Il n’y a pas tout à fait un an, le dirigeant du Hamas Mahmoud Zahar a dit explicitement à Future TV que son organisation poursuivait un “plan par étapes” pour détruire la totalité d’Israël et le remplacer par un État palestinien.
MEMRI traduisait alors:
Nous avons libéré la bande de Gaza, mais avons-nous reconnu Israël? Avons-nous abandonné nos terres occupées en 1948? Nous exigeons la libération de la Judée-Samarie et la création d’un Etat en Judée-Samarie et à Gaza, avec Jérusalem comme capitale -, mais sans reconnaître [Israël]. C’est la clé – sans reconnaître l’ennemi israélien sur un seul pouce de terrain. Il s’agit de notre plan à ce stade – de libérer la Judée-Samarie et Gaza, sans reconnaître le droit d’Israël à un seul pouce de terrain, et sans renoncer au droit au retour pour un seul réfugié palestinien.
Notre plan pour cette étape est de libérer tout pouce de terre palestinienne et d’établir un état à ce sujet. Notre plan ultime est [d'avoir] la Palestine dans son intégralité. Je le dis haut et fort pour que personne ne m’accuse de ne pas employer des tactiques politiques. Nous ne reconnaîtrons pas l’ennemi israélien.
Quant à la question d’un référendum – [l'Autorité palestinienne] est prêt à imposer sa position sur les gens par la force. Celui qui veut tenir un référendum, et croit qu’il peut obtenir toute la Palestine pour les Palestiniens, peut tenir un référendum, mais ne renoncera pas à la plate-forme de résistance, et le plan pour libérer la Palestine dans son intégralité. Ceci est sans équivoque. …
Si nous pouvions libérer le Néguev maintenant, nous continuerons [notre activité militaire], mais nos capacités dictent que, après que nous nous sommes débarrassés de la présence israélienne à Gaza, nous devons en finir avec les vestiges de cette occupation, et passer à la Judée-Samarie.
Dernièrement, les dirigeants du Hamas ont mis l’accent sur un aspect de ce plan: ils acceptent un État en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza…
Aussi longtemps que les récentes et vagues déclarations des dirigeants du Hamas seront compatibles avec la politique énoncée par Zahar le 15 Juin 2010, et jusqu’à ce qu’ils annoncent explicitement en arabe à leur public qu’ils reconnaissent le droit d’Israël à exister et sont disposés à vivre en paix aux côtés de l’État juif – toute affirmation sensationnelle pour les médias occidentaux que le Hamas est à la recherche d’une solution à deux États n’est que leurre. Ils ne souhaitent, et c’est très clair, que remplacer Israël par un État islamique palestinien. Et cela ne peut être considéré comme un vœu pieux tant tout est dit si franchement.
Jonathan-Simon Sellem – JSSNews – Avec CAMERA