Combien de Français résidant en Algérie pourraient voter lors des élections algériennes ? Zéro.
Tout le monde a pu constater que le vote des français issus de l’immigration a considérablement favorisé François Hollande, entre autres grâce au vote des immigrés inscrit au programme du candidat socialiste. Ce vote qui pourrait concerner plusieurs millions d’électeurs, pas seulement Algériens, est une réserve de voix considérable pour la gauche, qui sans cela se verrait écartée du pouvoir.
Sans l’attitude incohérente du Front National, François Hollande n’aurait pu accéder à la Présidence de la République. Le FN peut toujours dénoncer le nombre de drapeaux étrangers Place de la Bastille, mais en privant Nicolas Sarkozy d’un million quatre cents mille voix qui aurait assuré sa réélection, il a ouvert la voie au vote des étrangers.
Le clivage va se faire de plus en plus, entre ceux qui refusent la dissolution de la France dans un multiculturalisme, et ceux qui veulent préserver la culture et la civilisation à laquelle la France appartient. Si à Tulle François Hollande était heureux de se retrouver sur la Place de la cathédrale, c’est l’ombre d’autres édifices que certains français veulent fuir, notamment dans des banlieues où la France de Hollande vue de là-bas n’est qu’une image d’Épinal.
Ce sujet est loin d’être mineur. C’est même un sujet de fond, qui relève de la politique. Les sujets économiques sont importants, mais la marge d’action est très étroite, et les politiques sont contraintes par les exigences des marchés et des accords existants. Là où les politiques peuvent agir en toute indépendance, c’est sur des sujets sociétaux, et de ce point de vue leur responsabilité est totale.
Il n’est pas étonnant de voir les scores de François Hollande, dans les banlieues, et l’accueil de son élection en Algérie, Tunisie, Turquie où l’on se félicite de l’attitude du Socialiste à l’égard de l’adhésion de ce pays à l’Union Européenne, voire de l’Iran qui voit disparaître de la scène politique internationale un certain Nicolas Sarkozy, qui a été l’aiguillon d’un Barak Obama indécis sur la question du nucléaire iranien, et qui a beaucoup tardé à prendre les sanctions qui s’imposaient.
A contrario le vote des Israéliens francophones qui a plus de 90% a plébiscité Sarkozy, non pas tant pour ses positions à l’égard d’Israël, mais par les craintes suscitées par les promesses de François Hollande.
Tout cela peut paraître relever du racisme à l’égard des étrangers. Il ne s’agit pas ici de compromettre des lois morales, mais simplement de dire, ce qui est aussi valable pour tous, que "la loi du Pays s’impose à tous", et cela dans le but de préserver ce pays, et non pas que ce dernier doive se plier aux désires des étrangers qui y résident.
Hors flatter les étrangers, qui au demeurant peuvent devenir Français, s’ils veulent accéder à certains droits, à des fins POLITIQUES, est totalement pervers.
Le multiculturalisme est un échec partout en Europe. C’est la dissolution des Etats nations. Dans certains cas, à terme, c’est la disparition de la souveraineté nationale. François Hollande, comme tous les politiques sait bien que toute carrière commence par la ville, puis le département et la région, pour arriver au sphères du pouvoir gouvernemental.
A l’exemple des algériens de France dont 800.000 sont binationaux, l’apport d’un électorat de plusieurs millions de voix peut propulser plus d’un de ces binationaux, bien au-delà de ce qu’il pourrait espérer sans ce soutient communautaire, et solidaire.
Tant que les communautés étrangères ne constituent pas un poids politique significatif, le danger est nul. A l’inverse, comme c’est le cas avec une forte population qui se retrouve sur une vision religieuse, sociétale, voire politique, qui peut modifier de manière forte les équilibres nationaux, pour des intérêts autres que ceux de la République, le danger est total.
M. COHEN
Selon l’Insee, immigrés (5,3 millions) et descendants direct d’immigrés (6,5 millions) sont au nombre de 11,8 millions en 2008, soit 19 % de la population (dont environ 5,5 millions d’origine européenne et 4 millions d’origine maghrébine). Ces chiffres ne tiennent pas compte de la troisième génération et de l’immigration illégale.
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Algérie - France
Les Algériens de France éliront leurs députés de mardi à jeudi
Quelque 800.000 Algériens vivant en France sont appelés à élire de mardi à jeudi leurs représentants à l’Assemblée populaire nationale algérienne, lors d’un scrutin où la mobilisation de ces immigrés risque d’être encore plus faible en raison de la tenue de la présidentielle française.
Les 489.545 électeurs de la zone 1 (moitié nord de la France) vont choisir entre 22 listes lors de ce scrutin proportionnel majoritaire à un tour. Les 311.963 autres de la zone 2 (moitié sud) choisiront entre 18 listes.
La zone 3 concerne les Algériens vivant au Maghreb, au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie et la 4 ceux établis dans le reste de l’Europe et aux Amériques.
Quatre députés seront élus en France pour représenter leurs concitoyens à l’Assemblée populaire nationale (APN) à Alger qui va compter 462 sièges. En tout, 44 partis, dont 21 nouveaux, et des indépendants sont en lice pour ces élections qui se déroulent le 10 mai en Algérie.
Traditionnellement élevée en France, l’abstention risque de l’être d’avantage encore cette fois, les électeurs n’ayant que trois jours pour voter contre six d’habitude.
Prévue initialement du 5 au 10 mai, la durée de la consultation a été réduite à la demande des autorités françaises, en raison du second tour de la présidentielle le 6 mai, ont indiqué à l’AFP des sources consulaires algériennes.
Dans la zone 1 qui couvre Paris, dix centres et 82 bureaux de vote seront ouverts. Il y aura aussi dix centres dans la zone 2 et 57 bureaux de vote.
Chaque liste à parité hommes/femmes est composée de deux candidats titulaires et de deux suppléants. Mais seules deux femmes sont placées en tête.
La campagne électorale, entamée le 15 avril, est visible dans quelques quartiers populaires comme Barbès à Paris où les murs sont tapissés des photos et promesses des candidats et où la liste du Front de libération nationale (FLN), parti au pouvoir, a établi son siège. Les radios communautaires ont été aussi utilisées.
Trois promesses semblent partagées par la plupart des listes. Il s’agit de la réduction du prix des billets d’avion entre la France et l’Algérie qui n’autorise pas les compagnies à bas prix. Le marché est partagée entre Air France, Air Algérie et Aigle Azur appartenant à un homme d’affaires franco-algérien.
Les candidats promettent aussi de militer pour l’ouverture d’une banque algérienne en France et l’obtention de facilités d’investissements dans le pays, les Algériens vivant à l’étranger étant soumis aux mêmes règles que les étrangers.
En raison de l’histoire qui lie la France à son ancienne colonie occupée pendant 132 ans et qui fête cette année le cinquantenaire de son indépendance, les Algériens y forment la première communauté étrangère. Toutes générations et tous statuts (binationaux et résidents), il seraient plus de trois millions, selon des sources consulaires algériennes.
AFP