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DRZZ / Guy Millière

Vendredi 23 septembre 2011 5 23 /09 /Sep /2011 08:30

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J’ai traduit le texte du discours prononcé par Rick Perry à New York, la veille de l’ouverture des débats sur la question palestinienne à l’ONU. Ce discours définit une position claire, qui tranche nettement tout à la fois avec le discours de Nicolas Sarkozy et celui de Barack Obama. Il incarne l’Amérique dont je me sens proche et que Barack Obama a profondément détérioré depuis son élection. Je pense que ce discours ne sera mentionné dans aucun média français. Je pense que ceux qui lisent Drzz trouveront un intérêt à en prendre connaissance.
 
Guy Millière 
 
oooooo
 
« Permettez-moi d'abord de remercier le Dr Solomon Frager et Aaron Hirtz qui nous ont aidés à organiser cette conférence de presse aujourd'hui. 
 
Je suis accompagné par un groupe divers de dirigeants juifs d'ici et d'ailleurs, qui partagent ma préoccupation face au fait que les Nations Unies pourraient prendre, cette semaine, des décisions venant légitimer la prétention palestinienne de créer un Etat, en complète violation de l'esprit des Accords d'Oslo de 1993. 
 
Nous sommes indignés de voir que certains dirigeants du Proche-Orient ont jeté aux orties le principe de négociations directes entre l’Etat souverain d'Israël et les dirigeants palestiniens, et nous sommes tout aussi indignés de voir que l'administration Obama, en adoptant une politique d’apaisement au Moyen-Orient, a encouragé un acte inquiétant et accompli de mauvaise foi.
 
Nous ne serions pas ici aujourd'hui, au bord du précipice que pourrait créer cet acte, si la politique d'Obama au Moyen-Orient n'était pas arrogante, biaisée et dangereuse. 
 
Il faut dire, d’abord, qu’Israël est notre allié le plus proche et le plus solide au Moyen-Orient, et l’est depuis plus de 60 ans. La politique d'équivalence morale pratiquée par Obama, qui donne un statut égal aux griefs des Israéliens et des Palestiniens, et qui place sur le même plan des dirigeants démocratiques et des organisateurs d’actes terroristes, est inadmissible. 
 
Il n'y a pas de juste milieu entre nos alliés et ceux qui cherchent leur destruction. 
 
L'Amérique ne doit pas mettre sur un pied d’équivalence les tactiques terroristes du Hamas et les mesures de sécurité de l'Etat légitime et libre d'Israël. En proposant « des négociations indirectes » par l’intermédiaire des Etats-Unis, plutôt que des négociations directes entre les dirigeants palestiniens et Israéliens, cette administration a encouragé les Palestiniens à fuir les négociations directes.
 
Ensuite, cette administration a eu tort de proposer que les soi-disant « frontières de 1967 » soient le point de départ des négociations israélo-palestiniennes. 
 
Quand on voit que cette suggestion a été faite à la veille de la visite du Premier ministre israélien, on voit dans cette administration américaine une volonté d'isoler un allié proche et de le faire d'une manière insultante.
 
Enfin, en ayant ajouté à l’évocation des « frontières de 1967 » le principe d’un gel de la construction à Jérusalem-Est et dans les implantations israéliennes, l'administration Obama a placé Israël en position de faiblesse et a détérioré gravement le processus de négociation.
 
Soutenus par les politiques de l'administration Obama et divers pays à l'ONU, les Palestiniens exploitent l'instabilité au Moyen-Orient dans l'espoir d'atteindre leurs objectifs sans faire de concessions, et sans négociations directes avec Israël.
 
La raison à cela est simple : ils perçoivent qu'ils peuvent obtenir ce qu'ils veulent de l'ONU sans faire de concessions. Dès lors, pourquoi devraient-ils négocier avec Israël? 
 
L'administration Obama fait bien de finalement accepter de s’opposer à la résolution des pays arabes à l'ONU, mais il convient de répéter que nous n’en serions pas là aujourd'hui si certains principes de base, concernant le conflit, avaient été respectés. 
 
Premièrement, les dirigeants palestiniens doivent affirmer publiquement le droit d'Israël à exister, et à exister en tant qu'Etat juif ;
 
Deuxièmement, Mahmoud Abbas doit convaincre toutes les factions, y compris le Hamas, de renoncer à tout acte de terrorisme, et doit obtenir la libération du soldat israélien Gilad Shalit ;
 
Troisièmement, l'Etat palestinien ne pourra être établi que par des négociations directes entre la direction palestinienne et l’Etat d'Israël.
 
En ne respectant pas ces principes, l'administration Obama a suivi la rue arabe, au détriment de nos propres intérêts de sécurité nationale. Elle a semé une instabilité qui menace les perspectives de paix. 
 
La sécurité d'Israël est cruciale pour la sécurité de l'Amérique. Nous ne devons pas oublier que c'est Israël qui a réduit à néant la capacité nucléaire de l'Irak en 1981, et celle de la Syrie en 2007. Dans les deux cas, les actions israéliennes ont protégé le monde libre.
 
Aujourd'hui, la plus grande menace pour la sécurité d'Israël et, par extension, la plus grande menace pour l'Amérique, est le développement, par le gouvernement iranien, d'un arsenal nucléaire. 
 
Une chose est claire : nous devons empêcher l'Iran d'acquérir des armes nucléaires. Les sanctions économiques doivent être intensifiées, et toutes les options doivent rester sur la table aux fins d’empêcher un régime brutal et répressif d'acquérir une capacité nucléaire. 
 
Nous avons gaspillé notre plus grande opportunité de voir survenir un changement de régime. Quand les citoyens iraniens marchaient et manifestaient à Téhéran pendant la révolution verte de 2009, l'Amérique perdait un temps précieux et menait une politique d’apaisement vis-à-vis des gouvernements iranien et syrien. 
 
Qui sait ce que les dirigeants de l'Iran pourraient être aujourd'hui, si l'Amérique avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour fournir un soutien diplomatique et moral au mouvement de ces gens qui cherchaient la liberté. 
 
Nos actions, ces dernières années, ont déstabilisé le Moyen-Orient. 
 
Nous avons fait preuve de complaisance et de pusillanimité, face la révolte contre les gouvernements hostiles d’Iran et de Syrie, et nous avons été très lents à reconnaître les risques posés par le nouveau régime en Egypte et par les tensions entre Israël et la Turquie. 
 
Il est d'une importance vitale pour l'Amérique de préserver des alliances avec des régimes musulmans modérés et les dirigeants musulmans qui cherchent à préserver la paix et la stabilité dans la région. Mais aujourd'hui, ces dirigeants ont du mal à savoir quelle est la position de l'Amérique.
 
Notre politique étrangère a créé de dangereuses incertitudes dans le contexte de ce qu’on appelle le « printemps arabe ». Et notre politique d'isolement et d’affaiblissement d’Israël n'a fait qu'encourager nos adversaires et nos ennemis. 
 
Face à la présentation imminente de création d’un Etat palestinien devant l'ONU, l'Amérique doit agir rapidement. 
 
Premièrement, chaque pays au sein de l'ONU doit savoir que l'Amérique est résolument au côté d’Israël, et que les accords d'Oslo et le principe de négociations directes sont notre cadre d’action. 
 
Deuxièmement, l'Amérique doit énoncer clairement que la déclaration d'un Etat palestinien, en violation de l'esprit des accords d'Oslo, si elle était soutenue à l’ONU, pourrait nous conduire à revoir notre financement des opérations de l'ONU.
 
Troisièmement, les Palestiniens doivent savoir que leur stratégie peut avoir des conséquences : l'Amérique doit reconsidérer l'aide financière qu’elle fournit aux Palestiniens depuis 17 années. 
 
Quatrièmement, nous devrons fermer le bureau de l'OLP à Washington si l'ONU accorde le statut d'Etat à l’Autorité palestinienne. 
 
Et cinquièmement, nous devons signaler au monde, y compris à des pays comme la Turquie et l'Egypte que nous avons considérés comme des alliés dans les années récentes, que nous ne tolérerons pas la moindre agression contre Israël. 
 
Israël est notre allié et notre ami. 
 
Je me suis rendu en Israël plusieurs fois, et je me suis entretenu avec les dirigeants d’Israël. L’existence d’Israël est essentielle à la sécurité de l'Amérique dans le monde. 
 
Il est temps de changer notre politique d'apaisement envers les Palestiniens, et de renforcer nos liens avec l’Etat d'Israël, et dans ce cadre, de rétablir une position forte de l’Amérique au Proche-Orient, caractérisée par une fermeté et une détermination retrouvées. 
 
Si l'Amérique ne répond pas fermement aux forces hostiles à Israël, elle leur permettra de s’enhardir. 
 
Ce serait une erreur tragique.
 
Reproduction vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous :
Traduction et adaptation, © Guy Millière pour Drzz.fr
 
 

 

 

 

NEWS 26

 

USA : 46 États sur 50 sont insolvables PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 20 Septembre 2011 09:13

Kevin Dowd, économiste:  "La monnaie fiduciaire entre dans sa spirale de mort... Les banques utilisent des méthodes comptables frauduleuses pour cacher leurs pertes et enrichir leurs employés avec des bonus. C'est une autre forme de pillage... Au moins 46 des 50 États américains sont insolvables."

 

Lors d’un exposé à l’Adam Smith Institute, l’économiste britannique Kevin Dowd, professeur invité à la Cass Business School de Londres,  a dit à son auditoire: 

 

« La monnaie fiduciaire entre dans sa spirale de mort...

Les banques utilisent des méthodes comptables frauduleuses pour cacher leurs pertes et enrichir leurs employés avec des bonus. C'est une autre forme de pillage...

Au moins 46 des 50 États américains sont insolvables. »

Qu'est-ce qui se cache derrière la pensée de Dowd ?  Extrait d'une intervention de novembre 2010, lors d'un colloque au très influent Cato Institute de Washington:

 

« Bientôt, les investisseurs s'apercevront que les bons du Trésor sont surévalués et la confiance dans leur marché se fissurera : une possibilité est que les prévisions de hausse de l'inflation ou des déficits plus élevés feront ensuite monter les taux d'intérêt, causant une baisse, puis une chute des prix des obligations ; une perspective encore plus imminente est qu'une combinaison des assouplissements quantitatifs de la Fed, du déficit abyssal du budget fédéral et de celui de la balance des paiements américaine, entraînera une nouvelle baisse du dollar qui fera que les détenteurs étrangers de bons du Trésor perdront confiance en leurs investissements. Dans les deux cas, il est alors probable qu'il y aura une ruée vers les échappatoires - une fuite massive hors des bons du Trésor - faisant grimper les taux d'intérêt en général et infligeant de lourdes pertes aux porteurs d'obligations, en particulier à ceux qui détiennent des titres à long terme.

• L'effondrement du marché des bons du Trésor forcera les banques, précédemment gagnantes dans l'aventure des spreads, à se débrouiller avec une vengeance : les mêmes positions qui leur ont permis des gains si faciles vont maintenant leur faire subir de considérables pertes en capital. La confiance dans les banques - jamais forte depuis le début de la crise - va (encore) s'effondrer et nous entrerons dans une nouvelle (et sévère) crise bancaire.

• L'implosion des bons du Trésor et l'éclatement des bulles financières se répercuteront ensuite sur la bulle des obligations pourries (junk bonds) : l'effondrement du marché des bons du Trésor et le renouveau de la crise bancaire mèneront à de fortes chutes de la valeur des obligations d'entreprise et à de fortes hausses des spreads de crédit. Les entreprises fortement endettées feront alors faillite en nombre, le marché des junk bonds s'effondrera et l'activité de LBO se tarira.

Nous devons aussi considérer les répercussions non négligeables : l'effondrement des bons du Trésor va déclencher une crise de financement immédiate pour les gouvernements à tous les niveaux, et surtout pour le gouvernement fédéral, ce qui impliquera probablement la dégradation de sa note de crédit AAA, et ainsi intensifiera encore les problèmes déjà chroniques de financement du gouvernement. Nous ne devrions pas non plus oublier que ces tsunamis financiers sont susceptibles de submerger la Réserve fédérale elle-même : la Fed a un bilan très négatif qui ferait la fierté de tout hedge fund agressif, elle aussi subira donc des pertes épouvantables et est susceptible de devenir insolvable. Les événements des trois dernières années ressembleront alors à un pique-nique.

Il y a aussi le problème du regain de l'inflation. Pendant longtemps, les Etats-Unis ont été protégés de nombreux effets inflationnistes des politiques de la Réserve fédérale : les développements en technologies de l'information et les réductions de coûts dues à l'externalisation de la production vers l'Asie orientale ont eu pour effet de comprimer les prix et de masquer l'impact domestique des politiques de la Fed. Ces politiques ont plutôt conduit à une accumulation massive des réserves de change mondiales : celles-ci ont augmenté de 16 % par an depuis 1997-1998 et ont causé la flambée des prix des matières premières, ainsi qu'une inflation galopante dans des pays comme l'Inde (inflation actuelle : 16 %) et la Chine (peut-être 20 %, à en juger par l'inflation salariale, et certainement beaucoup plus élevée que les statistiques officielles ne le reconnaissent), dont les monnaies ont été (plus ou moins) alignées sur le dollar.

L'inflation américaine était déjà en hausse en 2008 (taux annuel : 3,85 %), mais cette hausse a été inversée lorsque les prêts bancaires et les dépenses des consommateurs ont alors fortement chuté. Cependant, il y a de bonnes raisons de penser que l'inflation va bientôt décoller de nouveau :

(1) La combinaison des prix des matières premières en plein boom et d'un dollar en dépréciation (indice pondéré de taux de change du dollar en baisse de 15 % depuis mars 2009) signifie que les importations coûteront plus cher en dollars, ce qui doit inévitablement se répercuter sur l'inflation américaine.

(2) La hausse des coûts du travail dans les économies asiatiques indique que le mouvement d'externalisation arrive à son terme et commence même à s'inverser et, avec lui, les réductions de coûts associées pour les entreprises américaines qui délocalisent vers l'Asie.

(3) Plus important encore, il y a l'énorme surplus monétaire additionnel créé au cours des deux dernières années (ou, plus précisément, les vastes monétisations récentes de la dette publique), dont l'effet a provisoirement été mis en échec par l'atonie de la conjoncture sur la période 2009-2010, mais qui doit finalement déferler - et, quand cela arrivera, l'inflation est susceptible d'augmenter fortement.

Une fois que l'inflation aura fait son retour, un point finira par être atteint où la politique de la Fed devra sévèrement s'inverser - comme à la fin des années 1970, les taux d'intérêt seront relevés pour ralentir la création monétaire. Les conséquences seraient des plus désagréables : les Etats-Unis expérimenteraient les misères renouvelées de la stagflation - et alors une sévère, étant donné le carnage produit par une nouvelle crise financière et les fortes augmentations de la masse monétaire faisant leur oeuvre sur le système. De plus, comme au début des années 1980, les taux d'intérêt plus élevés mèneraient à des chutes importantes des prix des actifs et infligeraient de nouvelles pertes aux institutions financières, anéantissant leurs capitaux dans le processus. Ainsi, le retour de l'inflation et des taux d'intérêt plus élevés porteraient encore un autre coup à un système financier déjà gravement affaibli. »

www.verslarevolution.hautetfort.com


 

 

News 26

Commentaire ETZ BETZION: Un point de vue qui, bien entendu, doit être lu. Ceci posé, restons en prière.

 

Haim

Fin 2011: L'ultime choc financier

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Dimanche, 18 Septembre 2011 13:06

2011 sera marqué par « la fusion implosive des actifs financiers mondiaux ». L'Euroland va permettre à cette réaction d'atteindre sa masse critique, après laquelle plus rien n'est contrôlable ; mais c'est aux Etats-Unis que se trouve l'essentiel du carburant qui va alimenter la réaction et la transformer en choc planétaire réel. Depuis Juillet 2011 nous n'avons fait qu'entamer le processus qui conduit à cette situation : le pire est donc devant nous et très proche !

 

Une analyse du GEAB

Comme anticipé par LEAP/E2020 depuis Novembre 2010, et répété à plusieurs reprises jusqu'en Juin 2011, le second semestre de 2011 a bien débuté par une rechute brutale et majeure de la crise. Près de 10.000 milliards USD des 15.000 milliards d'actifs-fantômes sont déjà partis en fumée. Le reste (et probablement beaucoup plus) va s'évanouir au cours du quatrième trimestre de 2011 qui sera marqué par ce que notre équipe appelle « la fusion implosive des actifs financiers mondiaux ».

Ce sont les deux principaux centres financiers mondiaux, Wall Street à New York et la City de Londres, qui vont être les « réacteurs privilégiés » de cette fusion. Et, comme prévu depuis plusieurs mois, c'est la solution des problèmes de la dette publique de certains Etats de l'Euroland qui va permettre à cette réaction d'atteindre sa masse critique, après laquelle plus rien n'est contrôlable ; mais c'est aux Etats-Unis que se trouve l'essentiel du carburant qui va alimenter la réaction et la transformer en choc planétaire réel. Depuis Juillet 2011 nous n'avons fait qu'entamer le processus qui conduit à cette situation : le pire est donc devant nous et très proche !

Dans ce communiqué public du GEAB N°57, nous avons choisi d'aborder très directement l'immense opération de manipulation qui est organisée autour de la crise grecque et de l'Euro, tout en décrivant son lien direct avec le processus de fusion implosive des actifs financiers mondiaux. Par ailleurs,  nous présentons ses anticipations du marché de l'or pour la période 2012-2014 ainsi que ses analyses sur le néo-protectionnisme qui va se mettre en place à partir de la fin 2012. Outre nos recommandations mensuelles sur la Suisse et le Franc suisse, les devises, l’immobilier et les marchés financiers, nous présentons également nos conseils stratégiques adressés aux dirigeants du G20 à moins de deux mois du sommet du G20 qui se tiendra à Cannes.

Evolution de l’indice de production économique US (1974-2011) (en grisé : récessions ; ligne pointillée bleue : niveau d’alerte à la récession ; en bleu : indice de production économique et en rouge, la projection pour les 3° et 4° trimestres 2011) - Source : Streetalk/Mauldin, 08/2011

Evolution de l’indice de production économique US (1974-2011) (en grisé : récessions ; ligne pointillée bleue : niveau d’alerte à la récession ; en bleu : indice de production économique et en rouge, la projection pour les 3° et 4° trimestres 2011) - Source : Streetalk/Mauldin, 08/2011

 

Crise grecque et Euro : état des lieux de la vaste opération de manipulation en cours

Mais, revenons donc à la Grèce et ce qui commence à être un « antique scénario très répétitif», dont nous avons déjà expliqué qu'il revenait sur le devant de la scène médiatique chaque fois que Washington et Londres entraient dans de graves difficultés. D'ailleurs, comme par hasard, l'été a été catastrophique pour les Etats-Unis qui sont désormais entrés en récession, qui ont vu leur note financière dégradée (un événement jugé impensable par la totalité des « experts » il y a seulement six mois) et qui ont exposé au monde étonné l'état de paralysie générale de leur système politique, tout en étant incapables de mettre en place la moindre mesure sérieuse de réduction de leurs déficits.

Parallèlement, le Royaume-Uni s'enfonce dans la dépression avec des émeutes d'une rare violence, une politique d'austérité qui échoue à maîtriser les déficits budgétaires tout en plongeant le pays dans une crise sociale sans précédent et une coalition au pouvoir qui ne sait même plus pourquoi elle gouverne ensemble sur fond du scandale des collusions entre dirigeants politiques et l'empire Murdoch. Aucun doute, avec un tel contexte, tout était mûr pour une relance médiatique de la crise grecque et de son corollaire, la fin de l'Euro !

Si on devait résumer le scénario « façon Hollywood » ou « FoxNews », on aurait le synopsis suivant  « Pendant que l'iceberg US est en train de percuter le Titanic, l'équipage entraîne les passagers à la recherche de dangereux terroristes grecs qui auraient posé des bombes à bord ! » En terme de propagande, la recette est connue : elle consiste à faire diversion pour permettre d'abord de sauver les passagers qu'on veut (les élites informées qui savent très bien qu'il n'y a pas de terroristes grecs à bord) puisque tout le monde ne pourra pas être sauvé ; et ensuite, de masquer le plus longtemps possible la vraie nature du problème pour éviter une révolte à bord (y compris d'une partie de l'équipage qui croit sincèrement qu'il y a bien des bombes à bord).

Pour se concentrer sur le fond, on doit souligner que les « promoteurs » d'une crise grecque qui serait une crise fatale pour l'Euro passent leur temps à répéter cela depuis maintenant près de deux ans sans que quoique ce soit de leurs prévisions ne se réalise (mis à part continuer à parler du sujet). Les faits sont têtus : malgré ce déchaînement médiatique qui aurait emporté nombre d'économies ou de monnaies, l'Euro est stable, l'Euroland a fait des bonds de géant en matière d'intégration et s'apprête à franchir de nouvelles étapes encore plus spectaculaires, les pays émergents continuent à se diversifier hors des Bons du Trésor US et à acheter des dettes de l'Euroland, et la sortie de la Grèce de la zone Euro est toujours totalement inenvisageable hormis dans les articles de médias anglo-saxons dont les auteurs n'ont en général pas la moindre idée du fonctionnement de l'UE et encore moins des tendances fortes qui l'animent.

Maintenant notre équipe ne peut rien faire pour ceux qui veulent continuer à perdre de l'argent en pariant sur un effondrement de l'Euro, une parité Euro-Dollar, ou une sortie de la Grèce de l'Euroland. Les mêmes ont dû dépenser beaucoup d'argent pour se prémunir contre la soi-disant « épidémie mondiale de grippe H1N1 » qu'experts, politiciens et médias en tout genre ont « vendu » pendant des mois aux populations mondiales et s'est avérée être une énorme mascarade alimentée en partie par les laboratoires pharmaceutiques et des cliques d'experts à leurs ordres. Le reste, comme toujours, est auto-alimenté par le manque de réflexion, le sensationnalisme et le conformisme des médias dominants. Dans le cas de la crise Euro-grecque, le scénario est analogue, avec Wall Street et la City dans le rôle des laboratoires pharmaceutiques.

 

Comparaison des données économiques Euroland-USA (2010) (Etat de la dette, chômage, croissance, balance des paiements) - Source : Spiegel, 07/2011

Comparaison des données économiques Euroland-USA (2010) (Etat de la dette, chômage, croissance, balance des paiements) - Source : Spiegel, 07/2011

 

Quand Wall Street et la City paniquent devant les solutions qu’est en train d’inventer l’Euroland

Nous rappelons en effet, que ce qui affole Wall Street et la City, ce sont les enseignements que sont en train de tirer les dirigeants et les peuples de l'Euroland de ces trois années de crise et des solutions inefficaces qui y ont été apportées. La nature de l'Euroland crée un espace de discussion sans équivalent au sein des élites et des opinions publiques américaines et britanniques.

Et c'est bien ce qui gêne Wall Street et la City, qui systématiquement cherchent à tuer cet espace de discussion, soit en essayant de le plonger dans l'affolement avec des annonces sur la fin de l'Euro par exemple ; soit en le réduisant à une perte de temps et en en faisant une preuve d'inefficacité de l'Euroland, d'inaptitude à résoudre la crise. Ce qui est un comble compte tenu de la paralysie complète prévalant à Washington.

Pourtant, c'est bien cet espace de discussion qui permet aux Eurolandais d'avancer sur le chemin d'une solution durable à la crise actuelle. Cet espace de discussion fait partie intégrante de la construction européenne où des visions contradictoires des méthodes et des solutions s'affrontent avant in fine de s'entendre sur un compromis (et c'est toujours le cas comme le prouvent les décisions très importantes prises depuis Mai 2010).

Il élargit ainsi le débat à une multitude d'acteurs, venus de 17 pays différents, de plusieurs institutions communes, et il s'ancre dans les débats de dix-sept opinions publiques. Or, c'est de la confrontation des idées que jaillit la lumière : de la confrontation brutale des idées, le philosophe grec Héraclite disait, il y a 2500 ans, "de quelques-uns elle a fait des dieux de quelques-uns des hommes ; des uns des esclaves, des autres des hommes libres". Or les citoyens de l'Euroland refusent que cette crise les transforme en esclave et c'est pour cela que les débats intra-européens actuels sont nécessaires et utiles. En trois ans, entre 2008 et 2011, ils ont notamment permis deux choses essentielles pour l'avenir :

* ils ont relancé l'intégration européenne autour de l'Euroland et l'ont placé désormais sur une trajectoire d'intégration accélérée. Notre équipe anticipe désormais une forte relance de l'Europe politique à partir de la fin 2012 (analogue à celle des années 1984-1985) avec notamment un traité d'intégration politique de l'Euroland qui sera soumis à un référendum trans-Euroland d'ici 2015.

* ils ont permis l'émergence progressive de deux idées simples mais très fortes : sauver les banques privées ne sert à rien pour résoudre la crise et il est nécessaire que les marchés (c'est-à-dire essentiellement les grands opérateurs financiers de Wall Street et de la City) assument intégralement leurs risques, sans plus de garantie de la part des Etats.

Aujourd'hui, ces deux idées sont au cœur du débat eurolandais, aussi bien dans l'opinion publique que dans les élites … et elles gagnent chaque jour du terrain. C'est cela qui provoque la peur de Wall Street et de la City et des grands opérateurs financiers privés. C'est cela qui est la mèche déjà bien consommée qui va déclencher la fusion implosive des actifs financiers mondiaux au quatrième semestre (bien entendu dans le contexte dominant de la récession US et de l'incapacité de réduire les déficits publics). Si les marchés commencent à anticiper une décote de 50% des titres grecs ou espagnols, c'est qu'ils sentent bien la direction que prennent les événements dans l'Euroland. 

Il ne fait aucun doute que les esprits sont mûrs, un peu partout dans l'Euroland, pour s'orienter vers une mise à contribution de 50%, voire plus, des créanciers privés pour résoudre les futurs problèmes d'endettement public. C'est un problème pour les banques européennes sans aucun doute, mais il sera géré pour garantir les épargnants. Les actionnaires eux vont devoir assumer pleinement leur responsabilité : c'est bien d'ailleurs le fondement du capitalisme !

Wall Street et la City, et leurs relais médiatiques, voudraient désespérément que ce débat n'ait pas lieu, qu'il soit clôt par la panique, que les gouvernants soient obligés d'écouter leurs « experts » qui leur assurent que le seul moyen est de continuer à recapitaliser les banques, à les inonder de liquidités … comme c'est le cas à Washington et Londres. Deux pays où ces mêmes établissements financiers font la pluie et le beau temps dans les gouvernements.

D'ailleurs le combat fait rage autour de la BCE : la nomination de Mario Draghi, ancien de Goldman Sachs, la démission de Jurgen Stark, … ressortent de ces tentatives de mettre Francfort sous la même tutelle que Londres et Washington. Mais, elles sont condamnées d'avance du fait même de cet espace ouvert, structurellement inscrit dans la construction européenne, où les discussions sont nourries par l'échec des politiques de 2008 et l'irruption croissante des opinions publiques dans le débat. « Qui va piano va sano e qui va sano va lontano » disent les Italiens.

Cette crise est d'ampleur historique comme nous le rappelons depuis Février 2006. Les mesures à prendre pour la traverser au mieux et en sortir plus fort (des hommes libres et non pas des esclaves pour reprendre Héraclite) exigent donc des débats sérieux et profonds … donc du temps. Et le temps pris par les Eurolandais, c'est de l'argent perdu pour les marchés … ce qui explique leurs craintes. Nous pensons bien entendu qu'il faut aussi agir et nous avons souligné dès Mai 2010 que les actions entreprises dans l'Euroland étaient d'une ampleur sans précédent dans l'histoire européenne récente. Et nous estimons qu'il faut laisser le temps au second plan d'aide à la Grèce de se mettre en œuvre. Pour le reste, nous savons aussi que les dirigeants actuels sont pour la plupart en « fin de course » et qu'il faut attendre la mi-2012 pour assister à une nouvelle accélération majeure de l'intégration de l'Euroland.

Pendant ce temps, avec 340 Milliards USD à trouver en 2012 pour se refinancer, les banques européennes et américaines vont continuer à s’entre-tuer tout en essayant de maintenir la situation pré-crise qui leur assurait un soutien illimité des banques centrales. Pour l’Euroland, ils risquent d’avoir une très mauvaise surprise.

 

Evolution comparée de l’indice de la Réserve de Philadelphie et de la production industrielle US (2002-2011) - Sources : Philadelphia Fed, MarketWatch, 08/2011

Evolution comparée de l’indice de la Réserve de Philadelphie et de la production industrielle US (2002-2011) - Sources : Philadelphia Fed, MarketWatch, 08/2011

 

Le quatrième trimestre 2011 marque la fin des deux paradigmes-clés du monde d'avant la crise

La fusion implosive du quatrième trimestre va ainsi directement résulter de la rencontre entre deux nouvelles réalités qui contredisent deux conditions fondamentales d'existence du monde d'avant la crise :

* l'une, née en Europe, consiste à rejeter désormais l'idée que les opérateurs financiers privés, dont Wall Street et la City sont l'incarnation par excellence, ne sont pas pleinement responsables des risques qu'ils prennent. Or, depuis plusieurs décennies, c'était l'idée dominante qui a alimenté le formidable développement de l'économie financière : « Pile je gagne, face tu me renfloues ». L'existence même des grandes banques et assurances occidentales est devenue intrinsèquement liée à cette certitude. Les bilans des grands acteurs de Wall Street et de la City (et de nombreuses grandes banques de l'Euroland et du Japon) sont incapables de résister à ce formidable changement de paradigme.

* l'autre, générée aux Etats-Unis, est la fin avérée du moteur US de la croissance mondiale sur fond de paralysie politique complète du pays qui de facto va terminer l'année 2011 comme la Grèce a terminé l'année 2009 : le monde découvre peu-à-peu que le pays a une dette qu'il n'est plus capable d'assumer, que ses créanciers ne veulent plus prêter et que son économie est incapable de faire face à une austérité significative sans plonger dans une profonde dépression.

D'une certaine manière, l'analogie peut aller plus loin : tout comme l'UE et les banques, de 1982 à 2009, ont prêté à la Grèce sans compter … et sans lui demander sérieusement des comptes, sur la même période, le monde a prêté sans compter aux Etats-Unis en croyant sur parole ses dirigeants quant à l'état de l'économie et des finances du pays. Et dans les deux cas, l'argent a été gaspillé dans des booms immobiliers sans avenir, dans des politiques de clientélisme dispendieuses (aux Etats-Unis, le clientélisme, c'est Wall Street, l'industrie pétrolière, les opérateurs de santé), dans des dépenses militaires improductives. Et dans les deux cas, tout le monde découvre qu’on ne peut pas en quelques trimestres réparer des décennies d’inconscience.

Le « perfect storm » politico-financier US de Novembre 2011

Ainsi, en Novembre 2011 les Etats-Unis se préparent un « perfect storm » politico-financier qui fera ressembler les problèmes de l’été à une légère brise de mer. Les six éléments de la future crise sont déjà réunis:

* le « supercomité » chargé de décider des coupes budgétaires pour lesquels il n’y a eu aucun accord cet été s’avèrera incapable de résoudre les tensions entre les deux partis

* l’automatisme des coupes budgétaires censé se mettre en place faute d’accord entraînera une crise politique majeure à Washington et des tensions croissantes notamment avec les militaires et les bénéficiaires des aides sociales. Dans le même temps, cet « automatisme » (une véritable abdication du pouvoir décisionnel par le Congrès et la Présidence des Etats-Unis) génèrera des troubles majeurs dans le fonctionnement de l’appareil d’Etat.

* les autres grandes agences de notation rejoindront S&P dans la dégradation de la note US et la diversification hors des Bons du Trésor US s’accélèrera, sachant que les Etats-Unis dépendent désormais essentiellement de financements à court terme.

* l’incapacité de la Fed à faire autre chose que parler et à manipuler les bourses ou les prix de l’essence aux Etats-Unis, rend désormais impossible tout « sauvetage » de dernière minute

* au cours des trois mois à venir, le déficit public US va s’accroître considérablement car les revenus fiscaux sont actuellement déjà en train de s’effondrer sous l’effet de la rechute en récession. Autant dire que le plafond d’endettement accru voté il y a quelques semaines sera atteint largement avant les élections de Novembre 2012 … et c’est une information qui va se répandre comme une traînée de poudre dès le quatrième trimestre 2011 … renforçant toutes les craintes des investisseurs de voir les Etats-Unis suivre l’exemple de l’Euroland pour la Grèce et obliger leurs créanciers à assumer de lourdes pertes

* le nouveau plan de Barack Obama en matière de lutte contre le chômage n’aura aucun effet significatif. D’une part, il n’est pas à la hauteur du défi et ne peut pas de ce fait mobiliser les énergies du pays ; et d’autre part, il va être taillé en pièces par les Républicains qui ne conserveront que les réductions d’impôts … dont le seul résultat sera d’accroître encore plus l’endettement du pays.

 

Connections des membres du super-comité US sur la dette avec les lobbyistes de Washington - Source : Washington Post, 09/2011

Connections des membres du super-comité US sur la dette avec les lobbyistes de Washington - Source : Washington Post, 09/2011

 

C'est donc la conjonction de tous ces éléments fin 2011 qui va déclencher ce grand choc financier … une sorte de choc ultime projetant définitivement la planète hors du monde d'avant la crise. Mais il restera à construire le monde d'après car plusieurs avenirs sont possibles, à partir de 2012. Comme l'anticipe Franck Biancheri dans son livre, la période 2012-2016 constitue un carrefour historique. Il faudra essayer de ne pas se tromper de chemin !


 

 

NEWS 26

 

Faillite globale ou comment fabriquer des catastrophes mondiales PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 23 Septembre 2011 10:05

La confIance disparait ou comment, à partir de crises graves mais gérables, fabriquer des catastrophes mondiales! Notre système économique, financier et social repose sur la confiance. La monnaie est une monnaie de crédit, tout l’édifice économique et social repose sur des promesses.

 

par Bruno Bertez

Notre système économique, financier et social repose sur la confiance. La monnaie est une monnaie de crédit, tout l’édifice économique et social repose sur des promesses; C’est dire si la confiance est essentielle au sens fort, très fort, au fonctionnement de nos sociétés.

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Contrairement à l’illusion des politiciens, de leurs conseils en communication, des medias et même des marchés, la confiance ne se décrète pas. Elle n’est affaire ni d’habileté ni d’autorité; elle est affaire de vérité et d’efficacité. Vérité, efficacité, consensus, vont de pair car seul ce qui est vrai est adapté à une situation, seul ce qui est vrai permet les bons diagnostics, seul ce qui est vrai peut emporter l’adhésion sur les remèdes.

Nous venons ces jours derniers et hier encore d’assister à des évènements fondamentalement historiques: les auto proclamés responsables de la conduite des affaires sont montés sur les planches du grand théâtre du Pouvoir et … ils se sont fait siffler.

Nous disons que c’est important parce que c’est le signe de l’usure, de la perte de crédibilité de ces Pouvoirs.

Le fait qu’il y a quelques jours la manipulation mondiale de l’annonce d’un accord de cinq banques centrales pour offrir des liquidités en dollar, le fait que cette manipulation ait échoué est très grave. Ses effets n’ont duré que quelques heures, on est revenu dans la situation d’avant la manipulation.

Le fait que l’annonce officielle de l’opération TWIST à l’issue du FOMC américain ait provoqué une chute des marchés est très grave; le dernière illusion encore efficace, celle du pouvoir de la FED, celle de l’habilité de Bernanke s’est effondrée.

 

 

Une crise, c’est quand des certitudes se dérobent, quand des invariants se mettent à bouger, quand le linéaire devient exponentiel, quand la transitivité se déclenche, quand les repères s’effacent. Tant qu’il y a quelque chose qui tient, un point fixe auquel se raccrocher, un ancrage, la situation reste gérable. Gérable avec du bon sens et du courage, car au fond, malgré le charabia, tout cela n’est pas très compliqué. Et si complication il y a, c’est parce qu’on l’utilise comme un artifice pour masquer et tromper.

La crise est une crise de surendettement, partout. Une crise d’excès de dettes qui pèse sur la situation des agents économiques et qui les empêche de consommer, d’investir, d’épargner comme ils le faisaient avant.
C’est une crise des passifs, des liabilities car, à l’évidence, les actifs, les moyens de produire sont là, les forces de travail sont là, les besoins sont là.

C’est parce que les cash-flow, les flux financiers, pour soutenir, pour honorer les passifs, les dettes, les capitaux investis, c’est parce que les cash-flow sont insuffisants que l’activité économique se grippe, que les entreprise ferment et débauchent, que les recettes des états s’effondrent, que les déficits se creusent, que les dettes s’accumulent encore plus.

Bernanke est un néoclassique, il n’a jamais compris le rôle central que la dette jouait dans nos systèmes, il n’a jamais compris qu’il ne peut y avoir de croissance sans accroissement du crédit mais qu’en même temps, inéluctablement l’accroissement du crédit provoquait des crises de surendettement à la Minsky et qu’il fallait par conséquent en tenir compte, considérer que cela était partie intégrante du système.

Un Moment ‘Minsky’

Ce qui se passe sur les marchés est un phénomène très sérieux. C’est plus que le ressac de la crise de l’année 2008. L’histoire des crises sévères suggère trois impacts successifs, plus ou moins équidistants du choc originel du printemps 2008. Ceux-ci seraient alors constatés à l’automne 2011, en 2014 et en 2018. Sera-ce le cas ? Et comment ? Par vagues, répliques sismiques ou de manière plus linéaire, monotone et graduelle ? En une fois ou au terme d’une longue agonie économique ? Quel est l’évènement, peut-être infime, qui déclenchera des effets en chaîne ?

Cela n’a pas vraiment d’importance. La crise, état naturel de l’économie, est en formulation permanente et ne fait donc que commencer. Elle sera une séquence de ruptures et de déséquilibres, tellement durs qu’on pourra parler de guerre économique.

Certains parlent d’un moment de Minsky, du nom de l’économiste américain Minsky (1919-1996). Un « moment Minsky » le point où les investisseurs surendettés sont contraints de vendre en masse leurs actifs pour faire face à leur besoin de liquidité, déclenchant une spirale de baisse auto-entretenue du prix de ces actifs et un assèchement de la liquidité. Ceci rappelle les théories d’Irving Fisher qui conduisait aux mêmes conclusions. Bruno Colmant

L’accroissement du crédit, l’accumulation des dettes finit toujours, c’est inévitable par créer un stock de créances excessif et douteux. Les crises, ce que Bernanke et le monde occidental ne comprend pas, sauf l’Allemagne, les crises sont affaires de stocks et non de flux, voilà la vérité et vous avouerez que c’est simple à comprendre. Pas besoin de ce fameux charabia, galimatias, masque de l’ignorance et du mensonge.

 

Les Quantitative Easing 1 et 2 ont été des échecs; tout ce qu’ils ont réussi à faire, c’est alimenter, susciter une spéculation inflationniste sur les assets et les matières premières; aucun résultat sur l’économie réelle.
Le soi-disant impact de l’effet de richesse sur la demande globale est un mythe, une mystification des kleptocrates pour s’enrichir encore plus. Les QE n’ont fait qu’enrichir les banques et les hedge funds au détriment des épargnants et de leur patrimoine direct et indirect.

L’opération TWIST qui consiste à augmenter la durée, la maturité du portefeuille de valeurs du Trésor US en vendant des titres à court terme pour les remployer en long terme n’aura aucun effet sur l’économie réelle, elle se résume à ce qu’elle est, c’est à dire un moyen de faciliter le financement du Trésor US, à lui éviter la déconvenue des Européens qui ont du mal à se refinancer. C’est une précaution, on crée une demande, monétisation de la dette américaine, car on craint que la vraie demande se dérobe et que cela fasse boule de neige; en créant une demande qui soutient les cours, voire fait baisser les taux, on remet la spéculation de son coté, on dissuade les vendeurs.

Bref, on se donne les moyens de continuer comme avant, dans l’erreur, d’augmenter l’endettement de l’état, de creuser les déficits, d’éluder les vrais problèmes. On se donne les moyens de refaire un tour de piste. Heureusement, le public n’a pas applaudi.

La FED est déconsidérée car

 1) elle est cause de la crise

2) elle n’a pas su faire son mea culpa

3) elle est complice du Pouvoir politique qui, sous des dehors progressistes,  favorables aux changements, n’a qu’un seul objectif, qu’une ligne de conduite dans son action : maintenir le statu quo.

 

L’enjeu de la crise c’est le changement, le changement de pratique monétaire, bancaire, financière.

L’enjeu de la crise, c’est le changement social avec le retour en arrière sur les inégalités qui ont été creusées par l’épisode de 25 années de financiarisation.

L’enjeu de la crise, c’est le changement économique, le retour à la priorité, à la production de biens et de services utiles, la relance de l’économie productive au détriment des services parasites

L’enjeu de la crise c’est un infléchissement de la globalisation, un rééquilibrage, non plus sous le signe de la finance, mais sous le signe de la production.

Il n’y aura pas sortie de crise sans destruction, destruction financière, réaménagement des structures, réformes des Pouvoirs, production de nouvelles théories et nouvelles valeurs.

Car pour reprendre un terme américain que nous ne pouvons traduire, la finance est embedded partout.

 

Evolution de la capitalisation Boursière globale (source Early Warning) versus PIB Mondial

 

La situation européenne sur le plan de la confiance est aussi alarmante que la situation américaine.

Hier, nous entendions encore un ou une ministre français ou française assurer que les banques n’avaient «  pas besoin d’être recapitalisées »! Selon un autre,  «  il n’ y aucun problème de liquidité »!

 

 

Ce sont de tels propos qui, en Europe, ont permis, à partir d’une petite crise d’en faire une grosse, une colossale si on continue dans la même voie. La crise grecque, traitée à temps, par des gens compétents et responsables, aurait couté au premier semestre 2010 40 à 50 milliards d’euros, maintenant même si tout se passe bien, si on choisit les bonnes solutions, elle coutera 110 à 120 milliards.

 

José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne « confiant et lucide(sic) » déclarait début Septembre :

« Nous n’anticipons pas de récession en Europe. Les dernières prévisions de la Commission européenne montrent que la croissance sera au rendez-vous, même si cette croissance sera modérée il est vrai »  

 

Joaquin Almunia (commission européenne) ou l’art de dire tout et son contraire :

« Les tests de résistance établis en juillet étaient sérieux et importants. Leur méthodologie est bien meilleure que celle utilisée par le FMI, mais il faut reconnaître que les conditions ont évolué cet été, et c’est pourquoi il ne faut pas écarter la nécessité de nouvelles recapitalisations »

 

La vérité est que le défaut grec est en préparation. Il est inéluctable mais il devait intervenir plus tard. C’est la maladresse, l’incompétence et les divisions qui ont précipité l’échéance.

 

source Die Spiegel

 

Plus on tapera dans la boite pour gagner du temps plus on perdra de l’argent, du consensus et de la confiance. Et plus le taux de récupération sera faible: avant on pouvait espérer récupérer 60 à 65% , maintenant ce que l’on peut raisonnablement espérer c’est 50%. L’exemple de l’Argentine est pourtant là, il suffit lire les livres d’histoire.

Avec le plan d’austérité que l’on cherche encore à lui imposer, la Grèce va se disloquer, l’économie va accélérer sa chute, les recettes fiscales vont encore plonger. En fin d’année, le ratio de dette sera de 170 à 180% !

Le gaspillage des bail-out est colossal.

Or les ressources sont rares, de plus en plus rares; il faut les utiliser à bon escient. Il faut cesser de gaspiller les capitaux, la crédibilité et le soutien des peuples.

Pas besoin de génie pour la mise en place d’étapes vers la solution de la soi-disant crise fondamentale de l’Europe telle que la décrivent les Anglo-saxons.

Au plan logique, les étapes sont évidentes :

 

  1. Arrêter d’entretenir la contagion par des mensonges, opacités, déclarations irresponsables. La situation de l’Italie et de l’Espagne est préoccupante, mais pas alarmante; il n’y a aucun risque crédible de défaut dans un futur prévisible. En attendant la mise en place rigoureuse et contrôlée de plans de correction fiscale, il faut que la BCE reste présente sur les marchés et décourage les attaques. Il faut rétablir la prédictabilité.
  2. Au plan politique, il faut arrêter la contagion en affirmant seuls les pays qui se plient aux règles européennes continueront de faire partie du système européen , les autres ne pourront que prétendre y être partiellement associes. On ne prévient pas la contagion sans faire un tri, un tri entre ce qui est conforme à la participation européenne et ce qui ne l’est pas. Les caractéristiques macroéconomiques, politiques, sociales, de certains pays ne sont pas compatibles avec l’union.
  3. La participation à l’euro doit découler de considérations objectives, qu’elles soient fiscales ou économiques.
    Il faut abandonner le mythe de la convergence, une monnaie commune ne produit aucune convergence, elle produit des dysfonctionnements. La monnaie commune a permis le laxisme des gouvernements des pays périphériques, les superbénéfices des banques, les exceptionnelles performances de l’économie allemande, l’exploitation coloniale des main d’œuvre de ces pays etc. pas de convergence en tous cas.
    La convergence de sociétés différentes ne se fait pas à l’échelle générationnelle, elle se fait à l’échelle de l’histoire. Il faut cesser de jouer les apprentis sorciers et les démiurges.
  4. La stabilisation, remise sur pied de l’outil bancaire, est la condition permissive, sine qua none de toute solution réaliste. Les banques ont joué, elles ont perdu. Pourquoi ont elles accumulé les créances douteuse et risquées? Parce qu’elles ont cru faire un profit supplémentaire sur le dos de la communauté européenne, elles ont cru qu’elles étaient plus intelligentes et que le supplément de rendement n’avait pas de contrepartie en terme de risque. Elles ont cru au free lunch. Maintenant que le free lunch n’est plus gratuit, elles veulent le faire payer à ceux qui ont été victimes de ces taux abusifs, majorés pour cause de risque! Elles veulent la socialisation des pertes après avoir joui de la privatisation, voire personnalisation des profits.

 

Contrairement à la propagande, il y a assez de fonds propres et de dette à long terme dans le bilan des banques pour absorber les pertes. Il n’y a aucun risque réel de perte pour les déposants, c’est à dire le public et même aucun de risque de perte pour les contreparties sur les marchés. Le matelas de sécurité est assez épais.

 Il est évident que cette absorption des pertes par les capitaux propres et les dettes à long terme imposent la venue de nouveaux actionnaires et capitaux et tout aussi évidemment la mise en place temporaire de structures d’adossement publiques afin de garantir les préteurs sur le marché de gros du refinancement.

On remarquera que dans cette voie il n’apparait pas nécessaire de mettre en danger la BCE au-delà de ce qui a déjà été fait jusqu’à présent et que l’on n’aurait jamais dû faire.

 

On remarquera aussi que les capitaux gaspillés dans les bail-out sans issue, avec des rendements négatifs, ces capitaux réinvestis dans des banques nettoyées ont un pouvoir multiplicateurs élevés et surtout très fécondateurs au niveau des économies réelles.

http://leblogalupus.com

 

 

DRRZ INFOS

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forcesdesecuritepalestiniennes.jpg

Un "Etat palestinien" basé sur ce genre de salut ?

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Michel Garroté Tandis que, ce vendredi, 23 septembre 2011, le palestinien Mahmoud Abbas demande l’adhésion d'un « Etat de Palestine » à l'ONU, la question que certains se posent est : demander cela au Conseil de Sécurité de l’ONU ou demander cela à l’Assemblée générale de l’ONU ? En réalité, aujourd’hui Mahmoud Abbas présente sa demande d'adhésion d'un « Etat de Palestine » au Secrétaire général de l'ONU. Cette simple présentation d’une demande d’adhésion au Secrétaire général n'aboutira évidemment pas aujourd’hui vendredi, puisque ce genre de procédure prend des semaines. Concrètement, deux options s’offrent à Mahmoud Abbas pour obtenir, à l’ONU, la reconnaissance et l’adhésion d’un « Etat de Palestine ». La première option consiste à s'adresser au Conseil de sécurité, qui est la seule entité habilitée à approuver l'adhésion d'un Etat à l’ONU.

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Pour être approuvée par le Conseil de sécurité, l’adhésion d'un nouvel Etat doit obtenir au minimum neuf voix, sur un total de quinze, sans veto de l'un des membres permanents. Or, les USA ont annoncé qu'ils utiliseront leur droit de veto. Et ils ont bien raison. Car contrairement à l’idée constamment véhiculée, il n’y a pas urgence. Le conflit, nous ressasse-t-on sans arrêt, « dure depuis soixante ans ». Soixante ans ? Et alors ? Il paraît que l’Univers compte 4 ou 14 ou 40 ou 140 millions d’années. Que sont soixante ans d’histoire au Proche Orient plusieurs fois millénaire ? Les véritables urgences sont ailleurs. Et il serait temps que les Occidentaux nettoient devant leurs portes, avant de donner, sept jours sur sept, des leçons au peuple juif israélien. Du reste, un vote au Conseil de sécurité n’interviendrait qu'après examen de la demande palestinienne, ce qui prendrait plusieurs semaines.

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Pour éviter cela, Mahmoud Abbas peut choisir la deuxième option, à savoir soumettre dans l’immédiat une motion aux 193 Etas-membres de l'Assemblée générale (AG) de l’ONU. Sachant que le vote proprement dit n’interviendrait que des semaines après la soumission, à l’AG, de la motion. De toute manière, l'AG n'a pas le pouvoir d'accepter l'adhésion d'un Etat à l'ONU. Elle peut, en revanche, accorder aux palestiniens le statut d'Etat non membre ou d'Observateur renforcé. Ce qui, certes, est déjà le cas du Vatican ; mais le cas du Vatican n’est en rien comparable à celui des palestiniens. A vrai dire, dans ce qu’il est convenu d’appeler l’opinion publique, la confusion est grande, notamment en raison du fait que nombre de journalistes écrivent tout et son contraire, et, surtout, ne maîtrisent pas le sujet tout en défendant systématiquement les points de vue confus et ambigus des palestiniens.

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Drapeau ISRL-2

Un "Etat palestinien" qui rayerait israël de la carte ?

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A ce propos, et, pour essayer contrebalancer les points de vue palestiniens relayés par les médias du monde entier, citons ici Joël Rubinfeld qui écrit (extraits adaptés ; cf. source en bas de page) : « La démarche posée par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas auprès de l’ONU pour y gagner la reconnaissance d’un État consacre une anomalie que l’on pourrait qualifier ‘d’exception palestinienne’, exception sans laquelle cette requête aurait été rejetée aussitôt présentée. En effet, la résolution 242 de l’ONU adoptée en 1967 dans sa version anglaise reconnaît entre autres à Israël le droit à ‘des frontières sûres et reconnues’. De même, elle ne lui demande pas de se retirer des territoires conquis durant la guerre des Six Jours, mais bien de certains d’entre eux dont l’étendue sera négociée entre les parties concernées. En outre, les Accords Intérimaires signés entre Israël et les Palestiniens en 1995 dans le cadre du Processus d’Oslo stipulent explicitement l’obligation faite aux parties contractantes de négocier bilatéralement les solutions aux ‘core issues’ (ndmg - difficile de traduire en français, l’on pourrait traduire par ‘questions importantes’). De même, ces Accords Intérimaires – contresignés en qualité de témoins par les Nations Unies, l’Union européenne, les États-Unis, la Russie, l’Egypte et la Norvège – mettent l’accent sur l’interdiction qui est faite à Israël et aux Palestiniens de prendre des initiatives unilatérales de nature à changer le statut des territoires disputés. La reconnaissance d’un État palestinien – qui ne résulterait pas de ces négociations bilatérales, de la fin des revendications croisées et d’une déclaration solennelle de la fin du conflit entre les signataires – est à cet égard formellement proscrite ».

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Joël Rubinfeld :« Pour ces différentes raisons, la demande palestinienne contrevient aux accords conclus sous l’égide notamment des Nations Unies. Le problème est que nul dans la communauté internationale ne rend les Palestiniens comptables de leurs actes, de leurs déclarations et de leur signature – il est à cet égard piquant de constater que ceux-là mêmes qui taisent les ruptures contractuelles du fait de l’Autorité palestinienne sont les premiers à invoquer le droit international lorsqu’il s’agit d’épingler Israël. Cette nonchalance coupable ne se limite pas à l’aspect strictement juridique de la question. Les récentes déclarations de hauts responsables palestiniens devraient inciter chacun d’entre nous à s’interroger sur les réelles motivations de l’initiative palestinienne à l’ONU. Il y a d’abord les propos tenus le 13 septembre, dans le quotidien américain ‘The Christian Science Monitor’, par l’ambassadeur palestinien à l’ONU, Maen Rashid Areikat. Répondant à une question sur les droits des minorités dans la future Palestine, il déclare que cet État sera ‘free of Jews’, c’est-à-dire, comme cela se disait naguère à Berlin, ‘Judenfrei’. Il y a ensuite cette interview de l’ambassadeur palestinien au Liban, Abdullah Abdullah, publiée le 15 septembre dans le journal libanais anglophone ‘The Daily Star’. Dans les colonnes du quotidien libanais, celui-ci annonce que ‘les réfugiés palestiniens ne deviendront pas citoyens du nouvel État palestinien’ et ce d’où qu’ils viennent. Il précise que ‘même les réfugiés palestiniens qui vivent dans [les camps de réfugiés] à l’intérieur de l’État [palestinien] sont toujours réfugiés. Ils ne seront pas considérés comme des citoyens’.

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Joël Rubinfeld :« Et Abdullah Abdullah d’ajouter : ‘Lorsque nous aurons un pays accepté en tant qu’État-membre des Nations Unies, ce ne sera pas la fin du conflit. Ce n’est pas une solution au conflit. Ce n’est qu’une structure qui va modifier les règles du jeu’. Les choses ont le mérite d’être claires ! Les Palestiniens savent pertinemment qu’Israël ne peut souscrire au principe d’un État qui pratiquerait l’épuration ethnique, a fortiori lorsque les victimes sont exclusivement et collectivement juives, pas plus qu’il ne peut entériner l’émergence de l’État-Nation du peuple palestinien dont les propres ressortissants seraient voués à conserver leur statut de réfugiés dans le but précis de faire par la suite d’Israël un second État palestinien. La création d’un État-Nation pour les Palestiniens est-elle dès lors souhaitable ? Assurément, au même titre qu’elle devrait l’être pour les Tibétains ou les Kurdes – orphelins de l’opinion publique. Si la question posée aux Nations Unies est de valider la création d’un État qui ne résoudra rien à la question palestinienne, d’un État ontologiquement raciste, Judenfrei avec les ‘modérés’ du Fatah au pouvoir, Judenrein avec le Hamas aux manettes, alors, la communauté internationale doit naturellement lui opposer une cinglante fin de non-recevoir. Du moins devrait-il en être ainsi dans un monde régi par les principes de justice, de cohérence et de responsabilité ».

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Joël Rubinfeld :« Mais l’ONU n’est pas l’Île aux enfants, pas plus que le Libanais Nawaf Salam, président du Conseil de sécurité, n’est Casimir ou le Qatari Nassir Abdulaziz Al-Nasse, président de l’Assemblée générale, n’est Hyppolite. Composée majoritairement de Nations non démocratiques qui font peu de cas des considérations humanistes, l’Assemblée générale des Nations Unies, avec ses193 États-membres (chacun possédant une voix), dispose d’une majorité anti-israélienne automatique emmenée par les 57 États-membres de l’Organisation de la Coopération Islamique. Le diplomate israélien Abba Eban, ambassadeur de l’État juif à l’ONU dans les années 1950, a finement résumé, il y a déjà 40 ans, le climat qui règne dans le cénacle onusien : ‘Si l’Algérie présentait une résolution à l’ONU, déclarant que la terre est plate et que c’est Israël qui l’a aplatie, elle serait approuvée par 164 voix pour, 13 contre et 26 abstentions’. Aussi longtemps que les palestiniens adopteront cette stratégie de l’évitement des négociations directes avec Israël, négociations au terme desquelles ils seraient tenus in fine de reconnaître qu’Israël est l’État-Nation du peuple juif, ils priveront cette partie du monde d’une paix tant désirée », conclut Joël Rubinfeld.

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Copyright Michel Garroté http://drzz.info/ & Sources citées

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