ISRAËL - Malgré le cessez le feu, des roquettes visent Israël dimanche soir
par Gerard Fredj
En dépit d'un fragile accord de cessez le feu, le sud d'Israël a, à nouveau, été touché par au moins cinq roquettes dans la soirée de dimanche.
L'armée de l'air israélienne a immédiatement répliqué,...

ciblant les lanceurs des dernières roquettes qu'elle avait pu identifier.
Vers minuit, deux tirs avaient touché la région d'Eshkol, suivant un précédent tir 10 minutes auparavant.

Vers 21h30, deux roquettes explosent dans un champ dans le sud du pays alors qu'à 19h30, des tirs atteignaient Ashkelon. Dans tous ces cas, les tirs n'ont fait ni dégâts ni victimes.

Plus tôt dans la soirée, citant des sources égyptiennes, plusieurs chaines israéliennes de télévision annonçaient que l'Egypte travaillait intensément à la mise au point d'un second accord de cessez le feu entre Israël et le Jihad Islamique qui aboutirait à un arrêt des tirs; le précédent cessez le feu n'a duré que quelques heures.

Israël qui avait décidé de ré ouvrir le point de passage de Keren Shalom (avec la bande de Gaza) pour permettre à des convois de nourriture et de marchandises d'entrer à Gaza, pourrait maintenir sa fermeture

Selon Benjamin Netanyahou, "Israël n'a pas d'autre choix que de répliquer à chaque attaque", ajoutant que ces actes contraignaient la politique israélienne en matière de défense à "tuer ou être tués".

L'état major israélien prépare des représailles de plus grande ampleur si les tirs se poursuivent.

L'adjoint au maire de Jérusalem, David Harari (Parti National religieux), n’est pas impressionné pas les menaces brandies par le Wakf au sujet de la réfection de la « Passerelle des Maghrébins ». Il déclare « que la municipalité de Jérusalem doit appliquer la loi israélienne sans crainte ni hésitation, y compris et surtout dans les lieux saints ». Il rappelle « que les esplanades du Mur et du Temple sont sous souveraineté israélienne » et que « si l’ingénieur de la ville déclare qu’il y a danger de mort en laissant la passerelle telle qu’elle est actuellement, il faut suivre ses recommandations à la lettre car l’Etat d’Israël est comptable de la sécurité de tous ses citoyens ». Harari dit « faire peu de cas des circonvolutions verbales et des menaces proférées par les pays arabes et le Wakf » et conclut que « si le fait qu’Israël réalise des travaux dans ces lieux ne leur plaît pas, cela ne lui fait ni chaud ni froid, car le Mont du Temple est sous contrôle israélien » !

L'ingénieur-conseil de la municipalité de Jérusalem, Shlomo Eshkol, met en garde contre les dangers que comporte actuellement la « Passerelle des Maghrébins », qui mène du Kotel vers l’Esplanade du Temple. Dans une lettre adressée au Fonds du Patrimoine du Kotel, l’ingénieur demande « à ce que des travaux soient entamés le plus rapidement possible avant qu’un drame ne se produise pour les utilisateurs ». Ce pont en bois situé à la bordure droite du Mur occidental est régulièrement emprunté par les touristes et les forces de sécurité pour atteindre l’Esplanade du Temple.
Eshkol estime « qu’il faut détruire la passerelle et la reconstruire selon des normes de sécurité actuelles. Cette passerelle s’était écroulée il y a sept ans, mais les travaux de reconstruction avaient dû êtres interrompus à cause du tollé international orchestré par les dirigeants des musulmans israéliens – l’antisémite Raed Salah en tête – qui avaient crié « à la destruction de la mosquée » !! Israël avait alors « dhimmidement » renoncé à poursuivre les travaux « afin de ne pas allumer de guerre religieuse ». Le Wakf a d’ailleurs déjà averti « que si la ville entreprenait des travaux de restauration, la 3e Intifada serait déclenchée !» Souveraineté israélienne…

 Conséquences de la remise en liberté de nombreux terroristes et la recrudescence des tentatives t’attentats qui s’ensuit, les habitants de Kiryat Arba ont décidé de former une « garde civile » afin de protéger les usagers des routes. Des convois de citoyens vont ainsi sillonner les routes pour rétablir un tant soit peu de dissuasion face aux terroristes encouragés par la mollesse des autorités.
Le Rav Shimon Ben-Tzion, est responsable des patrouilles et explique les raisons qui ont poussé des habitants de la ville à opter pour cette démarche : « Attentats, jets de pierres sur les routes et coups de couteau se sont multipliés ces derniers temps, ce qui nous oblige à renforcer notre présence sur les axes routiers, comme cela s’est déjà fait par le passé. Malheureusement, enfermé dans sa conception actuelle, Tsahal n’est plus capable d’assurer notre défense comme il faut, et la dissuasion a disparu du fait du laxisme grandissant du gouvernement face aux terrorismes. Nous aurions largement préféré ne pas avoir à prendre cette décision ».
Le Rav Ben-Tzion appelle toutes les autres localités « à en faire de même et manifester leur présence sur les routes de Judée-Samarie ». Par ailleurs, il regrette amèrement « le fait que la population ne s’émeut même plus des attentats », et se dit certain « que si Asher Palmer hy’’d et son bébé Yonathan hy’’d avaient habité Ramat Aviv, le pays entier et les médias en auraient fait une affaire d’Etat et le gouvernement aurait pris les mesures qui s’imposent ».
Le point de vue juridique de la création de cette force a été étudié avec des juristes qui ont donné leur avis favorable, au titre de la légitime-défense et la nécessaire protection de la vie humaine. A Tsahal on n’a pas encore réagi à cette initiative qui vient mettre en évidence les lacunes de la politique sécuritaire adoptée depuis des années par les pouvoirs publics.