Par Laura Kam

Dernièrement, il y a eu beaucoup de discussions et de contorsions au sujet du statut des femmes en Israël. En tant que femme, professionnelle, israélienne et mère, je n'ai pas seulement observé le débat et sa couverture médiatique avec un grand intérêt, mais je l’ai vécu de l’intérieur et je peux dire tout d’abord que si les femmes en Israël ont des combats à mener, la situation ici n'est pas aussi grave que l'on pourrait croire. En fait, les évènements récents tels que des images de femmes disparaissant des affiches publicitaires et les cris outragés de certains à l’écoute des chants de femmes soldats dans les cérémonies militaires, ont en quelque sorte activer la sonnette d'alarme, et réveillé les femmes et les hommes en les forçant à concentrer leur attention sur la définition du type de société dans laquelle la plupart des Israéliens veulent vivre.

Loin d'être parfait, Israël reste un défenseur fiable des droits des femmes. Toutes les femmes en Israël, quelle que soit leur couleur, religion ou origine ethnique, jouissent de larges libertés, de droits et de protections, y compris du droit de vote, de la liberté d'expression et de leur libre choix de carrière. Les femmes sont protégées par la loi contre la discrimination. Les femmes occupent des sièges à la Cour suprême, dirigent des partis politiques et sont présentes dans tous les milieux. Ce n'est certainement pas le cas dans la majeure partie du monde. Et dans combien d'autres pays du monde les femmes, quelles qu’elles soient, dans notre cas, chrétiennes, musulmanes, juives, religieuses ou laïques, mariées, célibataires, hétéros ou homos, peuvent obtenir des aides  médicales à la procréation librement, y compris les traitements de Fécondation In Vitro de façon  illimitée jusqu'à ce qu'elles aient deux enfants?

Malgré des progrès impressionnants, cependant, Israël - comme tant d'autres pays – soutient l'égalité des sexes dans un certain nombre de domaines. Parmi les plus notables : l'égalité des salaires, en particulier dans les postes de direction. En soit, Israël n’est certainement pas le seul parmi les sociétés occidentales les plus libérales.
Pourtant, ce qui est arrivé en Israël récemment et qui est d'un tel intérêt à l’étranger, est au confluent d'un certain nombre de tendances toutes issues de la même source.

L'influence croissante d'un petit nombre qui essaye avec force d’imposer son mode de vie particulier autour des questions sur la «pudeur». C'est cette volonté visant à marginaliser les femmes, qui nous a amené à nous en préoccuper davantage, et surtout à la combattre et à l’emporter.

Prenez le cas des images de femmes qui disparaissent, subrepticement ou de force, des panneaux et des affiches publicitaires à Jérusalem afin de ne pas « offenser ». Lorsque cette croisade a été rendue publique il y a eu un tollé doublé d’un vif rejet. Le maire de Jérusalem, Nir Barkat a déclaré: « Nous devons nous assurer que ceux qui veulent faire de la publicité comportant des images de femmes dans la ville peuvent le faire sans crainte que les panneaux d'affichage ou les autobus montrant des femmes soient vandalisés ou dégradés. » Les associations de femmes, les mouvements de jeunesse, et d'autres ONG ont envahi les rues au travers de manifestations et de rassemblements. Des pages Facebook autour de la question ont été formées appelant laïcs, modernes et groupes orthodoxes à travailler ensemble pour préserver le caractère tolérant d'Israël. Des éditoriaux furieux ont rapidement été publiés contre ces phénomènes. Les émissions de télévision se sont axées sur la question et maintenant les femmes apparaissent à nouveau.

Si l’on prend la question de la ségrégation des bus, une autre question délicate qui a été largement rapportée dans les médias internationaux. Ces lignes de bus où les hommes et les femmes sont séparés relient et passent généralement dans les quartiers où la séparation est une norme acceptée. Mais il est illégal en Israël de séparer des hommes et des femmes dans la sphère publique. La Cour suprême israélienne a statué cette année que les femmes qui voyagent dans les bus publics ne peuvent pas être condamnées à s'asseoir à l'arrière. Ces bus arborent maintenant des signes stipulant que les passagers peuvent s'asseoir où ils le souhaitent et que quiconque harcèle les passagers pourrait faire face à des charges criminelles.

Le chef de la police israélienne, le général Yohanan Danino a ordonné à ses officiers d'adhérer à une politique de « tolérance zéro » concernant les discriminations contre les femmes en leur indiquant qu’elles seront considérées comme des crimes.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a publiquement et sévèrement réprimandé les ultra-orthodoxes pour leurs tentatives d'exclusion des femmes dans la sphère publique, en déclarant que "l'égalité entre hommes et femmes est absolue - c'est ainsi que cela a toujours été, et c'est la façon dont cela continuera".

Israël est bien loin de se transformer en Iran, comme certains à la fois en Israël et à l'étranger le soutiennent. Les femmes israéliennes sont libres de vivre le style de vie qu'elles trouveront bon de choisir. La majorité ne permettra pas, en fin de compte, à une petite minorité d'imposer ses valeurs sur la nation comme cela se fait dans une vraie démocratie.

En cette fête de Hanouccah, célébrons et protégeons les libertés dont les femmes israéliennes bénéficient.

http://youtu.be/uTwnOoDnv88

La vidéo de Danny Ayalon parlant de la vérité sur les réfugiés palestiniens, à peine postée sur internet, immédiatement censurée et retirée.

http://youtu.be/NIwHaeZHc1Y

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