L'agitation de l'eau à la surface de la mer Morte laisse présager depuis des années que quelque chose se cache dans ses profondeurs. 

Cette année, des plongeurs israéliens et allemands ont bravé ces eaux chargées de sel et ont fait une découverte édifiante: des sources d’eau douce jaillissent, à plus de 30 mètres de profondeur dans des cratères de 15 mètres de largeur et 20 mètres de profondeur, couronnées par des formations géologiques hors du commun, selon un article du Scientific American. Ils ont filmé ce trésor géologique et biologique.

Les formes de vie qu’ils ont trouvées à proximité des panaches sous-marins sont exceptionnelles d’un point de vue biologique, notamment des couches de bactéries et des biofilms, dont l’existence était complètement insoupçonnée dans la mer Morte.

Et, ce qui est le plus étonnant, selon un article du National Geographic, c'est la capacité qu’ont ces bactéries présentes dans les sources d’eau douce à résister à l’eau extrêmement salée de la mer Morte. Car comme l’explique Danny Ionescu, spécialiste de la microbiologie marine à l’institut Max Planck en Allemagne, c’est la première fois qu’on découvre une espèce capable de s’adapter aux deux environnements. Normalement, les espèces vivant dans les eaux très salées meurent en eau douce et inversement, selon Kelly Bible, spécialiste des bactéries vivant en eaux salées, à la Rider University du New Jersey.

Personne ne s’était jusqu’alors empressé d’aller chercher la cause des ondulations à la surface de l’eau, étant donné la dangerosité de la plongée dans la mer Morte, selon l’article du Scientific American. Avaler un peu de cette eau salée en profondeur peut entraîner une asphyxie immédiate. L’équipement aussi en a fait fuir plus d’un. Le port d’un masque intégral protégeant les yeux et la bouche est une nécessité et ce ne sont pas les poids habituels d’environ 5kg qu’il faut attacher à sa ceinture de plongée pour descendre dans les profondeurs, mais de 40kg.  

On n'avait jusqu’alors pu observer aucune présence vivante dans la mer Morte. Plantes, poissons, ou autre forme de vie auraient été bien incapables d'y survivre étant donné la concentration en sel de l'eau –environ un tiers, c’est-à-dire une quantité 9 fois supérieure à celle de n’importe quel océan (3,5%).

Donne-moi un cœur tout simple (Corinne Lafitte)

http://youtu.be/ffk7s_g03SY

Amoureux de mon âme (Corinne Lafitte)

http://youtu.be/s0PNgfEFojU

Je veux demeurer dans ta grâce (Corinne Lafitte)

http://youtu.be/ixRkUrLQKFM

Shema Israël – écoute Israël (Corinne Lafitte)

http://youtu.be/Pm93xA39ghA

Un grand classique !

http://youtu.be/LS6yZgsPlZ8

Raison et sentiments furent les deux pieds sur lesquels le pays a dansé pendant les plus de cinq ans de détention de Guilad Shalit, amenant une tension parfois exacerbée entre secteurs de la population israélienne.
Mardi soir, après l’annonce du vote du gouvernement, Shlomo Goldwasser, le père d’Ehoud Goldwasser hy’’d dont la dépouille fut restituée à Israël lors de l’accord de transaction de 2008, s’est réjoui de ce proche dénouement en utilisant cette formule lapidaire : « Il s’agit de la victoire de la raison sur les tripes ». Belle expression, mais est-elle judicieuse ? En réalité, il s’agit de l’inverse absolu. Si aujourd’hui un gouvernement de droite prend la décision historique de libérer 1000 terroristes contre un seul soldat de Tsahal, c’est que les «tripes » l’ont finalement emporté sur l’élément rationnel. Car s’il y a bien une chose que la raison ne saisit pas, c’est qu’un gouvernement puisse ainsi hypothéquer la sécurité et la vie de nombreux citoyens pour le bien – tout à fait légitime au demeurant – d’une seule famille. C’est toute la définition de l’intérêt national qui est là remise en jeu.
Pendant plus de cinq ans, le Hamas, les médias, la gauche et le Comité pour la Libération de Guilad Shalit ont chacun à leur manière joué sur les sentiments de la population israélienne au détriment de la raison. De manière cynique, pour le Hamas, pour des raisons politiques, pour la gauche te les médias, pour de raisons légitimes concernant les proches de la famille Shalit. Et même si chaque juif doit aujourd’hui se réjouir du retour prochain du jeune soldat, il est clair, comme le résume si bien Ouri Elitzour dans « Makor Rishon » « que la libération de Guilad Shalit est une bonne nouvelle pour sa famille mais une mauvaise nouvelle pour le pays ».
Amit Segal, correspondant politique de la chaîne « Aroutz 2 », soulignait mardi soir la transformation radicale qu’a connue Israël depuis 40 ans. Dans les années 1970, Israël – pourtant gouverné par la gauche – avait institué le principe « on ne discute pas avec les terroristes ». Parallèlement, Tsahal était capable d’aller au bout du monde pour libérer de manière spectaculaire des otages aux mains des terroristes palestiniens. Les gouvernements israéliens de l’époque suppliaient les pays occidentaux de ne pas entrer dans la spirale des négociations et de compromis avec le terrorisme afin de ne pas aiguiser l’appétit des assassins en keffieh. Et voilà que 40 ans plus tard, un gouvernement – de droite de surcroît – cède à la dictature du sentiment en libérant 1000 terroristes dont on sait pertinemment qu’une bonne partie renouera avec ses activités meurtrières.
Dans toute décision politique, surtout dans le cadre d’un conflit, il faut prêter attention aux messages – souvent sous-jacents – que les décisions prises transmettront à la partie adverse. La transaction Shalit, même si elle permet d’un côté le retour d’un jeune soldat juif dans sa famille, se rajoute à la liste de plus en plus longue de décisions qui marquent un affaiblissement stratégique d’Israël face à l’immoralité érigée en religion pratiquée par les Palestiniens : Accords d’Oslo, départ précipité du Liban, désengagement de la Bande de Gaza, abandon de l’Axe de Philadelphie et aujourd’hui la transaction Shalit, autant de bornes sur la route d’un recul inexorable de la force de dissuasion d’Israël. Ces messages ont d’ailleurs très bien été compris par les ennemis d’Israël puisque la liesse du Hamas est bien moins liée au retour de quelques centaines de prisonniers qu’au fait d’avoir tenu tête à Israël l’avoir fait finalement plier, en prenant levier sur l’humanité légendaire des juifs et la valeur qu’ils accordent à la vie d’un seul individu. Et le premier message – clair celui-ci – adressé par les terroristes aux Israéliens, a été « que les enlèvements se poursuivraient, tout comme la lutte contre l’ennemi sioniste ». Et pourquoi ne le feraient-il pas ! Dans une logique occidentale, le geste d’une partie entraîne un geste de la partie adverse et à l’apaisement des passions. Mais dans la mentalité arabo-musulmane, le geste noble des « ennemis de l’Islam » est un acte de faiblesse et invitation à la guerre.
L’épouse de l’un de mes voisins faisait partie des otages des terroristes du FPLP, lors du détournement de trois avions de ligne en septembre 1970. De manière curieuse, les terroristes avaient relâché les otages avant de faire sauter les appareils dans l’aéroport de Zarka en Jordanie. Des années après, avec l’ouverture des archives, les anciens otages juifs ont appris la raison pour laquelle ils avaient eu la vie sauve : dès le détournement, Tsahal avait fait enlever secrètement en Judée-Samarie des proches de Yasser Arafat, menaçant de les exécuter si le moindre des otages était tué. Les terroristes avaient alors cédé. Autres temps, autres pratiques.
Lorsque la ferveur légitime du retour du soldat aura laissé la place aux réalités, il faudra se pencher avec sérieux sur les arguments et avertissements des trois seuls ministres qui ont voté contre la transaction. Ils ne sont pas opposés au retour de Gilad, comme le disent de méchantes langues. Ils font partie de ceux qui diront un jour « nous vous avions pourtant prévenus ». Comme cela se passe à chaque fois.
Depuis mardi soir, l’utilisation jusqu’à plus soif de la phrase « c’est une décision douloureuse mais nécessaire », si souvent entendue, prouve à elle-même qu’Israël de ces dernières décennies cède de plus en plus au sentimentalisme au détriment de la logique, de la raison, de sa sécurité ou tout simplement de sa survie.