MONDIAL. SUR 59 PAYS, ISRAËL PASSE A LA PREMIERE PLACE EN R&D DANS L'INDEX MONDIAL (2011) DE LA COMPETITIVITE DE L'IMD DE LAUSANNE (SUISSE).

May 201119

Par Daniel Rouach
Publié le 19 mai 2011

 

IMD Les israéliens peuvent savourer une victoire mondiale bien plus importante que toutes : la R&D du pays (indice d’investissement en Recherche par tête d’habitant) est classée en numéro un dans le classement de l’IMD de Lausanne. 59 pays sont en compétition dans ce classement très sérieux et bourré d’analyses. Dans le classement global, Israël est plaçée à la 17ème place. Sans aucune équivoque Israël se retrouve dans le TOP 20 des meilleures performanes économiques au monde. L’économie israélienne est donc en progression et ce fait vient d’être confirmé encore une fois par son classement qui lui a accordé pour l’année 2011.

L’IMD (Institute for Management Development) est un institut qui examine chaque année les performances économiques de plus d’une cinquantaine de pays en matière de compétitivité. Cette année encore, Israël se distingue par sa capacité de résistance aux crises économiques touchant le monde.

L’information a été communiquée par l’Union des Chambres de Commerce, qui représente l’IMD en Israël. Il s’agit, précisons-le, d’un institut qui classe chaque année les économies des Etats en fonction du niveau de leur compétitivité, en prenant en compte plus de 300 paramètres économiques et en se basant sur des données recueillies auprès de groupes financiers dans le monde. A la tête de ce classement, on trouve presque toujours Singapour, Hong Kong, les Etats-Unis, la Suisse et l’Australie.

Globes : "Israel is the world’s top investor in R&D as a proportion of GDP in 2011, according to the World Competitiveness Index of 59 countries by Switzerland’s IMD Business School. Israel is ranked 17th in competitiveness overall, the same as in 2010. Israel was also ranked first by IMD in the functioning of central banks.Hong Kong and the US tied for first place in global competitiveness this year, taking over from Singapore, which fell to third place.

The Federation of Israeli Chambers of Commerce represents IMD in Israel. Chambers of Commerce president Uriel Lynn said, “The Israeli economy continues to demonstrate robustness and stability compared with the world’s leading economies. The survey puts Israel among the top 20 countries, economically speaking, despite the challenges facing Israel over the coming year, such as reducing the public sector and spending, cutting bureaucracy, and the burden on the business sector, investment in infrastructure in the periphery, including in education, and boosting exports.”

Israel is ranked 54th out of the 59 countries in participation in the labor force, the same as in 2010. Israel’s ranking for cost of living fell to 49th place from 47th place, and its ranking for persons dependent on the government was the penultimate 58th place. "

 

Otages israéliens

Ces soldats israéliens qui ont été otages
Par Marie-Rose Granget - Lundi 30 mai 2011 à 06:00


Guilad Shalit n'est pas le premier soldat israélien à être l'otage des terroristes. Plusieurs Israéliens qui ont servi sous l'uniforme de Tsahal ont fait les frais d'avoir choisi de servir leur pays, l'Etat d'Israël. Voici le portrait de ces soldats, otages de groupes terroristes qu'Israël a tenté de sauver.


 
Ron Arad
 
Né en 1958 en Israël, Ron Arad, Lieutenant colonel de l'armée de l'air israélienne, a tout juste terminé sa première année d'ingénierie chimique au Technion Israël Institute of Technology à Haïfa lorsqu'il est appelé pour remplir ses devoirs de réservistes. Le 6 octobre 1986, Ron Arad est capturé par des membres de la milice shiite Amal après avoir été obligé de s'éjecter de son bombardier McDonnell Douglas F-4 Phantom II à cause d'un incident lors d'un largage d'une bombe alors qu'il survolait la ville de Sidon, située au Liban.
 
Un an après sa capture, Israël reçoit des photos et des lettres des geôliers de Ron Arad et l'affaire du soldat attire rapidement l'attention de la communauté internationale. Déterminée, sa femme Tami est devenue une figure internationale luttant pour la libération de son mari. Elle a notamment rencontré les chefs d'Etat, les médias, les dirigeants communautaires, devenant l'incarnation même de la détresse de son mari.
 
Lorsque les négociations pour la libération de Ron Arad ont échoué en 1988, le soldat israélien a été vendu par Moustafa Dirani, le chef de la sécurité d'Amal, aux forces libanaises soutenues par l'Iran. Depuis, de nombreuses informations contradictoires ont circulé sur son sort. Les sources du renseignement israélien maintiennent que Ron Arad est détenu en Iran ou au Liban par des groupes soutenus par la République islamique.
 
La république des Mollahs n'a jamais publiquement admis qu'elle détenait le soldat israélien ou qu'elle avait des informations concernant ses conditions de détention ou sa localisation. Au fil des ans, différents gouvernements étrangers ont fait pression sur l'Iran, notamment le gouvernement allemand qui a tenté de façon continue d'exploiter sa relation étroite avec la République islamique pour parvenir à un accord sur la libération de Ron Arad. Toutes ces tentatives se sont pourtant soldées par un échec.
 
L'affaire Ron Arad continue de hanter le public israélien. Des chansons, des affiches, des journées de célébration et des évènements marquant le jour de sa capture sont devenus une parcelle entière de la culture populaire israélienne. Mais pour sa famille, chaque jour de captivité étant compté et ajouté aux plusieurs milliers qui lui ont précédés, les années passent progressivement et deviennent, de manière insupportable, de plus en plus longues.
 
En 2008, pour témoigner du souvenir et de la solidarité envers ce soldat disparu et sa famille, la compagnie aérienne Israir Airlines a illustré son unique Airbus A330 avec une mention relative au 50e anniversaire de Ron Arad.
 
Guy Hever

Né en 1977 à Tel Aviv, Guy Hever, est un passionné d'informatique et un mordu de science-fiction. Le 16 août 1997, il retourne dans son unité dans les plaines du Golan. Le jour suivant, il quitte sa base pour rentrer chez lui n'emportant que son arme et ses clefs. Plus tard dans la même journée, il aurait été vu à la jonction de Katzabiya, à seulement un kilomètre de la frontière syrienne. Guy Hever a disparu sans laisser de trace. Le livre Quantum Leap, de C.J. Henderson a été trouvé à son poste dans la tour de guet.
 
David Dadon, l'ancien ambassadeur d'Israël en Jordanie, a écrit le 24 juillet 2001 : ''Après avoir soigneusement étudié le cas, nous avons décidé de concentrer nos efforts sur la mobilisation des organisations humanitaires et de personnalités connues et reconnues pour nous aider à vérifier la possibilité que Guy Hever soit incarcéré dans une prison syrienne. Nous pensons que ces efforts envers les autorités syriennes doivent se poursuivre. Toute aide supplémentaire d'une organisation internationale et des personnes de bonne volonté est la bienvenue et contribuera à maintenir nos efforts pour trouver le jeune soldat israélien''.
 
Le 13 février 2007, l'organisation syrienne Les Comités de Résistance pour la Libération des Plaines du Golan a affirmé détenir Guy Hever. Toutefois, la crédibilité de cette revendication a été mise en doute puisqu'elle intervient dix ans après la disparition du soldat. Des responsables de l'armée avaient affirmé à l'époque que Tsahal investissait sur cette revendication, tout en précisant que ce n'était pas la première fois qu'une organisation revendiquait détenir Guy Hever en captivité.
 
En juillet 2009, Riva Hever, la mère du soldat disparu, a affirmé avoir rencontré le Premier ministre Benyamin Netanyahou. Le chef du gouvernement israélien avait alors promis qu'une personnalité spéciale serait nommée pour superviser les activités entreprises par les différents organismes de défense de l'Etat pour retrouver son fils.
A la fin du mois de juillet 2009, Israël a lancé une campagne diplomatique discrète pour tenter d'élucider le sort du soldat disparu. Israël a transmis un message à son voisin syrien via le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov, dans lequel Jérusalem communiquait son désir d'obtenir des informations que la Syrie pouvait détenir sur le cas Hever. Même s'il est toujours incertain que le soldat se trouve en Syrie, l'initiative représente un changement significatif dans la politique officielle d'Israël dans cette affaire. L'objectif de la campagne était de déterminer si la Syrie pouvait fournir des informations sur le sort de Guy Hever.
 
Ehoud Goldwasser et Eldad Reguev

Tous deux réservistes, Ehoud Goldwasser, 31 ans, et Eldad REguev, 26 ans, ont été capturés par le Hezbollah, mouvement terroriste shiite libanais, le 12 juillet 2006. Très vite, la police libanaise explique que les deux soldats israéliens se trouvaient en territoire libanais lors de leur capture, alors que Tsahal n'a cessé d'affirmé qu'ils se trouvaient bien à l'intérieur des frontières de l'Etat hébreu. Ce double enlèvement marque le début d'actions militaires de l'armée israélienne au sud Liban en 2006 pour tenter de retrouver les deux soldats.
 
Quelques mois plus tard, en décembre 2006, un rapport de l'armée israélienne affirme qu'Ehoud Goldwasser et Eldad Reguev ont été blessés lors de leur enlèvement et que leur état est certainement critique.
 
Ce ne sera que deux ans après leur enlèvement, le 16 juillet 2008, que les corps des deux soldats seront restitués à Israël. En échange, l'Etat hébreu a dû accepter la libération de quatre terroristes du Hezbollah capturés lors de la deuxième Guerre du Liban. Israël a également dû relâcher Samir Kuntar, un terroriste libanais condamné par l'Etat juif en 1980 à trente ans de prison pour avoir kidnappé et assassiné sauvagement un homme et sa fille. Ayant pour objectif de kidnapper des soldats israéliens lors d'une opération commando en 1979, il kidnappe Dany Haran et sa fille Einat, âgée de quatre ans. Il exécute le père d'une balle dans la tête sur une plage avant de fracasser la tête de la petite fille sur les rochers de la plage avec la crosse de son fusil.
 
Zachary Baumel, Yehouda Katz et Zvi Feldman

Le 11 juin 1982, cinq soldats israéliens sont portés disparus lors de la bataille de Sultan Yakoub qui oppose les forces de Tsahal aux forces armées syriennes et palestiniennes. Quelques années plus tard, deux des soldats capturés ont été rendus à Israël dans un échange de prisonniers avec la Syrie contre la libération d'Achmed Jibril, le Commandant général du Front populaire pour la Libération de la Palestine. Les trois soldats sont toujours portés disparus. Zachary Baumel est également un citoyen américain.
 
Depuis la bataille, un certain nombre de rapports se sont contredits concernant le lieu de détention et l'état des trois hommes. Au fil des années, les responsables palestiniens et syriens ont fait de nombreuses références aux informations en leur possession concernant les soldats disparus mais ont été peu disposés à coopérer aux efforts visant à libérer les trois Israéliens.
 
Ainsi, malgré les efforts israéliens, les trois hommes restent introuvables en dépit des rapports les plus récents (ceux de 1988 et 1993 effectués par Amnesty International) indiquant que les soldats disparus seraient encore vivants et détenus par les Syriens
 

 

Divers / Guysen

Casablanca: une manifestation dispersée par la force (Guysen.International.News)

La police a dispersé dimanche par la force une manifestation à Casablanca organisée par le "Mouvement du 20 février". Des dizaines de personnes ont été blessées. "La police s'est déployée dans toutes les rues entourant le boulevard où la manifestation était prévue. Il y a des dizaines de blessés", a déclaré Abdelmounaim Ouhetti, un militant du Mouvement du 20 février, qui revendique des réformes politiques et constitutionnelles ainsi qu'une limitation des pouvoirs du roi Mohammed VI.
 

Les organisateurs de la prochaine flottille en partance pour Gaza refusent d'annuler leur projet malgré les pressions de Ban Ki-moon (Guysen.International.News)
Le mouvement Free Gaza, à l’origine de la flottille en partance pour Gaza, a salué dimanche l’appel lancé par le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon à mettre fin au blocus israélien sur Gaza, mais a refusé d’annuler la prochaine flottille. "Nous ne sommes pas engagés dans des activités illégales en Méditerranée, c'est le blocus israélien de 1,5 million de Palestiniens qui est illégal", a déclaré l’un des organisateurs. Vendredi, M. Ban a appelé "tous les gouvernements" de la région à user de leur influence pour empêcher l’amarrage imminent des prochains navires qui tenteront une nouvelle fois de briser le blocus de Gaza.
 
Réouverture du point de passage de Rafah: le Hamas ne tient pas à la présence d’observateurs européens (Guysen.International.News)
Un haut responsable du Hamas, Ghazi Hamad, a indiqué que les observateurs de l'Union européenne qui surveillaient le point de passage de Rafah, rouvert de façon permanente par l’Egypte, ne reviendraient pas. Ils avaient quitté le terminal après la prise de pouvoir de la bande de Gaza par le Hamas en 2007. "Les Egyptiens ne nous ont encore rien dit sur la présence ou non d'observateurs européens", a déclaré Hamad. "Nous préférons cependant que le terminal reste sous le contrôle exclusif des autorités égyptiennes et palestiniennes", a-t-il ajouté. "Le Hamas est capable de contrôler la frontière de façon professionnelle et dans le cadre légal, en accord avec la législation internationale".
 
  Réconciliation inter palestinienne : la question des arrestations politiques bientôt résolue (Guysen.International.News)
Nabil Chaath, membre du comité central du Fatah, a déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre du gouvernement Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, que les deux mouvements vont parvenir prochainement à s'entendre sur la question des arrestations politiques. Le nombre de détenus a déjà chuté et le dossier sera bouclé dans les prochains jours en application de l'accord de réconciliation, a t-il souligné. L'acco rd de réconciliation conclu entre les deux mouvements palestiniens appelle à la libération des prisonniers politiques des deux partis. M. Chaath a précisé que ce type d'arrestations avait cessé depuis la conclusion de l'accord.
 
 
 
  Conclusions de l’enquête sur la fusillade au Tombeau de Joseph rendues: la police palestinienne responsable (Guysen.International.News)
Les forces palestiniennes ont intentionnellement ouvert le feu sur des fidèles juifs le mois dernier à Shehem (Naplouse), a conclu l’armée israélienne dans un rapport final publié dimanche. Ces conclusions contredisent ainsi les allégations palestiniennes selon lesquelles la fusillade, qui a entraîné la mort d'un Israélien, était une erreur. Le mois dernier, les forces de sécurité palestiniennes ont ouvert le f eu sur trois voitures d'Israéliens qui ont pénétré dans le Tombeau de Joseph, sans autorisation préalable. Yossef Ben Livnat, 25 ans, le neveu de la ministre de la Culture et des Sciences Limor Livnat, a perdu la vie dans l'attentat.
 

 

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