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Israël-Palestine : septembre 2011, rendez-vous avec l'Histoire ? (Jforum.fr)

L’annonce unilatérale de la création d’un Etat palestinien le mois prochain, aurait en l’état actuel des choses une portée seulement symbolique. Mais cette perspective est peut-être en train de faire bouger les lignes.

Septembre 2011 est le mois de tous les symboles. Les Américains commémoreront les dix années de la chute des deux tours du World Trade Center. Les palestiniens, dans une sorte de marche en avant forcée, envisagent de déclarer unilatéralement leur indépendance parce qu’ils estiment le processus de paix totalement bloqué. Ils s’attendaient à une simple formalité de la part des pays de l’ONU, presque tous favorables à une telle initiative.

Mais les Etats-Unis et l’Europe, perturbés par les révolutions arabes et par la résistance des régimes de Syrie et de Libye, ne semblent pas vouloir s’engager dans une voie sans issue en raison de l’opposition ferme d’Israël. Quant aux israéliens, ils attendent de ce mois la fin de la contestation sociale dans une sorte d’union nationale face au danger représenté par les intentions palestiniennes

En l’état actuel des choses, cette éventuelle déclaration d’indépendance aurait plus une signification symbolique que concrète. Mais les symboles, même s’ils ne suffisent pas, ont aussi leur importance. Sur le plan matériel, cette indépendance, d’une part ne concernerait pas Gaza toujours sous contrôle du Hamas opposé à toute solution internationale. D’autre part, l’Autorité palestinienne gouverne un pays morcelé, aux frontières imprécises, dont les attributs se résument à un drapeau et à un hymne. Le droit à une monnaie et à une armée, qui consacreraient une réelle indépendance, sont loin d’être acquis.

Le premier ministre palestinien Salam Fayyed avait, le premier, compris qu’il ne pouvait pas se contenter d’une déclaration d’intention. Il devait d’abord se donner les moyens économiques pour s’affranchir de la tutelle israélienne afin d’appliquer les réformes structurelles indispensables au futur Etat.

L’indépendance passe par la réorganisation des infrastructures de la région, la création de routes, l’ouverture d’hôpitaux, la création d’industries pour obtenir une indépendance énergétique et la résorption du chômage. Il semblait avoir réussi mais il a été mis à l’écart avec l’homme fort de la sécurité, Mohammed Dahlan, tous deux sacrifiés sur l’autel de la réconciliation Hamas-Fatah. Mais la Palestine a besoin de l’occident d’autant plus qu’elle a quelques raisons d’être déçue par ses alliés arabes qui n’ont pas respecté leurs promesses financières.

Les palestiniens mesurent la difficulté de leur démarche avec l’accueil pas vraiment enthousiaste du monde occidental même si Barack Obama et Nicolas Sarkozy cherchen à l’utiliser pour faire pression sur Benjamin Netanyahou. En tout cas, le Conseil de sécurité a certes convenu d’en débattre mais sans donner de calendrier précis. Saeb Erakat, le négociateur palestinien, ménage les occidentaux en déclarant : « qu’il n’y a pas de contradiction entre le processus de paix et de la reconnaissance par l’ONU d’un Etat palestinien. Nous avons déjà parlé pendant plus de 20 ans. »

Sommet à Paris le 2 septembre

Le président Sarkozy et son ministre des affaires étrangères Alain Juppé, qui ont pris des initiatives pas couronnées de succès en Libye, rêvent de débloquer le dialogue israélo-palestinien ce qui poserait le président en pré-campagne en grand de ce monde. Ils insistent pour la convocation d’un sommet de la paix prévu pour le 2 septembre à Paris. Barack Obama, qui a pour l’instant les yeux fixés sur les révolutions arabes, aurait donné son accord du bout des lèvres. Il ne croit pas à un possible succès de négociations entre Benjamin Netanyahou et Mahmoud Abbas mais il pourrait profiter de leur présence à Paris avec Tayyip Erdogan pour au moins sceller une réconciliation entre Israël et la Turquie dans le cadre de la stratégie américaine au Moyen-Orient.

Le Conseil de Sécurité de l’ONU, en raison du veto américain, fera lui-aussi obstacle à toute décision non négociée au Proche-Orient. Le président Sarkozy hésite à soutenir cette déclaration unilatérale et mise sur le succès du sommet de Paris. Ce n’est pas forcément bien parti. Alain Juppé a déjà dans la tradition gaulliste et chiraquienne indisposé le gouvernement israélien en rappelant son attachement à un Etat d’Israël démocratique avec une sémantique propre au Quai d’Orsay puisque, selon lui, Israël doit être un Etat israélien et non pas un Etat juif. 

Les américains souhaitent aussi en finir avec le conflit libyen qui reste une épine au talon occidental. Barack Obama a envoyé son conseiller spécial Dennis Ross discuter avec le conseiller diplomatique de l’Elysée Jean-David Levitte pour mettre fin au blocage en Libye. Le président américain subordonne la tenue du sommet à Paris, le 2 septembre, à une solution en Libye. C’est pourquoi les français se hâtent d’empêcher le conflit libyen de s’enliser au point qu’ils acceptent aujourd’hui une direction mixte entre des tenants de l’ancien régime et les représentants des insurgés, sans même exiger l’exil du colonel Kadhafi.

Propositions concrètes

Pour autant, on peut tout de même mesurer l’impact de la possibilité d’une annonce unilatérale de la création d’un Etat palestinien, au fait que Benjamin Netanyahou a fait un pas important dans le sens américain en acceptant la reconnaissance d’un Etat palestinien sur les frontières de 1967, corrigées par des échanges de territoires. Jusqu’à présent il refusait catégoriquement le plan de Washington d’un retour aux frontières d’avant 1967 qui rendrait Israël trop vulnérable. Il a accepté cette initiative en proposant d’échanger des territoires israéliens contre des implantations juives en Cisjordanie. Les palestiniens pourraient accepter en contrepartie l’exigence israélienne de reconnaitre Israël comme un Etat juif. Le premier ministre israélien aurait fait secrètement cette concession sous réserve que Barack Obama co-signe la lettre du président Bush, datée d’avril 2004 à Ariel Sharon, dans laquelle les américains n’exigeaient plus le retour aux frontières de 1949 et reconnaissaient les grandes implantations juives de Cisjordanie. Il a donc renvoyé la balle à Washington.

Critiqué par l’opposition pour son absence de propositions, le premier ministre israélien a donné des éléments précis pour un accord avec les palestiniens. Il a pour la première fois fixé des bases de discussion dans l’espoir de convaincre les palestiniens d’abandonner leur démarche à l’ONU en septembre. Selon un haut responsable israélien : « L’idée, c’est que les palestiniens renoncent à leur projet d’agir unilatéralement à l’ONU pour élaborer un cadre permettant de reprendre les discussions ». Benjamin Netanyahou veut garder les grandes implantations qui couvrent 8% de la Cisjordanie en offrant en compensation une surface de 4% prélevée sur l’espace israélien. Il estime que la sécurité de l’Etat juif risque de souffrir d’un abandon d’une plus grande surface.

Il est appuyé par l’architecte des accords d’Oslo, Yossi Beilin, qui a exhorté les palestiniens à s’engager pour la paix « en dépit du fait que l’aile droite a gagné les élections en Palestine et en Israël. »

Yasser Abed Rabbo, responsable palestinien, a annoncé une mobilisation populaire pacifique à partir du 20 septembre pour soutenir les démarches à l’ONU, à la suite d’une réunion de mouvements palestiniens, d’organisations de la société civile et de personnalités. Septembre 2011 devient ainsi le mois de tous les dangers. Le président de la commission de la Défense, Shaoul Mofaz, ancien chef d’état-major et député du parti d’opposition Kadima, a jugé « très élevée la possibilité qu’Israël soit contraint en septembre de mobiliser ses réservistes pour faire face aux manifestations palestiniennes ». Tsahal a décidé de préparer ses soldats à maintenir l’ordre en cas d’émeutes par le biais des différents moyens de dispersion d’émeutes et grâce à l’utilisation d’armes non létales. L’armée a tiré des enseignements du jour de la « nakba », en mai, pour améliorer la capacité des soldats à réagir face à des émeutes

Malgré ces menaces feutrées, les observateurs constatent un frémissement dans les positions extrêmes des deux partenaires qui comptent cependant sur l’occident pour les aider à surmonter leur intransigeance. La rentrée de septembre pourrait apporter des surprises. On peut rêver.

Jacques Benillouche

Slate.fr

 

Tsahal : des drones pour protéger les réserves de gaz en Méditerranée (Jforum.fr)

L’armée de l’air israélienne a commencé à utiliser des drones pour mener des missions de surveillance et de reconnaissance au-dessus des réserves de gaz en Méditerranée. Tsahal craint qu’elles ne deviennent une cible pour le Hezbollah.

Début juillet, le cabinet a approuvé une délimitation de la frontière maritime nord d’Israël avec le Liban. Elle fixe des droits économiques sur des territoires situés au large, devenus très lucratifs avec la récente découverte de très grandes ressources de gaz naturel.

La décision du gouvernement de tracer cette ligne a été prise pour combattre les revendications du Liban sur ces territoires.

Concernant les drones, la disposition a été prise après que le Hezbollah a averti Israël qu’il protégerait la souveraineté maritime du Liban. Le Liban "restera vigilant afin de retrouver pleinement ses droits, quel qu’en soit le prix", selon ce qu’aurait déclaré le chef adjoint du Hezbollah, Naim Qassem.

La marine israélienne a déjà préparé un plan opérationnel pour protéger les réserves de gaz et la décision de déployer les drones a été prise afin de maintenir une présence en continu sur le site. L’armée de l’air travaille avec le drone Heron, développé par l’entreprise de construction aéronautique israélienne IAI.

Importance cruciale

Par ailleurs, le premier escadron de drones de Tsahal a célébré cette année ses 40 ans, depuis sa création en 1971.


"Les drones sont d’une importance cruciale dans un conflit aujourd’hui, comme on peut le voir avec leur nombre d’heures de vol, et ils peuvent aussi permettre de surveiller les réserves de gaz", selon un haut responsable de la Défense.

Selon Israël, le Hezbollah essaiera d’attaquer les plates-formes avec des navires chargés d’explosifs ou des missiles antinavires.

La semaine dernière, le responsable des renseignements pour la marine, Yaron Levi, a déclaré que le Hezbollah et le Hamas s’étaient procurés des missiles avancés capables de frapper les ports israéliens ou les plates-formes en mer.

"Les défis auxquels la marine doit faire face sont nombreux, de Gaza jusqu’au Nord", a déclaré Levi dans une conférence à Tel-Aviv. "L’Iran est l’élément dominant pour le financement et le transfert d’armes et de matériel à nos voisins."

Yaakov Lappin

JPost.com

 

Avigdor Lieberman : couper tout lien avec l'AP (Israel7)

Lors d’une conférence de presse convoquée en vue de la déclaration unilatérale d’un Etat « palestinien » au mois de septembre, le Ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a déclaré : l’Autorité palestinienne planifie une vague de violence telle que nous n’en avons jamais connue, ceci au même moment où ils parlent de négociations »

Lieberman a ajouté que l’AP planifie de faire marcher des dizaines de milliers de personnes vers le barrage d’Aram et de provoquer des heurts dans des proportions jamais vues jusqu’à présent. Par ces provocations, l’objectif des Arabes est d’entrainer la Communauté internationale à se confronter avec Israël et de faire écrouer les militaires de Tsahal au Tribunal international de la Haye. »

« De mon point de vue » a précisé le Ministre des Affaires étrangères, « ceci est inacceptable. Lors de la prochaine réunion du forum des sept, j’ai l’intention de recommander de couper tout contact avec l’AP »

Avigdor Lieberman s’est référé également à la vague de protestation sociale qui traverse le pays. « Il n’y a aucun doute là-dessus. Les revendications des médecins, des policiers, des fermiers sont toutes justes. La question est : que fait-on ? Le verre est à moitié vide, mais il est à moitié plein et ça aussi il ne faut pas l’oublier. Notre plus grand atout aujourd’hui, c’est que nous sommes parvenus à une stabilité économique. Malgré toutes les pressions, il nous est interdit de chambouler l’économie du pays. Les premières victimes seront les couches défavorisées et les classes moyennes. On ne peut pour rien au monde commencer à faire tourner la planche à billets. »

Concernant la question des excuses à la Turquie, le Ministre des Affaires étrangères a déclaré : « à mon avis, ce serait une grave erreur que de présenter des excuses à la Turquie. Ce serait un message faux aussi bien pour la Turquie que pour tout le Moyen-Orient. C’est un cas d’école où nous sommes dans notre droit et toute cette hypocrisie de voir le monde entier réagir indifféremment à ce qui se passe en Syrie. Par conséquent, il n’y a aucune raison au monde de s’excuser auprès des Turcs et nous ferons tout pour que cette approche soit adoptée, mais ce ne serait pas une raison suffisante pour démanteler la Coalition si ce ne sera pas le cas. »

 

Emeutes violentes au nord de Londres (Drrz.fr)

article-2022670-0D4F6A9600000578-858_233x343.jpgMark Duggan, Le dealer tué par la police


"Il y a des maliens, des turcs, des noirs, des blancs, des asiatiques, des blacks, des gitans, et même quelques vieilles femmes parmi les protestataires", raconte un témoin. 

  

Les faits :
Jeudi soir, une équipe de policiers armés du Squad CO19 de Scotland Yard surveille Mark Duggan, un gangster et dealer de drogue, dans un peu recommandable quartier de Londres, Broadwater Farm Estate à Tottenham.
 
Au moment ou les policiers interviennent, le voyou se trouve dans un taxi. Il est armé, ouvre le feu, et atteint un des officier du corps d'élite.
 
Les policiers répliquent immédiatement, et abattent le dealer de trois balles.
 
Par miracle, le policier atteint en pleine poitrine est miraculeusement sauvé par sa radio qui a arrêté la balle.
 
Simone Wilson sa petite amie, et Mark Duggan
 
Dans une interview au Evening Post, Simone Wilson, sa petite amie, déclare avoir été choquée d'apprendre que son ami depuis treize ans portait une arme.
 
Une enquête a été immédiatement déclenchée par l'IPCC, un organisme indépendant de la police, comme toujours en pareil incident, qui a lancé un appel à témoin (0800 0969079 ou par email : ferrylaneshooting@ipcc.gov.uk)
 
Puis tout à basculé selon un rituel que nous en France, connaissons fort bien, et qui nous rappelle étrangement les émeutes de l'année dernière à Grenoble, après qu'un malfrat qui venait de cambrioler le Casino d'Uriage les Bains ouvrit le feu sur la police, et fut abattu, déclenchant une révolte dans la zone de Villeneuve qui échappe largement aux lois de la République.   
 
Samedi soir, la nouvelle de la mort du "jeune homme", un "voisin sans histoire et père de quatre enfants", selon ses voisins, a transformé ce quartier de la banlieue de Londres en scène de guerre civile.
 
Le magasin Allied Carpets avant l'émeute…
 
et après.
 
Des voitures en flamme, des immeubles entièrement brûlés, des bus à deux étages partis en fumée, des magasins pillés, les rues de la ville, encore au moment ou j'écris ces lignes, sont devenues folles, et les cocktails molotov semblent jaillir de partout. 
 
Certains n'hésitent pas à parler d'une "vraie révolution". D'autres espèrent qu'avec la levée du jour, les choses vont revenir dans le calme, alors que j'apprends, toujours par des tweets encore non confirmés, que des émeutes auraient éclaté à Brixton, à Croydon et à Peckham. 
 
 
Les journalistes, durant cette nuit d'émeute de samedi à dimanche matin, ont été violemment pris à parti, des camions satellites ont été attaqués, une équipe de la BBC a été contrainte de rebrousser chemin, et plusieurs cameramen rapportent avoir été agressé et s'être fait volé leur matériel. Twitter, une fois de plus, et pour peu qu'on en maitrise les dangers, est bien en avance sur les informations officielles.
 
camion de la BBC
 
La police, de son coté, alors qu'un commissariat local a été attaqué, et que plusieurs voitures de police ont été incendiées, a reçu instruction de montrer la plus grande réserve pour tenter de calmer les émeutiers, et de se contenter de protéger, autant que possible, les personnes et les biens. Un officier, plus tôt, déclarait : "avec toutes les caméras de surveillance et les vidéos, de nombreuses personnes vont se retrouver derrière les barreaux".
 
Un témoin qui habite le quartier vient dé déclarer : "je me sens triste pour les habitants de ce quartier. Ils vont se réveiller demain, et vont s'apercevoir qu'ils sont les propres victimes de leurs actions. Ils ont ruiné les tous petits patrons des commerces qu'ils ont incendié et pillé, et dont les propriétaires n'avaient évidemment pas les moyens d'avoir une assurance."
 
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Le multiculturalisme et la diversité sont une chance pour l'Europe, disent-ils. Peut-être que la chance à laquelle ils pensent est celle de pouvoir enfin détruire la démocratie et le monde libre qu'ils haïssent au plus profond de leurs cerveaux crasseux, après que l'extrême gauche fasciste ait échoué ?
 
Reproduction autorisée avec la mention suivante et le lien ci dessous :
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Drzz.fr
 
twitter.com/ #Tottenham
 

 

Un article de Guy Millière (Drrz.fr)

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Un ordre du monde s’est mis en place après la Deuxième Guerre Mondiale. Il a reposé sur l’hégémonie américaine et l’endiguement du communisme international jusqu’au début des années 1990. L’effondrement du communisme a laissé place ensuite à une hégémonie américaine sans partage qui, bien que contestée par divers dirigeants européens, par la Russie, par la Chine, par divers dictateurs, par l’islam radical, n’en a pas moins duré jusqu’à l’élection de Barack Obama. Depuis, au cours des trente mois écoulés, on a commencé à assister au délitement de cette hégémonie. Et les effets de ce délitement deviennent chaque jour plus visibles, laissant voir ce que pourrait être un monde sans puissance hégémonique. 



L’Europe est dans un processus de déclin enclenché voici plusieurs décennies, mais qui, sous les coups conjugués de déficits publics abyssaux et non finançables, de dysfonctionnements croissants de systèmes de redistribution de plus en plus coûteux, de vieillissement des populations, de fuite du capital humain et de flux migratoires portant vers les pays européens des minorités qui ne s’intègrent plus, s’accentue et s’exacerbe. La « construction européenne » ressemble de plus en plus à un château de cartes en train de s’écrouler, et les tentatives de sauver l’euro ont les allures d’un subterfuge qui ne trompe plus grand monde, en tout cas pas les marchés financiers qui, après la faillite de la Grèce, s’attendent à ce que tombent rapidement les suivants sur la liste : Portugal, Espagne, Italie. L’Otan, qui a constitué jusqu’à il y a peu la structure de défense de l’Europe, est très fissurée dès lors qu’on y compte la Turquie, qui bascule vers l’islamisme, et que l’inepte équipée libyenne a fait apparaître des divisions qu’il sera difficile de combler. L’Allemagne regarde davantage désormais vers la Russie et l’Europe centrale que vers l’Atlantique : la Russie a du gaz et du pétrole à vendre, et l’Europe centrale de la main d’œuvre pour fabriquer. 


Les régions musulmanes de la planète connaissent un glissement vers la radicalisation qui s’accompagnent d’autres bouleversements : l’effondrement économique, politique et culturel du monde arabe (que certains imbéciles appellent encore le « printemps arabe ») suscite une ascendance régionale de l’Iran, qui, outre le Hezbollah et le Hamas, finance les Frères musulmans, aux portes du pouvoir en Egypte, constitue le fer de lance d’une répression sanglante en Syrie, et règne désormais quasiment sans partage sur toute la zone qui va du Pakistan aux portes de l’Erythrée. L’Arabie Saoudite en est réduite à adopter une position défensive aux fins de sauver ce qui peut l’être de son ordre féodal et a constitué, à cette fin une alliance des monarchies avec la Jordanie, le Maroc et les Emirats du Golfe. Israël est plus isolé et plus menacé que jamais, et c’est, comme par hasard, le moment que choisissent des agitateurs gauchistes pour tenter de déstabiliser le gouvernement Netanyahu et le pays lui-même. 


L’Asie voit le Japon glisser toujours plus nettement vers la léthargie, et la Chine accentuer ses appétits de puissance dans un contexte où sa propre économie donne des signes de fragilité et de vulnérabilité qui devraient aller en s’accentuant, et ses dirigeants en viennent à penser que le choix de la synergie avec l’Amérique n’était pas aussi optimal qu’ils l’avaient imaginé. La Corée du Nord continue impunément à vivre de chantages et de proliférations atomiques. L’Inde est plus préoccupée que jamais par ses frontières sanglantes avec un Pakistan d’où sortent des terroristes meurtriers, et se perçoit elle-même comme isolée, et vulnérable. 


L’Amérique latine en son ensemble dérive vers des alliances inquiétantes : Ahmadinejad a fait divers voyages dans la région, le Hezbollah y a implanté des succursales, Chavez (malade, mais toujours là) a fait le voyage vers Téhéran et vers Moscou plusieurs fois. 


L’Afrique subsaharienne reste une région en perdition, une source de matières premières et un lieu de conflits tribaux, de massacres et de famines organisées, et c’est la Chine qui désormais constitue pour de nombreux dirigeants africains le partenaire primordial. 


Il se constitue, je l’ai déjà expliqué, un cartel de dictatures et de régimes autoritaires hostiles à la civilisation occidentale et aux sociétés ouvertes, et ce cartel va de Pékin à Moscou, de Téhéran à Caracas. 


Les risques de fuite en avant vers la guerre se multiplient en divers points névralgiques: le Proche-Orient, bien sûr, mais aussi l’Extrême Orient (Taïwan sera-t-elle avalée par le géant voisin ?), ou les frontières indo-pakistanaises. 
 

Le risque d’un cataclysme économique et financier majeur n’est pas du tout écarté, et semble même s’approcher. Celui-ci pourrait naître de l’absolue fragilité de l’euro qui, non, n’échappe au regard de personne. Il pourrait venir des Etats-Unis aussi, et l’accord trouvé sur le relèvement du plafond de la dette ne doit pas laisser penser que l’immense problème causé par l’accélération de l’endettement est résolu. Les mesures délétères prises depuis que Barack Obama est arrivé à la Maison Blanche voient leurs effets calamiteux se poursuivre. La dégradation de la note de la dette américaine par les agences de notation est un signe profondément inquiétant et la quintessence de la démonstration de ces effets calamiteux.


Un monde sans puissance hégémonique prend place, et ce monde a des allures convulsives. 
 

Une puissance hégémonique, en faisant régner l’ordre, évite les guerres ou minimise l’ampleur de celles-ci. Une puissance hégémonique qui quitte sa position hégémonique laisse éclater le désordre, et celui-ci est en train d’éclater, sans qu’on puisse savoir ce que sera l’ampleur des explosions ou ce que seront leurs conséquences. La situation géopolitique globale n’a jamais été aussi inflammable depuis la fin des années 1930, et ceux qui vociféraient contre George Walker Bush et qui se réjouissaient du prix Nobel de la paix donné à Barack Obama risquent fort d’avoir bientôt à regretter de s’être réjouis trop vite, sauf s’ils aiment la vue des décombres et des cadavres, bien entendu. 
 

Une puissance hégémonique fait régner aussi un ordre économique et financier. Quand elle cesse de faire régner cet ordre économique et financier, elle peut laisser aussi venir le désordre en ces secteurs. Quand elle devient elle-même facteur de désordre, en s’endettant démesurément, en se précipitant elle-même vers la dépression, et en suscitant la défiance des investisseurs, tout devient possible, y compris et surtout le pire. 


Je pense que Barack Obama et ceux qui l’ont porté au pouvoir voulaient la fin de l’hégémonie géopolitique américaine. Je n’ose imaginer qu’ils mesuraient l’ampleur des forces qui risquaient ainsi de se trouver déclenchées. Le monde plus stable livré à un cartel de dictatures et de régimes autoritaires et régi par les Nations Unies auquel ils semblaient songer est en train, comme c’était prévisible, de se révéler être un monde très instable et très inflammable. 


Je pense aussi que Barack Obama et ceux qui l’ont porté au pouvoir voulaient la fin de l’hégémonie économique et financière des Etats-Unis. Je n’ose imaginer non plus qu’ils mesuraient l’ampleur des cataclysmes qui pouvaient en résulter. Le château de cartes européen et l’euro étaient des bombes à retardement, mais la démolition de l’économie américaine menée depuis trente mois, les sommes astronomiques gaspillées par le gouvernement fédéral, et qui ont rapproché les Etats-Unis du précipice, ont contribué à allumer la mèche qui conduit aux bombes. L’interdépendance économique entre la Chine et les Etats Unis fait que les décisions prises à Washington ne sont pas sans effet sur le fonctionnement économique concret de Pékin, Shanghaï ou d’autres grandes villes de la Chine intérieure. 


Les années Carter avaient déjà été un véritable cataclysme. Elles pourraient apparaître rétrospectivement comme de peu d’importance et d’un impact relativement faible lorsqu’on les comparera avec les années Obama. 


Un odieux crétin gauchiste et islamisant est à la Maison Blanche et il y restera au moins jusqu’en janvier 2013. Où en serons-nous à ce moment-là ? Je pose la question en tremblant de colère et d’inquiétude.


Reproduction autorisée avec la mention suivante et le lien ci dessous :
© Guy Millière pour www.Drzz.fr
 

 

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