L’adulte et les trois enfants tués lundi dans la fusillade devant une école juive de la ville française de Toulouse ont la double nationalité franco-israélienne, a-t-on appris auprès de proches et de sources diplomatiques israéliennes. "Jonathan Sandler a été tué dans la fusillade de Toulouse. Il était parti en septembre dernier de Jérusalem pour une mission de deux ans afin d’enseigner les matières juives à Toulouse", a indiqué un proche de la victime à l’AFP à Jérusalem.
De son côté, l’ambassade d’Israël en France a précisé dans un communiqué que "les trois enfants tués dans l’attaque d’aujourd’hui ont la double nationalité israélienne et française". D’après la radio publique israélienne, les familles ont décidé que les victimes décédées en France seraient inhumées en Israël. Selon le dernier bilan, quatre personnes, dont trois enfants, ont été tuées lors d’une fusillade intervenue lundi peu après 8 heures, dans le collège Ozar-Hatorah de Toulouse, dans le sud-ouest de la France.
Un blessé grave
Un professeur de religion de 30 ans, ses enfants de 6 et 3 ans, et un autre enfant de 10 ans, ont été tués par un tireur arrivé en scooter, a déclaré le procureur de Toulouse, Michel Valet, précisant que la fusillade avait aussi fait un blessé grave. Selon un ami de Jonathan Sandler, Aharon Getz, ce professeur de Kodech (judaïsme) était un "homme très populaire, dynamique et très apprécié" de la communauté franco-israélienne de Jérusalem. Né à Paris, Jonathan Sandler avait été envoyé comme élève au collège-lycée juif Ozar-Hatorah, le principal établissement d’enseignement confessionnel juif de Toulouse, "en raison du calme et du caractère paisible de la ville, et du haut niveau des études" dans cet établissement, a témoigné Aharon Getz.
Parvenu à l’âge adulte, il s’est installé en Israël avec sa famille pour poursuivre des études rabbiniques pendant quatre ans. Il était reparti en France en septembre, avant de devenir rabbin, afin de "rendre à l’école (de Toulouse) qu’il aimait tant ce qu’elle lui avait donné", a ajouté Aharon Getz.
AFP