
« La mission principale de notre révolution est de préparer le chemin pour la réapparition du 12ème Imam, le Mahdi. » Ahmadinedjad
Qui est donc ce 12ème imam – le Madhi !
Un excellent article de Jacques Vanzand (Bruxelles)
L’Iran, tyrannie théocratique
Le sommet des Pays Non Alignés, qui vient d’avoir lieu à Téhéran, nous montre une fois de plus, si c’était nécessaire, que des fous sont aux commandes de l’Iran.
Dans cent ans ou moins, l’Histoire retiendra que l’Occident, pourtant cartésien et issu du siècle des lumières, n’aura pas été à même de décrypter assez rapidement le réel caractère de ce régime.
Car ce sont de véritables malades mentaux qui le gouvernent.
Et l’Occident est là, à l’écouter, à négocier, à faire preuve de patience …mais en espérant quoi ?
Est-ce la peur des millions de musulmans qui colonisent lentement l’Europe ?
Est-ce la peur de manquer de pétrole ?
Le régime iranien est la pire des menaces actuelles, non seulement pour Israël, mais pour le monde entier.
Il s’agit de la première théocratie islamiste à vouloir se doter de l’arme nucléaire. Leur vision de la vie est morbide, ce sont de fervents adeptes des théories de la conspiration adaptées à la sauce islamiste. Ils voient des complots juifs partout, les propagent et recrutent sur cette base. Une vieille recette…
Que peut-on espérer d’un régime qui dirige un pays et prend ses décisions en fonction de superstitions et de croyances religieuses, qui est une des pires dictatures existantes et qui finance une bonne partie du terrorisme planétaire, qui rêve de dominer le moyen orient, voire le monde ?
Réellement, qu’espère l’Occident ?
Que des sanctions vont arrêter ce pays dans sa course au nucléaire militaire ?
En Corée du nord, un pays où le peuple meure de faim, les essais continuent.
L’idéal aurait été un effondrement du régime par une contestation intérieure, mais on a vu le résultat lors des élections : une répression (1) sanglante et des lois inspirant la terreur.
Le blogueur Mehdi Khazali a été condamné à 4 ans et demi de prison pour avoir « diffusé de la propagande contre le système ».
Des contestataires ont été pendus (et même pendus à des grues, un concept « made in Iran ») et le sont encore, au motif « d’espionnage ».
Des milliers de citoyens révoltés ont été torturés, comme en Syrie.
En Iran, Google n’est pas considéré comme un moteur de recherche mais bien comme un « outil d’espionnage ». Les propriétaires de Cyber Cafés ont été obligés d’installer des vidéos-surveillance en circuit fermé afin de pouvoir identifier tout client, etc…etc…
L’Iran n’a qu’une parole
Le discours fleuve et mensonger du représentant iranien au dernier sommet des Pays Non Alignés n’a pas réellement été une surprise.
On pourrait en parler longuement, tant ses propos ont frisé l’hystérie (entre autre : « la Palestine est un des problèmes les plus importants pour la communauté humaine… » !! )
Dans tout le fatras de mensonges et de déclarations antisémites habituelles, je ne retiendrai aujourd’hui qu’une phrase, celle qui concerne l’avenir du moyen orient et du monde : « La République Islamique d’Iran considère les armes chimiques, nucléaires ou semblables comme des péchés impardonnables ».
Il manque vraisemblablement un morceau de la phrase, qu’ils nous ressortiront plus tard, et qui pourrait être « …sauf quand il s’agit de satisfaire aux exigences du djihad, ou de combattre l’infidèle, ou d’accélérer la venue du douzième imam… » car il faut se rappeler que pour la cause du djihad tout est autorisé, cela va du vol au meurtre et du mensonge aux pires attentats.
L’Iran a proposé aux Pays Non Alignés « d’œuvrer pour un Nouvel Ordre Mondial , une coopération économique et médiatique soutenue par la volonté de Dieu ».
Du jamais vu dans la politique internationale.
Nous sommes en présence d’un pays qui dispose sans doute en 2012 de 145 kg d’uranium hautement enrichi ; 350 nouvelles centrifugeuses viennent d’être ajoutées dans le site souterrain de Fordo qui en compte déjà 1000 et dont 700 sont en phase de production.
L’Iran travaille plus que jamais avec acharnement à ses recherches sur le « nucléaire civil ». Etrangement dans des sites profondément enfouis sous terre et dans le plus total secret. Au minimum un site a été caché à l’AIEA. Régulièrement les inspecteurs de l’AIEA se sont vus refusés des accès pour vérifications.
Tout ceci est pour le moins étrange pour un pays qui développe du « nucléaire civil ».
Parallèlement à cela Ahmadinedjah en personne déclare qu’il faut rayer Israël de la carte.
On ne peut pas être plus clair. Je ne comprends pas les tergiversations, les interprétations, les hésitations des pays occidentaux à reconnaître ce qui se trame.
Les obsessions antisémites iraniennes
Parallèlement aux recherches menées dans le nucléaire, l’Iran consacre une part importante de ses revenus à un prosélytisme tous azimuts. Il s’investit dans une propagande qui affiche sans complexe :
des déclarations négationnistes, des falsifications de l’Histoire, un soutien financier aux ambassadeurs de ses convictions tel que Dieudonné (qui adhère au parti anti sioniste en France et dont l’Iran a financé trois films ), des déclarations d’amitié et de lutte commune contre le sionisme avec des antisémites tel qu’Hugo Chavez , un soutien aux imams qui officient en Europe dans diverses mosquées en répandant des propos antisémites, un accueil chaleureux à Téhéran aux plus virulents antisémites.
La véritable obsession du régime des mollahs ce sont les juifs.
Ils ont compris que cette haine pourrait servir de ciment entre les différentes communautés musulmanes qui s’entretuent depuis longtemps. Accessoirement cette haine leur servirait aussi de tremplin et de justificatif pour tenter de dominer tout le proche orient en s’armant massivement.
L’Iran soutient depuis plusieurs années des petites mouvances qui se nourrissent de théories « judéo-maçonnique » ou de complots « judéo-sionistes » ; on y retrouve des tiers- mondialistes, d’anciens écolos, des ex-mannequins, des personnalités d’extrême gauche et d’extrême droite, des islamistes, des catholiques intégristes.
Tout ce petit monde a créé une espèce de nébuleuse « ultra gauche négationniste » et « islamo-négationniste » avec pour maîtres à penser et gourous des gens comme Faurisson, Garaudy, P.E.Blanrue, Soral, Meyssan, qui sont tous de notables faussaires de l’Histoire et des antisémites chroniques.
Ils s’appuient sur des « scientifiques » aussi racistes qu’eux (et dont je ne ferai pas la publicité en citant des noms) pour propager des idées hallucinantes.
L’avenir le confirmera un jour : leur antisémitisme les a poussé dans les bras de l’islam et de l’islam radical.
Eux qui mettent en avant le « patriotisme et les valeurs de l’Etat » se retrouvent aujourd’hui du côté de ceux qui hurlent « mort aux juifs », « mort aux infidèles », mort aux français ou aux belges donc. Une position qui risque de devenir inconfortable, voire traître à la nation, si la situation venait à s’aggraver. Car dans tout conflit il y a un moment où il faut choisir son camp.
Profitant de la forte crise économique qui secoue le monde, n’hésitant pas à accuser les juifs d’en être à l’origine (et sur leur lancée, d’être aussi à l’origine des guerres, du colonialisme, du printemps arabe, de l’esclavage etc…) (2) ces gens-là crachent aujourd’hui leur racisme en se définissant comme « antisionistes ».
Une particularité : il s’agit d’un nouvel antisémitisme qui explique que si les juifs ont été persécutés pendant autant de siècles c’est qu’il doit bien y avoir des raisons .
Une logique imparable donc… qui circule sur le Net à la vitesse de la lumière en désinformant à l’échelle planétaire.
En Belgique, ces gens-là , enrôlés dans des associations telles que le « CAPJO », « Europalestine », « Egalité sans guillemet », le « PTB », « Verviers-Palestine », « Génération Palestine », « Association des Belgo-Palestinienne de Liège », « MIR-IRG », « Intal », « Plateforme Charleroi Palestine », « APB-VVB », « Actiegroep Palestina », et d’autres confréries du genre qui soutiennent le Hamas ou le Hezbollah, ont fait du conflit israélo palestinien le centre du monde. Ils ne voient et ne jurent plus que par lui. Du pain bénit pour le régime iranien qui a tant œuvré à ce résultat.
En s’infiltrant depuis des années en Occident au travers de mouvements d’extrême gauche qui défendent la cause palestinienne, en soutenant et en finançant les activités de gens tels que Dieudonné, en se joignant à des mouvements anti israéliens et en transformant le problème palestinien en problème mondial numéro un, en soutenant des conférences données dans les universités européennes, en ne craignant pas de crier haut et fort que les négationnistes ont raison, l’Iran des ayatollahs a eu largement le temps de faire renaître un antisémitisme que l’on croyait éteint depuis la fin de la seconde guerre mondiale et du génocide juif ; il a également réussi à infiltrer ses idées messianiques et sectaires dans tous les sites internet qui relèvent du « nouvel ordre mondial » et qui sont majoritairement antisémites.
Le Hamas et le Hezbollah fascinent une partie de l’extrême gauche européenne, comme les Kmers rouges, Mao, Khomeiny ou Che Guevara il y a quelques années.
Certains pays comme la Belgique, sont plus infestés que d’autres par des mouvements travaillant pour le régime iranien : c’est en effet en Belgique que se trouve le directeur international de l’IUPFP, Abou Jahjah (belge originaire du Liban) qui a débuté en créant des milices privées (sous le sigle AEL, ligue arabe européenne) dans les rues d’Anvers afin de suivre les policiers dans leur travail pour vérifier qu’ils ne commettaient aucun abus vis-à-vis des musulmans interpellés(3). Une première dans ce petit pays.
L’IUPFP (union internationale des parlementaires pour la Palestine) a été créée à Téhéran en mai 2001 et la moitié de ses membres sont des iraniens et des libanais membres du Hezbollah ; cette « ONG » a pour secrétaire général le religieux iranien Ali Akbar Mohtshemi et le président de la branche belge de cette organisation est Luk Vervaet, ancien dirigeant du PTB (Parti du Travail de Belgique)(4). Une « ONG » qui est tout simplement un outil de propagande iranienne légal en Belgique malgré le fait que ses statuts appellent à la non reconnaissance d’Israël, voire même à sa destruction, une position calquée sur l’Iran donc.
D’autres associations pro palestiniennes financées par l’Iran sont tolérées en Belgique et au travers de l’Europe. Toutes ces organisations sont antisémites, antisionistes, anti- américaines, anti-capitalistes et obéissent aux directives du régime iranien sans parfois même s’en rendre compte.
Ces associations ont été formatées depuis des années au « malheur palestinien » et elles ne parlent d’ailleurs que de cela.
Les millions de morts causés par les régimes musulmans ne les intéressent pas ; inexistants les 25000 syriens assassinés à ce jour ; aux oubliettes de l’histoire aussi les 10 000 palestiniens tués en septembre 1970 par les bombardements des bédouins du roi Hussein de Jordanie (si Nasser n’avait pas stoppé cette boucherie il est probable que les victimes palestiniennes auraient pu s’élever à deux ou trois fois ce nombre). Quand on se tue entre frères …on ne compte pas les morts.
Un Iran nucléaire ?
Des voix se sont élevées pour crier que l’Iran avait signé un traité de non- prolifération des armes nucléaires et qu’il n’y avait par conséquent pas lieu de s’inquiéter.
Pour ceux qui douteraient encore du fait que l’Iran est bel et bien en train de violer sa propre signature au bas dudit Traité (TNP) j’ajouterai un élément-clé qui aidera à comprendre le fonctionnement du cerveau des Mollahs iraniens : la venue du douzième imam.
Au nom de cette supercherie religieuse, TOUS les mensonges sont permis. Et puis, réalistement, que se passerait-t-il le jour où l’Iran disposerait de l’arme nucléaire ?
Rien… Au pire on lui reprocherait d’avoir menti…Et alors ?
Ahmadinedjah a toujours baigné dans la philosophie du « Mahdisme », qui a connu un nouvel élan sous l’impulsion des Hojjatieh (cette secte fut d’ailleurs condamnée par le clergé chiite).
Les Hojjatieh sont convaincus que le croyant ne doit pas se contenter d’apprendre et de croire passivement, mais il doit hâter le retour de l’imam Al-Mahdi en précipitant le monde dans l’apocalypse. On retrouve beaucoup de membres de cette secte dans l’entourage du président Ahmadinedjah.
Nous sommes face à un scénario qui, il y a quelques année encore, aurait relevé d’un film de science fiction : l’Iran, un immense pays peuplé de 75 millions d’habitants et qui vit depuis 1979 sous un régime dictatorial féroce et religieux – poliment appelé théocratie – menace la paix du monde en déclarant publiquement et régulièrement qu’il va détruire Israël, un pays qui ne lui plaît pas.
Accessoirement et en rétorsion aux divers boycotts dont il est « victime » en raison de son refus de collaborer avec l’AIEA, l’Iran menace de bloquer le détroit d’Ormuz et sous-entend qu’il serait en droit de développer l’arme nucléaire vu les sanctions dont il est l’objet. Ou comment pratiquer l’art de retourner les situations, puisqu’en effet les sanctions qui lui sont infligées sont une conséquence des violations du TNP !
A l’inverse, Israël n’a jamais menacé l’Iran de destruction. Les iraniens prétendent défendre la cause palestinienne et pourtant les palestiniens sont le dernier de leurs soucis, ils sont juste le « levier » de l’argumentation iranienne.
L’Iran travaille d’arrache-pied à la mise au point de l’arme nucléaire. Un armement nucléaire entre les mains de dirigeants qui ont une mentalité moyenâgeuse, sectaire et messianique effraie pas mal de monde. Pourtant il serait naïf de croire que le seul but de l’Iran se limite à la destruction d’Israël : son but ultime est bien d’essayer de dominer l’entièreté du moyen orient et d’en contrôler la production pétrolière. Etre un grand croyant n’empêche pas d’être pragmatique.
L’Iran et l’année 2012
L’année 2012 est quelque peu spéciale : un certain calendrier Maya suscite bien des inquiétudes chez les plus crédules en Occident puisqu’il prédit la fin du monde pour le mois de décembre. Ce genre de prédictions qui a déjà eu lieu de nombreuses fois, sous d’autres formes et à d’autres moments fonctionne presque à tous les coups depuis des siècles.
« Le retour du douzième imam » que l’on fait coïncider à la même période, se voit dès lors crédité d’un argument qui va dans le même sens et qui donne donc plus de poids aux allégations du régime iranien.
Le régime des ayatollahs a compris les avantages qu’il pouvait tirer d’une telle situation.
La concomitance des deux croyances était une occasion unique d’accréditer la venue du douzième imam auprès du peuple iranien.
Toute la stratégie des mollahs repose sur ce fait car il leur permet de s’armer, d’entrer en guerre, de menacer d’anéantissement un autre pays.
En accusant Israël de tous les maux de la terre, en diffusant et en s’inspirant de faux tels que les « protocoles des sages de Sion » ainsi que des théories nazies, tout en rejoignant les négationnistes et les adeptes des théories du complot, l’Iran espère rallier un maximum de nations à son avis.
Une chose au moins est certaine : il ne se trouve pas un occidental pour croire un mot de ce conte oriental qu’est le retour du Mahdi.
Le problème c’est que l’occidental a difficile à imaginer qu’un pays puisse orienter ses décisions politiques et militaires en fonction d’un conte…
Il est vrai que c’est tellement « énorme » que cela semble incroyable.
Et pourtant, c’est bien la légende du douzième imam Al-Mahdi qui est en train de modeler toute la politique de l’Iran. Une politique guerrière et suicidaire.
Pour bien comprendre cela il est nécessaire d’expliquer brièvement en quoi consistent les différentes croyances et interprétations qui composent l’Islam.
Le douzième imam
L’islam, se subdivise de façon très complexe en de multiples branches, issues au départ de trois courants principaux :
- le sunnisme,
- le chiisme,
- le kharijisme.
Pour simplifier les choses, arrêtons-nous seulement au chiisme, puisque c’est principalement à lui que nous avons affaire en parlant d’un Iran nucléaire.
Le chiisme est une branche de l’islam rassemblant des courants minoritaires.
En 656 Ali devint le quatrième calife, et donc successeur de Mahomet. Un concurrent qui revendiquait sa place fit éclater un conflit ; Ali, pour se défendre rassembla autour de lui ses partisans, « chiat Ali » ou partisans d’Ali.
Ali, qui fut déchu, donna naissance à une lignée d’imams opposés aux califes. De « chiat Ali » on fit le mot « chiites ». Les autres, ceux dont la loyauté allait aux califes furent prénommés « sunnites ».
Le sixième imam, Jaafar As- Sadiq ajouta de nouveaux concepts à la version chiite de l’islam, qui au cours du temps se différencia de plus en plus du dogme sunnite pour en arriver à être finalement proclamé religion officielle de l’Iran.
Cette caste religieuse iranienne, en tant qu’héritière d’Ali, dépossédée du titre califal au 7ième siècle, estime qu’elle possède des droits imprescriptibles sur l’ensemble du monde musulman.
Les chiites sont concentrés en Iran où ils constituent 80% de la population .
En Irak : 60%. Au Bahrein : 62%. Au Pakistan : 20%. En Afghanistan : 20%.Au Koweit : 30%. En Arabie Saoudite : 2,8% etc…
Près de 90% du monde musulman est de confession sunnite et la grande majorité des 10% des chiites du monde est iranienne.
L’Iran, pour servir ses intérêts, tente au nom de la religion, d’instrumentaliser ces minorités éparpillées dans plusieurs pays. On le voit par exemple avec le Hezbollah au Liban ou avec le soutien de Téhéran aux mouvements chiites irakiens.
Dans le même temps, il s’est impliqué dans une vaste campagne de prosélytisme auprès des sunnites. Le bureau ouvert à Qom (ville religieuse iranienne) envoie des missions prêcher dans les communautés sunnites et organise des séjours pour étudiants étrangers qui, de retour chez eux deviendront des cadres religieux. De nombreux noirs d’Afrique occidentale viennent étudier la théologie chiite. En Syrie, des familles alaouites appartenant à la caste des dirigeants se sont converties au chiisme.
Déjà en 2007 dans une lettre publiée le 29 mars, le ministre saoudien des Affaires étrangères s’est plaint de l’activisme religieux de l’Iran qui commence à s’étendre dans le monde entier.
La guerre civile qui sévit en Irak n’est rien d’autre que l’affrontement entre chiites et sunnites.
Au sein même de la communauté chiite il existe des dissensions au sujet de la succession des imams.
Il se subdivise en :
a) duodécimains (ou imamites) qui reconnaissent douze imams. La lignée des imams s’est interrompue au douzième, Mohamed al Mahdi, l’imam caché, qui réapparaîtra à la fin des temps. Ce courant est essentiellement représenté en Iran.
b) ismaéliens (ou septimaniens ) qui reconnaissent sept imams . Ils s’opposent aux duodécimains car ils ne reconnaissent pas Moussa el Kazem comme septième imam. Mais plutôt son frère : Mohamed ibn Ismaël qui aurait disparu vers 765. Ce courant regroupe actuellement les Druzes du Liban ou les fidèles de l’Aga Khan et est relativement influent.
c) zaydites qui arrêtent à cinq les imams légitimes et contrairement aux autres tendances ils reconnaissent comme imam Zayd ben Ali, petit-fils de Hussein. Cette branche chiite et proche du dogme sunnite a été travaillée par la propagande iranienne et s’est rapprochée du régime officiel.
En Iran, le chiisme majoritaire est le chiisme duodécimain (qui révère donc une succession de 12 imams après le prophète Mahomet). C’est lui qui aujourd’hui menace la paix du monde.
Pour les chiites duodécimains, le 12ième imam Muhammad Al-Mahdi (il serait né vers 868) serait le descendant de Mahomet et aussi d’Ali, le beau fils de Mahomet.
Il aurait disparu dans un puits vers l’année 874, à l’âge de 6 ou7 ans donc, soit par accident, soit caché par sa mère, afin d’échapper à ceux qui voulaient interrompre ou éteindre la descendance de Mahomet le prophète; il n’a plus réapparu depuis.
Cependant il serait toujours vivant …
La preuve : le président iranien Ahmadinedjah et l’Ayatollah Kamenei (la plus haute autorité du pays) l’auraient tous deux rencontré.
En juillet 2010 un haut dignitaire religieux iranien a révélé que Khamenei avait rapporté à des proches qu’il avait secrètement rencontré le Mahdi et que celui-ci se révèlerait avant sa mort (celle de Khamenei)
Autre argument : « les rencontres du Mahdi avec d’autres personnes ne se sont jamais interrompues au cours du temps. Plusieurs savants de renommée ont rédigé de leur propre main des lettres, publiées après leur mort, relatant de telles rencontres. » Que demander de plus pour être convaincu…
Avec la venue de ce sauveur et de ses compagnons (Jésus en ferait partie), « le règne de la tyrannie prendra fin dans le monde ».
L’Iran ne se sent évidemment pas concerné puisque, comme chacun le sait, c’est dans les autres pays, surtout les pays occidentaux, que se pratiquent la lapidation, les pendaisons d’homosexuels, la torture pour les opposants, la mise à mort des apostats etc…
Selon la prophétie, les iraniens mèneront une guerre totale contre l’antéchrist et les grands imposteurs que sont les Etats-Unis, Israël et leurs alliés et même certains dirigeants arabes. D’ailleurs les soulèvements en cours dans le monde arabe sont considérés comme l’accomplissement de la prophétie et la victoire finale de l’islam sur le monde et ses ennemis est en train de prendre forme. La mort du roi saoudien Abdallah ainsi que la destruction d’Israël seraient des signes prouvant que l’arrivée du Mahdi est imminente.
De plus il est expliqué dans les écoles que l’invasion de l’Irak par les Etats Unis était inscrite dans les écritures islamiques et que lorsque le Mahdi arrivera pour changer le monde, ce sera depuis un endroit secret en Irak.
Une théorie limpide et accessible à tous les QI.
On voit donc qu’il s’agit d’une doctrine fonctionnant comme un vaste filet qui récupère au fil du temps tous les évènements satellites pouvant instrumentaliser sa cause.
Un film (A time to betray) documentaire vient d’être réalisé sur le sujet et il y est expliqué que toutes ces prophéties ne seront pas des événements qui se produiront spontanément : ce sont des événements qu’il faudra provoquer.
Autrement dit, ils sont prêts à fomenter des guerres pour voir revenir leur Mahdi.
Nous sommes en plein délire.
Le 12ième Imam est sans doute déjà présent parmi les humains puisque « sa main est visible dans la gestion de toutes les affaire du pays (l’Iran).
« La période de disparition de la puissance satanique américaine et le compte à rebours de l’empire de la grandeur et de l’argent a commencé » a déclaré Ahmadinedjah à Téhéran . Un argument avancé alors que la crise économique frappe de plein fouet tout l’Occident. Encore une fois l’actualité est récupérée et insérée dans les prédictions duodécimaines. Si demain il devait y avoir un ouragan au-dessus de la Maison Blanche il est certain que les mollahs et leur boule de cristal se l’approprieraient.
Sans doute, dira-t-on, les iraniens ne sont pas les seuls au monde à croire et à espérer. Mais je connais peu de croyants qui mettent toutes leurs espérances dans des attentes aussi sanguinaires, morbides et destructrices que celles proposées par l’Iran des ayatollahs.
Voilà un pays qui appelle tout simplement à la destruction d’un autre pays et à mettre à feu et à sang toute une région. Ces dictateurs « naziraniens » qui utilisent facilement le terme « Satan » en parlant de l’Occident et qui sont prêts à déclencher une guerre mondiale en suggérant que si elle a lieu ce ne sera pas leur faute, croient-ils vraiment en ce conte pour naïfs ?
Il paraît bien probable qu’ils manipulent le monde entier en faisant croire qu’ils y croient, tout comme ils manipulent le monde sur la question de leur nucléaire. Comme maîtres menteurs on trouve difficilement mieux.(5)
Jacques Vanzand(Bruxelles) rédaction israel-flash
NOTES :
« Zahara’s Paradise » éditions Casterman Ecritures par Amir et Khalil (l’un est irano américain et l’autre arabe, tous deux écrivant sous un nom d’emprunt pour rester en vie). Cette bande dessinée publiée d’abord sur le net en une dizaine de langue est inspirée de faits réels et parle de la terrible répression qui a fait suite aux mouvements contestataires qui ont suivis les élections du 12 juin 2009 en Iran (« où est mon vote ? »).Le livre existe actuellement en version imprimée.
Cf la « Charte du Hamas »
L’AEL affiche une bannière signée par le hamas et qui écrit « ne pas vouloir reconnaître Israël » ; un pays à « rayer de la carte » selon l’AEL (janvier 2009)
Le PTB est un mouvement staliniste et anti israélien prônant l’action violente. Il a entretenu d’excellentes relations avec la Libye de Kaddafi, l’Algérie et l’Irak de Saddam Hussein.
Zohra Othman s’est rendue à Baghdad à la tête d’une délégation du PTB pour soutenir le dictateur irakien.
La transmission de la cérémonie d’ouverture des J.O. de Londres fut censurée au motif que…ledit jour était celui de l’anniversaire du Mahdi !