Iqab* est un chrétien engagé qui vit dans la bande de Gaza. Nous l’avons rencontré avec deux autres jeunes chrétiens dans un appartement de la ville de Gaza. « Ici, la vie est difficile pour les chrétiens. C’est dangereux et il n’y a pas de liberté » nous partage Iqab. « Surtout nous, les jeunes, nous vivons comme dans une prison à ciel ouvert ».
Photo : Rue de Gaza
La situation a empiré depuis que le mouvement islamiste Hamas a pris le pouvoir en 2006, comme en témoigne Janine* : « Maintenant, on m’insulte tous les jours parce que je suis chrétienne, parfois même des enfants me jettent des pierres. » Les jeunes filles doivent faire très attention à leur tenue vestimentaire pour aller à l’université : « Quand on ne porte pas le voile, ça attire l’attention, » explique une autre étudiante chrétienne.
Beaucoup de ceux qui en ont les moyens préfèrent émigrer et ainsi, le nombre estimé de chrétiens a diminué de 3500 à 1500 sur les 5 dernières années. Pourtant, certains des chrétiens qui restent n’ont pas l’intention d’abandonner : l’agence Associated Press rapporte que lundi dernier, plusieurs dizaines d’entre eux ont participé à une marche de protestation contre la conversion forcée à l’islam de deux chrétiens, un jeune homme de 25 ans et une mère de trois enfants. Les manifestants criaient : « Nous te consacrons notre esprit et notre sang, Jésus ! »
----------------
Bande de Gaza : l’Eglise orthodoxe déplore des conversions sous pression
ROME, mercredi 18 juillet 2012 (ZENIT.org) – L’Eglise orthodoxe dénonce des conversions forcées à l’islam dans la Bande de Gaza, rapporte Christophe Lafontaine sur le site du Patriarcat latin de Jérusalem.
« Le gouvernement du Hamas, au pouvoir dans la Bande de Gaza, et une organisation de défense des droits de l’Homme ont démenti mardi 17 juillet les accusations de conversions forcées à l’islam de cinq chrétiens de la Bande », précise la même source.
Cinq chrétiens de Gaza, un jeune homme ainsi qu’une femme de 32 ans et ses trois filles, auraient subi des pressions pour se convertir. Et ainsi affaiblir la présence chrétienne dans la bande de Gaza. Or, dans une vidéo, la jeune femme expliquerait que son choix s’est fait librement.
Mgr Shomali, évêque auxiliaire de Jérusalem, voulu rappeler que dans la vie de l’Eglise, il y a une règle à suivre pour une question aussi cruciale : « Toute conversion, c’est-à-dire le fait d’abandonner sa foi chrétienne, nécessite impérativement une rencontre au préalable avec le pasteur », rapporte la même source.